Jorge Sampaoli

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Jorge Sampaoli
Image illustrative de l’article Jorge Sampaoli
Jorge Sampaoli en 2018.
Biographie
Nom Jorge Luis Sampaoli Moya
Nationalité Argentine
Naissance (64 ans)
Casilda (Argentine)
Taille 1,67 m (5 6)
Poste Milieu de terrainVoir et modifier les données sur Wikidata
Parcours junior
Années Club
1977-1979 Newell's Old Boys
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2002 Juan Aurich 01v 02n 05d
2002-2003 Sport Boys 23v 18n 18d
2004-2005 Coronel Bolognesi 40v 22n 35d
2006 Coronel Bolognesi 14v 03n 09d
2007 Sporting Cristal 05v 06n 08d
2008-2009 CD O'Higgins 27v 16n 23d
2010 CS Emelec 03v 03n 06d
2011-2012 Universidad de Chile 72v 28n 19d
2012-2016 Chili 28v 07n 09d
2016-2017 Séville FC 27v 12n 14d
2017-2018 Argentine 07v 04n 04d
2018-2019 Santos FC 22v 10n 08d
2020-2021 Atlético Mineiro 25v 09n 10d
2021-2022 Drapeau de la France Olympique de Marseille 36v 16n 14d
2022-2023 Séville FC 13v 6n 11d
2023 Flamengo 21v 10n 7d
Dernière mise à jour :

Jorge Luis Sampaoli Moya, né le à Casilda, est un entraîneur de football argentin. Il a été le sélectionneur de l'équipe d'Argentine entre 2017 et 2018 et a gagné la Copa América avec le Chili en 2015.

Parcours[modifier | modifier le code]

Formé comme joueur au Newell's Old Boys, il ne passe cependant pas professionnel. Dans le même club, il commence sa carrière d'entraîneur en s'occupant des équipes de jeunes, jusqu'à obtenir son premier poste d'entraîneur principal en 2002.

Entraîneur au Pérou (2002-2007)[modifier | modifier le code]

Il rallie le championnat péruvien pour sa saison 2002 en prenant en main le club Juan Aurich de la ville de Chiclayo. Le club avait échappé de justesse la saison précédente à la relégation. Malgré un bon début de saison et une honorable 6e place au tournoi d'ouverture, l'équipe s'écroule et est reléguée à l'issue des matchs de barrages.

L'année suivante, il trouve cependant un nouveau poste chez les Sport Boys. Un club de milieu de tableau qu'il amènera jusqu'aux matchs de qualification aux compétitions continentales sans pour autant décrocher le moindre ticket.

Après des piges d'une année, il va s'inscrire dans la durée en ralliant dès 2004 le Coronel Bolognesi de Tacna. Il va emmener le club vers les sommets du classement en parvenant notamment à le qualifier pour la Copa Sudamericana 2006 sans pour autant lui faire franchir le tour préliminaire. L'année suivante, il les qualifie une nouvelle fois pour la Copa Sudamericana 2007.

Il ne reste cependant pas au club pour la saison 2007. En effet, à la suite de ses performances régulières, on lui propose d'entraîner le Sporting Cristal un des clubs les plus populaires au Pérou. Mais il stagne au fond du classement et n'arrive pas à concrétiser cette opportunité.

Le Chili et l’Équateur[modifier | modifier le code]

Il rallie le Chili en 2008 en prenant la tête du club O'Higgins avec lequel il obtient d'assez bons résultats.

Il part en Équateur pour la saison 2010 et entraîne le club Emelec[1]. Il arrive en finale du championnat qu'il perd face au LDU Quito. Il va jouer parallèlement la Copa Libertadores 2010 à laquelle il participe dès son arrivée au club en jouant le tour préliminaire à l'occasion duquel il bat son ancien club, les Newell's Old Boys. Moins heureux dans la phase de poule, son club termine dernier de son groupe.

Il joue aussi la Copa Sudamericana 2010 mais échoue dès les huitièmes. Enfin, il qualifie son équipe pour la Copa Libertadores 2011 avant de changer une nouvelle fois de club.

Universidad de Chile (2011)[modifier | modifier le code]

Fort de son récent succès, il rentre au Chili dès janvier 2011 pour prendre en main un ténor du championnat, l'Universidad de Chile.

Il y réalise l'année parfaite en remportant tour à tour le tournoi d'ouverture 2011, la Copa Sudamericana 2011 et le tournoi de clôture 2011[2]. Parmi son équipe on retrouve des joueurs comme Felipe Seymour qui signe dès juin 2011 au Genoa[3] et Eduardo Vargas qui s'est véritablement révélé sous ses ordres au point d'être engagé par Naples en décembre 2011[4].

Fin 2011, il est pressenti pour le titre d'entraîneur de l'année en Amérique du Sud[5].

Sélectionneur du Chili (2012-2016)[modifier | modifier le code]

En , il est nommé sélectionneur du Chili[6]. Pendant la Coupe du monde 2014, l'équipe de Sampaoli élimine l'Espagne, championne du monde en titre, et termine deuxième de son groupe derrière les Pays-Bas. Le Chili est éliminé dans la séance de tirs au but, en huitième de finale, contre le Brésil, pays organisateur.

Pendant le mondial, le club turc de Galatasaray lui propose un gros contrat, mais Sampaoli refuse cette offre, lui qui a pour objectif de remporter la Copa América 2015 à domicile. C'est chose faite, le , en battant son pays natal l'Argentine aux tirs au but. Il permet au Chili de remporter sa toute première Copa América en 99 ans d'existence du tournoi[7].

Meilleur entraîneur sud-américain de l'année 2015 et nommé parmi les trois finalistes au titre de meilleur entraîneur au monde, Sampaoli quitte la sélection chilienne en janvier 2016 après avoir trouvé un arrangement avec la Fédération[8].

Séville FC (2016-2017)[modifier | modifier le code]

Le , après la rupture du contrat d'Unai Emery, Jorge Sampaoli s'engage officiellement avec le Séville FC pour deux saisons[9], marquant ainsi un tournant dans sa carrière en prenant pour la première fois la tête d'une équipe européenne.

Devant faire face aux départs de Kevin Gameiro, Grzegorz Krychowiak, et Ever Banega, le technicien argentin parvient à obtenir les signatures de joueurs de talent tels que Luciano Vietto, Franco Vazquez, Wissam Ben Yedder[10] ou encore le brésilien Ganso[11]. Il n'a néanmoins pas pu obtenir l'arrivée d'Hatem Ben Arfa, parti rejoindre Unai Emery au Paris SG[12].

Son premier match officiel se déroule le contre le Real Madrid de Zinedine Zidane pour la Supercoupe d'Europe, opposant le vainqueur de la Ligue des champions à celui de la Ligue Europa. Malgré une bonne prestation face aux Madrilènes, Séville s'incline 2-3 après prolongation[13].

Cinq jours plus tard, Séville s'incline 0-2 face au FC Barcelone en match aller de la Supercoupe d'Espagne au stade Ramón Sánchez Pizjuán sur des buts de Luis Suárez et Munir[14]. Le , Séville s'incline de nouveau au match retour au Camp Nou (3-0).

Pour la première journée du championnat, Jorge Sampaoli obtient sa première victoire en match officiel avec le Séville FC à l'issue d'un match très spectaculaire remporté 6-4 face à l'Espanyol de Barcelone.

Sélectionneur en Argentine (2017-2018)[modifier | modifier le code]

Au milieu des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, à l'été 2017, l'Équipe d'Argentine est en difficulté et l'entraîneur Edgardo Bauza est débarqué par la Fédération Argentine, qui choisit alors Jorge Sampaoli. L' Albiceleste parvient à se qualifier et Sampaoli tient son poste en Russie pour la compétition planétaire qui commence mi-[15].

Le , Jorge Sampaoli est démis de ses fonctions après l'élimination de l'Argentine face à la France (score 4-3) lors du huitième de finale de la Coupe du monde 2018[16].

Atlético Mineiro (2020-2021)[modifier | modifier le code]

Après son parcours comme sélectionneur, Sampaoli redevient entraîneur de clubs et occupe les bancs brésiliens de Santos, puis de l'Atlético Mineiro[17].

Olympique de Marseille (2021-2022)[modifier | modifier le code]

Le , il devient entraîneur de l'Olympique de Marseille, son contrat courant jusqu’en 2023[18]. Il atterrit à Marseille le 2 mars 2021, pour prendre la succession de Nasser Larguet, coach intérimaire de l'Olympique de Marseille depuis la mise à pied de André Villas-Boas. Ses débuts sont réussis avec deux victoires lors de ses deux premiers matchs, contre le Stade Rennais (1-0) et le Stade Brestois (3-1) mais l’équipe rechutera avec une lourde défaite contre Nice (3-0). Il renouera avec la victoire contre la lanterne rouge Dijon (2-0).

Peu à peu, Sampaoli met en place un jeu alléchant. Il relance Dimitri Payet, qui fera une belle fin de saison. La victoire 3-1 à Reims est sans doute le match référence. Cependant, l'OM prend trop de buts, malgré la mise en place d'une défense à 5, avec des latéraux qui jouent très haut.

À deux journées de la fin, Sampaoli décide de travailler avec un groupe plus resserré, et décide de mettre à l'écart Mickael Cuisance, Valère Germain, Saïf Eddine Khaoui ou encore Christopher Rocchia.

Le 16 mai, il sécurise la 39e qualification européenne de l'Olympique de Marseille, à la suite d'une victoire spectaculaire face au Angers SCO (3-2) qui permet au club marseillais de jouer au minimum la Ligue Europa Conférence, coupe d'Europe nouvellement crée qui fait office de troisième coupe d'Europe, après la Ligue des champions et la Ligue Europa. L'OM peut se contenter d'un match nul à Metz lors de la dernière journée pour se qualifier pour les phases de poule de la Ligue Europa.

Le parcours olympien en Ligue Europa prendra fin lors de la 5e journée à la suite d'une défaite 4-2 face au Galatasaray SK. L'OM finira 3e de leur groupe avec 7 points (4 matches nuls, 1 défaite et 1 victoire) et se qualifiera pour les barrages de la Ligue Europa Conférence.

C'est une nouvelle compétition qui commence pour les Marseillais, qui passent avec succès les barrages, les huitièmes et les quarts de finale, avant de s'incliner face au Feyenoord (3-2 au match aller aux Pays Bas, puis 0-0 au à domicile)[19]. Il démissionne le 1er juillet 2022 de son poste d'entraineur du club car il n'a, selon lui, « pas assez d'argent » afin de recruter les joueurs qu'il désirait, tel Antoine Griezmann ou Renato Sanches, et estimait que le club n'avait pas l'effectif suffisant pour pouvoir disputer la Ligue des champions, pour laquelle l'OM s'était qualifié.

Retour au Séville FC (2022-2023)[modifier | modifier le code]

Libre depuis la fin de saison dernière et son départ de l'Olympique de Marseille, il retourne au Séville FC un club qu'il connaît bien pour l'avoir entraîné en 2016-2017. Il succède à Julen Lopetegui limogé à la suite d'une énième contre-performance[20].

Le 21 mars 2023, il est limogé par son club après seulement 5 mois depuis son arrivée, deux jours après la défaite face à Getafe en La Liga.

Flamengo (2023)[modifier | modifier le code]

Le 17 avril 2023, il s'engage jusqu'en décembre 2024 avec Flamengo[21] ; il est limogé en [22].

Statistiques détaillées[modifier | modifier le code]

Mis à jour le

Club Début Fin Résultats
M V N D % victoires % nuls % défaites
Juan Aurich 2002 2002 8 1 2 5 12,50 25,00 62,50
Sport Boys 2002 2003 59 23 18 18 38,98 30,51 30,51
Coronel Bolognesi 2004 2005 97 40 22 35 41,24 22,68 36,08
Coronel Bolognesi 2006 2006 26 14 3 9 53,85 11,54 34,61
Sporting Cristal 2007 2007 19 5 6 8 26,32 31,58 42,10
CD O'Higgins 2008 2009 66 27 16 23 40,91 24,24 34,85
Club Sport Emelec 2010 2010 56 30 14 12 53,57 25,00 21,43
Universidad de Chile 2011 2012 132 80 32 20 60,60 24,24 15,16
Santos FC 2018 2019 64 35 14 15 54,69 21,88 23,44
Atlético Mineiro 2020 2021 46 27 9 10 58,70 19,57 21,74
Olympique de Marseille 2021 2022 66 36 16 14 55,38 24,61 20,00
Séville FC 2022 2023 31 13 6 12 41,94 19,36 38,70
Flamengo 2023 2023 39 20 11 8 51,28 28,21 20,51
Total carrière 708 350 170 188 49,44 24,01 26,55

Palmarès d'entraîneur et distinctions[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sampaoli à Emelec sur eluniverso.com.
  2. L’Universidad de Chile championne sur sofoot.com
  3. Seymour au Genoa sur goal.com.
  4. Vargas, star de Universidad à Naples sur maxifoot.fr.
  5. Sampaoli et le titre d’entraîneur de l'année sur damefobal.com.
  6. Sampaoli remplace Borghi, lequipe.fr, 22 novembre 2012.
  7. « Le Chili mérite la victoire », sur foot365.fr, (consulté le ).
  8. « Accord entre Sampaoli et la Fédération chilienne pour son départ », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
  9. « Seville : Sampaoli a signé (officiel) », sur news.maxifoot.fr (consulté le ).
  10. « Séville: Ben Yedder a signé 5 ans », sur Sports.fr (consulté le ).
  11. « FC Séville : c'est officiel pour Ganso ! », sur www.dailymercato.com (consulté le ).
  12. « Mercato – PSG : Pourquoi Ben Arfa a snobé le Barça et Séville ! », sur www.foot-sur7.fr (consulté le ).
  13. « Supercoupe d'Europe : Le Real Madrid sacré face au Séville FC » (consulté le ).
  14. « Supercoupe d'Espagne: première manche à l'usure pour Barcelone » (consulté le ).
  15. Léo Ruiz, « Coupe du monde 2018 : l’Argentine, avec Sampaoli mais sans pilote », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  16. Aurélien Macedo, « Officiel : Jorge Sampaoli n'est plus le sélectionneur de l'Argentine », sur Foot Mercato, .
  17. « Brésil : Jorge Sampaoli, nouvel entraîneur de l'Atlético Mineiro », sur lequipe.fr.
  18. « Pablo Longoria remplace Jacques-Henri Eyraud à la présidence de l’OM », sur www.laprovence.com, (consulté le ).
  19. « Sans solution, l’OM se fait éliminer de la Ligue Europa Conférence », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  20. « Jorge Sampaoli (ex-OM) nouvel entraîneur du Séville FC (officiel) », sur L'Équipe (consulté le )
  21. « Mercato: viré par Séville, Sampaoli rebondit déjà à Flamengo », sur RMC SPORT (consulté le )
  22. « Jorge Sampaoli viré de Flamengo », sur L'Équipe,

Liens externes[modifier | modifier le code]