Jeanne Calment

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 décembre 2014 à 17:10 et modifiée en dernier par Lomita (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Jeanne Calment
Description de cette image, également commentée ci-après
Jeanne Calment à l'âge de 20 ans, en 1895.
Nom de naissance Jeanne Louise Calment
Naissance
Arles (Drapeau de la France France)
Décès (à 122 ans)
Arles (Drapeau de la France France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession
Femme au foyer
Autres activités
Doyenne des Français (1986 – 1997)
Doyenne de l'humanité (1989 – 1997)
Ascendants
Nicolas Calment (1831 – 1931) (son père)
Marguerite Gilles (1838-1924) (sa mère)
Conjoint
Fernand Nicolas Calment (1868 – 1942)
Descendants
Yvonne Marie Nicolle Calment (1898 – 1934) (sa fille)
Famille
Frédéric Jean Paul Billot (1926 – 1963) (son petit-fils)

Compléments

Jeanne Calment est une femme française, née Jeanne Louise Calment le [1] à Arles (Bouches-du-Rhône) et morte le [1] dans la même ville à l'âge de 122 ans, 5 mois et 14 jours (elle a vécu 44 694 jours). Elle est la personne ayant vécu le plus longtemps au monde dont la naissance a pu être établie de manière certaine[2]. Elle a été doyenne des Français à partir du et doyenne de l'humanité du jusqu'à sa mort.

Biographie

Jeanne Calment à 22 ans, en 1897
Acte de naissance de Jeanne Calment

Jeanne Louise Calment naît le de Nicolas Calment (fils d'Antoine Calment et Marie Anne Poujaud), charpentier de marine, et de Marguerite Gilles (fille de Claude Gilles et Rose Minaud), sans profession, venant d'une famille de meuniers[1]. Ses parents se marient le . Ils ont plusieurs enfants (mais le nombre exact n'a pu être avéré) : Antoine, né en 1862 ; Marie, née en 1863 ; François, né en 1865 ; et Jeanne, née en 1875. Cette dernière n'a jamais connu Marie et Antoine, car ceux-ci sont morts en bas âge, respectivement à 1 et 4 ans.

Le , à l'âge de 21 ans, Jeanne épouse son cousin issu de germain, Fernand Nicolas Calment[3], riche marchand, ce qui permet à Jeanne Calment de ne jamais travailler. Elle peut ainsi mener une vie aisée où elle peut pratiquer ses hobbies comme le tennis, le vélo, la natation, le patin à roulettes, le piano et l'opéra[1]. Elle survécut 55 ans à son mari (mort en 1942).

Jeanne Calment et son mari n'ont eu qu'une seule fille, Yvonne, née le et un seul petit-fils, Frédéric, né en 1926. Sa fille est morte à l'âge de 36 ans d'une pneumonie et son petit-fils, devenu médecin est mort en 1963 à l'âge de 37 ans d'une rupture d'anévrisme due à un accident de moto.

En 1965, à l'âge de 90 ans et sans héritier, elle vend sa maison en viager à son notaire, André-François Raffray. Celui-ci, alors âgé de 47 ans, accepte de lui payer mensuellement la somme de 2 500 francs. Il le fera jusqu'à sa mort en 1995, à l'âge de 77 ans ; sa femme continuera ensuite de payer, jusqu'à la mort de Jeanne Calment. Au total, les époux Raffray ont versé plus de deux fois le prix de la maison de Jeanne Calment conformément aux règles du viager[1].

Ascendance

Reconnaissance

Jeanne Calment à l'âge de 40 ans, en 1915

En 1985, Jeanne Calment s'est installée dans une maison de retraite, à Arles, après avoir vécu seule jusqu'à 110 ans[1]. Cependant, elle n'attire l'attention des médias qu'en 1988, lorsqu'elle rencontre les journalistes à l'occasion de la célébration du centenaire de la visite de Vincent van Gogh à Arles ; elle est alors la dernière personne vivante à affirmer avoir rencontré Van Gogh. Cette rencontre aurait eu lieu, selon ses dires, cent ans auparavant, en 1888 ; alors qu'elle était âgée de 12 ou 13 ans, le peintre serait venu acheter des toiles dans la boutique de son père. Devant les journalistes, Jeanne Calment le décrit comme un homme particulièrement laid et impoli, qualifiant cette furtive rencontre de « déception »[4],[5],[1].

À l'âge de 114 ans, elle apparait dans Vincent et moi, film où elle jouait son propre rôle, devenant ainsi l'actrice la plus âgée au monde. Le documentaire Au-delà de 120 ans avec Jeanne Calment est sorti en 1995[6]. En 1996, pour célébrer ses 121 ans, un CD appelé Maîtresse du temps est sorti, comprenant quatre titres sur lesquels elle parle sur fond de rap[7]. Après son 122e anniversaire, alors que sa santé s'est beaucoup détériorée, elle ne fait plus d'apparition publique et meurt cinq mois plus tard[6].

Records battus

À la suite de son entretien de 1988, à l'âge de 113 ans, Jeanne Calment est reconnue par le Livre Guinness des records comme la personne la plus âgée au monde. Ce titre lui est cependant retiré en 1990 lorsque Carrie C. White prétend être née en 1874, bien que des doutes subsistent sur la véracité de cette date.

À la mort de Carrie White le , Jeanne Calment, une semaine avant son 116e anniversaire, est alors devenue la personne la plus âgée au monde[8]. En 1993, elle est de nouveau entrée dans le Guinness comme la personne la plus âgée, dont le certificat de naissance peut être authentifié avec certitude[5]. Le , Jeanne Calment atteint 120 ans et 238 jours et devient la doyenne de l'humanité, surpassant définitivement Shigechiyo Izumi mort en 1986 à 120 ans et 237 jours[6] mais dont l'article laisse entrevoir qu'il serait plutôt mort à 105 ans.

À la mort de Jeanne Calment le , la Canadienne Marie-Louise Meilleur, alors âgée de 116 ans, devient la personne la plus âgée.

Santé

Beaucoup de membres de la famille de Jeanne Calment ont vécu jusqu'à un âge relativement avancé : son frère aîné, François Calment, né en 1865, est mort à Arles le à 97 ans, son père le à 93 ans et sa mère le à 86 ans. La bonne santé de Jeanne Calment a laissé présager de son record de longévité. À l'âge de 85 ans, elle commence l'escrime et elle fait toujours de la bicyclette à 100 ans. Jeanne Calment a vécu seule jusqu'à son 110e anniversaire, avant d'entrer dans une maison de retraite. Elle est cependant restée en bonne santé et capable de marcher jusqu'à 114 ans et 11 mois, où elle a souffert d'une chute nécessitant une opération.

Jeanne Calment attribue sa longévité et son apparence relativement jeune à l'huile d'olive qu'elle utilisait pour se nourrir et dont elle s'enduisait la peau, ainsi qu'à un verre de porto et à un kilogramme de chocolat par semaine[7],[9]. Elle mettait toujours de l'ail dans les viandes et poissons[réf. souhaitée] et du sucre dans ses boissons[réf. souhaitée].

Filmographie

Discographie

Notes et références

  1. a b c d e f et g (en) Craig R. Whitney, « Jeanne Calment, World's Elder, Dies at 122 », sur http://www.nytimes.com/, (consulté le )
  2. Le bolivien Carmelo Flores Laura (en) affirme en 2013 avoir 123 ans mais ce record n'est pas avéré.
  3. (en) J.-M. Robine, M. Allard, « Jeanne Calment: Validation of the Duration of Her Life », sur http://www.demogr.mpg.de/ (consulté le )
  4. « Jeanne Calment raconte sa rencontre avec Van Gogh », sur http://www.ina.fr/,
  5. a et b « World's oldest person dies at 122 », sur http://www.cnn.com/, (consulté le )
  6. a b et c (en) « Jeanne Calment », sur http://www.lastingtribute.co.uk/ (consulté le )
  7. a et b (en) « Believed to be world's oldest, woman in France dies at 122 », sur http://supercentenarian.com/, (consulté le ) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « HoustonChronicle » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  8. (en) « The Oldest Human Beings », sur http://www.recordholders.org/ (consulté le )
  9. « Comme si c’était hier : Jeanne Calment », RTS Un, Radio télévision suisse « Mise au Point »,‎ (lire en ligne [[vidéo]])
    « 122 ans certifiés, la palme de doyenne de l’humanité revient toujours à Jeanne Calment, disparue en 1997. »

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Gabriel Simonoff, Jeanne Calment. La Passion de vivre, avec une préface d'Igor et Grichka Bogdanoff, Monaco : Éditions du Rocher (collection « Documents »), 1995, 151 pages et 16 pages de planches illustrées.
  • France Cavalié, Jeanne Calment. L'Oubliée de Dieu, Paris : TF1 Éditions/Notre Temps (collection « Grands témoins »), 1995, 200 pages et 8 pages de planches illustrées.
  • Desmond Morris, la Clé de la longévité : une vie active dépourvue d'anxiété, article traduit en français paru dans la revue quadrimestrielle Aventis Future (2003-3), (introuvable sources à vérifier), dont un bon tiers est consacré à Jeanne Calment.
  • Jean-Marie Robine et Michel Allard Les 120 ans de Jeanne Calment, doyenne de l'humanité Le Cherche-Midi 1994