NCSM Vegreville (J257)

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NCSM Vegreville
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Canadian Vickers Limited
Chantier naval Montréal - Québec, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1947
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Pavillon Canada
Indicatif J257

Le NCSM Vegreville (pennant number J257) (ou en anglais HMCS Vegreville) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Marine royale canadienne (MRC) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Le Vegreville est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41 pour le chantier naval de Canadian Vickers Limited de Montréal au Québec au Canada. La pose de la quille est effectuée le 2 juin 1941, le Vegreville est lancé le 7 octobre 1941 et mis en service le 10 décembre 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par trois types de motorisation : moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par deux moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par deux chaudières à tubes d'eau à trois tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Vegreville est mis en service dans la Marine royale du Canada le 10 décembre 1941 à Montréal[3]. Après sa mise en service, le Vegreville est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi. En juin 1942, il est réaffecté à la Gulf Escort Force (Force d'escorte du Golfe) et, en septembre, à la Newfoundland Force (Force de Terre-Neuve)[3].

En janvier 1944, le Vegreville est envoyé au Royaume-Uni dans le cadre de la contribution du Canada à l'invasion de la Normandie. Avant l'invasion, il est affecté dans la 32e, puis la 31e et enfin la 14e flottille de dragage de mines, avec laquelle il combat pendant le jour J[3],[4]. La 14e flottille est affectée au dragage des mines du canal 2 dans le secteur américain. Dans la nuit du 5 au 6 juin, la flottille nettoie le chenal d'assaut sans être inquiétée par les positions côtières allemandes[5]. La 14e flottille de dragage de mines reprend ses activités de dragage de mines une heure après le début de l'assaut le 6 juin. Elle nettoie la Baie de Seine jusqu'au 13 juin[6]. La 14e flottille poursuit les activités de dragage de mines dans la zone d'invasion jusqu'au 21 juin[7]. Le Vegreville reste dans les eaux britanniques jusqu'en septembre de la même année[3].

En septembre 1944, le Vegreville rentre au Canada et subit un réaménagement à Sydney en Nouvelle-Écosse. Après son achèvement, le navire est renvoyé au Royaume-Uni, où il arrive en février 1945[3]. Il rejoint la 31e flottille de dragage de mines après son retour au Royaume-Uni. En avril 1945, la 31e flottille de dragueurs de mines rejoint la dernière opération combinée de grande envergure sur le théâtre européen lors d'une attaque contre les bases navales allemandes en France qui ont été laissées intactes par l'effort de guerre des Alliés jusqu'alors. Partant de Plymouth le 12 avril, la 31e flottille de dragage de mines commence ses opérations dans l'embouchure de l'estuaire de la Gironde le 14 avril. Elle termine sa mission le 16 avril, sans être inquiété par les Allemands. De retour à Plymouth, la flottille rencontre un chalutier allemand et le capture[8].

Le 23 avril 1945, le Vegreville subit une grave avarie de son moteur bâbord dans la Manche au large de la France et est contraint de rentrer au port. Une fois au port, il est déclaré perte totale et irréparable. Le 6 juin 1945, il est désarmé à Falmouth[3] où il reste jusqu'à ce qu'il soit conduit à Hayle en mai 1947 pour y être démantelé[9].

Honneurs de bataille[modifier | modifier le code]

  • Gulf of St. Lawrence 1942
  • Atlantic 1944
  • Normandy 1944

Participation aux convois[modifier | modifier le code]

Le Vegreville a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement[modifier | modifier le code]

  • Commander (Cdr.) Frederick Avery Price (RCNVR) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Thomas Harold Beamen (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Thomas Bottrell Edward (RCNR) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) A. Sagar (RCN) du au
  • Lieutenant (Lt.) John Wardrop Ross (RCNVR) du au

Notes:
RCN/ Royal Canadian Navy
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e et f Macpherson and Barrie (2002), p. 184
  4. Schull, p. 267
  5. Schull, pp. 271–72
  6. Schull, pp. 284–85
  7. Schull, p. 322
  8. Schull, pp. 395–96
  9. Colledge, p. 659

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]