Stéphane Steeman
Naissance |
Etterbeek (Bruxelles) |
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Nationalité | Belge |
Décès |
(à 82 ans) Fréjus |
Profession | Humoriste |
Stéphane Steeman, né le à Etterbeek et mort le à Fréjus[1],[2],[3], est un humoriste belge.
Biographie
Il est le fils de l'écrivain Stanislas-André Steeman dont il écrit une biographie en 1998 avec André-Paul Duchâteau (L'écrivain habite au 21). Il écrit également une vingtaine d'autres ouvrages humoristiques.
Il connaît d'abord la célébrité durant les années 1960 en tant qu'imitateur, brocardant surtout des personnalités politiques belges dont Théo Lefèvre ainsi que des vedettes de la chanson dont Jacques Brel avec qui il fait plusieurs galas, deux tournées et l'Ancienne Belgique en 1962. En 1964, Stéphane Steeman joue au cinéma dans Que personne ne sorte de Ivan Govar, adapté d'un livre du père de Stéphane. Il anime avec Jacques Mercier une émission radio humoristique, Dimanche musique, qui durait de 20 heures à minuit sur les ondes de la RTBF, et apparut fréquemment dans des sketches télévisés sur les antennes de la RTB. Il forme un duo populaire et durable avec Marion. Ce célèbre duo paraît dans de plusieurs émissions d'humour à partir de 1967 dans "Sept Magasine" puis dans "Keskinvapa" diffusé le dimanche après-midi en intermède dans "Visa pour le monde". A la fin des années 60, il participe à la série "Télé-Mystères" série dramatique. Entre 1969 et 1974, ils animent une émission mensuelle de variétés "Clin d'Oeil". Deux 45 tours sont pressés et édités en 1973 et 1974. Suivront entre 1975 et 1977, "Clafoutis", une émission qui mélange variétés et sketchs. Stéphane Steeman passera à l'animation dans "Zygomaticorama" émission humoristique. Puis, au début des années 80, il co-animera avec Marion "A la Belge époque" émission mensuelle diffusée le dimanche soir. Il est également l'auteur avec Yves Duval et le meneur de la revue du théâtre des Galeries pendant 10 ans. Il y rencontre son épouse la comédienne Régine Verelle et interprète plusieurs pièces dans ce théâtre dont le fameux Bossemans et Coppenolle et Encore un p'tit Belge écrit en collaboration avec Yves Duval. Il travaille également sur Radio Luxembourg à ses débuts et ensuite sur RTL-TVI. En 1991, il joue dans la pièce de théâtre La Vieille Folle de Nadine Monfils. Entre 1992 et 1998, il participe à l'émission humoristique "Bon week-end" à la RTBF, dans laquelle il tient le rôle de Madame Gertrude et où son complice Bernard Perpète incarne son petit-fils Chris. Il est également entouré de son épouse qui tient le rôle de la belle-fille de Madame Gertrude, Josée. Ensuite viennent plusieurs spectacles, un one man show pour ses 50 ans de carrière avec lequel il reste au Théâtre Molière pendant plus d'un mois et part en tournée dans toute la Belgique « Forum de Liège - Cirque Royal de Bruxelles, etc. ». Sa pièce Gertrude Steeman et les autres (avec B. Perpete et R. Verelle) connaît un énorme succès et part également en tournée dans toute la Belgique. Quelques spectacles/conférences terminent sa carrière ; il décide d'y mettre fin en 2007 pour se retirer avec son épouse dans le sud de la France et se donner à fond à sa grande passion : le jardinage.
Grand connaisseur de Hergé et possédant une très riche collection concernant l'auteur, il est un des initiateurs de l'exposition Tout Hergé, qui se tient durant l'été 1991 à Welkenraedt. Le 3 octobre 1991, il rencontre Léon Degrelle dans sa résidence à Malaga, afin de dissuader celui-ci de sortir un livre dans lequel il révèle sa prétendue amitié avec Hergé. La révélation de cette rencontre par le magazine satirique Pan déclenche une tempête médiatique. Les propos alors tenus par l'humoriste à propos de Degrelle (« Après quarante-cinq ans d'après-guerre, il faut un peu oublier, un peu calmer les esprits. On ne peut pas vivre tout le temps dans cette obsession »[4]) conduisent certains, dont le ministre Georges Désir, à l'accuser de révisionnisme. Stéphane Steeman défend toujours Hergé contre les accusations de collaboration : « On ne peut rien reprocher à Hergé. Tout au plus quelques gaffes, des erreurs de jeunesse»[5]. Il cède une partie de sa magnifique collection à Fanny Rodwell, veuve de Hergé, en espérant la création d'un musée. Celui-ci ouvre officiellement ses portes le 2 juin 2009. C'est cette même année 2009 que Stéphane Steeman a été « mis à l'écart » des Amis de Hergé par Philippe Goddin et quelques administrateurs, association qu'il avait créée vingt-cinq ans plus tôt ; il sort son dernier livre L'Escalade, où il raconte ses désaccords avec Nick Rodwell.
Proche du roi Albert II et de la reine Paola, Stéphane Steeman défend l'unité de la Belgique dans ses sketches et interviews.
Lutte contre le tabagisme
Après la mort de son père des suites d'un cancer lié au tabagisme, Stéphane Steeman arrête de fumer et devient un militant actif de la lutte contre le tabagisme[6]. Il reprochera ainsi à Eddy Merckx de s'être prêté à une publicité pour une marque de cigarettes[7]. Durant les années 1970 il participe à des campagnes de prévention anti-tabac dans les écoles [8].
Discographie
- Si j'étais Breton, Fly (avec Bob Jacqmain)
- Brelan d'As, Spiral (33 tours)
- Stéphane Steeman Téléphone (33 tours)
- A trois de jouer. Brelan d'Astres, Vogue (45 tours)
- Le Brugeois Gentilhomme, collection actualités
- Zygomaticorama, RTBF (33 tours)
- Un Belge à Moscou. Un Russe à Bruxelles, Vogue
- Poulimerckx, Omega International
- Parlons Franc, Le Pays à plat (45 tours)
- Théo-let kiss (45 tours)
- Histoire d'allo (45 tours)
- Monsieur Verbroken. Les portes de L'université. Wallonie libre, Vogue, 1968 (45 tours)
- Les Élections. L'Eddy-Vision, Vogue (V.B. 155), 1972 (45 tours)
- Il était une voix à Schaerbeek
- L'Eddy-Vision (2) ou François Chalais contre Eddy Merckx. Fonske Wittebols ou Un Ministre contre son goût, Vogue (VB.226), 1972 (45 tours)
- Décret-Pitude. Turpitude, Vogue, 1973 (45 tours)
- Marolle…Marolle…, Omega Jukebox, 1973 (45 tours) (avec Marion)
- Belgigiqu’ amoroso, Omega Jukebox, 1974 (avec Marion)
- Hé dis, tu danses ?, Vogue, 1975 (45 tours)
- Tibet 75, Vogue CPRVB.079, 1975 (33 tours)
- Écoute une fois… Les vraies histoires belges, Decca, 1977 (33 tours)
- Tango érotique. Faut garder le moral !, Dureco, 1981 (45 tours)
- Welcome back Mr VDB (sous le nom de KL 303), 1989.
- Steemano belgicus, Backstage, 1991 (CD)
- Plus Belge que ça, Columbia (Sony Music), 1993 (CD)
- Gertrude, amc, 1994 (CD)
- 25 Ans Steeman, RM, 1998 (CD)
Publications
- Légendes sont méchantes, Wellens, 1971
- C'est moi qui est le professeur !, Rossel, 1976
- Encore des mémoires !, Rossel, 1976
- Raconte… une fois ! : préface René Goscinny les vraies histoires belges, Rossel, 1977
- Sketchorama, Rossel 1979
- Alors on copie !, Rossel, 1979
- Sois Belge et raconte, Rossel, 1982
- Les meilleures histoires belges, Presses pocket, 1983 ill. Dany
- Cent rancunes, Gaia, 1985
- Les Belges répondent aux Français, Legrain, 1987 (avec Yves Duval)
- Tout Hergé : Itinéraire d'un collectionneur chanceux Casterman 1991
- Images du scoutisme : 50 ans de calendrier FSC, Fédération des Scouts Catholiques, 1991
- Les Dialogues de Gertrude Bourtembourg, 1993 ill. par Alidor, Dany, Dupa, André Franquin, Marc Hardy, Frédéric Jannin, Daniel Kox, Pierre Kroll, Lambil, Morris, Jean Roba, Tibet, Turk et François Walthéry.
- Le livre de Steeman, Le livre, 1995
- Non peut-être ! Mes belges cancans, Quorum, 1996
- Gertrude au pays des Belges, Nous, 1996 dessins de Malik
- L'écrivain habite au 21, Quorum, 1998
- Complices cités (Hergé et Jam), Meunier, 1998
- Hergé autrement, Pire, 2003
- Inoubliables Rencontres, Ciné Revue 2005
- Mon camp de travail en Russie de Peter Adam Coppens, Preface, 2007.
- Ma Belgique à moi, Noir Dessin Production 2008
- L'Escalade, Azimut 2009
Filmographie
- 1958 : À la bonne Tambouille de Raymond Dastra (le chef de service)
- 1964 : Que personne ne sorte d'Ivan Govar (Adonis)
- 1976 : Les 12 travaux d'Astérix (voix de Mannekenpix).
- 1996 : J'ai eu dur de Gérald Frydman (Roger Corremans)
Notes et références
- « Stéphane Steeman est décédé », sur le Soir Magazine, [1]
- Stéphane Steeman est décédé, RTBF, 23 janvier 2015
- « L'humoriste belge Stéphane Steeman est décédé », sur la DH,
- La Wallonie, le 19 octobre 1991.
- in article publié dans la revue Regard (revue de la communauté juive de Belgique), du 8 mai 2001
- Jacques Mercier sur Stéphane Steeman: « J’ai perdu un grand frère », Marc Uytterhaeghe, L'Avenir, 23 janvier 2015
- «Fernandel: la déception de ma vie», Frédéric Seront, DHNet.be, 29 novembre 2005
- Information campaign in schools about the dangers of tobacco, EU Screen
Annexes
Bibliographie
- Hugues Dayez, Tintin et les héritiers. Chronique de l'après-Hergé, Paris, Les Éditions du Félin, , 183 p. (ISBN 978-2866453602, EAN 9782866453602, OCLC 408684673)
- Stéphane Steeman, Hergé autrement, Bruxelles, Éditions Luc Pire, , 262 p. (ISBN 978-2874153464, OCLC 655738013, ASIN B07SDMJP93)
Liens externes
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