Maurice Pignard-Péguet

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Maurice Pignard-Péguet
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Maurice Pignard-PéguetVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
P.P.Voir et modifier les données sur Wikidata
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Date de baptême
Membre de
signature de Maurice Pignard-Péguet
Signature

Maurice Pignard-Péguet, dit P.P., né le à Marthod et mort le à Paris[1], est un historien local, journaliste et universitaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Église Saint-Jean-Baptiste de Marthod (ici en ), où il est baptisé.

Pierre Maurice Pignard-Péguet naît le vers 2 heures, à Marthod (alors États de Savoie) et est baptisé le même jour[2],[3]. Il est le fils de Pierre François Pignard-Péguet (laboureur) et de Françoise Pontet (ménagère), mariés l’un à l’autre[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Journalisme[modifier | modifier le code]

Exemple d’article : « La situation économique de Cuba » signé Pignard-Péguet et paru dans le numéro du Le XIXe siècle en date du [4].

Il est devient professeur dans un collège d’État. De 1883 à 1893, par l’invitation du rédacteur en chef Charles Bourdin, il fournit un article hebdomadaire au quotidien régional Le Républicain de Savoie. Entre 1887 et 1888, il collabore à Paris aux grands quotidiens Le XIXe siècle, La République française, La France (duquel il démissionne en 1887 dans le contexte du boulangisme) et sert de traducteur au Temps durant six semaines. Retournant en Savoie, il fonde Le Petit Savoyard, un organe radical[5].

Sans pour autant s’y prédestiner, il redevient un temps professeur avant de retenter en 1894 le journalisme auprès des rédactions parisiennes. Il rédige par la suite au Journal d’Argenteuil, Courrier du Soir puis rejoint Grenoble où il travaille comme rédacteur politique au Petit Dauphinois. Démissionnant de ce dernier en 1899, il établit L’Union républicaine dans le Berry la même année duquel il se sépart finalement pour des « dissentiments politiques » en marge de l’Exposition universelle de 1900. À la fin de cette année, il fonde notamment Le Petit Vendéen (journal républicain), puis revient encore à Paris. En , il repart dans le Grand Ouest français où un confrère anciennement socialiste lui propose une collaboration à L'Ouest-Éclair encore tout jeune[5].

Il se retrouve au chômage à l’âge de 49 ans (vers 1904-1905)[5]. Alors membre de l’Association de la presse républicaine départementale, il demande l’adhésion à l’Association des journalistes républicains français[5].

Histoire locale[modifier | modifier le code]

En parcourant les campagnes, il s’informe sur les événements locaux en interrogeant les habitants. Il rassemble ses notes pour plusieurs départements et entreprend plusieurs ouvrages : sur l’Oise (1908), la Seine-et-Marne (1908), le Loiret, l’Yonne (1911). Il projette ainsi de couvrir toute la France[6],[7],[8],[9]. À noter que ces ouvrages ne sont cependant pas diponibles en librairie à leur publication mais vivent au rythme des souscriptions[8].

Décès[modifier | modifier le code]

Celui qui est dit P.P. décède en 1926[5].

Œuvre[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne ses travaux sur l’histoire locale, il reprend, notamment dans sa présentation du département de Seine-et-Marne, l’approche descriptive de l’histoire et des monuments remarquables que l’on peut retrouver dans les guides touristiques de l’époque[10]. Il mêle les récits qu’il a récolté des habitants à sa pâte scientifique[11]. Mais alors qu’il reçoit des éloges de la presse parisienne et d’Henri Stein pour son ouvrage sur la Seine-et-Marne, d’autres se montrent plus critiques comme un rédacteur du Bulletin de Société d’archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne qui estime que les récits sont repris sans remise en question et que la bibliographie ajoutée avec des inédits s’avère déraisonnable, en bref lui accordant une faible crédibilité[8],[11]. En ce sens d’ailleurs, John Viénot dans son Histoire de la Réforme française, reconsidère un passage du travail Pignard-Péguet sur le Loiret en le montrant perméable à une légende[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 4e, n° 2139, vue 15/31.
  2. a et b « Acte de naissance et de baptême de Pierre Maurice Pignard-Péguet », Registre des actes de naissance et baptême de Marthod,‎ , p. 57/386, article no 24 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  3. Daniel Jordell, Catalogue général de la librairie française, t. XXIV : Période de 1910-1912, Paris, Jordell, , 1111 p. (lire en ligne Accès libre), p. 852.
  4. Maurice Pignard-Péguet, « La situation économique de Cuba », Le XIXe siècle, vol. 18, no 5695,‎ , p. 4/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  5. a b c d et e Palmer 2006, p. 38.
  6. « Bibliographie », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 74, no 50,‎ , p. 6/6 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  7. « Histoire générale illustrée des départements », Le Travailleur socialiste de l'Yonne, vol. 11, no 547,‎ , p. 3/4 (ISSN 2645-1085, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  8. a b et c « Histoire générale illustrée de l'Yonne », Le Travailleur socialiste de l'Yonne, vol. 12, no 579,‎ , p. 4/4 (ISSN 2645-1085, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  9. G.S. 1912, p. 367.
  10. Éric Levet-Labry et Pierre-Olaf Schut, « La Route des Loisirs à l’est de Paris : itinéraires et destinations touristiques au tournant du XXe siècle », Cahiers de géographie du Québec, vol. 57, no 162,‎ , p. 407–423 (ISSN 0007-9766 et 1708-8968, DOI 10.7202/1026526ar, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  11. a et b G.S. 1912, p. 368.
  12. John Viénot, Histoire de la Réforme française, Paris, Fischbacher, , 478 p. (BNF 34054856, lire en ligne Accès libre), p. 381.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Palmer 2006] Michael Palmer, « Plumes à louer, combats à mener, carrière à faire : les journalistes en République, à travers leurs associations et les campagnes électorales (1880-1914) », Le Temps des médias, vol. 7, no 2,‎ , p. 35-47 (ISSN 1764-2507 et 2104-3671, DOI 10.3917/tdm.007.0035, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • [G.S. 1912] G.S., « Maurice Pignard-Péguet. Histoire générale illustrée des départements depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours - Seine-et-Marne » (compte rendu), Bulletin de la Société d'archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne, Melun, Raphard, vol. 14 « mars 1910-novembre 1911 »,‎ , p. 367-370 (lire en ligne Accès libre)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]