Saint-Romain-d'Urfé

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Saint-Romain-d'Urfé
Saint-Romain-d'Urfé
Centre du village en 2021.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Urfé
Maire
Mandat
Pascale Monat
2020-2026
Code postal 42430
Code commune 42282
Démographie
Population
municipale
237 hab. (2021 en diminution de 11,24 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 17″ nord, 3° 49′ 43″ est
Altitude Min. 593 m
Max. 886 m
Superficie 15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Renaison
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Saint-Romain-d'Urfé
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Saint-Romain-d'Urfé
Liens
Site web https://www.saintromaindurfe.fr/

Saint-Romain-d'Urfé est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 956 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Romain-d'Urfé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,8 %), forêts (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint Romain, le saint patron de la paroisse[modifier | modifier le code]

Romain de Condat, l'un des saints romains, était moine dans le Jura, fondateur de monastères et abbé. Il était le frère de Saint Lupicin de Lauconne, moine et abbé comme lui. Il est né vers 390 et est décédé le dimanche , à l'âge de 70 ans.

Ancien régime[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Romain-d'Urfé fut d’abord, avant la Révolution française, une immense paroisse appartenant au comté de Forez, car elle englobait aussi l’actuelle et récente commune de Chausseterre. Sa superficie était d’environ 32 km2 (actuellement, elle est de 15 km2).

Saint-Romain-d'Urfé rayonnait autrefois dans le canton de Saint-Just-en-Chevalet. Elle était, en effet, l'une des principales paroisses au regard de son nombre d’habitants et de son organisation.
À la fin de l’Ancien Régime, elle est dite « village et paroisse en Forez, archiprêtré de Pommiers, justice de la châtellenie de Cervières, élection et bailliage de Montbrison ». Elle était également divisée en plusieurs seigneuries.

La paroisse est si ancienne que nous ignorons les premières étapes de sa fondation. Le premier texte qui en fait mention date des environs de l’an mil. On en trouve trace dans le cartulaire de l’abbaye de Savigny, sous la nomination « Ecclesia de Sancto Romano d’Ulpheu ». Cependant, l’abbé Jean Canard (° 1914 - † 1984) fait remonter sa fondation à plusieurs siècles antérieurs, car la paroisse était déjà bien organisée pour avoir eu le privilège d’être évangélisée de bonne heure.

Elle se nommait paroisse de Saint-Romain-sous-Urphé, du fait de sa position géographique par rapport au château fortifié des seigneurs d’Urphé (actuelles ruines dites «  Les Cornes d’Urfé »).

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

À côté de l’église paroissiale, bien différente de celle d'aujourd'hui, se trouvait un prieuré, qui existait encore au XVIe siècle. Il était patronné par les Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dont la plus proche commanderie était située à Verrières, près de Saint-Germain-Laval. L’église et son prieuré étaient entourés d’un cimetière autour duquel s’articulaient quelques maisons basses. En contrebas de ce cimetière, (sur le terrain en dessous du monument aux morts), commençait le Faubourg avec, en son centre, le champ de foire, véritable point de rencontre des paroissiens, encerclé par des tavernes et petites échoppes.

Histoire moderne[modifier | modifier le code]

La vaste paroisse allait, peu à peu, devenir victime de son immense superficie. Les chemins étant souvent impraticables, au cours de l’hiver, les habitants les plus éloignés du bourg, avaient pris l’habitude d’aller à la messe et de célébrer la plupart de leurs offices religieux, à la chapelle Saint-Roch, sise sur le hameau de Clocheterre ou Chocheterre, au centre de notre paroisse.

Au XVIIe siècle, la chapelle Saint-Roch fut placée sous le vocable de Saint-Georges. Le dimanche , jour de la Toussaint et premier jour de la Grande Mission, ce petit hameau, bien situé et ayant pris de l’importance, devint une paroisse appelée Saint-Georges-d’Urfé, avec son église, son école et ses petits commerces. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le hameau de Chocheterre ou Chausseterre alla jusqu’à demander son autonomie en tant que commune.

Ainsi, le dimanche , naquit la commune de Chausseterre (16,58 km2) et mourut la grandeur de Saint-Romain-d’Urfé.

Blasonnement[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Saint-Romain-d'Urfé se blasonnent ainsi :

D’or à la fasce de vair accompagnée en chef d’une croisette ancrée de gueules et en pointe d’un mont de sinople chargé d’une coquille d’argent.

Adopté le 2 nov 2001

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1995 Louis Gardette    
mars 1995 2001 Jean Pras    
mars 2001 2008 Georges Thomas DVD  
mars 2008 2014 Maurice Chabre    
2014 2020 Maryvonne Georges[13]    
2020 En cours Pascale Monat    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

En 2021, la commune comptait 237 habitants[Note 2], en diminution de 11,24 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3201 3131 3871 3961 5301 5001 5091 5711 560
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5191 4271 4291 4281 3801 3591 3481 3691 361
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4041 2821 2171 0961 046950943909516
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
513461384352303270262257281
2014 2019 2021 - - - - - -
269239237------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Romain
  • L'église Saint-Romain dont les origines remontent au XIe siècle.
  • La petite chapelle Saint-Roch qui surplombe le bourg et toute la commune du haut de sa colline de Rappeaux.
  • Le château de Génetines, demeure de la famille de Sugny de 1779 à 2023.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Romain-d'Urfé et Saint-Just-en-Chevalet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Saint-Romain-d'Urfé sur le site de l'association des maires de France, consulté le 30 juin 2015.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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