39 Cygni

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39 Cygni
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 23m 51,621s[1]
Déclinaison +32° 11′ 24,62″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 4,43[2]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral K2,5 III Fe−0,5[3]
Indice U-B +1,50[2]
Indice B-V +1,33[2]
Indice R-I +0,67[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −17,18 ± 0,18 km/s[4]
Mouvement propre μα = +35,84 mas/a[1]
μδ = −5,83 mas/a[1]
Parallaxe 13,05 ± 0,20 mas[1]
Distance 250 ± 4 al
(77 ± 1 pc)
Magnitude absolue +0,01[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,29 ± 0,25 M[6]
Rayon 22,31 ± 0,84 R[6]
Gravité de surface (log g) 2,00 ± 0,13[6]
Luminosité 186+14
−12
 L[6]
Température 4 259 ± 35 K[6]
Métallicité [Fe/H] = 0,00 ± 0,06[6]
Rotation 5,6 km/s[4]
Âge 3,86 ± 1,89 × 109 a[6]
Orbite
Compagnon 39 Cyg B[7]
Excentricité (e) 0,495 ± 0,023
Période (P) 31 292 ± 324 j
Argument du périastre (ω) 177 ± 7°
Époque du périastre (τ) 2 453 794 ± 174 JJ

Désignations

39 Cyg, HR 7806, HD 194317, HIP 100587, BD°+31, FK5 3633, GC 28378, SAO 69950[8]

39 Cygni (en abrégé 39 Cyg) est une étoile binaire de la constellation boréale du Cygne. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,43[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, le système est distant d'environ ∼ 250 a.l. (∼ 76,6 pc) de la Terre[1]. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de −17 km/s[4].

Description[modifier | modifier le code]

39 Cygni est une binaire spectroscopique à raies simples avec une période orbitale de 31 292 jours (85,67 ans) et une excentricité de 0,50. Le demi-grand axe projeté de l'orbite de l'étoile primaire est de 1 207 ± 46 Gm (8,07 ± 0,31 ua), ce qui fournit une limite inférieure à la séparation entre les deux étoiles[7]. Le système est âgé d'environ quatre milliards d'années[6].

Sa composante visible est une étoile géante rouge évoluée de type spectral K2,5 III Fe−0,5[3]. La notation « Fe−0,5 » de son suffixe indique que son spectre montre une légère sous-abondance en fer. Elle est probablement (avec une probabilité calculée de 65 %) sur la branche horizontale, générant son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau, sinon elle serait plutôt sur la branche des géantes rouges, fusionnant l'hydrogène dans une coquille autour d'un cœur inerte d'hélium[9]. L'étoile est 1,3 fois plus massive que le Soleil et son rayon est environ 22 fois plus grand que le rayon solaire. Elle est 186 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 259 K[6].

Le compagnon, non visible, est très probablement une étoile sur la séquence principale d'un type spectral qui est compris entre les étoiles de type F et celles de type K moyen, mais il n'est pas exclu qu'elle soit plutôt une naine blanche. Sa masse vaut au moins 0,7 à 1 fois celle du Soleil[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a b c d e f g h et i (en) J. Maldonado, E. Villaver et C. Eiroa, « The metallicity signature of evolved stars with planets », Astronomy & Astrophysics, vol. 554,‎ , p. 18, article no A84 (DOI 10.1051/0004-6361/201321082, Bibcode 2013A&A...554A..84M, arXiv 1303.3418)
  7. a b et c (en) R. F. Griffin, « Spectroscopic binary orbits from photoelectric radial velocities - Paper 200: Kappa Persei, Beta Leonis Minoris, 56 Ursae Majoris, HR 4593, and 39 Cygni », The Observatory, vol. 128,‎ , p. 176–231 (Bibcode 2008Obs...128..176G)
  8. (en) * 39 Cyg -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) S. Stock, S. Reffert et A. Quirrenbach, « Precise radial velocities of giant stars. X. Bayesian stellar parameters and evolutionary stages for 372 giant stars from the Lick planet search », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 15, article no A33 (DOI 10.1051/0004-6361/201833111, Bibcode 2018A&A...616A..33S, arXiv 1608.00963)

Lien externe[modifier | modifier le code]