Roy Moore

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Roy Moore
Roy Moore en 2017.
Fonctions
Juge en chef
-
Lyn Stuart (en)
Juge en chef
-
Perry O. Hooper (en)
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Roy Stewart MooreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Académie militaire de West Point (baccalauréat universitaire ès sciences) (jusqu'en )
Faculté de droit de l'université d'Alabama (en) (Juris Doctor) (jusqu'en )
Etowah High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Kayla Moore (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Cour suprême de l'Alabama (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Site web
signature de Roy Moore
Signature

Roy Stewart Moore, né le à Gadsden (Alabama), est un magistrat et homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est président de la Cour suprême de l'Alabama entre 2001 et 2003 et entre 2013 et 2017. Roy Moore est connu pour son opposition aux décisions de la Cour suprême des États-Unis. En 2003, il est ainsi démis de ses fonctions pour son refus d'enlever le monument religieux judéo-chrétien célébrant les Dix commandements qu'il fait installer devant le tribunal suprême d'Alabama en dépit de l'ordre qu'il reçoit d'un juge fédéral.

Le , il remporte face à Luther Strange le second tour de la primaire républicaine en vue de l'élection sénatoriale partielle en Alabama, prévue le de la même année. Il devient ainsi officiellement le candidat républicain pour reprendre le siège de l'ancien sénateur Jeff Sessions, devenu procureur général des États-Unis dans l'administration de Donald Trump. Accusé durant la campagne d'abus sexuels, il est battu par le candidat démocrate Doug Jones[1].

Il s'est également fait remarquer pour ses positions évangéliques intégristes et homophobes[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Moore suit ses parents dans les déplacements professionnels de son père, qui exerce divers métiers (construction de barrages pour la Tennessee Valley Authority, puis agent pour un dépôt de l'armée américaine ; ses parents habitent successivement le Texas, et la Pennsylvanie avant de revenir en Alabama. Il termine ses études secondaires dans le comté d'Etowah (Alabama). Il entre à West Point, grâce au parrainage (obligatoire) d'un élu démocrate. Il en sort en 1969, et fait un début de carrière dans la police militaire, en particulier en Allemagne puis au Viêt Nam[3]. Les hommes sous ses ordres l'auraient surnommé « Captain America » en raison de son style musclé, pas trop attaché au respect du règlement. Il quitte l'armée en 1974, avec le grade de capitaine, et entame des études de droit à l'université de l'Alabama, d'où il sort en 1977 avec un titre équivalent à un doctorat en droit (Juris Doctor)[4].

Juge de l'Alabama[modifier | modifier le code]

Roy Moore commence sa carrière judiciaire comme magistrat d'une cour de circuit de l'Alabama, dans les années 1990[5]. Il commence à attirer l'attention nationale en installant une copie des Dix commandements dans le hall[source insuffisante] de son tribunal. À l'initiative de l'ACLU, la cour d'appel lui demande de retirer cette sculpture religieuse d'un bâtiment public, mais la Cour suprême de l'Alabama annule cette décision. Roy Moore est depuis surnommé le Ten Commandments Judge[5].

Cette notoriété lui permet d'être élu à la présidence de la Cour suprême de l'Alabama en 2000, avec 54 % des voix[6].

Dans une décision de 2001, D.H. vs. H.H., il préfère accorder la garde d'un enfant à un père violent plutôt qu'à une femme lesbienne, estimant que son orientation sexuelle était suffisante pour l'empêcher d'avoir la garde[5],[7].

La même année, le président Moore fait installer une stèle de granit de 2,5 tonnes représentant les Tables de la Loi dans le bâtiment de la Cour suprême, estimant que la loi « du Dieu législateur » inspire la constitution du pays et supplante la loi ordinaire[2]. Après plusieurs années de combat judiciaire, la justice fédérale estime que ce monument viole le premier amendement de la Constitution des États-Unis. Moore refuse d'exécuter cette décision de justice. Il est suspendu de son poste le et la stèle est retirée le lendemain[8]. En , il est démis de ses fonctions à l'unanimité par la Cour de la magistrature de l'Alabama[6].

En 2003, des lois anti-sodomie sont invalidées par la Cour suprême dans 14 États. Pour Roy Moore, cette dernière « a détruit l'institution de Dieu »[2].

Candidatures politiques[modifier | modifier le code]

Devenu une icône des conservateurs américains[6], Roy Moore envisage un temps d'être le candidat du Parti de la Constitution à l'élection présidentielle américaine de 2004[7].

Il se présente au poste de gouverneur de l'Alabama en 2006. Lors de la primaire républicaine, il affronte le sortant Bob Riley. En , Moore domine les sondages. Cependant, en raison de ses gaffes et de sa focalisation sur les questions de société, les intentions de vote en faveur de Moore diminuent[6]. Porté par la bonne santé économique de l'État et les difficultés de son adversaire, Riley rattrape son retard[6] et remporte les deux-tiers des voix[7].

À nouveau candidat en 2010, l'ancien juge finit quatrième de la primaire républicaine[9] avec 19 % des suffrages[7].

Retour à la Cour suprême[modifier | modifier le code]

En 2012, il se représente à la présidence de la Cour suprême de l'Alabama. Après avoir battu deux candidats républicains avec des fonds plus importants, il remporte l'élection générale avec 52 % des voix face au démocrate Bob Vance[10].

Lorsqu'en 2015 la justice fédérale déclare l'interdiction du mariage homosexuel en Alabama inconstitutionnelle, Roy Moore avertit qu'« aucun juge d’homologation ni aucun agent ou employé d'un juge d'Alabama ne doit émettre ou reconnaître de certificat de mariage qui soit en contradiction » avec la Constitution de l'État, interdisant le mariage homosexuel. La plupart des comtés ruraux de l'État suivent alors sa décision et refusent de délivrer des licences de mariage aux couples homosexuels, voire à tous les couples[11].

Malgré l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis Obergefell v. Hodges, qui légalise le mariage homosexuel à travers les États-Unis, Moore continue d'interdire aux juges aux affaires familiales de l'État d'octroyer des certificats de mariage aux couples de même sexe. Même si la majorité des magistrats ignorent ses ordres, Moore est suspendu provisoirement en , après une plainte de la Commission d'enquête judiciaire considérant qu'il a « fait preuve d'un mépris flagrant et abusé de son autorité »[12]. En septembre, la Cour de la magistrature choisit à l'unanimité de le suspendre pour le reste de son mandat, qui doit s'achever en 2019. Contrairement à 2003, la Cour n'est pas unanime pour le démettre de ses fonctions. En réaction, il critique les « groupes radicaux homosexuels et transgenres » qui l'ont attaqués parce qu'il s'opposait à « leur agenda immoral ». Roy Moore ne pouvant se représenter en 2019 en raison de son âge, cette décision marque la fin de sa carrière judiciaire[13]. Certains commentateurs politiques estiment toutefois que cette défaite professionnelle est une victoire politique, faisant passer Moore pour un martyr aux yeux de l'électorat conservateur républicain[9].

Candidatures au Sénat[modifier | modifier le code]

En , Roy Moore annonce sa candidature au Sénat des États-Unis lors d'une élection partielle visant à pourvoir le siège de Jeff Sessions, nommé ministre de la justice de Donald Trump. Lors de sa déclaration de candidature, il met l'accent sur ses valeurs conservatrices, précisant « ma position a toujours été Dieu d'abord, la famille puis le pays »[14]. Sa candidature est notamment soutenue par l'acteur Chuck Norris[15]. À une semaine des primaires républicains, un sondage le donne en tête des intentions de vote devant le sénateur par intérim Luther Strange et le représentant Mo Brooks[16]. Il arrive effectivement en tête du premier tour avec 39 % des suffrages, devant Strange (33 %) et Brooks (20 %)[17]. Durant l'entre-deux-tours, son adversaire est activement soutenu par Donald Trump et Mitch McConnell, qui dirige la majorité républicaine au Sénat. Le duel est vu comme une bataille entre l'establishment du Parti républicain et l'aile droite du parti, Moore recevant notamment le soutien de Steve Bannon et Sarah Palin[18],[19]. Malgré les millions de dollars dépensés pour des publicités en sa défaveur, Moore domine l'ensemble des sondages. Le , il remporte la primaire avec environ 55 % des voix[19]. Le président Donald Trump supprime alors ses tweets contre Roy Moore et déclare qu'il s'agit d'« un type super qui a mené une campagne fantastique »[2].

Le , un mois avant l'élection, le Washington Post publie (dans le contexte de l'affaire Harvey Weinstein) les confidences d'une femme qui explique qu'en 1979, alors qu'elle était âgée de quatorze ans, elle a été victime d'attouchements perpétrés par Moore. Trois autres femmes confirment qu'elles furent également approchées par Moore à la même époque alors qu'elles étaient âgées de seize à dix-huit ans, mais que les relations n'allèrent jamais au-delà de simple baisers. Moore et son équipe de campagne démentent les faits, et évoquent une attaque par le Washington Post et le Parti démocrate ainsi que des « fake news[20] ».

Le , Roy Moore est battu par son adversaire démocrate Doug Jones[21],[22], qui recueille 49,9 % des voix, contre 48,4 % pour Moore. Ce siège sénatorial échappe ainsi aux Républicains pour la première fois depuis 1992. Cette défaite surprenante du Républicain peut s'expliquer selon certains par des accusations de harcèlement sexuel survenues en de la part de sept femmes[23]. Ces affirmations peuvent justifier un taux de participation inhabituel élevé des femmes noires, électorat nettement favorables aux démocrates, ainsi qu'à une démobilisation des électeurs ruraux et blancs, votant habituellement républicain[24],[25].

Le lendemain du jour l'élection, le , Roy Moore publie une vidéo pour annoncer qu'il refuse de concéder la victoire à son adversaire démocrate, Doug Jones[26]. Invoquant les principes fondamentaux de l'Amérique, les problèmes socio-économiques que les États-Unis rencontrent actuellement et l'écart serré qui le sépare du vainqueur annoncé, il demande un recompte des votes afin de les départager. Plusieurs de ses partisans évoquent des irrégularités dans le dépouillement des votes[27]. Le , il dépose une contestation judiciaire auprès de la cour de Montgomery en vue de faire constater « les preuves d’une potentielle fraude électorale »[28], et de décaler l'officialisation des résultats. Cependant, la cour rejette la motion de Moore le jour même de son dépôt et dans les heures qui suivent les autorités de l'Alabama officialisent la victoire du démocrate Doug Jones[29],[30]. Néanmoins, il fait publier un communiqué où il refuse de concéder sa défaite[31].

Durant cette campagne, Moore est victime d'une désinformation par fabrication de faux « robots russes ». Des experts technologiques de tendance démocrate créent des centaines de comptes Twitter en langue russe qui suivent Moore. Ces experts créent aussi une page Facebook où ils se présentent comme des conservateurs et cherchent à diviser les républicains. Dans un rapport du groupe, vu par le New York Times, on lit : « Nous avons orchestré, de façon élaborée, une opération sous fausse bannière qui a implanté l'idée que la campagne de Moore était amplifiée sur les médias sociaux par un réseau de robots russes ». Un des auteurs de cette opération sous fausse bannière est Jonathon Morgan, directeur de New Knowledge, une firme de sécurité qui a écrit sur les ingérences russes dans les élections de 2016 un rapport très accusateur publié en par le Senate Intelligence Committee. Jonathon Morgan ne nie pas les faits, mais les présente comme une expérience de faible envergure visant à comprendre comment cette sorte d'opération fonctionne[32].

Roy Moore tente une nouvelle fois de conquérir ce siège de sénateur lors des élections sénatoriales de 2020. Malgré les réserves publiques de Donald Trump, il annonce sa candidature en [33]. Il termine quatrième de la primaire républicaine avec environ 7 % des suffrages, loin derrière l'ancien entraîneur de football américain Tommy Tuberville, l'ancien sénateur Jeff Sessions et le représentant Bradley Byrne qui rassemblent tous plus d'un quart des voix[34].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Roy Moore est un républicain évangélique conservateur, estimant que l'homosexualité devrait être illégale (il déclare ainsi que c'est « une déviance, un crime contre la nature, le mal intrinsèque »[2]), que l'islam est contraire aux principes de la constitution et que les attentats du 11 septembre 2001 pourraient être une punition divine[35],[36]. Durant le débat de l'élection sénatoriales de 2017, il déclare « la criminalité, la corruption, l’immoralité, l’avortement, la sodomie, les perversions sexuelles dévastent notre pays »[18].

Vox.com le décrit comme un « théocrate chrétien » et rappelle ses convictions selon lesquelles « les lois de Dieu sont toujours supérieures aux lois des hommes ». Il entretiendrait des liens avec le mouvement du « reconstructionnisme chrétien » (en anglais Christian Reconstructionism (en)) qui prône le remplacement intégral du système juridique américain par un autre qui serait basé sur la loi mosaïque[37]. Il est également opposé à la théorie de l'évolution[2].

Accusations d'abus sexuels[modifier | modifier le code]

En novembre 2017, Roy Moore est accusé par au moins sept femmes d'abus sexuels[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le démocrate Doug Jones bat le républicain Roy Moore en Alabama », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
  2. a b c d e et f Philippe Gélie, « Roy Moore, le missionnaire de l'Alabama », Le Figaro Magazine,‎ semaine du 6 octobre 2017, page 28 (lire en ligne).
  3. « photos », sur 720mpreunion.org (consulté le ).
  4. Charles Bethea, « Why Roy Moore’s Law-School Professor Nicknamed Him Fruit Salad », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c (en) Josh Sanburn, « Alabama's 'Ten Commandments Judge' Defies the Feds Over Gay Marriage », sur time.com, (consulté le ).
  6. a b c d et e (en) Mark Murray, « Judge Roy Moore's rise and fall », sur nbcnews.com, (consulté le ).
  7. a b c et d (en) Mark Joseph Stern, « Oh, Alabama. Not Roy Moore Again? », sur slate.com, (consulté le ).
  8. « Les 10 Commandements ont-ils leur place dans les lieux publics? », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
  9. a et b (en) Howard Koplowitz, « Roy Moore for governor? Why his suspension is likely a political win », sur al.com, (consulté le ).
  10. (en) Kim Chandler, « Roy Moore wins chief justice race », sur blog.al.com, (consulté le ).
  11. Kim Hullot-Guiot, « En Alabama, le mariage pour tous en plein micmac juridique », sur liberation.fr, (consulté le ).
  12. Agence France-Presse, « Etats-Unis: suspension du président de la Cour suprême d'Alabama, opposé au mariage gay », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. (en) Champbell Robertson, « Roy Moore, Alabama Chief Justice, Suspended Over Gay Marriage Order », sur nytimes.com, (consulté le ).
  14. (en) Jenny Jarvie, « Suspended Alabama Chief Justice Roy Moore is running for Senate to 'make America good again' », sur latimes.com, (consulté le ).
  15. (en) Dylan Stafford, « Chuck Norris endorses Justice Roy Moore in Alabama Senate race », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  16. (en) Rebecca Savransky, « Alabama Senate GOP primary poll: Moore leads with 30 percent support », sur thehill.com, (consulté le ).
  17. (en) Molly Ball, « The Alabama Senate Race Gets Moore Strange », sur theatlantic.com, (consulté le ).
  18. a et b Isabelle Hanne, « En Alabama, les fractures du Parti républicain mises à nu », sur liberation.fr, (consulté le ).
  19. a et b (en) Daniel Strauss, « Moore crushes Strange in Alabama Senate primary », sur politico.com, (consulté le ).
  20. (en) Ben Kamisar, « Roy Moore accused of sexual encounter with 14-year-old girl when he was 32 », The Hill,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Roy Moore ne reconnaît pas sa défaite et attend un signe de Dieu » (consulté le ).
  22. Zone International - ICI.Radio-Canada.ca, « Coup de tonnerre démocrate en terre républicaine », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  23. a et b « Etats-Unis : deux nouvelles accusations d’abus sexuel contre le républicain Roy Moore », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  24. « Ces Américains remercient les "Black women" d'Alabama pour leur vote décisif contre Roy Moore », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (en) « African American Voters Made Doug Jones a U.S. Senator in Alabama », sur theatlantic.com, (consulté le ).
  26. (en-GB) Amanda Holpuch, « Roy Moore issues fiery video refusing to concede: 'Immorality sweeps over our land' », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  27. (en-US) David Weigel, « Roy Moore refuses to concede as some supporters push stories of ‘voter fraud’ », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  28. « USA: le Républicain Roy Moore conteste sa défaite en Alabama devant la justice », sur lesoir.be, (consulté le ).
  29. « Alabama : le démocrate officiellement déclaré vainqueur de la sénatoriale face à Roy Moore », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  30. (en) Maggie Severns, « Alabama certifies Jones’ Senate victory », Politico,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Alabama: Roy Moore s’obstine », sur ledevoir.com, (consulté le ).
  32. (en) Scott Shane et Alan Blinder, « Secret Experiment in Alabama Senate Race Imitated Russian Tactics », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  33. (en) Alan Blinder, « Roy Moore to Run for Alabama Senate Seat Again », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  34. (en) Jane C. Timm, « Sessions headed to runoff in Alabama GOP Senate race; Roy Moore won't make it », sur nbcnews.com, NBC News, (consulté le ).
  35. (en) Andrew Kaczynski et Nathan McDermott, « Senate candidate Roy Moore this year suggested 9/11 might have been punishment for US turning away from God », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  36. (en) Ben Kamisar, « Roy Moore's five most controversial remarks », sur thehill.com, (consulté le ).
  37. (en) Tara Isabella Burton, « Roy Moore, Christian theocrat », Vox.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]