Serge Federbusch

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Serge Federbusch
Illustration.
Fonctions
Conseiller du 10e arrondissement de Paris

(6 ans et 7 jours)
Élection 16 mars 2008
Maire Rémi Féraud
Groupe politique UMP
Biographie
Date de naissance (63-64 ans)
Parti politique PS (1977-2007)
LGM (2008-2009)
SE (depuis 2009)
Profession Juriste

Serge Federbusch, né en 1960, est un haut fonctionnaire, essayiste, blogueur et homme politique français.

Membre du Parti socialiste puis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), il se présente aux élections municipales de 2020 à Paris sous l'étiquette de sa formation « Aimer Paris », avec le soutien du Rassemblement national et du Parti chrétien-démocrate.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Serge Federbusch naît en 1960[1] dans une famille communiste[2] marquée par la shoah et la guerre d’Algérie, ses grands-parents paternels et sa tante ayant été déportés et tués. Il a quatre enfants[3].

Diplômé de l'IEP de Paris, énarque[4], puis chercheur de l'université Panthéon-Sorbonne[5], Il professe des idées libérales[6].

Il publie quelques articles dans des journaux comme Le Monde[7], Libération[8] et Le Monde diplomatique[9]. Conseiller commercial au ministère de l’Économie et des Finances, il se montre résolument en défaveur de la surévaluation de l'euro[8].

Il utilise le terme de remigration à l'encontre de la politique de Fatoumata Koné le 7 février 2024[10].

Dans son ouvrage « 229, Une nouvelle histoire de Sapiens : propédeutique métaphysique » Federbusch entreprend de réinterpréter la philosophie et la science politique contemporaines à la lumière des progrès de l’anthropologie. Il entend démontrer comment la fragilité physique particulière de l’homme face aux risques de chute est à l’origine de la notion de vide et d’un grand nombre de concepts utilisés dans les sciences humaines. Il souligne également dans plusieurs ouvrages les risques liés à l’islamisation en France.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts à gauche[modifier | modifier le code]

Serge Federbusch adhère au Parti socialiste en 1977[11] et devient en 2001 conseiller auprès du maire de Paris, Bertrand Delanoë, chargé de l’urbanisme[3].


En désaccord avec Bertrand Delanoë sur le choix de l'architecte, Federbusch préférant le Hollandais Rem Koolhaas, il est mis fin à ses fonctions, fin 2005, après la fusion avec la Société d’économie mixte d’équipement et d’aménagement du 15e arrondissement[12],[13]. En , Thierry Wahl remplace Serge Federbusch. Jean-François Legaret affirme qu'il s'agit d'un « règlement de comptes »[14],[15].

Rapprochement avec la droite[modifier | modifier le code]

Il quitte ensuite Bertrand Delanoë pour La Diagonale[16] (2007) puis pour La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel (2008)[3],[17]. Il fonde le site Delanopolis en 2007. Il publie près de 3000 articles dénonçant les différentes politiques municipales.

En 2009, Serge Federbusch est élu président d'un nouveau bureau de fédération de La Gauche moderne à Paris et crée le Mouvement pour une gauche moderne (dissident)[18].

Federbusch est président de l'association « Vigilance-République », qui milite plutôt pour une simple rénovation de la place de la République contre les aménagements proposés par la municipalité[19],[20].

Il est candidat lors des sénatoriales de 2011 pour Paris[21]. La même année, le Mouvement pour une gauche moderne devient le Parti des libertés. Il est candidat aux élections législatives 2012 dans la 5e circonscription de Paris[22], où il recueille 0,47 % des suffrages exprimés au premier tour.

Une « votation populaire » sur l'ouverture d'une salle de consommation de drogue à Paris est organisée par Serge Federbusch réunissant 296 Parisiens en [23].

Lors des élections municipales de Paris en 2014, Serge Federbusch obtient 4,85 % des voix dans le 10e arrondissement avec le mouvement « Paris libéré » qu'il fonde avec Charles Beigbeder[24]. Il participe en tant que président du Parti des libertés en 2016 aux journées européennes « Sauvons notre pays » co-organisées avec Riposte Laïque[18].

Élections municipales de 2020 à Paris[modifier | modifier le code]

Serge Federbusch est candidat à la mairie de Paris aux élections municipales de 2020[25]. Il annonce sa candidature en avec un nouveau parti, Aimer Paris, dont Charles Beigbeder est président du comité de soutien[26],[18]. Il est qualifié de candidat de la droite « hors les murs »[2] et ambitionne d'unifier toutes les droites : il rencontre à cet effet Robert Ménard, maire de Béziers dont les objectifs sont communs, en [27],[28], et participe à la « Convention de la droite » en septembre suivant[29]. En , alors que son soutien à l’« union des droites » inquiète certains cadres du Rassemblement national[30], il reçoit le soutien du RN, aux dépens de Jean Messiha[4]. Il est par la suite investi par le Parti chrétien-démocrate[31]. Ses listes comportent d'anciens membres de mouvances d'extrême droite radicale comme le GUD et Ordre nouveau[32]. Au premier tour de scrutin, Serge Federbusch obtient 1,83 % des voix exprimées dans le 19e arrondissement de Paris et ses listes 1,47 % à l’échelle de la ville[33].

Serge Federbusch promet de réduire les impôts[34]. Dans le domaine des transports, il souhaite la construction d'un tunnel « reliant le Trocadéro à Sully-Morland »[35] permettant la création d’une vaste zone piétonne en bord de Seine jusqu’à la rue de Rivoli. Il suggère également la réorganisation des services de propreté et la vente des logements sociaux à leurs occupants à des conditions favorables pour en finir avec le clientélisme en ce domaine[36].

Dans le contexte de mouvement social contre la réforme des retraites en 2019, Serge Federbusch juge nécessaire de réformer les régimes spéciaux mais soutient le mouvement de grève[37].

Ouvrages[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tristan Berteloot, « Municipales 2020 : le Rassemblement national soutiendra la liste «Aimer Paris» de Serge Federbusch », sur liberation.fr, .
  2. a et b « Municipales 2020: à Paris, Serge Federbusch se marie avec le RN », sur lopinion.fr, .
  3. a b et c Pierre Lepelletier, « Municipales à Paris: un verre avec... Serge Federbusch », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  4. a et b « Municipales : le RN investit un énarque libéral comme candidat à Paris », Le Point, .
  5. « Le Sentier ou les mal-aimés de la fringue Soupçonnés d'employer des travailleurs clandestins, les entrepreneurs de ce quartier de Paris défendent leur image. Ne pèsent-ils pas 12 % du textile-habillement français et 40 % du vêtement féminin ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Municipales: Serge Federbusch sera bien soutenu par le Rassemblement national à Paris », sur lefigaro.fr, .
  7. Serge Federbusch, « Les faiblesses du franc fort », Le Monde, 12 janvier 1988
  8. a et b Jacques Sapir, « Erreurs et impasses de l’européisme », sur marianne.net, (consulté le )
  9. Serge Federbusch, « De l'illusion à l'impasse », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  10. Paris : indignation après que l’ex-candidat du RN a conseillé la « remigration » à une élue écologiste, Le Monde avec AFP, 7 février 2024
  11. Le 22 juin 2010 à 07h00, « Un énarque gonflé à blog », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Élisabeth Bourguinat, Les Amis de l’École de Paris du management, « Les coulisses du projet de rénovation des Halles » [PDF], sur www.ecole.org, Paris XIV, (consulté le )
  13. Dominique Chapuis, « Paris redessine son quartier des Halles », sur Les Echos, (consulté le )
  14. Batiactu, « Fusion entre deux sociétés d'économie mixte parisiennes », sur Batiactu, (consulté le )
  15. Defawe Philippe, « Un nouveau patron pour la SEM chargée des Halles », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Le JDD, « Ils veulent incarner l'ouverture », sur lejdd.fr (consulté le )
  17. Le JDD, « Très discrète Gauche moderne », sur lejdd.fr (consulté le )
  18. a b et c « Parti des Libertés (PDL) — France Politique », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  19. « Les anti-Delanoë s'emparent de la République », sur leparisien.fr, (consulté le )
  20. Corinne Bouchouchi, « DELANOE ENFONCE LE CLOU La République se libère des autos », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  21. « Paris : Résultats des élections sénatoriales 2011 - 12 sièges à pourvoir (élection à la », sur paris.maville.com (consulté le )
  22. « Serge Federbusch », sur Paris Tribune, actualités des arrondissements de Paris et au-delà (consulté le )
  23. « "Salle de shoot" : la légitimité de la "votation" à Paris contestée », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Tout savoir sur Serge Federbusch, le candidat RN à la mairie de Paris », sur cnews.fr (consulté le )
  25. « Serge Federbusch : « À Paris, les sondages sont truqués » », sur Le Figaro (consulté le ).
  26. Vaea Devatine, « Municipales à Paris : coup d’envoi de la pré-campagne à droite avec Aimer Paris », sur Paris Tribune, actualités des arrondissements de Paris et au-delà (consulté le )
  27. « Municipales à Paris : Serge Federbusch se rêve en trait d’union de la droite et de l’extrême-droite », Le Parisien, (consulté le ).
  28. « Comment s’organise l’extrême droite pour les municipales à Paris ? », 20 Minutes, (consulté le )
  29. Interview : Romain Demars, « Serge Federbusch : « Il nous faut agir sur le terrain politique et ce immédiatement » », sur L'Incorrect, (consulté le ).
  30. « « Il est un peu dingue ! » : à Paris, le RN se rallie à un candidat contesté en interne aux municipales », L'Obs, .
  31. AFP, « Municipales : le PCD vise une quarantaine de listes d'« union » des droites », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  32. Pierre Plottu et Maxime Macé, « À Paris, de sulfureux candidats sur les listes soutenues par le RN », Libération, .
  33. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  34. Julien Duffé, « Municipales à Paris : la capitale est-elle « mal gérée » ? », Le Parisien, (consulté le ).
  35. « Municipales à Paris : Serge Federbusch veut construire un tunnel « reliant le Trocadéro à Sully-Morland » », Le Parisien, (consulté le ).
  36. « Municipales à Paris : la propreté fait tâche », sur France Culture, (consulté le )
  37. Virginie Le Trionnaire, « Serge Federbusch : « La réforme des retraites devrait être un vrai choix populaire » », Le Figaro, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]