« Isocolie » : différence entre les versions
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L'isocolie est une figure formelle de répétition phonique à l'identique. Elle se fonde sur une mesure harmonique de la période qui est une phrase constituée de deux à quatre membres, dont le sens demeure suspendu jusqu'à la fin; la période poétique est donc une unité de forme et de sens. La période le plus simple est constituée de deux membres, la [[protase]] et l'[[apodose]]: {{Citation|Rien ne sert de courir ''(protase)'', il faut partir à point ''(apodose)''}} ([[Jean de La Fontaine]]). La protase s'accompagne le plus souvent d'une tonalité montante, et l'apodose d'une tonalité descendante. La frontière entre la protase et l'apodose constitue le sommet ou acmé de la période. L'isocolie est donc une égalité métrique parfaite (même nombre de syllabes ou [[pieds]] poétiques). C'est donc avant tout une figure liée à la versification. Elle détermine donc la cadence lorsqu'elle n'est pas respectée: ''majeure'' (apodose plus volumineuse que la protase) ou ''mineure'' (cas inverse). |
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L'isocolie vise un effet avant tout rythmique et prosodique (respect des pieds imposés pour le poète), mais stylistiquement, il s'agit de mettre en relief les membres du vers ou de la phrase concernés. La répétition sur laquelle se fonde l'isocolie permet une [[insistance]], une [[accumulation]] ou une [[emphase]] sur le propos exprimé. |
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L'isocolie peut se retrouver en musique ou dans la publicité, afin de suggérer un effet d'insistance. |
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La poésie est le genre privilégié de l'isocolie en raison des règles contraignantes de versification. On peut éventuellement la retrouver en prose, dans des fragments poétiques notamment, mais elle ne constitue pas alors à proprement parler un élément récurrent et systématique. |
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=== Figures proches === |
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Toutes les figures opérant sur le rythme et la prosodie, et spécifiquement poétique. |
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=== Articles connexes === |
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Version du 30 septembre 2008 à 15:13
L'isocolie (substantif féminin) est une figure de style consistant en un équilibre rythmique entre les différents constituants d'une phrase. Le terme désigne en particulier, en rhétorique classique, l'égalité rythmique dans une période poétique d'au moins deux membre égaux dans un vers.
Exemple
- « La mer, la mer, la mer, toujours recommencée » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (Paul Valéry): le premier hémistiche du vers contient une période ternaire et une isocolie parfaite des constituants.
Définition
Définition linguistique
L'isocolie est une figure formelle de répétition phonique à l'identique. Elle se fonde sur une mesure harmonique de la période qui est une phrase constituée de deux à quatre membres, dont le sens demeure suspendu jusqu'à la fin; la période poétique est donc une unité de forme et de sens. La période le plus simple est constituée de deux membres, la protase et l'apodose: « Rien ne sert de courir (protase), il faut partir à point (apodose) » (Jean de La Fontaine). La protase s'accompagne le plus souvent d'une tonalité montante, et l'apodose d'une tonalité descendante. La frontière entre la protase et l'apodose constitue le sommet ou acmé de la période. L'isocolie est donc une égalité métrique parfaite (même nombre de syllabes ou pieds poétiques). C'est donc avant tout une figure liée à la versification. Elle détermine donc la cadence lorsqu'elle n'est pas respectée: majeure (apodose plus volumineuse que la protase) ou mineure (cas inverse).
Définition stylistique
L'isocolie vise un effet avant tout rythmique et prosodique (respect des pieds imposés pour le poète), mais stylistiquement, il s'agit de mettre en relief les membres du vers ou de la phrase concernés. La répétition sur laquelle se fonde l'isocolie permet une insistance, une accumulation ou une emphase sur le propos exprimé.
L'isocolie peut se retrouver en musique ou dans la publicité, afin de suggérer un effet d'insistance.
Genres concernés
La poésie est le genre privilégié de l'isocolie en raison des règles contraignantes de versification. On peut éventuellement la retrouver en prose, dans des fragments poétiques notamment, mais elle ne constitue pas alors à proprement parler un élément récurrent et systématique.
Historique de la notion
Gorgias conçoit l'isocolie parmi les quatre figures les plus efficaces de la rhétorique classique[1].
Figures proches
Toutes les figures opérant sur le rythme et la prosodie, et spécifiquement poétique.
Notes et références
- [PDF] « La rhétorique sophistique de Gorgias », sur http://erssab.u-bordeaux3.fr (consulté le )