Aller au contenu

Jean Rémy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 janvier 2022 à 13:03 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Jean-Stanislas Rémy
Naissance
Paris
Décès (à 55 ans)
Toulouse
Origine Drapeau de la France France
Allégeance  Armée française
Grade Colonel
Années de service 19171955
Commandement 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
(9 citations)
Distinguished Service Order.

Jean Stanislas Rémy, (Paris, - Toulouse, ) est un colonel de l'armée française, grand officier de la Légion d'honneur membre des Forces françaises libres et Compagnon de la Libération.

Biographie

Tombe à Terre-Cabade Toulouse

Il naît à Paris 14e, d'une mère polonaise et grandit en Pologne.

Il s'engage dans l'armée russe blanche le , à 17 ans, sous les ordres du général Kornilov. Le il est décoré de l'Ordre de Saint-Georges 4e classe. En il est attaché au premier régiment de cavalerie du général Alexiev[1].

Il rejoint en 1919 l'armée française et part dans l'armée d'Orient jusqu'en 1924. Il épouse Anastasie Merkouloff le 30 aout 1923 à Constantinople et, cette même année, il rejoint le 5e Régiment de Chasseurs d'Afrique. Il rejoint alors l'école de formation des officiers de Saumur. À sa sortie en 1925 il devient sous-lieutenant et part en Tunisie puis au Levant où il prend part à des opérations de pacification.

En 1934, il rejoint le 8e Groupe d'Automitrailleuses à Damas. En 1937, il est ensuite affecté dans le 1er Régiment de Spahis Marocains à Alep et est promu capitaine.

Après le départ de Paul Jourdier vers la Palestine avec une partie de son escadron, Jean Rémy le remplace à la tête du 1er escadron reconstitué et y reste pendant plus d'un an. Il prend part à la sanglante campagne de Syrie[2].

Mais le [3], quelques jours à peine après l'armistice de Saint-Jean-d'Acre, Rémy rejoint les Forces françaises libres. Il devient chef d'État-major pour la Syrie.

Le il organise le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains et, remplaçant à nouveau Paul Jourdier, il en prend le commandement en novembre et jusqu'en [4]. Le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains (RMSM) est le pendant gaulliste du 1er Régiment de Spahis Marocains, fidèle au maréchal Pétain. Le 1er RMSM combattit en Afrique du Nord, entre autres à El Alamein ou près de Médenine en Tunisie. Rémy organise ses forces pour la reconnaissance en colonne volante, sur l'image des « flying columns » britanniques[5]. Cette colonne était constituée de 314 hommes, 24 automitrailleuses et 14 chars de la 1re Cie de chars de la France libre[6].

Puis la colonne volante est intégrée dans la colonne Leclerc et il organise la transformation de son corps de Spahis en régiment de reconnaissance de la 2e Division Blindée du général Philippe Leclerc de Hauteclocque. Il est promu colonel et rejoint l'Angleterre avec le 1er RMSM en avril-. Débarqué en juin 44, il participe à la Bataille de Normandie au cours de laquelle il libère Boucé dans l'Orne le 13 août 1944, qui lui dédie ultérieurement le nom de sa rue principale. Il est blessé alors que son fils, le spahi Roger Remy, est tué dans la forêt d'Écouves. Puis au Mont Valérien il est blessé à nouveau mais continue la marche avec le 1er RMSM. Le , ils entrent en premier dans Versailles et libèrent la ville[7].

L'Ordre de la Libération

Il combat jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'au Berghof de Hitler.

En 1944 il est fait Compagnon de la Libération et son régiment reçoit, comme 16 autres unités militaires, le même titre le .

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale il est envoyé à Oran où il remplit diverses fonctions pour l'armée. En 1951-52 il est Commandant provisoire de l'Arme Blindée et Cavalerie d'Algérie. En , il est affecté en France métropolitaine, à Toulouse, en tant que Commandant de l'Arme Blindée et Cavalerie de la zone militaire.

Il meurt à l'hôpital Larrey de Toulouse, le , à la suite de complications de ses blessures de guerre. La mairie a depuis donné son nom à une rue de la ville[8]. Il est enterré au carré militaire du cimetière de Terre Cabade.

Décorations

Bibliographie

  • Les spahis du 1er marocains, Thierry Moné, Lavauzelle, 1998, (ISBN 978-2-7025-0434-5)
  • Les burnous bleus sur les chemins du devoir, Thierry et Mary Moné, Édition La Gandoura

Notes et références

  1. Les burnous bleus sur les chemins du devoir, Thierry et Mary Moné, Edition La Gandoura
  2. Les spahis du 1er marocains, Thierry Moné, Lavauzelle, 1998
  3. États de service du colonel Jean Rémy
  4. (fr) Jean Rémy sur françaislibres.net
  5. (fr) 1er Régiment de marche des Spahis marocains (RMSM) sur france-libre.net
  6. (fr)[PDF]La "Force L" en Tunisie
  7. (fr) Les troupes de Leclerc sont aux portes de Versailles, Mémoire 78
  8. Rue du colonel Jean Stanislas Rémy sur mappy.fr

Liens externes