Sallagriffon

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Sallagriffon
Sallagriffon
Vue orientée nord du village.
Blason de Sallagriffon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Jean-Jacques Bayonne
2020-2026
Code postal 06910
Code commune 06131
Démographie
Gentilé Sallagriffonais
Population
municipale
47 hab. (2021 en augmentation de 4,44 % par rapport à 2015)
Densité 4,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 02″ nord, 6° 54′ 28″ est
Altitude Min. 557 m
Max. 1 259 m
Superficie 9,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sallagriffon
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Sallagriffon
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Sallagriffon
Liens
Site web http://www.sallagriffon.fr

Sallagriffon est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Sallagriffonais. La commune fait partie du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Village de la vallée de l'Estéron situé dans les Alpes-Maritimes à 768 mètres d'altitude.

  • Latitude : 43.88347950 °
  • Longitude : 6.90566180 °

La commune a une superficie de 9 km2.

Les communes limitrophes sont La Rochette, Saint-Pierre, Aiglun, Collongues, Cuébris, Les Mujouls et Sigale.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Commune membre du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur.

  • Le sommet des Miolans culminant à 984 mètres.
  • Le mont Saint-Martin culminant à 1 257 mètres. Il est à cheval sur les territoires d'Aiglun et de Sallagriffon.

Sismicité[modifier | modifier le code]

Commune située dans une zone de sismicité moyenne[1].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau traversant la commune :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 012 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Mas », sur la commune du Mas à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 236,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 32,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

D 17 depuis Roquestéron, Sigale .

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Une ligne régulière du réseau Sillages de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse dessert la commune.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Commune membre de la Communauté de communes Alpes d'Azur.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sallagriffon est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,6 %), prairies (3,8 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom du village vient de celui du seigneur qui y avait établi son château au Xe siècle. Castrum Sallagriffon est cité au XIIIe. On ne sait pas où était situé le village d'origine cité par les textes.

Sallagriffon a été une seigneurie appartenant à la maison des Grasse-Bar, puis à la branche des Briançon avant d'appartenir aux Emeri et aux Arquier.

Au pied du mont Saint-Martin, sur la colline de Sainte-Marguerite, des vestiges du village, antérieurs au Xe siècle auraient été découverts. Les anciens racontaient la légende d'une cloche en or qui aurait été dérobée à l'église de l'époque. Découragés par les incessants assauts de pillards ainsi que les nombreuses attaques d'ours et de loups, les habitants décidèrent de reconstruire le village à l'emplacement actuel, sur un promontoire dominant la vallée qui était beaucoup plus facile à défendre.

Sous l’Ancien Régime, la communauté de Sallagriffon dépendait de la sénéchaussée de Castellane (actuelle Alpes-de-Haute-Provence)[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Pierre Giroud    
mars 2014 En cours Jean-Jacques Bayonne SE Agent immobilier

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Gîte d'accueil paysan[19].

Commerces et services[modifier | modifier le code]

  • Commerces et services de proximité[20] à Roquestéron, Puget-Théniers, Entrevaux.

Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]

La mairie.

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :

  • total des produits de fonctionnement : 130 000 , soit 2 644  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 106 000 , soit 2 154  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 39 000 , soit 793  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 42 000 , soit 861  par habitant ;
  • endettement : 6 000 , soit 114  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 11,03 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 4,50 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 24,06 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 47 habitants[Note 4], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
164153131141196156199176142
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14610512012010510797118117
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1229494707054604344
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
242631474754535345
2017 2021 - - - - - - -
4947-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[26] :

  • École maternelle à Roquestéron,
  • Écoles primaires à La Penne, Roquestéron,
  • Collège à Puget-Théniers,
  • Lycées à Vence.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[27] :

  • Médecins à Bouyon, Villars-sur-Var,
  • Pharmacies à Gilette,
  • Hôpitaux à Puget-Théniers.

Cultes[modifier | modifier le code]

  • Culte catholique[28],

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Sainte-Marguerite[29] fut édifiée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle fit de Sallagriffon un village claustral. On peut y voir son tabernacle datant de 1639 ainsi que la statue de sainte Marguerite du XVIIIe siècle.
  • L'ancienne mairie fut construite au XXe siècle à la place des vestiges de la maison forte du baron François de Rasque[30] et de son épouse Diane de Villeneuve, derniers seigneurs de Sallagriffon. Aujourd'hui, la mairie a été aménagée à l'emplacement de l'ancien château[31].
Pont Sarde sur la Clue du Riolan
  • Un pont fut construit sous le règne de Louis-Philippe (1830-1848), sur le Riolan à la sortie de la clue[32]. Celui-ci servait de frontière entre le royaume de Sarde et la France. Sallagriffon restera d’ailleurs un village frontalier entre la France et le comté de Nice jusqu’au rattachement définitif de ce dernier au royaume de France.
  • La chapelle Saint-Marc, sur la route de Collongues.

Patrimoine naturel :

  • Les gorges de l'Estrech, en suivant le sentier se dirigeant vers Sigale.
Clue du Riolan vue du pont Sarde
  • La clue du Riolan[33].
  • La clue d'Aiglun qui s'étend sur le territoire des communes d'Aiglun, Le Mas, Les Mujouls et Sallagriffon. Par endroits, l'Estéron a découpé la montagne avec quelques mètres entre les deux parois.
  • La grotte des Trois-Jean, dans la clue[34].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sallagriffon Blason
Écartelé : au 1er et 4e de gueules au griffon passant d’or, au 2e et au 3e d’or au lion couronné de sable[35].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Didacticiel de la réglementation parasismique
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sallagriffon et Le Mas », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Mas », sur la commune du Mas - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Le Mas », sur la commune du Mas - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Histoire de la Sous-Préfecture de Castellane », Préfecture des Alpes de Haute-Provence, consulté le 22 juin 2012
  16. Apiculteurs en Provence
  17. Appellation Alpes-Maritimes
  18. appellation Méditerranée
  19. Les ruchers de Sallagriffon
  20. Commerces de proximité
  21. Les comptes de la commune
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Établissements d'enseignements
  27. Professionnels et établissements de santé
  28. Paroisse Sainte-Marie-des-Sources, Annonciation / Ste Marguerite - Sallagriffon
  29. L'église Sainte-Marguerite, sur l'Observatoire du patrimoine religieux
  30. Sallagriffon, p.158
  31. Maison forte, ancien château restauré
  32. Vieux pont sarde du Riolan entre Sigale et Sallagriffon
  33. Le Mont Saint Martin et la clue du Riolan
  34. Grotte des trois Jean
  35. « Sallagriffon », sur geneawiki.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]