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« Kichaka » : différence entre les versions

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=== Autres noms ===
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Certaines versions du [[Mahabharata]] telles que la traduction en télougou de {{Lien|langue=en|fr=Tikkana}} (1205–1288) nomment le personnage Simhabala {{lang|sa|texte=सिंहबल|trans=Siṃhabala}} (trad. ''L'homme à la puissance du lion''{{sfn|Ramakrishnamacharya|1983|p=182}}){{sfn|Narayana Rao|Shulman|2002|pp=82-101}}. Dans ce cas, « Kichaka » est considéré comme le nom de sa famille tandis que « Simhabala » est le sien propre. Dans la version abrégée en prose de Nanduri Ramakrishnamacharya, il se vante qu'on lui attribue ce nom lorsqu'il cherche à séduire Draupadi{{sfn|Ramakrishnamacharya|1983|p=182}}.
Certaines versions du [[Mahabharata]] telles que la traduction en télougou de {{Lien|langue=en|fr=Tikkana}} (1205–1288) nomment le personnage Simhabala {{lang|sa|texte=सिंहबल|trans=Siṃhabala}} (trad. ''L'homme à la puissance du lion''{{sfn|Ramakrishnamacharya|1983|p=182}}){{sfn|Narayana Rao|Shulman|2002|pp=82-101}}. Dans ce cas, « Kichaka » est considéré comme le nom de sa famille ou de son clan tandis que « Simhabala » est le sien propre. Dans la version abrégée en prose de Nanduri Ramakrishnamacharya, il se vante qu'on lui attribue ce nom lorsqu'il cherche à séduire Draupadi{{sfn|Ramakrishnamacharya|1983|p=182}}.


Alternativement, Kichaka est aussi parfois nommé {{citation|Fils de sūta}} car son père Kekaya est lui-même de la [[Castes en Inde|caste]] mixte des sūta. Employé par Draupadi, cette expression est nettement péjorative{{sfn|Schaufelberger|Vincent|2015|p=54}}.
Alternativement, Kichaka est aussi parfois nommé {{citation|Fils de sūta}} car son père Kekaya est lui-même de la [[Castes en Inde|caste]] mixte des sūta. Employé par Draupadi, cette expression est nettement péjorative{{sfn|Schaufelberger|Vincent|2015|p=54}}.
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La localisation des événements décrits dans le Mahabharata est souvent très difficile car leur historicité n'est en général pas établie. Des recherches ont pourtant été effectuées dès le {{s|XIX}} pour tenter de situer les royaumes de l'épopée. En partant du seul vers évoquant un peuple Kichaka dans le [[Livre de l'assemblée]], le second chant du Mahabharata, James Francis Hewitt propose de le situer au sud du [[Gange]], entre [[Varanasi|Bénarès]] et les moyennes montagnes du Kaimur-Vindhya{{sfn|Hewitt|1889|p=294}}, près de Katangi dans l'actuel état du [[Madhya Pradesh]]. Il ajoute que la capitale de ce pays est Ekachakra{{sfn|Hewitt|1889|p=295}}, identifiée à la ville actuelle d'[[Arrah (Inde)|Arrah]] dans l'état du [[Bihar]]{{sfn|Dowson|1888|p=102}}. Quelques années plus tard, il l'indique comme étant bordé par le même Gange mais à l'est d'[[Allahabad]]{{sfn|Hewitt|1893|p=252}}, soit une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Dans une variante tamoule, la capitale n'est plus Ekachakra mais Vetrakiya, une ville située sur la rivière Vetravat actuellement nommée [[Betwâ|Betwa]]{{sfn|Hiltebeitel|1988|p=173}}{{,}}{{efn|En se référant aux localisations proposées de la capitale du royaume des Kichaka, Ekachakra et Vetrakiya sont distantes d'au moins {{Unité|600|km}}.}}. D'autres historiens tels que Buddha Prakash désignent sur la base des travaux de [[Sylvain Lévi]] une région beaucoup plus éloignée : les berges de la rivière [[Hotan]] dans l'ancien [[royaume de Khotan]], actuellement en [[Chine]]{{sfn|Prakash|1962|p=352}}.
La localisation des événements décrits dans le Mahabharata est souvent très difficile car leur historicité n'est en général pas établie. Des recherches ont pourtant été effectuées dès le {{s|XIX}} pour tenter de situer les royaumes de l'épopée. En partant du seul vers évoquant un peuple Kichaka dans le [[Livre de l'assemblée]], le second chant du Mahabharata, James Francis Hewitt propose de le situer au sud du [[Gange]], entre [[Varanasi|Bénarès]] et les moyennes montagnes du Kaimur-Vindhya{{sfn|Hewitt|1889|p=294}}, près de Katangi dans l'actuel état du [[Madhya Pradesh]]. Il ajoute que la capitale de ce pays est Ekachakra{{sfn|Hewitt|1889|p=295}}, identifiée à la ville actuelle d'[[Arrah (Inde)|Arrah]] dans l'état du [[Bihar]]{{sfn|Dowson|1888|p=102}}. Quelques années plus tard, il l'indique comme étant bordé par le même Gange mais à l'est d'[[Allahabad]]{{sfn|Hewitt|1893|p=252}}, soit une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Dans une variante tamoule, la capitale n'est plus Ekachakra mais Vetrakiya, une ville située sur la rivière Vetravat actuellement nommée [[Betwâ|Betwa]]{{sfn|Hiltebeitel|1988|p=173}}{{,}}{{efn|En se référant aux localisations proposées de la capitale du royaume des Kichaka, Ekachakra et Vetrakiya sont distantes d'au moins {{Unité|600|km}}.}}. D'autres historiens tels que Buddha Prakash désignent sur la base des travaux de [[Sylvain Lévi]] une région beaucoup plus éloignée : les berges de la rivière [[Hotan]] dans l'ancien [[royaume de Khotan]], actuellement en [[Chine]]{{sfn|Prakash|1962|p=352}}.


Le Mahabharata ne fait cependant pas de lien explicite entre le peuple Kichaka et le personnage qui meurt sous les coups de Bhima. Son histoire se passe intégralement au palais du roi Virata et plusieurs villes revendiquent être le lieu elle se situe. C'est le cas par exemple de la station de moyenne montagne de Chikhaldara dans l'état du [[Maharashtra]]. Anciennement appelée Virat Nagar (trad. Ville de Virata), elle abrite une vallée appelée Kichakdara (''dari'' signifie vallée en marathi) où dit-on, Bhima aurait jeté le corps de Kichaka après l'avoir tué. Il se serait ensuite lavé les mains dans une gigantesque cascade{{sfn|Goyal|2015}}.
Le Mahabharata ne fait cependant pas de lien explicite entre le peuple Kichaka et le personnage qui meurt sous les coups de Bhima.
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* {{Lien web|langue=anglais|prénom1= Devdutt|nom1= Pattanaik|titre=How different are the Jain Ramayana and Jain Mahabharata from Hindu narrations?|url=https://www.dailyo.in/variety/ramayana-mahabharata-jainism-hinduism/story/1/15888.html|date=1/3/2017 | site=www.dailyo.in|consulté le=2018-06-10}}{{plume}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 17 juin 2018 à 17:53

Kichaka
Kichaka tué par Bhima

कीचक (Kīcaka)

Alias
सिंहबल (Siṃhabala)
Décès Palais du roi Virata
Activité principale
Commandant en chef de l'armée du roi Virata
Famille
Demi-frère de la reine Sudeshna, épouse du roi Virata
Aîné de 105 frères, les Upakichaka

Kichaka, en sanskrit कीचक (Kīcaka), parfois transcrit Kîtchaka ou Kîchaka, est un personnage secondaire apparaissant dans le Livre de Virata, le quatrième chant du Mahabharata attribué à Vyasa.

Chef militaire aussi brave que pervers, il tente de séduire Draupadi qui se cache avec ses maris dans le royaume du vieux roi Virata, son beau-frère. Comme elle le repousse, il tente de la violer. Bhima le tue en représailles de l'affront fait à son épouse.

Son histoire, bien que limitée à un seul livre des cents qui composent le Mahabhata a fait l'objets de nombreuses adaptations dont certaines lui ont donné une orientation politique.

Dans le Mahabharata

le Mahabharata attribué à Vyasa raconte qu'après avoir perdu la partie de dés contre Duryodhana, Yudhishthira, ses frères et leur épouse commune Draupadi sont condamnés à douze années de bannissement suivie d'une année passée à se cacher. S'ils sont découverts, le cycle de treize ans recommencera. À l'issue de douze années d'errance dans la forêt, ils décident de passer leur exil secret au royaume du roi Virata cachés sous divers déguisements. L'histoire de Kichaka[1] se situe à la fin de cette treizième année.

Elle est décrite dans le Livre de Virata, le quatrième chant du Mahabharata[note 1]. La traduction de Schaufelberger et Vincent, se basant sur l'édition critique dite de Pune[2], la situent dans le 46e des cent livres qui composent le Mahabharata, plus précisément dans les chapitres 13 à 23 du Livre de Virata. Titré en en sanskrit कीचकवधपर्वा (Kīcakavadha parva) (trad. Le livre du meurtre de Kichaka), ils l'intitulent Meurtre de Kīcaka[3]. La traduction en anglais et en prose de K.M. Ganguli basée en partie sur l'édition de Calcutta[note 2] le place quant à elle dans les chapitres 14 à 24 et le nomme Kichaka-bhada Parva (trad. Le livre du meurtre de Kichaka)[5]. Kathleen Garbutt qui traduit la « vulgate »[note 3] en anglais le situe au même endroit, et intitule cet épisode Kíchaka’s Lust and Death (trad. Lubricité et mort de Kichaka)[6].

Présentation de Kichaka

Kichaka est le fils de Kekaya, un conducteur de char émérite de la caste des sūta exerçant la fonction de roi[note 4], et d'une princesse des Malava. Sa demi-sœur Sudeshna, née de Kekaya et d'une autre princesse des Malava, est l'épouse de Virata, roi des Matsya.

Il est l'aîné d'une fratrie composée de cent six frères dont il en est le plus fort et le plus habile au combat. Au service de sa demi-sœur et régnant sur ses cadets, il défait un grand nombre d'ennemis de Virata qui le nomme alors chef de son armée. Cet homme très brave et dont la force n'est comparable qu'à celle de Bhima, habite au palais et commande avec ses frères aux dix frères du roi[8].

Le meurtre par Bhima

Draupadi humiliée par Kichaka
Draupadi humiliée par Kichaka sous les yeux du roi Virata et devant Bhima et Yudhishthira (au fond à droite)

Un jour qu'il rend visite à sa demi-sœur la reine Sudeshna, Kichaka est subjugué par la beauté de sa servante Sairandhri[note 5], en réalité Draupadi déguisée qui se cache au palais du roi Virata avec ses maris les Pandavas. Il tente de la séduire par des mots doux mais elle le repousse arguant qu'elle est mariée.

Submergé de désir, Kichaka demande à Sudeshna de lui envoyer sa servante sous un prétexte quelconque. La reine accepte[note 6] et Sairandhri tremblante de peur se présente dans les appartements de Kichaka. Il la poursuit à nouveau de ses assiduités et comme elle résiste, il la saisit par la main[note 7]. Elle se défait brutalement et parvient à s'enfuir vers la salle du conseil. Il la rattrape, l'agrippe par les cheveux, la fait tomber et la frappe du pied sous les yeux de Virata, Yudhishthira et Bhima. Le vieux roi n'ose pas s'opposer au chef de son armée tandis que ses deux époux n'interviennent pas de peur d'être découverts. Elle ne doit finalement son salut qu'à une intervention divine qui foudroie Kichaka et le laisse inconscient.

Le soir même, désespérée, Draupadi implore l'aide de Bhima, le plus fort de ses maris, pour venger son honneur bafoué. Celui-ci imagine un stratagème qui lui permet de se retrouver seul[note 8] déguisé en femme face à un Kichaka énamouré dans le pavillon de danse du palais. Une lutte formidable s'ensuit. Finalement, Bhima terrasse Kichaka et fait de son cadavre une boule de chair informe en lui rentrant la tête et les membres dans le corps[note 9].

Après sa mort

Les frères de Kichaka pensent Draupadi responsable de la mort de leur aîné et en représailles, l'enlèvent pour la brûler vive sur son bûcher funéraire. Bhima, réveillé par les appels à l'aide de son épouse, surgit, la délivre et tue tous les frères.

Virata, effrayé par la mort du chef de son armée et de ses frères, fait demander à Sairandhri de quitter la ville. Pendant ce temps à Hastinapur, la mort mystérieuse de Kichaka attire l'attention de Duryodhana, l'aîné des Kauravas, qui décide d'attaquer Virata pour obliger les Pandavas à se révéler avant le terme de la treizième année[14].

Autres versions

Marionnette wayang représentant Kichaka (Raden Kencaka)
Marionnette wayang représentant Kichaka (Java, 1856)

Variantes jaïnes

Plusieurs auteurs jaïns ont interprété librement le Mahabharata dans une perspective religieuse. C'est le cas en particulier de Jinasena (en) qui compose en 873 et en sanskrit sa propre version du Harivamsa (trad. La lignée de Hari) centrée sur Krishna[15]. Il présente des différences importantes avec le Mahabharata comme par exemple le fait que Draupadi ne soit mariée qu'avec Arjuna, la polyandrie étant considérée comme un péché. Kichaka harcèle toujours Draupadi, mais Bhima ne le tue pas. Il le bat et le soldat libidineux se rend compte de son « erreur ». Il se repend puis décide de se retirer dans l'ascèse jaïne ce qui peut lui permettre d'être sauvé[16],[17].

Tous n'ont pas insisté à ce point sur la non-violence. Ainsi, dans sa version en kannada écrite vers 950 et titrée Vikramarjuna Vijaya (trad. La victoire du puissant Arjuna)[note 10], Adikavi Pampa (en) revient au mythe original de Vyasa. Si Draupadi n'est également mariée qu'au seul Arjuna[19],[20], le personnage de Kichaka comme son histoire sont les mêmes que dans le Mahabharata. Bhima le tue et la seule différence significative réside dans le fait que le chef militaire intervienne dès l'arrivée des Pandavas au royaume du roi Virata en participant à un combat de lutte[21].

Variantes indonésiennes

Le théâtre de marionnettes wayang comprend à son répertoire de nombreux événements relatés dans le Mahabharata, dont l'histoire de Kichaka qui se déroule pendant la treizième année d'exil des Pandavas. Au fil du temps et des exigences de la scène, d'importantes variations du personnage ont émergé au point que certaines versions n'ont plus qu'un lointain rapport avec le personnage décrit par Vyasa.

Dans une version par exemple, Kichala, nommé Kencaka ou Kencakarupa, tombe amoureux de Draupdadi et lui propose le mariage. Cette demande met en danger les Pandavas qui se cachent au royaume du roi Virata, et pour éviter d'être découverts, Bhima tue l'importun[22],[23]. Dans une autre version, le personnage de Kichaka est interprété par les deux frères jumeaux Rupakenca et Kencakarupa. Ils tentent de violer Draupdadi et Bhima les tue tous les deux en secret alors qu'elle tente de leur échapper. Draupadi est accusée de leurs morts mystérieuses par le roi Virata et doit subir un procès[24]. Enfin, dans une version qui ne fait pas intervenir Draupadi, Bhima tue les jumeaux Rupakenca et Kencakarupa car ils tentaient avec leurs autres frères de renverser le roi Virata[25],[26].

Son nom

Draupadi qui assiste au combat entre Bhima et Kichaka
Draupadi (à gauche) assistant à la lutte entre Kichaka (au centre) et Bhima (à droite)

Étymologie

kichaka, कीचक (kīcaka), est en sanskrit le nom d'un bambou creux, de la sorte qui siffle ou claque dans le vent[27]. C'est également en botanique le nom du bambou géant ou Bambusa arundinacea[28]. Plus généralement, kichaka désigne aussi souvent simplement un bambou, ce que certains ont pu trouver ironique pour nommer un soudard[29]. Ce mot sanskrit serait dérivé d'un ancien mot chinois ki-chok qui désigne un type de bambou mince dont on peut faire des flûtes[30],[31]. Il aurait été amené en Inde vers le IIe ou IIIe siècles av. J.-C. lors des premiers contacts commerciaux avec des marchands chinois[32].

L'histoire de Kichaka est contée dans le livre intitulé Kichaka Vadha, en sanskrit कीचकवध (Kīcakavadha), dont le mot vadha (वध (vadha)) a un sens large qui signifie selon le contexte le fait de frapper, tuer, massacrer, détruire, paralyser, appliquer un châtiment corporel et même faire disparaître[33]. Ce titre que le Dictionnaire Héritage du Sanscrit traduit par La mise à mort de Kīcaka[28], est souvent désigné par Le meurtre de Kichaka mais certains auteurs ont proposé des versions plus fortes telles que Le massacre de Kichaka ou La destruction de Kichaka.

Autres noms

Certaines versions du Mahabharata telles que la traduction en télougou de Tikkana (en) (1205–1288) nomment le personnage Simhabala सिंहबल (Siṃhabala) (trad. L'homme à la puissance du lion[34])[35]. Dans ce cas, « Kichaka » est considéré comme le nom de sa famille ou de son clan tandis que « Simhabala » est le sien propre. Dans la version abrégée en prose de Nanduri Ramakrishnamacharya, il se vante qu'on lui attribue ce nom lorsqu'il cherche à séduire Draupadi[34].

Alternativement, Kichaka est aussi parfois nommé « Fils de sūta » car son père Kekaya est lui-même de la caste mixte des sūta. Employé par Draupadi, cette expression est nettement péjorative[36].

Transcriptions latines

Outre la translittération IAST qui donne Kīcaka, la transcription simplifiée Kichaka est probablement la plus courante en français même si plusieurs autres sont aussi utilisées dans la littérature. Kitchaka semble être la première apparue en français, introduite dès 1844 par Théodore Pavie dans sa traduction partielle du Mahabharata[37],[38]. C'est également celle qu'a retenue Jean-Claude Carrière dans sa pièce Le Mahabharata jouée à partir de 1985[39]. Hippolyte Fauche propose quand à lui Kîtchaka dans le tome 5 de sa traduction du Mahabharata paru en 1866[40]. Plus récemment, Serge Démétrian a choisi Kîchaka dans sa version abrégée en prose publiée en 2006[10].

La transcription simplifiée Kichaka est généralement employée en anglais comme le font par exemple K.M. Ganguli dans sa traduction complète de l'épopée publiée en 1886[41], ou Peter Brook dans sa traduction en anglais du Mahabharata de Jean-Claude Carrière[42]. Les transcriptions Keechaka et même parfois Keechak sont également très utilisées par des auteurs indiens transcrivant le sanskrit. Partant d'autres langues indiennes, certains l'écrivent aussi parfois Keechakan sur la base du tamoul கீசகன், ou Keechakudu en transcrivant le télougou కీచకుడు.

Mythologie comparée

À la recherche d'une source indo-européenne commune à plusieurs traditions mythologiques, Georges Dumézil remarque un parallèle possible entre Kichaka et le dieu Faunus tel que le raconte Ovide dans les Fastes[43]. Dans cet épisode titré Les Lupercales, Hercule et Omphale dorment sagement l'un à coté de l'autre après avoir échangé leurs vêtements. Faunus, attiré par Omphale, tâte puis soulève la tunique qu'il croit être celle de la reine de Lydie. Mais il tombe avec effroi sur les jambes poilues du le fils de Jupiter qui le repousse d'un coup de coude et le fait chuter lourdement. Tous rient des malheurs du pauvre Faunus ridiculisé par Hercule[44].

Cette similitude entre le pervers indien et le satyre latin constitue un des arguments de l'historien Fernando Wulff Alonso pour cette fois tenter de montrer l'influence de la mythologie gréco-romaine sur le Mahabharata[45]. Il constate comme Georges Dumézil les points communs frappants entre Bhima et Hercule, mais leurs démonstrations sont nettement moins convaincantes en ce qui concerne Kichaka[46].

Le mythologue Nick J. Allen, partant de la ressemblance entre le royaume des Matsya et Ithaque tous les deux atteints après une longue errance, propose quant à lui de faire le rapprochement entre Kichaka et Antinoos, le premier prétendant de Pénélope dans l’Odyssée d'Homère. Selon cette vision, Bhima correspond à Ulysse, Draupadi à Pénélope et les 105 frères de Kichaka à ses 107 autres prétendants. Dans le Mahabharata comme dans l’Odyssée, l'histoire se termine par un bain de sang[47].

Localisations

Statue de Bhima tuant Kichaka à Kichakbadh près de Prithivinagar au Népal
Bhima tuant Kichaka à Kichakbadh près de Prithivinagar (Népal)

La localisation des événements décrits dans le Mahabharata est souvent très difficile car leur historicité n'est en général pas établie. Des recherches ont pourtant été effectuées dès le XIXe siècle pour tenter de situer les royaumes de l'épopée. En partant du seul vers évoquant un peuple Kichaka dans le Livre de l'assemblée, le second chant du Mahabharata, James Francis Hewitt propose de le situer au sud du Gange, entre Bénarès et les moyennes montagnes du Kaimur-Vindhya[48], près de Katangi dans l'actuel état du Madhya Pradesh. Il ajoute que la capitale de ce pays est Ekachakra[49], identifiée à la ville actuelle d'Arrah dans l'état du Bihar[50]. Quelques années plus tard, il l'indique comme étant bordé par le même Gange mais à l'est d'Allahabad[51], soit une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Dans une variante tamoule, la capitale n'est plus Ekachakra mais Vetrakiya, une ville située sur la rivière Vetravat actuellement nommée Betwa[52],[note 11]. D'autres historiens tels que Buddha Prakash désignent sur la base des travaux de Sylvain Lévi une région beaucoup plus éloignée : les berges de la rivière Hotan dans l'ancien royaume de Khotan, actuellement en Chine[53].

Le Mahabharata ne fait cependant pas de lien explicite entre le peuple Kichaka et le personnage qui meurt sous les coups de Bhima. Son histoire se passe intégralement au palais du roi Virata et plusieurs villes revendiquent être le lieu elle se situe. C'est le cas par exemple de la station de moyenne montagne de Chikhaldara dans l'état du Maharashtra. Anciennement appelée Virat Nagar (trad. Ville de Virata), elle abrite une vallée appelée Kichakdara (dari signifie vallée en marathi) où dit-on, Bhima aurait jeté le corps de Kichaka après l'avoir tué. Il se serait ensuite lavé les mains dans une gigantesque cascade[54].

Dans la culture populaire

Se situant à un moment clé du Mahabharata, le court passage de l'histoire du harcèlement de Draupadi par Kichaka suivi de la vengeance sanglante de Bhima a inspiré de nombreuses œuvres populaires.

Adaptations littéraires

Adaptations théâtrales

Acteur interprétant Kichaka dans le théâtre Koothu
Acteur interprétant Kichaka dans le théâtre Koothu (en)

L'histoire du meurtre de Kichaka a fait l'objet de nombreuses adaptations scéniques. Ainsi Irayimman Thampi (en) (1782–1856) écrit Kīchaka-vadham en malayalam et sanskrit, probablement au tout début du XIXe siècle[55]. Cet āttakatha en treize tableaux fait partie du répertoire traditionnel kathakali joué sans discontinuer depuis[56],[57]. Mais au-delà de ce genre particulier mêlant danse et comédie, le drame est également adapté dans plusieurs langues lors du mouvement de renouveau théâtral qui secoue l'Inde à la fin du XIXe siècle.

Girish Chandra Ghosh (en) (1844-1912) écrit ainsi en 1882 Pandaber Ajnatabas (trad. L'exil secret des Pandavas) qu'il monte sur la scène de son Great National Theatre en février 1883[58]. Cette pièce versifiée en bengali inspirée fidèlement par le Mahabharata en prose de Kashiram Das (en) est composée de quatre actes qui retracent les quatre sous-livres qui composent le Livre de Virata[59]. Il décrit donc le meurtre de Kichaka sans pour autant être centré sur ce seul épisode, ce que feront d'autres auteurs de théâtre après lui.

Par exemple en 1889, Chilakamarti Lakshmi Narasimham (en) (1867-1946) publie en télougou sa première pièce nommée Keechaka Vadha (trad. Le meurtre de Kichaka)[60]. Balacharya Gopalacharya Sakkari connu sous le nom de Santakavi (1856-1920) écrit Kīcaka Vadh (trad. Le meurtre de Kichaka) en kannada qu'il publie en 1891; tandis que Kannaiya Naidu publie en 1897 une version tamoule titrée Kīcaka Vilācam (trad. Une description de Kichaka). Ces pièces à succès sont des adaptations mélodramatiques du Mahabharata qui mettent l'accent sur la chasteté de Draupadi, mais tel n'est pas le cas de la version marathi de Krushnaji Prabhakar Khadilkar (en) (1872-1948) écrite en 1907[61].

Son Kichaka-Vadha (trad. Le meurtre de Kichaka) en cinq actes est présenté pour la première fois à Pune en 1907. C'est un très grand succès critique et populaire mais les autorités britanniques sont avant tout interpellées par la tonalité anticolonialiste de la pièce. Khalidkar a en effet écrit une allégorie de la colonisation britannique où le personnage de Draupadi symbolise l'Inde et celui de Kichaka qui cherche la violer, le vice-roi Lord Curzon. Le vieux roi Virata dominé par Kichaka représente le premier ministre britannique, tandis que l'aile extrémiste du Parti du Congrès menée par Bal Gangadhar Tilak et Aurobindo Ghose se retrouve sous les traits de Bhima. La pièce est finalement interdite de représentation en octobre 1910[62]. La censure n'a pourtant pas empêché d'autres adaptations théâtrales telle que celle en tamoul et en trois actes de G.V. Sambandha Chetti publiée en 1912[63], et celle de K.R. Nasamivaya Mudaliar (1876-1931), un élève de U. V. Swaminatha Iyer (en), qui publie aussi à Madras trois ans plus tard une pièce en cinq actes en tamoul également titrée Keechakan mais avec le titre alternatif They stooped to conquer (trad. Ils daignèrent conquérir)[64],[65],[note 12].

Scène de Kichaka Vadham dans le théâtre kathakali
Kichaka (à droite) et Bhima (à gauche) dans une scène de Kichaka Vadham du théâtre kathakali

Des auteurs proposent par la suite des versions plus littéraire du mythe. Tel est le cas de Viswanatha Satyanarayana (en) (1895-1970) qui écrit Nartanasala (trad. Le Pavillon de Danse) en 1924. Cette œuvre importante en télougou pourtant rarement jouée, est une tragédie shakespearienne où le désir de Kichaka entraîne sa perte[66].

À la toute fin de sa vie, le dramaturge Thanjavur Paramasiva Kailasam (en) (1884–1946) propose une interprétation radicalement nouvelle sous la forme d'une tragédie qui sera couchée sur papier par d'autres dont B.S. Rama Rao en 1949[67]. Son Keechaka n'est plus un vil personnage mais un amoureux sincère de Draupadi qui avait participé à son svayamvara 25 ans plus tôt[68]. C'est un héros protecteur qui veut même la marier à un homme de bien, mais quand il est témoin d'une rencontre secrète entre Draupadi et Bhima, son amour se transforme en haine. Ce n'est que lors de son combat avec Bhima qu'il reconnait son erreur et accepte la mort des mains du pandava[69].

Même si l'histoire de Kichaka a été adaptée pour la scène dans de nombreuses langues indiennes, certains auteurs contemporains tels que Ogeti Parikshit Sharma (1930-2001) ont cherché à retrouver le style du théâtre traditionnel. Il publie à cet effet en 1983 Parikshit Nataka Chakram, un compendium de 27 pièces en sanskrit s'inspirant du Bhasa Nataka Chakram de l'auteur antique Bhāsa (en). Il comprend Nartanasala (trad. Le Pavillon de Danse) qui reprend le mythe en se concentrant sur le harem de Kichaka, sa passion pour Sairandhri et leur confrontation. La mort du chef militaire à la fin n'est que suggérée[70],[71].

Plus récemment, le dramaturge Prasanth Narayanan s'éloigne à son tour encore un peu plus du mythe original avec sa pièce en malayalam Chayamukhi qui a obtenu plusieurs prix lors du festival de la Kerala Sangeeta Nataka Akademi (en) en 2003[72]. Il y dépeint un triangle amoureux où Kichaka est un poète qui aime Draupadi mariée à Bhima. Les deux hommes s'affrontent et après avoir tué le chef de l'armée de Virata, Bhima réalise que Draupadi a fini par tomber amoureuse de Kichaka[73].

Adaptations cinématographiques

Virata, Draupadi et Kichaka dans Sairandhri (1933)
Virata, Draupadi et Kichaka dans Sairandhri (1933)

Alors que le premier film indien, Raja Harishchandra, sort sur les écrans en 1913, le meurtre de Kichaka fait l'objet d'une adaptation au cinéma par R. Nataraja Mudaliar en 1916. Il réalise Keechaka Vadham à Madras et produit ainsi le premier film d'Inde du Sud[74]. Ce film mythologique muet est aujourd'hui perdu, tout comme Sairandhri (en), le premier film de Baburao Painter (en) qu'il réalise à Pune en 1920[75]. Inspiré de la pièce Kichaka-Vadha écrite par Khadilkar (en), montée à Pune dès 1907 puis interdite en 1910, Sairandhri (en) est une œuvre ambitieuse avec une forte tonalité anti-coloniale. Sa production coïncide avec la création de comités de censure en Inde mais ce n'est pas son message politique qui amène à la coupure de la scène finale. Painter (en) avait représenté de manière si réaliste le meurtre de Kichaka par Bhima que les spectateurs poussaient des cris devant tant d'horreurs[76].

Adaptations télévisuelles

Notes et références

Notes

  1. Le Mahabharata est composé principalement de 18 parva ou « livres » souvent traduits par « chants ». Chacun de ces chants est lui-même composé de plusieurs parva souvent désignés sous le nom de « livres ». Le Mahabharata dans son intégralité comprend cent livres. Les chants sont constitués d’adhyāya ou chapitres. L'identification d'un passage particulier est effectuée en associant le numéro du chant et celui du chapitre.
  2. K.M. Ganguli a combiné plusieurs éditions pour constituer sa propre version du Mahabharata. Aidé par les commentaires de Neelakantha Chaturdhara (en), il a utilisé l'édition de Calcutta ainsi que l'édition de Bombay déjà publiées à l'époque de sa traduction[4].
  3. La « vulgate » est l'édition complète du Mahabharata réalisée par Neelakantha Chaturdhara (en) au XVIIe siècle. Il en accompagné la publication d'un commentaire titré Bhāratabhāvadīpa encore largement utilisé aujourd'hui.
  4. Les sūta constituent une caste mixte dont les membres sont issus du mariage d'une mère brahmane avec un père kshatriya[7]. Ses fils, tels que Kekaya et Kichaka, peuvent exercer la fonction de roi mais ne peuvent en porter le titre[8].
  5. Draupadi se fait appeler Sairandhri qui est le nom de sa fonction au palais : dame de compagnie et coiffeuse de la reine[9].
  6. Dans certaines versions du Mahabharata comme celle en prose de Serge Demetrian, Sudeshna met en garde Kichaka contre son attitude vis-à-vis de Sairandhri[10].
  7. Dans certaines éditions telles que la « vulgate » compilée au XVIIe siècle, il la saisit par le corsage et non par la main[11].
  8. Dans certaines versions telles que celle de Tikkana (en) écrite en télougou au XIIIe siècle, Draupadi assiste cachée à la scène[12].
  9. Le texte sanskrit du Mahabharata n'est pas clair dans la description de ce Bhima fait de Kichaka après l'avoir tué. Madhva détaille dans son commentaire titré Mahabharata Tatparya Nirnaya (en) écrit en kannada au XIIIe siècle que Bhima lui rentre la tête, les mains et les jambes dans le corps par l'anus[13].
  10. Adikavi Pampa (en) écrit avec Vikramarjuna Vijaya, aussi connu sous le nom de Pampa Bharata, probablement la plus ancienne adaptation du Mahabharata dans une langue indienne moderne[18].
  11. En se référant aux localisations proposées de la capitale du royaume des Kichaka, Ekachakra et Vetrakiya sont distantes d'au moins 600 km.
  12. Le titre anglais de cette pièce, They stooped to conquer, peut laisser penser que comme la version de Khadikar, il s'agit en réalité d'une allégorie de la colonisation britannique.

Références

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Bibliographie

Ouvrages

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Articles de presse

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) V. Kaladharan, « The tragic hero », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) « Kailasam Keechaka: a story about a man of love, not of lust - Times of India », The Times of India,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Anand Haridas, « A new angle to an epic », The Hindu,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) « He Founded the Motion Picture Industry in South India », The Mail,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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  • Jules Barthélemy Saint-Hilaire, « Le Mahabharata », Journal des Savants,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Pradip Bhattacharya, « Did Homer Influence Vyasa? », Boloji,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Nick J. Allen, « L'Odyssée comme amalgame : Ulysse en Ithaque et comparaisons sanskrites », Gaia : revue interdisciplinaire sur la Grèce Archaïque, no 12,‎ , p. 79-102 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Sylvain Lévi, « Ptolémée, le Niddesa et la Bṛhatkatha », Etudes asiatiques,‎ , p. 43-44 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Sitographie

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Voir aussi

Articles connexes

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