Uptight (Everything's Alright)

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Uptight (Everything's Alright)

Single de Stevie Wonder
extrait de l'album Up-Tight
Face B Purple Rain Drops
Sortie
Enregistré
Durée 2 min 53
Genre Funk, Soul
Format 45 tours
Compositeur Stevie Wonder, Sylvia Moy, Henry Cosby
Producteur Henry Cosby, William "Mickey" Stevenson
Label Tamla Records

Singles de Stevie Wonder

Uptight (Everything's Alright) est un titre du chanteur et compositeur Stevie Wonder sorti en novembre 1965 chez Tamla Records.

Premier succès pour lequel Wonder est crédité en tant que co-auteur, ce titre lance sa carrière internationale en perçant au Royaume-Uni[1] (14e position de l'Official Charts Company en ).

C'est aussi le titre qui marque le début de sa carrière en tant qu'artiste majeur de la Motown, sans l'appui de son harmonica[2].

Ce morceau lui permet d'obtenir ses deux premières nominations aux Grammy Awards en 1966 et la production d'un album du même nom la même année.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après le succès de Fingertips en 1963, Wonder sort sept singles[3] dont seulement deux (Workout Stevie, Workout en 1963 et Hey Harmonica Man en 1964) atteignent le top 40 du Billboard Hot 100, respectivement en 33e et 29e position[2].

En l'absence de véritable succès, le jeune Stevie Wonder âgé de 15 ans risque le licenciement. En sus, en pleine puberté, sa voix change : Stevland Judkins, devenu Little Stevie Wonder pour Fingertips part 2, n'était maintenant plus 'que' Stevie Wonder, son adjectif 'Little' l'ayant quitté en 1964[2]. Sylvia Moy (en), future co-auteure de Uptight, raconte qu'en 1965, personne ne voulait plus travailler avec lui[2],[4].

Fin 1965, fraîchement rentré d'une tournée avec les Rolling Stones, Wonder cherche à créer un morceau dont l'intensité rappellerait leur tube (I Can't Get No) Satisfaction, raison pour laquelle Uptight contient un rythme 'punchy' et un riff à deux accords[2]. Lors d'une session en studio, Wonder sort quelques lignes sur lesquelles il est en train de travailler. Une phrase en particulier, 'everything is alright, uptight', fait réagir son producteur Clarence Paul (en). Ayant le pressentiment qu'il tenait là le début d'un succès, il choisit de l'associer à l'arrangeur et producteur Henry Cosby (en)[5] ainsi qu'à Sylvia Moy. Celle-ci se met à écrire une nouvelle et peut-être dernière chanson pour Wonder, basée sur un riff instrumental qu'elle l'avait entendu jouer[3]. La chanson est enregistrée le [6].

Uptight (Everything's Alright) raconte l'histoire d'un jeune homme pauvre épris d'une riche jeune fille, qui perçoit malgré tout le véritable valeur du garçon. Bien que Wonder ne soit pas à l'origine du texte, c'est un thème qu'il reprendra par la suite lorsqu'il écrira lui-même ses paroles[3].

Le 45 tours sort en le [7] chez Tamla (référence T-54124)[8] et en au Royaume-Uni[7]. Le succès du titre pousse Motown à produire rapidement un album du même nom, Up-Tight.

En été 1972, durant leur Summer Tour aux États-Unis, les Rolling Stones inviteront Stevie Wonder à quatre reprises et interprèteront un medley Uptight/Satisfaction, capturé dans le documentaire Cocksucker Blues réalisé la même année par Robert Frank[9].

Musiciens[modifier | modifier le code]

Les crédits de l'album[10] Up-Tight mentionnent d'autres noms :

Classements[modifier | modifier le code]

Classement (1966) Position
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard Hot 100)[11] 3
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard RnB)[11] 1
Drapeau des États-Unis États-Unis (Cash Box)[12] 3
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (UK Singles Chart)[11] 14
Classement annuel (1966) Position
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard Hot 100)[13] 59
Drapeau des États-Unis États-Unis (Cash Box)[14] 12

Certifications[modifier | modifier le code]

Pays Certification Date Ventes
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (BPI)[15] Disque d'argent Argent 2020 200 000

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Lors de la neuvième cérémonie des Grammy Awards, Stevie Wonder obtient deux nominations dans les catégories 'Best Rhythm & Blues Recording' et 'Best Rhythm & Blues Solo Vocal Performance, Male Or Female'[16].

Reprises[modifier | modifier le code]

Reprises classées[modifier | modifier le code]

  • En 1966, Nancy Wilson atteint la 84e position du Billboard Hot 100, ainsi que la 10e place de l'Adult Contemporary[17]. Sa version figure sur l'album A Touch of Today[6].
  • En 1967, Bill Cosby enregistre une version parodique intitulée Little Ole Man (Uptight, Everything's Alright) pour son album Silver Throat: Bill Cosby Sings (en). Inspirée par son grand-père[18], elle raconte les déboires d'un homme qui frôle la mort à trois reprises. Plus longue que la version de Wonder, elle obtient la 4e position au Billboard Hot 100[19] et la 18e du classement R&B[20]. Seuls les crédits originaux furent conservés bien que la version de Cosby contiennent des paroles totalement distinctes[21].
  • En 1994, C.J. Lewis (en) réinterprète la chanson dans un style rap/reggae pour son album Dollars. Reprenant la mélodie mais transformant les paroles, son single entre dans les classements de plusieurs pays : 10e au Royaume-Uni[22], 24e en Belgique néerlandophone[23], 18e en Irlande[24], 11e en Nouvelle-Zélande[23] et 19e aux Pays-Bas[23].

Autres reprises[modifier | modifier le code]

On dénombre plus de 60 reprises[25], dont :

Il existe également plusieurs versions instrumentales dont celles de :

Adaptations en langue étrangère[modifier | modifier le code]

Données issues de [25] sauf mention contraire :

Année Langue Titre Adaptation Interprète(s)
1973 Tchèque Už tu nesmím zůstat Vladimír Poštulka Karel Černoch
1966 Français Les Coups Georges Aber Johnny Hallyday (1966), FFF (2017)

Sampling[modifier | modifier le code]

  • En 1974, le groupe Reunion termine son titre Life Is a Rock (But The Radio Rolled Me) par le refrain d'Uptight.
  • En 1996, Noël Gallagher reprend la ligne rythmique de Uptight dans le titre Step Out destiné à l'album (What's The Story) Morning Glory?. Le titre devait à l'origine occuper la piste n°8 de l'album[28] mais Stevie Wonder exigea 6%[29] (voire 10%[28]) des royalties. Oasis a refusé et l'a ôté de l'album mais il est toutefois resté sur le cd single de Don't Look Back in Anger, et créditant en contrepartie Wonder, Moy et Cosby aux côtés de Gallagher[30]. Cette opération a permis au groupe britannique de ne verser que quelques milliers de livres à Wonder, au lieu d'une somme bien plus importante résultant de la vente du million d'items de (What's The Story) Morning Glory?[28].

Utilisation et références dans les médias[modifier | modifier le code]

Informations issues de [31], sauf mention contraire :

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Story Behind The Image | Classic Motown », sur classic.motown.com (consulté le )
  2. a b c d et e (en) « rebeatmag.com », sur www.rebeatmag.com (consulté le )
  3. a b et c (en) James E. Perone, The Sound of Stevie Wonder: His Words and Music, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-275-98723-7, lire en ligne)
  4. (en) Craig Werner, Higher Ground: Stevie Wonder, Aretha Franklin, Curtis Mayfield, and the Rise and Fall of American Soul, Crown, (ISBN 978-0-307-42087-9, lire en ligne)
  5. a et b (en) Uptight (Everything's Alright) - Stevie Wonder | Song Info | AllMusic (lire en ligne)
  6. a et b « Cover versions of Uptight (Everything's Alright) by Nancy Wilson [US1] | SecondHandSongs », sur secondhandsongs.com (consulté le )
  7. a et b (en) The Nixon Administration, « 662. Stevie Wonder: “Uptight (Everything’s Alright)” », sur Motown Junkies, (consulté le )
  8. « Stevie Wonder - Uptight (Everything's Alright) », sur Discogs (consulté le )
  9. (en-US) Kory Grow et Kory Grow, « Flashback: Rolling Stones, Stevie Wonder Mash Up 'Uptight' and 'Satisfaction' », sur Rolling Stone, (consulté le )
  10. (en) Up-Tight Everything's Alright - Stevie Wonder | Credits | AllMusic (lire en ligne)
  11. a b et c « Uptight (Everything's Alright) (song by Stevie Wonder) ••• Music VF, US & UK hits charts », sur www.musicvf.com (consulté le )
  12. « Cash Box Top 100 2/19/66 », sur cashboxmagazine.com (consulté le )
  13. (en) « https://www.musicoutfitters.com 1966 »
  14. « Cash Box YE Pop Singles - 1966 », sur cashboxmagazine.com (consulté le )
  15. (en) « BPI »
  16. (en) « Stevie Wonder », sur GRAMMY.com, (consulté le )
  17. « Uptight (Everything's Alright) (song by Nancy Wilson) ••• Music VF, US & UK hits charts », sur www.musicvf.com (consulté le )
  18. (en) « That Was A Hit?!? : Grab Bag Edition | Soundcheck », sur WNYC Studios (consulté le )
  19. « Bill Cosby », sur Billboard (consulté le )
  20. « Bill Cosby », sur Billboard (consulté le )
  21. « Bill Cosby - Little Ole Man (Uptight - Everything's Alright) », sur Discogs (consulté le )
  22. « C J LEWIS | full Official Chart History | Official Charts Company », sur www.officialcharts.com (consulté le )
  23. a b et c « CJ Lewis - Everything Is Alright (Uptight) », sur ultratop.be (consulté le )
  24. « The Irish Charts - All there is to know », sur www.irishcharts.ie (consulté le )
  25. a et b « Cover versions of Uptight (Everything's Alright) by Stevie Wonder | SecondHandSongs », sur secondhandsongs.com (consulté le )
  26. (en) « Buddy Rich's 'Uptight (Everything's Alright)' - Discover the Original Song », sur WhoSampled (consulté le )
  27. (en) Uptight (Everything's Alright) - Single by Human Nature (lire en ligne)
  28. a b et c « LIVE4EVER TOP 100 EDITION 2013 », sur RateYourMusic (consulté le )
  29. (en) « (What's The Story) Morning Glory? is 20 years old today », sur The Independent, (consulté le )
  30. « Oasis (2) - Don't Look Back In Anger », sur Discogs (consulté le )
  31. « Stevie Wonder », sur IMDb (consulté le )
  32. Art Manke, Emily Osment, Mitchel Musso et Jason Earles, Uptight (Oliver's All Right), It's a Laugh Productions, Michael Poryes Productions, (lire en ligne)