NCSM Malpeque (J148)

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NCSM Malpeque
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur North Vancouver Ship Repairs Limited
Chantier naval North Vancouver - Colombie-Britannique, Canada
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1959
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J148/186

Le NCSM Malpeque (pennant number J148) (ou en anglais HMCS Malpeque) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception

Le Malpeque est commandé le 23 février 1940 dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1939-40 pour le chantier naval de North Vancouver Ship Repairs Limited de North Vancouver en Colombie-Britannique au Canada. La pose de la quille est effectuée le 24 avril 1940, le Malpeque est lancé le 5 septembre 1940 et mis en service le 4 août 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale . Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Le Malpeque est mis en service dans la Marine royale du Canada le 4 août 1941 à Vancouver[3]. Après sa mise en service, le dragueur de mines est transféré sur la côte Est du Canada et arriva à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 19 octobre 1941. Le Malpeque est d'abord affecté à la Sydney Force (Force de Sydney), la force de patrouille et d'escorte locale opérant à partir de Sydney (Nouvelle-Écosse). Le navire est transféré à la Newfoundland Force (Force de Terre-Neuve), la force de patrouille et d'escorte opérant à partir de Saint-Jean de Terre-Neuve (Terre-Neuve). Il reste dans la Newfoundland Force jusqu'au 19 février 1944, date à laquelle le dragueur de mines embarque pour l'Europe dans le cadre de la contribution du Canada au débarquement de Normandie[3].

Le Malpeque arrive en mars 1944 et est affecté à la 31e flottille de dragage de mines, une flottille entièrement canadienne de dragueurs de mines participant aux invasions du jour J[3],[4]. Pendant le débarquement, le Malpeque et ses collègues dragueurs de mines nettoient et marquent des chenaux à travers les champs de mines allemands menant aux plages de l'invasion[5]. La 31e flottille de dragage de mines drague le chenal 3 le 6 juin, achevant la tâche sans être attaquée par les Allemands[6].

Le Malpeque revient au Canada en avril 1945 pour subir un carénage à Liverpool (Nouvelle-Écosse). Une fois le carénage terminé, le Malpeque retourne dans les eaux européennes en juin et rejoint la 31e flottille de dragage de mines[3] et passe les mois suivants à ratisser la Manche à la recherche de mines[7]. Le navire reste dans les eaux européennes jusqu'en septembre, date à laquelle le Malpeque revient au Canada et est désarmé le 9 octobre 1945. Le dragueur de mines est alors mis en réserve à Shelburne (Nouvelle-Écosse).

Après-guerre

En 1946, le Malpeque est placé en réserve stratégique et emmené à Sorel, au Québec[3]. Pendant la guerre de Corée, le navire est réactivé par la Marine royale du Canada et reçoit le nouveau numéro de coque (Pennant number) FSE 186 et est réaffecté comme escorte côtière[8]. Cependant, le navire n'est jamais remis en service et reste en réserve à Sydney jusqu'à ce qu'il soit vendu à la casse en février 1959 à Marine Industries et démantelé à Sorel[3],[9],[10].

Honneurs de bataille

  • Atlantic 1942-1945

Participation aux convois

Le Malpeque a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement

  • A/Lieutenant Commander (A/Lt.Cdr.) William Roland Stacey (RCNR) du à
  • Lieutenant (Lt.) J.G. McQuarrie (RCNR) du au
  • A/Lieutenant Commander (A/Lt.Cdr) William Roland Stacey (RCNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) J.A. Dunn (RCNVR) du au
  • A/Lieutenant Commander (A/Lt.Cdr) William Roland Stacey (RCNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Donald Davis (RCNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Orrin Ralph Archibald (RCNR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e et f Macpherson and Barrie (2002), p. 172
  4. Schull, p. 233
  5. Schull, pp. 233–34
  6. Schull, pp. 270–273
  7. Douglas et al., A Blue Water Navy, p. 337
  8. Blackman, p. 99
  9. "Malpeque (6112052)". Miramar Ship Index. Consulté le 2 novembre 2016.
  10. Colledge, p. 388

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes