Grange ovalaire
Les granges ovalaires ou granges ovales sont des bâtiments agricoles français répartis sur une petite zone géographique, restreinte aux confins du Limousin et du Périgord. Nombreuses au XIXe siècle, témoignages d'un passé révolu, il en reste peu au début du XXIe siècle.
Répartition[modifier | modifier le code]
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Les granges ovalaires se situent à la jonction des départements de la Corrèze, de la Haute-Vienne et de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine[1]. Dans ce secteur, dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, elles étaient nombreuses au XIXe siècle : à cette époque, rien que sur la commune de Payzac, il y en avait près de 200 et, vers 1820, on en dénombrait 112 à Coussac-Bonneval et 250 à Saint-Yrieix-la-Perche[1]. En totalité, il en existait au moins 2 000[2]. Au début du XXIe siècle, il n'en subsisterait qu'une cinquantaine[3].
Architecture[modifier | modifier le code]
Les granges ovalaires ont été bâties depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusqu'au milieu du XIXe siècle[4].
De forme ovale, ces bâtiments agricoles, recouverts de chaume de seigle[5], étaient hauts d'une dizaine de mètres. Le chaume n'étant plus utilisé, les rares granges qui existent encore ont vu leur toit remplacé par de la tôle[5], ce qui a permis leur conservation. Les murs étaient réalisés en schiste et en quartz[4]. Elles étaient divisées au moins en deux parties : une étable et une grange qui servait également d'aire à battre, accessibles par deux portes séparées, dont une porte charretière pour la grange[6]. Certaines pouvaient également être divisées par des parties supplémentaires telles qu'une porcherie ou un poulailler[6].
Granges subsistantes[modifier | modifier le code]
En Corrèze :
- à Beyssenac :
- à la Roche, à Lubersac.
- celle de la Rivière (ou la Ribière), à Saint-Éloy-les-Tuileries, classée au titre des monuments historiques en 1996[8] ; elle a été restaurée avec un toit de chaume, comme à l'origine ;
- à Saint-Julien-le-Vendômois :
- à la Combas ;
- au Verdier, à l'état de vestiges.
- à Lascaux, à Saint-Martin-Sepert.
- au Montet à Ségur-le-Château, inscrite en 1993[9].
En Dordogne :
- à l'Échinlerie, à Angoisse[1] ;
- à Payzac :
- les deux granges jumelles du hameau de Vaux, classées en 1996[4] ;
- la grange du Peyrat, inscrite au titre des monuments historiques en 1992[10] ;
- celle du Rouveix-Paradinas, également inscrite en 1992[11], près du pont Lasveyrat ;
- deux granges à Chaux, ou Chaud, au sud-est de l'étang de Rouffiac[1] ;
- à la Grange-Picout ;
- à Bourbon-Haut.
- à Saint-Cyr-les-Champagnes :
- à Chavagnac ;
- à Chignaguet ;
- à Latrade.
- à Lassagne, à Savignac-Lédrier.
- à la Côte, à Saint-Mesmin (en partie remaniée).
En Haute-Vienne :
- à Coussac-Bonneval :
- à Bois Vicomte ;
- au moulin de Figeas (en partie remaniée).
- à Glandon :
- à Faye Haute ;
- à Massénat.
- à Saint-Yrieix-la-Perche :
- la grange du Breuilh (ou au Breuil), classée en 1996[2] ;
- à la Bregère de Quinsac ;
- aux Cheyroux.
Galerie de photos[modifier | modifier le code]
-
La grange de Germignac. -
La grange de la Varonie. -
La grange du Montet. -
La grange de l'Échinlerie. -
Les granges jumelles de Vaux. -
Les granges jumelles de Vaux. -
La grange du Peyrat. -
La grange du Rouveix. -
La grange nord de Chaux. -
La grange sud de Chaux.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
- Étonnantes granges ovalaires, dans le supplément Bain de fraîcheur et de culture en Périgord, Sud Ouest édition Dordogne, 27 juin 2013, p. 2-2
- « Grange ovale du Breuilh », notice no PA00125520, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 avril 2016.
- « Qu'est-ce qu'une grange ovalaire », panneau de la communauté de communes du Pays de Lanouaille, implanté devant la grange (sud) de Chaux, vu le 20 septembre 2020.
- « Granges ovales jumelles de Vaux », notice no PA00083102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 avril 2016.
- Pierre Thibaud, L'Auvézère et la Loue, Éditions Fanlac, 2007, (ISBN 9782865772599), p. 45.
- « Panneau laissez-vous conter le Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise - Beyssenac : grange ovalaire de la Varonie », situé devant la grange, vu le 20 septembre 2020.
- « Panneau laissez-vous conter le Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise - Beyssenac : grange ovalaire de Germignac », situé devant la grange, vu le 20 septembre 2020.
- « Ensemble rural de la Rivière (ou Ribière) », notice no PA00135402, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 6 septembre 2019.
- « Grange ovale du Montet », notice no PA00125509, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 avril 2016.
- « Grange ovale du Peyrat », notice no PA00083101, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 avril 2016.
- « Ensemble des bâtiments du Rouveix (Paradinas) », notice no PA00083100, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 avril 2016.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- C. Platon et E. Robinne, Les granges ovales en Limousin, Revue de l'Art no 65, 1984, p. 59-64
- Fr. Guyot, Les granges-chapiteaux du Limousin ou escuras-bossas, Etnologia no 6-7, 1978, p. 71-85
- Jean Tricart (dir.), Le village des Limousins Études sur l'habitat et la société rurale, du Moyen Âge à nos jours, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2003, 532 pages, chap. : Un « traceur » : les granges ovales, p. 300-302
- Jean-René Trochet, Maisons paysannes en France et leur environnement, XVe-XXe siècles, éditions Creaphis, 2007, chap. : Les granges-étables ovalaires du Limousin, p. 94-97
- Jean-Christian Bans, « Notes sur les granges-étables ovalaires du Limousin », Lemouzi, n°76, octobre 1980, pp. 417-439.
