Paris Rive Gauche
Paris Rive Gauche | ||
Avenue de France | ||
Description | ||
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Type | Zone d'aménagement concerté | |
Autre(s) nom(s) | Seine Rive Gauche | |
Aménageur | SEMAPA | |
Urbaniste | différent selon les secteurs | |
Travaux | 1991 - en cours | |
Site web | www.parisrivegauche.com | |
Localisation | ||
Pays | France | |
Localité | Paris 13e | |
Programme | ||
Périmètre | 130 hectares, dont 26 hectares de couverture de voies ferrées | |
Espaces verts | 98 000 m2 | |
Logements | 430 000 m2 | |
Bureaux | 700 000 m2 | |
Activités | 405 000 m2 | |
Équipements | 662 000 m2 | |
Total | 2 200 000 m2 | |
Réalisations majeures | Avenue de France Bibliothèque nationale de France Université Paris VII Denis Diderot Passerelle Simone-de-Beauvoir |
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Coordonnées | 48° 50′ 00″ nord, 2° 22′ 34″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Paris Rive Gauche, ou Seine Rive Gauche, est une opération d'aménagement de Paris qui occupe la partie du 13e arrondissement située entre les voies ferrées de la gare de Paris-Austerlitz et la Seine, jusqu'au boulevard périphérique. La partie nord de cette opération est située dans le quartier de la Salpêtrière, et la partie sud dans le quartier de la Gare.
Entamée avec l'édification de la Bibliothèque nationale de France dans les années 1990, cette opération d'urbanisme, la plus importante à Paris depuis Italie 13 et le Front-de-Seine, s'est poursuivie avec la construction d'immeubles d'habitation et de bureaux. L'axe principal de Paris Rive Gauche est la nouvelle avenue de France et l’avenue Pierre-Mendès-France qui longent ou surplombent les voies ferrées. Ce secteur neuf de la capitale, qui doit recouvrir les voies ferrées, est surélevé par rapport à la Seine d'un côté et aux parties anciennes environnantes des quartiers où il est implanté (par exemple, la rue du Chevaleret) de l'autre.
L'aménageur de l'ensemble du site est la SEMAPA (Société d'Étude, de Maitrise d’Ouvrage et d’Aménagement Parisienne). Le projet a fait appel à de nombreux architectes et paysagistes français et étrangers tels que Christian de Portzamparc, Norman Foster (bureaux à l'angle de la rue de Tolbiac et de l'avenue de France), Ricardo Bofill, Jean-Michel Wilmotte...
Présentation
La ZAC Paris Rive Gauche comporte 8 secteurs opérationnels pour chacun desquels les prescriptions urbaines et architecturales sont établies par une équipe dirigée par un architecte coordonnateur : , Secteur Austerlitz Nord : Christian Devillers , Secteur Austerlitz Sud : Reichen et Robert , Secteur Austerlitz Gare : AREP - JM Duthilleul - AJN (Jean Nouvel) , Secteur Tolbiac Grande Bibliothèque : Roland Schweitzer , Secteur Tolbiac Chevaleret : Pierre Gangnet , Secteur Masséna Nord : Christian de Portzamparc , Secteur Masséna Chevaleret : Bruno Fortier , Secteur Masséna Bruneseau : Atelier Lion.
Un 9 ème secteur serait l'axe de l'avenue de France, traitée de manière homogène sur ses 2,5 km d'étendue par JM Wilmotte
L’opération d'urbanisme est de type ZAC (zone d'aménagement concerté). Son champ d'action est divisé en cinq secteurs :
- le secteur Austerlitz (architecte coordonnateur : Christian Devillers), de la gare au boulevard Vincent-Auriol (métro aérien) : voies ferrées, avenue Pierre-Mendès-France (qui se prolonge, au sud, par l’avenue de France) bordée par des immeubles de bureaux (Caisse des dépôts et consignations, Natixis, BPCE, etc.). Ce secteur est en grande partie achevé. Certains immeubles d'habitation anciens ont été conservés.
- la rue du Chevaleret (architectes coordonnateurs : Bruno Fortier et Jean-Thierry Bloch) : elle est élargie et bordée de jardins qui facilitent la transition avec la partie moderne surélevée.
- l’avenue de France (conception d’ensemble : Paul Andreu, aménagement : Jean-Michel Wilmotte et Patrick Céleste) : cet axe entièrement nouveau longe les voies ferrées en les surplombant, depuis la gare de Paris-Austerlitz (où il porte le nom d’avenue Pierre-Mendès-France) jusqu'au boulevard Masséna (petite ceinture). La partie sud de cet axe, ainsi qu'une travée la chaussée ouest au sud de la Halle Freyssinet, ne sont pas encore terminées.
- le secteur Tolbiac (architecte coordonnateur : Roland Schweitzer), du boulevard Vincent-Auriol à la rue de Tolbiac : l’édifice-phare de ce secteur est la Bibliothèque nationale de France, entourée par des logements, des bureaux et des équipements de loisir (cinémas, restaurants). Ce secteur est en grande partie terminé, sauf pour ce qui est de la couverture des voies ferrées, en cours de réalisation.
- le secteur Masséna (architectes coordonnateurs : Christian de Portzamparc pour la partie nord, Yves Lion pour la partie sud en cours d'étude), de la rue de Tolbiac au boulevard périphérique : Université Paris VII-Denis-Diderot.
Historique
Au début des années 1990, cette zone était occupée par des terrains industriels dont certains étaient désaffectés, entre autres Les Frigos, anciens entrepôts frigorifiques de la SNCF reconvertis en ateliers d'artistes, des installations ferroviaires, dont la Gare de Paris-Tolbiac spécialisée dans le service auto-train en direction du Sud-Ouest de la France jusqu'en 2001, ainsi que par quelques immeubles d'habitation.
Le Conseil de Paris a approuvé en 1991 le plan d'aménagement de zone de la ZAC Seine Rive Gauche (renommée officiellement Paris Rive Gauche en 1996), qui est le dernier grand projet urbain initié par Jacques Chirac, comme maire de Paris.
Les premiers logements sont livrés en 1996. La même année, la Bibliothèque nationale de France et le pont Charles-de-Gaulle entrent en service. Les premiers commerces ouvrent en 1997. Puis c'est l'arrivée de la ligne 14 de métro et des premières entreprises (1998), le démarrage des travaux dans la partie sud (2000), le premier tronçon de l'avenue de France est construit (2001), le collège Thomas-Mann (2002), la Cité de l'Image et du Son MK2 (Jean-Michel Wilmotte et Frédéric Namur, 2003). Dans les années qui suivent, de nombreux immeubles de bureaux entrent en fonction.
En juillet 2006, la passerelle piétonne Simone-de-Beauvoir, dessinée par Dietmar Feichtinger, relie l'esplanade de la Bibliothèque nationale de France au jardin de Bercy, de l'autre côté de la Seine. En même temps, un établissement balnéaire flottant, la piscine Joséphine-Baker, voit le jour sur la Seine, au pied de la Bibliothèque Nationale de France.
La gare de Paris-Austerlitz, enfin, étant la seule gare parisienne capable de supporter une augmentation importante de trafic, va faire l'objet d'un vaste chantier de réhabilitation, préalable à une éventuelle arrivée des trains venant de la future ligne LGV Sud Europe Atlantique[réf. souhaitée].
Travaux à venir
Le site principal de l'université Paris Diderot se situe pleinement dans l’opération d'aménagement Paris Rive Gauche bien qu'il ne soit pas encore entièrement achevé. En effet, plusieurs bâtiments doivent encore être construits afin d'accueillir les derniers UFR de l'université étant encore installés dans divers locaux tampons. L'ensemble de l'université devrait être installé sur le campus à l'horizon de juin 2012.
L’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) ont été implantés rue des Grands-Moulins où ils constituent le Pôle des langues et civilisations du monde.
Des aménagements culturels et de loisir devraient enfin s'installer dans les magasins généraux du port d'Austerlitz, vastes hangars et parkings situés sur les quais entre le pont de Bercy et le pont Charles-de-Gaulle.
L'implantation du tribunal de grande instance dans la ZAC Paris Rive Gauche avait été envisagé. L’État souhaitait qu'il occupe la Halle Freyssinet, le long de la rue du Chevaleret, tandis que la ville de Paris privilégiait un autre emplacement, dans le secteur appelé Masséna Bruneseau, entre le boulevard des Maréchaux et le périphérique. Finalement, aucun accord n'a été possible et le tribunal de grande instance sera implantée dans une tour, dans la ZAC Clichy-Batignolles.
Situés à l’angle de la rue Bruneseau et du boulevard du Général-Jean-Simon, deux édifices emblématiques formant un grand V, l'un de 175 m et l’autre de 115 m de haut, composent le programme « Duo », conçu par les Ateliers Jean Nouvel et porté par les partenaires investisseurs Ivanhoé Cambridge / Hines. Cette réalisation sera dédiée aux bureaux et activités, aux commerces et à un hôtel. Les travaux doivent débuter en 2014 pour une livraison à l'horizon 2018[1].
Patrimoine
Même si l'opération relève en de nombreux endroits de la table rase, Paris Rive Gauche conserve des marques de son passé industriel. Certains bâtiments sont conservés. D'autres risquent de disparaître ou d'être en grande partie modifiés afin d'être intégrés dans l’opération d'aménagement et ses environs.
- Les Frigos : anciens entrepôts frigorifiques de la CEGF (Compagnie des Entrepôts et Gares Frigorifiques, racheté en 1994 par Frigoscandia) situés le long de la rue de Tolbiac. Ils sont occupés par des dizaines d'artistes depuis le début des années 1980. L'immeuble est reconnaissable aux fresques qui couvrent sa façade.
- Les Grands Moulins de Paris : situés le long de la Seine dans le quartier de la Gare, ils ont été endommagés par un incendie mais ont été restaurés et intégrés dans l'université Paris-Diderot. Ils accueillent une bibliothèque universitaire, une caféteria, des locaux d'enseignement et des bureaux (ouverture partielle en janvier 2007).
- la Halle aux farines voisine est depuis février 2007 un bâtiment d'enseignement (amphithéâtres, salles de travaux dirigés et de travaux pratiques) de cette université (architecte Nicolas Michelin).
- l'usine de la SUDAC (Société Urbaine d'Air Comprimé) est transformée pour accueillir l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine : sa grande halle en brique jouxtée de sa cheminée a été réhabilitée, et un nouveau bâtiment la complète (architecte Frédéric Borel).
- La Halle Freyssinet : vaste halle en béton armé à trois travées jouxtant les voies ferrées d'Austerlitz, elle a été exploitée par le SERNAM (SERvice NAtional de Messagerie) jusqu'en 2006. Elle resta à l'abandon jusqu'au jour où sa réhabilitation fut envisagée, lorsque l'État décida d'implanter le nouveau TGI dans ce secteur. Le projet fut abandonné et la SNCF loue désormais la Halle à une société d'évènementiel pour une durée de 5 ans. Celle-ci effectue actuellement quelques travaux de rénovation sommaires afin de conserver le bâtiment en assez bon état pour accueillir le public. La halle a été inscrite au titre des monuments historiques le 23 février 2012. A l'horizon 2016-2017, elle doit devenir un incubateur numérique après le rachat par Xavier Niel avec le soutien de la Mairie de Paris[2].
Voir aussi
Notes
- « Masséna-Bruneseau : le projet duo retenu » publié sur le site de la Mairie de Paris le 25 avril 2012.
- Halle Freyssinet : les travaux vont pouvoir commencer publié sur le site de la Mairie de Paris.
Articles connexes
Liens externes
- Le site officiel de la SEMAPA contient de nombreuses informations sur l'opération d'urbanisme.