Paul Tresson

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Paul Tresson
Biographie
Naissance
Réméréville
Décès (à 82 ans)
Grenoble

Paul Tresson est un abbé et égyptologue français, né à Réméréville le et mort à Grenoble le [1]. Il est connu pour avoir contribué au classement de la collection d'égyptologie du Musée de Grenoble, à la suite de l'illustre fratrie Champollion.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Tresson est le fils d’Émile Tresson et d'Anne-Marie Sauveur (son épouse). Lorsque Paul est âgé de dix ans, son père, nommé directeur de la régie des tabacs et allumettes, fait l’objet d’une mutation à Grenoble. De 1886 à 1900, le jeune Paul fait ses humanités au lycée de Grenoble, et après le baccalauréat devient licencié ès-lettres de la Faculté des Lettres de sa ville[2].

Il est séminariste au Grand séminaire de Nancy de 1900 à 1904, puis poursuit sa formation de prêtre au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Il est ordonné prêtre cette même année (1904) et commence une carrière d'enseignant en lettre et histoire à Lunéville.

Il revient à Grenoble vers 1910, où il entre en fonction au collège de Corenc, puis à l'externat Notre-Dame.

Enclin à une grande curiosité scientifique et passionné d’orientalisme, polyglotte (notamment arabe et hébreu), il passe de l’histoire sainte (qu'on lui avait enseigné pendant ses études) à l’Égypte antique, à la suite d'une rencontre avec le fondateur de l’égyptologie à Lyon, Victor Loret auprès de qui il s’initie aux hiéroglyphes et à la civilisation égyptienne antique.

En 1917, il est reçu membre associé de l'Académie delphinale de Grenoble, puis membre de plein droit au fauteuil no 58 à la séance du . En 1920 parait son ouvrage L’inscription d’Ouni à Institut français d'archéologie orientale (IFAO). En 1921, la fonction de chargé de cours d’histoire ancienne à la Faculté des Lettres lui est confiée.

On sait qu'il habitat le Chalet Saint-Michel, route de Corenc à La Tronche, au moins depuis le début des années 1920 jusqu'à sa mort[3]. Il décède le .

L’Abbé repose aujourd’hui au cimetière Saint-Roch avec ses sœurs Anne-Marie et Jeanne (épouse de Louis Marius Vallier) dans le caveau de la sépulture de la famille Vallier. Une simple mention figure sur le monument : « Monsieur l’abbé Paul Tresson décédé le  ».

Travaux[modifier | modifier le code]

Fin égyptologue et historien, ses travaux se concentrent sur l'important héritage égyptologique de la région de Grenoble, grâce aux campagnes napoléoniennes (1799-1801) en Égypte et le travail de nombreux égyptologues professionnels et amateurs du Dauphiné qui ramenèrent et collectionnèrent parmi les plus belles pièces d'Égypte antique en Isère.

De 1922 à 1928, il répertorie et étudie les objets des collections dauphinoises privées, notamment celles du Comte Louis de Saint-Ferriol au château d'Uriage et du collectionneur Jean-Marie Dubois-Aymé. Il publie La stèle de Kouban[4], ouvrage de référence sur une stèle de Ramsès II, l'une des plus importantes découvertes de l'égyptologie au XIXe siècle.

Il publie en 1927 dans la Revue biblique : Le voyage du comte Louis de Saint-Ferriol à travers le désert du Sinaï d’après son journal inédit[5]

En 1932, toujours à la recherche de travaux inédits à étudier et à publier, il découvre l’inventaire manuscrit inédit des antiquités égyptiennes du Cabinet des Antiques (à la Bibliothèque municipale de Grenoble) que Jean-François Champollion, alors bibliothécaire en titre, avait dressé en 1810-1811[6].

En 1933, il publie son propre inventaire des collections égyptiennes de la ville[7], en constante expansion : Catalogue descriptif des antiquités égyptiennes de la salle Saint-Ferriol du musée urbain, auquel il ajoute deux compléments en 1945 et 1950.

Autres publications :

  • La stèle du vizir Ousir au Musée de Grenoble (1945)
  • Deux petits monuments de la salle égyptienne de Grenoble (1945)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Château d'Uriage

Liens externes[modifier | modifier le code]