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Ses habitants sont appelés les Plessis-Ansoldiennes et les Plessis-Ansoldiens.
Géographie
Cette petite commune est située à l'est de la capitale, à une distance de 50 km de la porte de Charenton. On y accède par l'autoroute A4, sortie no 13 en direction de Provins. La majorité du territoire est occupée par des terres agricoles. La population est regroupée autour du centre du village. L'Yerres, affluent de la Seine, prend sa source près d'ici et forme la limite avec la commune de Touquin. Il y avait autrefois de nombreux moulins à eau sur son cours (Berneray, Galand). Le GR Pays de l'Yerres passe dans la commune.
Le village est cité dans un manuscrit daté de 1174, mais il est probable qu'il existait déjà auparavant, peut-être à la période gallo-romaine, la voie romaine Agrippa passant à quelques kilomètres. Il apparaît sous le nom de Ansoldus de Plesseio, Ansoldus étant le patronyme du seigneur, et plesseio, devenu plessis, indiquant la présence d'une enceinte formée de pieux et de branches entrelacées. Le qualificatif "feu", signifiant que le seigneur est décédé, est apparu à une date inconnue. Dès 1487, l'orthographe est proche de l'actuelle, même si l'hésitation a longtemps subsisté concernant la lettre finale ("s" ou "x"). L'appellation officielle est Le Plessis-Feu-Aussoux.
Jusqu'en 1285, le village était situé dans une "marche séparante" dans laquelle les habitants dépendaient du puissant comte de Champagne et du Roi, chacun ayant des droits de justice. Il faudra attendre le mariage de Philippe IV avec Jeanne de Navarre pour que le Plessis soit rattaché à la couronne. En 1487 les Chartreux de Paris se rendent acquéreurs d'une grande partie du fief. À la Révolution française, leurs biens, devenus nationaux, seront vendus. En 1850, la construction d'une route permit de désenclaver le village.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Mars 2014
En cours
Isabelle Périgault
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Mars 2001
Elue Mars 2014
Simone Dubuis
Sans étiquette
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Mars 1995
Gérard Terré
Sans étiquette
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Mars 1978
Christian Dubuis
Sans étiquette
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Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[2],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 532 habitants, en diminution de −2,56 % par rapport à 2009 (Seine-et-Marne : 4,68 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
L'église est citée en 1339 comme chapelle (Capella de Plesseto defuncto Amxodi) ; elle a dû être édifiée vers 1265, lorsque le seigneur fit construire autour de sa résidence une enceinte formée par de hauts murs en pierres, dont une partie est encore visible. En effet, le mur de l'église côté rue fait corps avec le mur de l'enceinte. À l'intérieur de l'enclos (basse-cour) il y avait un donjon, des logis, des écuries et des étables. Elle a été de nombreuses fois remaniée et n'est pas passée loin de la démolition en raison de sa vétusté. Le clocher a dû être érigé vers 1802 à l'emplacement d'un petit cimetière. Le caquetoir, sorte d'auvent placé au-dessus du portail d'entrée, démoli vers 1920, a été reconstruit en 1999. À l'origine, les patrons étaient saint Cosme et saint Damien. À compter de 1680 environ, l'église sera sous le vocable de saint Nicolas. Le retable du maître-autel en bois sculpté et ses trois toiles (saint Nicolas, saint Pierre et saint Jean), la grille de communion en fer forgé, ainsi qu'une Vierge à l'enfant en bois polychrome, datant du XIVe siècle sont classés aux monuments historiques. La cloche, fondue en 1523, a elle aussi été classée aux monuments historiques en 2000[5].
Patrimoine civil
La place du village est un vaste espace engazonné, des tilleuls formant des allées ombragées. L'aire centrale sert de terrain de jeux et accueille diverses manifestations. Le bâtiment de la mairie était à l'origine une école, édifiée en 1848. Au cours des ans elle a subi des aménagements, le dernier étant la construction sur la façade arrière d'une rotonde entièrement vitrée donnant sur la place.
Personnalités liées à la commune
Le clavecinisteJacques Champion de Chambonnières (vers 1601 - 1672), "père de l'école française du clavecin", qui a joué à la Cour du Roi Louis XIII puis Louis XIV, a logé dans le village, dans une propriété appartenant à sa première femme. Son père et son grand-père étaient joueurs d'épinette et son père l'était à la Chambre du Roi. Jacques Champion de Chambonnières donnait des concerts à l'"Académie des honnestes curieux". Il a également été danseur (Ballet de la marine donné à l'Arsenal en 1635, Ballet royal de la nuit avec Louis XIV et Lully en 1653, ballet de l'opéra Le nozze di peleo e di Theti de Carlo Caproli en 1654). Il est enfin réputé pour avoir été un précurseurs de la forme suite, en regroupant ses compositions par tonalité. Il a introduit la famille Couperin, dont trois membres furent ses élèves, à la Cour de Louis XIV.
Jean Commère (1920-1986), peintre français aquarelliste connu pour ses paysages briards, a habité la commune à partir de 1954[6]. Il a travaillé notamment dans l'atelier du sculpteur Jean Boucher. En 1952, il a reçu le grand prix Othon Friesz pour son tableau "Inondations à Denée". Il est également connu pour avoir réalisé les décors et costumes du "Concerto aux Etoiles" de Béla Bartók en 1955 ainsi que le portrait d'Yves Montand et de Simone Signoret (Les sorcières de Salem) en 1956.
Parmi ses distinctions, il a été chevalier des Arts et des Lettres en 1958 et fait Officier en 1979. En 1971, une Galerie organise une rétrospective à New York de ses œuvres.
Au Plessis-feu-Aussoux, il peint des paysages, des natures mortes, des scènes familiales ainsi qu'une série de Madones. Ses thèmes de prédilection sont alors les scènes de rue parisienne, les "maisons des champs" du Plessis, les scènes de chasse. Son épouse a été maire du Plessis-Feu-Aussoux de 1965 à 1971[7].
Activités dans la commune
Randonnée pédestre : une plaquette a été réalisé par la Mairie, "Randonner au cœur de la Brie", avec un parcours balisé de 17 kilomètres d'une durée de 4h15[8].
Vie associative organisée avec le CPFA - Cercle d'animation sportive et culturelle du Plessis-feu-Aussoux qui propose des activités comme le tennis, des randonnées, de la gymnastique, de la lecture...).
Différentes manifestations ont lieu au Plessis-Feu-Aussoux, comme la Soirée Beaujolais, des concours de belote et de pétanque, les Foulées du Plessis, la Fête du Muguet, la Fête des Voisins[9].
Références
Trois ouvrages récents sont déposés et consultables dans la Série J aux Archives départementales de Seine-et-Marne.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.