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Vincent Duclert

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Vincent Duclert
Vincent Duclert en 2020.
Fonction
Inspecteur général de l'Éducation nationale (d)
depuis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Chargé de cours (-), enseignant du secondaire (-), maître de conférences (-), inspecteur général de l'Éducation nationale (depuis ), professeur d'université, professeur agrégé, historienVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
École nationale d'administration (-)
École des hautes études en sciences sociales (-)
Lycée Les Pierres Vives (en) (-)
Université Paris-Nanterre (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Distinctions

Vincent Duclert, né le , est un historien, enseignant-chercheur, et un inspecteur général de l'Éducation nationale français.

Biographie

Agrégé d'histoire, il soutient une thèse de doctorat, intitulée L’usage des savoirs. L’engagement des savants dans l’affaire Dreyfus, 1894-2006, sous la direction de Dominique Kalifa, à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2009[1],[2],[3]. Son mémoire d'habilitation universitaire présenté en 2015 est intitulé Histoire des engagements démocratiques depuis le XIXe siècle[3].

Il est PRAG de 1999 à 2013 à l'École des hautes études en sciences sociales, membre statutaire et, depuis 2017, directeur du Centre d’étude sociologique et politique Raymond-Aron (Cespra)[4]. En 2013, il est nommé inspecteur général de l'Éducation nationale[5]. Il est chargé de conférences à l'ENA en 2002-2005.

Il est responsable des pages livres du magazine La Recherche de 2004 à 2009.[réf. souhaitée]

Activités de recherche

Il est spécialiste de l'affaire Dreyfus, au sujet de laquelle il a consacré sa thèse de doctorat. Il publie une biographie du capitaine Dreyfus pour laquelle il obtient le prix Jean-Michel Gaillard en 2006[6].

À l'occasion du centenaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus en 2006, il propose le transfert des cendres de Dreyfus au Panthéon[7], proposition qui n'est pas retenue[8]. En 2009, après la publication de La Gauche devant l'histoire : à la reconquête d'une conscience politique, il reçoit une lettre de Lionel Jospin, qui lui fait part de son désaccord et qui lui reproche notamment d'avoir écrit non pas un ouvrage historique mais « un pamphlet sur la gauche depuis 1971 ». La lettre est publiée dans le mensuel l'OURS (mensuel socialiste de critique littéraire)[9].

Vice-président de la Société d’études jaurésiennes, il est l'auteur d’une biographie de référence de Jean Jaurès en collaboration avec Gilles Candar en 2014[10].

Il préside en 2016 une mission d'étude sur la recherche et l'enseignement des génocides et crimes de masse, et remet son rapport en 2018[11],[12].

Le , il est nommé à la tête d’une commission d'historiens sur le rôle de la France chargée d’« analyser le rôle de la France durant cette période et de contribuer à une meilleure contribution et une connaissance du génocide des Tutsi »[13] à partir d'une recherche d'archives. L'absence parmi les membres de la commission des historiens Stéphane Audoin-Rouzeau et d'Hélène Dumas, cette dernière étant spécialiste du génocide des Tutsi[14], suscite la polémique[15]. À l'occasion de la remise du rapport auprès du Président Emmanuel Macron, il déclare que le problème fondamental est une mauvaise compréhension de l'administration diplomatique française qui a été incapable d'anticiper la préparation du génocide en ignorant les alertes sur la radicalisation du régime d’Habyarimana et enterre la thèse du "double génocide"[16].

Le , parait Camus, des pays de liberté, biographie mêlant œuvre et vie d'Albert Camus.

Publications

  • (dir.) Avenirs et avant-gardes en France, XIXe – XXe siècles. Hommage à Madeleine Rebérioux avec Rémi Fabre et Patrick Fridenson), Paris, Éditions La Découverte, 1999, 439 p.
  • (dir.) Serviteurs de l’État. Une histoire politique de l’administration française 1875-1945, avec Marc Olivier Baruch), Paris, Éditions La Découverte, coll. « L’espace de l’histoire », 2000, 588 p.
  • Les archives (avec Sophie Cœuré), Paris, Éditions La Découverte, coll. « Repères », 2001, 128 p.
  • (coll.) La Politique et la guerre, Hommage à Jean-Jacques Becker, (collab), Éditions Viénot-Noesis, 2002 (ISBN 2-914645-05-8)
  • Dictionnaire critique de la République, avec Christophe Prochasson, 1340 p., Flammarion, 2002 (ISBN 2080680595)
  • Justice, politique et République, de l’affaire Dreyfus à la guerre d’Algérie (direction, avec Marc Olivier Baruch), Bruxelles, Complexe, coll. « Histoire du temps présent », 2002, 266 p.
  • L’histoire contre l’extrême droite. Les grands textes d’un combat français, Paris, Mille et une nuits, 2002, 128 p.
  • (dir.) Il s’est passé quelque chose…. le , avec Christophe Prochasson et Perrine Simon-Nahum), Paris, Denoël, coll. « Médiations », 2003, 269 p.
  • (dir.) Quel avenir pour la recherche ?, avec Alain Chatriot), Paris, Flammarion, 2003, 349 p.
  • (dir.) Le gouvernement de la recherche. Histoire d’un engagement politique, de Pierre Mendès France au général de Gaulle (1953-1969), avec Alain Chatriot), Paris, La Découverte, coll. « Recherches », 2006, 428 p.
  • La France, une identité démocratique : les textes fondateurs, Paris, Le Seuil, 2008, 352 p.
  • La Gauche devant l'histoire : À la reconquête d'une conscience politique, Paris, Le Seuil, 2009, 176 p.
  • La République imaginée, 1870-1914, Paris, Belin, 2010.
  • L'avenir de l'Histoire, Paris, Armand Colin, 2010.
  • Jaurès, 1859-1914, La Politique et la Légende, Paris, Autrement, 2013.
  • La France face au génocide des Arméniens, Paris, Fayard, 2015.
  • (coll.) Comprendre le génocide des Arméniens , avec Hamit Bozarslan et Raymond Kévorkian, Tallandier, 2015.
  • Camus, des pays de liberté, Stock, 2020.
  • Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) : rapport remis au président de la République le 26 mars 2021, Armand Colin, , 992 p. (lire en ligne) (dit « rapport Duclert »).

Affaire Dreyfus

Distinctions

Références

  1. « L'usage des savoirs : l'engagement des savants dans l'affaire Dreyfus… », sur sudoc.fr (consulté le ).
  2. Vincent Duclert CV actualisé au 14 juillet 2013
  3. a et b Vincent Duclert CV et publications 2018
  4. Notice institutionnelle de Vincent Duclert, site du CESPRA [1].
  5. Décret du 24 avril 2013,Journal officiel du 26 avril 2013
  6. Premier prix Jean-Michel Gaillard (2006)
  7. « Il faut transférer les cendres de Dreyfus au Panthéon » sur L'Internaute (mai 2006)
  8. Une cérémonie nationale pour Alfred Dreyfus. Libération, 6 juillet 2006)
  9. Extrait de la lettre de Lionel Jospin, 20 mai 2009
  10. « Vincent Duclert », sur Fondation Jean-Jaurès (consulté le )
  11. Le Monde des livres, 24 février 2017, p. 3.
  12. Gaïdz Minassian et David Servenay, «Vincent Duclert : “La commission sur le Rwanda aura un pouvoir d’investigation dans toutes les archives françaises” », 5 avril 2019sur lemonde.fr,[lire en ligne]
  13. Romain Gras, « Génocide des Tutsi au Rwanda – Vincent Duclert : “L’Élysée ne m’a pas imposé les noms des membres de la commission” », sur jeuneafrique.com, [lire en ligne].
  14. « Hélène dumas historienne », sur bing.com (consulté le ).
  15. David Servenay, « Génocide au Rwanda : la bataille des archives entre historiens et militaires français », 6 avril 2019, sur lemonde.fr, [lire en ligne]
  16. « Vincent Duclert : « Le dossier rwandais a été contaminé par le mensonge, la manipulation et la passion » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes