Néhou
Néhou | |
Ancienne mairie de Néhou | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de l'Ouve |
Maire Mandat |
Dominique Jeanne 2014-2020 |
Code postal | 50390 |
Code commune | 50370 |
Démographie | |
Gentilé | Néhouais |
Population municipale |
595 hab. (2014) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 15″ nord, 1° 32′ 27″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 74 m |
Superficie | 15,98 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Sauveur-le-Vicomte |
Localisation | |
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Néhou est une commune française, située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie, peuplée de 595 habitants[Note 1] (les Néhouais).
Géographie
Le petit village de Néhou est au cœur de la Basse-Normandie, avec sa végétation typique, ses champs entourés de murets de pierres.
Héraldique
Les armes de la commune de Néhou se blasonnent ainsi : Ce blason est inspiré des armoiries de la famille des Reviers-la-Beurrière[2]. Le nom de Néhou fut inspiré par son prénom[pas clair] et le village fut élevé en une baronnie importante[3]. |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Neahou / Nigellihulmus au XIIe siècle; Nigelli Humo en 1159 - 1181; Neauhou vers 1175 (Wace), Neahou / Nealhou vers 1212, Neauhou de manière récurrente[4].
L'explication du premier élément Né- par l'anthroponyme scandinave Njáll, emprunté au gaëlique Nial, emporte l'adhésion de tous les toponymistes modernes[5],[6],[7]. Il se perpétue dans le nom de famille normand Néel fréquent dans le Cotentin et dans le pays de Caux.
En revanche, si la plupart des sources s'accordent pour voir dans l'élément -hou un appellatif anglo-saxon hōh, variante hō « talon », puis « promontoire en forme de talon, dominant la plaine ou la mer; escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « légère élévation »[8],[9], seuls René Lepelley et Jean Renaud considèrent qu'il s'agit du vieux norrois holmr « île, îlot », en se basant dans ce cas, sur les formes latinisées Nigellihulmus au XIIe siècle et Nigelli Humo en 1159. On remarque cependant que l'élément Nigelli- correspond à une latinisation erronée de Njáll, d'après l'ancien français neel « nielle » issu effectivement du bas latin nigellu, d'où le prénom anglais Nigel utilisé d'abord pour nommer les Néel normands.
Remarque : holmr utilisé en tant que second élément d'un toponyme a régulièrement abouti à -homme / -onne, comme dans Robehomme (Calvados; Raimberti Hulmus 1083, Ramberti Hulmus 1149) ; Suhomme, ancien hameau à Varaville (Calvados, Suhomme 1753/1785) ; les Échommes, hameau à Saint-Senier-sous-Avranches (Manche, Eschehoume 1517); Engehomme (Eure, Engo homme sans date) , nom d’une île de la Seine devant Martot; les communes de Grand-Couronne et Petit Couronne (Seine-Maritime, Corhulma 1032/1035 , Corone 1261/1270)[5]. En revanche, les formes en -hou sont strictement parallèles à l'emploi de l'anglo-saxon hōh dans la toponymie anglaise, devenu -hoo, -hoe ou -(h)ow, comme dans Northoo (Suffolk); Poddinghoo (Worcestershire); Millhoo (Essex); Fingringhoe (Essex); Rainow (Cheshire), etc[5].
Le Néel en question est probablement un Néel de Saint-Sauveur, prénom hériditaire des seigneurs de Saint-Sauveur-le-Vicomte[10].
On retrouve ce prénom dans Néville-sur-Mer (Manche; Neevilla XIIe siècle, Nigevilla XIIe siècle)[10] et Néville (Seine-Maritime), où un R. Neel tenait un fief vers 1210.
Histoire
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Néhou est un gros village possédant un château fort, édifice aujourd'hui disparu[11].
Partition administrative
Une partition géographique et administrative de l'importante commune de Néhou, votée par la Chambre des députés et ratifiée, le 18 mai 1899, par le président de la République, Émile Loubet, donne naissance à deux entités administratives distinctes : les communes de Saint-Jacques-de-Néhou et de Saint-Georges-de-Néhou. En 1903, la commune de de Saint-Georges-de-Néhou reprend le nom de Néhou (décret du 5 janvier 1903 du président du Conseil des ministres, ministre de l'Intérieur et des cultes, Émile Combes).
Seconde Guerre mondiale
Après le débarquement en , le général Patton est placé à la tête de la 3e armée américaine, qui est sur l'aile droite des forces alliées, sous les ordres d'Omar Bradley, l'un de ses bras droits en Afrique du Nord. Il mène cette armée durant l'opération Cobra dont le but est de percer le front allemand dans le Cotentin. Le général Patton prépare les plans de cette fameuse percée d'Avranches en à côté du hameau Blandamour, à 2 km du bourg de Néhou.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[13].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 595 habitants, en augmentation de 9,58 % par rapport à 2009 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). En 1899, Néhou se scinde en deux communes : Saint-Jacques-de-Néhou et Saint-Georges-de-Néhou. Saint-Georges-de-Néhou se fait renommer Néhou (1903), et Saint-Jacques reste depuis indépendante.
Pyramide des âges
Lieux et monuments
- Camp du général Patton : lieu stratégique de la préparation de la percée d'Avranches en juillet 1944 à côté du hameau Blandamour, à 2 km du bourg de Néhou.
- Église Saint-Georges : petite église à l'architecture romane et gothique.
- Musée de Patton (ouvert uniquement l'été).
- Château de la Grimonière (XVIIIe siècle) et sa chapelle. Il abrite une statue de sainte Venice et un groupe sculpté (La Mise au tombeau) du XVe siècle classés à titre d'objets aux Monuments historiques[20].
- Château de la Sillotte.
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Le camp Patton
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Le camp Patton
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L'église Saint-Georges de Néhou
Personnalités liées à la commune
- Eugène Lanti (1879 à Néhou - 1947), professeur, principal fondateur de l'Association mondiale anationale.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2014.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[21].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Abbé Michel Lebrédonchel, Histoire de la paroisse de Néhou depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Cherbourg, Noblet, (lire en ligne).
- Histoire de Néhou, voir archives de Néhou
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 167
- ibidem
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 185.
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 72.
- F. de Beaurepaire, op. cit.
- Dominique Fournier, Élément -hou, Wikimanche (lire en ligne)
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Histoire du château disparu
- Réélection 2014 : « Dominique Jeanne réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Néhou (50390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Evolution et structure de la population à Néhou en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Manche en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Œuvres mobilières à Néhou », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site de l'IGN.
Bibliographie
- Abbé Michel Lebrédonchel, Histoire de la paroisse de Néhou depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Cherbourg, Noblet, (lire en ligne)
Ouvrage réédité par "Le Livre d'histoire-Lorisse",en 2006, à l'initiative des Amis de l'ancienne baronnie de Néhou. Préface Yves Marion.