Robert Laffont

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Robert Laffont, né à Marseille le et mort à Neuilly-sur-Seine le (à 93 ans)[1],[2], est le fondateur des éditions Robert Laffont (en 1941), une importante maison d'édition française. « C'est lui qui, le premier, a introduit en France des méthodes inspirées des États-Unis : études de marché, à-valoir aux auteurs […], gros lancements de best-sellers. »[3]

Biographie

Robert Laffont est le fils d'un directeur de la Compagnie générale transatlantique et d'une mère issue de la haute société oranaise qu'il perd très jeune des suites de la grippe espagnole de 1918.

Il suit des études à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC) et obtient une licence de droit avant de rejoindre peu de temps son père à la Compagnie générale transatlantique.

Éditions Robert Laffont

En 1941, âgé de 24 ans et peu argenté, il fonde les éditions Robert Laffont à Marseille en zone libre, puis vient s'installer à Paris en 1945.

Il publie la traduction de Marguerite Yourcenar (avec la préface d'André Maurois) de Ce que savait Maisie de Henry James, achète les droits de L'Attrape-cœurs de Salinger et achète les droits de traduction d'une trentaine d'ouvrages de Graham Greene et de Dino Buzzati dont notamment celui du Désert des Tartares.

Il se spécialise dans le roman populaire et les best-seller qui font le succès de sa maison d'édition et prône, parmi les premiers, une politique de « collections », dont « Pavillons » pour la littérature étrangère, « Ailleurs et demain » pour la science fiction ou « Réponses » pour les essais. Parmi ses premiers grands succès se trouvent les ouvrages de Graham Greene, Henry James, Gilbert Cesbron, Bernard Clavel, Henri Charrière, Mikhaïl Boulgakov, Alexandre Soljenitsyne et Bruno Bettelheim.

En 1960, il achète à son ami[réf. nécessaire] Pierre Seghers les éditions Seghers consacrée principalement à la poésie.

En 1977, il prend le risque de publier le Quid de Dominique et Michèle Frémy[4],[5] et crée la « collection Bouquins ». Il rachète également au fil du temps les éditions Julliard de René Julliard (jeune littérature française) et NiL Éditions (littérature générale).

En 1999, les éditions Robert Laffont sont absorbées par les Presses de la Cité, filiale du groupe Havas, puis de Vivendi devenu Editis, racheté par Hachette fin 2002, revendue à Wendel Investissement en juin 2004. Robert Laffont prend alors sa retraite, mais reste président d'honneur de la maison d'édition.

Parmi ses cinq enfants, trois travaillent dans l'édition : Anne Carrière (fondatrice des éditions Anne Carrière), Isabelle Laffont (directrice des éditions Jean-Claude Lattès) et Laurent Laffont (directeur éditorial aux éditions Jean-Claude Lattès) ; son fils, Patrice Laffont, est animateur de télévision ; son fils Olivier Laffont est mort en 1995.

Décès

Robert Laffont meurt le 19 mai 2010 à l'Hôpital américain de Neuilly à l'âge de 93 ans[1],[2].

Ouvrages

  • Dictionnaire des personnages.
  • Dictionnaire des auteurs (4 volumes).
  • Le Nouveau dictionnaire des œuvres (7 volumes).
  • Dictionnaire des œuvres de tous les temps et de tous les pays (6 volumes).
  • Avec Jacques-Yves Cousteau, série de 24 volumes La planète Océan (12 volumes « Exploration », 12 volumes « Sciences »), en vente par correspondance auprès d'abonnés, au début des années 1980.
  • Jacques Boudet et Robert Laffont (dir.), L'Homme et l'animal – Cent mille ans de vie commune, éditions du Pont Royal, Paris, 1962.
  • Éditeur un homme et son métier, éditions Robert Laffont, 1974.
  • Les nouveaux dinosaures, éditions Anne Carrière, 2003 (sur le drame des attentats du 11 septembre 2001).
  • Une si longue quête, éditions Anne Carrière, 2005 (biographie).

Notes et références

  1. a et b «Décès de l'éditeur Robert Laffont», France3.fr
  2. a et b «Le décès de l'éditeur Robert Laffont», Noémie Sudre, Le Magazine littéraire
  3. « A 93 ans, le « roturier » de l'édition Robert Laffont est mort », Rue89, 20 mai 2010.
  4. « L'éditeur Robert Laffont est décédé », dépêche AFP du 19 mai 2010, sur le site lefigaro.fr.
  5. « L'éditeur Robert Laffont est mort », Le Monde, 19 mai 2010, sur le site lemonde.fr.

Liens externes

Annexes

Article connexe