Georges Feydeau

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Georges Feydeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Georges Feydeau par Carolus-Duran (Musée des Beaux-Arts de Lille).
Nom de naissance Georges Léon Jules Marie Feydeau
Naissance
Paris
Décès (à 58 ans)
Rueil-Malmaison
Activité principale
Auteur
Genres

Œuvres principales

Le Dindon, La puce à l'oreille

Georges Feydeau (né Georges Léon Jules Marie Feydeau), né à Paris 9e le [1] et mort à Rueil-Malmaison le , est un auteur dramatique français, connu pour ses très nombreux vaudevilles.

Biographie

Georges Feydeau est le fils présumé de l'écrivain Ernest Feydeau et de Léocadie Boguslawa Zalewska[2], une Polonaise. De ses propres déclarations, sa mère lui aurait révélé qu'il était le fils de Napoléon III. D'autres sources indiquent qu'il serait le fils du demi-frère de l'Empereur, le duc de Morny, lui-même fils naturel du comte de Flahaut (qui était lui-même fils illégitime présumé de Talleyrand. Voir aussi Famille de Talleyrand-Périgord).

Enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée, il martyrise sa sœur Diane-Valentine[3]. Très jeune, Georges Feydeau perd son insouciance lorsque son père devient hémiplégique (en 1869) et il néglige ses études pour se consacrer au théâtre, encouragé par son père. Il tente une carrière d'acteur en vain, jouant notamment dans la compagnie le Cercle des Castagnettes qu'il a fondée. Il se tourne alors vers l'écriture. Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il n'a que 19 ans. Sa première grande pièce, Tailleur pour dames, qui est fort bien accueillie en 1886 au théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche. Pour gagner sa vie, il tient la rubrique « Courrier des théâtres » dans le journal de son beau-père Henry Fouquier.

Il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne Carolus-Duran, fille du peintre Charles Émile Auguste Durand dit Carolus-Duran dont il devient l'élève, et de Pauline Croizette ; la peinture expressionniste sera son grand plaisir. Ce mariage d'amour se soldera par un échec, non sans lui donner une fille et trois fils :

Il puise son inspiration de sa vie de noctambule triste, notamment chez Maxim's, au cours de laquelle il perd beaucoup d'argent au jeu, prend de la cocaïne dans l'espoir de stimuler ses facultés créatrices et trompe son épouse avec des hommes et des femmes. Il écrit la majorité de ses pièces avec son collaborateur Maurice Desvallières[5].

Après le succès de Tailleur pour dames en 1886, Feydeau connait une période difficile. Ses œuvres suivantes, (La Lycéenne, Chat en poche, L'Affaire Édouard, …), ne reçoivent au mieux qu'un accueil tiède. La consécration vient en 1892 avec le succès retentissant des pièces Monsieur chasse !, Champignol malgré lui et, dans une moindre mesure, Le Système Ribadier, œuvres qui lui valent le titre de « roi du vaudeville ». Dès lors, Feydeau enchaine les réussites : L'Hôtel du libre échange et Un fil à la patte en 1894, Le Dindon en 1896, La Dame de chez Maxim's en 1899, La Main passe en 1902, Occupe-toi d'Amélie en 1908.

En septembre 1909, après une violente dispute avec Marie-Anne qui a pris un amant, il quitte le domicile conjugal de la rue de Longchamp (cette séparation aboutira au divorce en 1916) et prétextant les embarras d’un déménagement, s'installe pour quelques jours dans un palace tout proche de la Gare Saint-Lazare, le Grand Hôtel Terminus, chambre 189[6]. Ce lieu devient en fait son domicile pour une dizaine d’années. À la suite de cette séparation, Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule : On purge Bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911)[5].

Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin avec Sarah Bernhardt, le 10 avril 1919, au mariage d'Yvonne Printemps et Sacha Guitry, un ami qui le visitera quand il sera interné pour des troubles psychiques dus à la syphilis dans la clinique du docteur Fouquart à Rueil-Malmaison.

Après un séjour de deux ans dans cette maison de santé, il meurt en juin 1921, à l'âge de 58 ans.

Georges Feydeau repose au cimetière Montmartre, inhumé avec son père dans la 30e division.

Georges Feydeau et sa fine moustache relevée en pointe.

Théâtre

Pièces inédites

Voir aussi la catégorie Pièces de théâtre de Feydeau

Monologues

  • Aux antipodes (1883)
  • Le Billet de mille
  • Les Célèbres (1884)
  • Le Colis (1885)
  • Complainte du pauv' propriétaire (1916)
  • Les Enfants (1887)
  • L'Homme économe
  • L'Homme intègre (1886)
  • J'ai mal aux dents
  • Le Juré
  • Le Mouchoir (1881)
  • Patte en l'air (1883)
  • La Petite Révoltée (1880)
  • Le Petit Ménage (1883)
  • Le Potache (1882)
  • Les Réformes
  • Tout à Brown-Séquard !
  • Trop vieux
  • Un coup de tête (1882)
  • Un monsieur qui est condamné à mort (1899)
  • Un monsieur qui n'aime pas les monologues (1882)
  • Le Volontaire (1884)

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Homme de chez Maxim's : Georges Feydeau, sa vie – Tome I, Coll. « Empreinte », Éditions Séguier, Paris, 2004. 296 p. (ISBN 2-84049-407-8)
Du mariage au divorce : Georges Feydeau, son œuvre – Tome II, Ibid., 2004. 252 p. (ISBN 2-84049-415-9)
Georges Feydeau (coffret) : L'homme et l'œuvre, Ibid., 2005. (ISBN 2-84049-416-7)
  • Henry Gidel, Feydeau, Grandes Biographies, Flammarion, 1992
  • Violaine Heyraud, Feydeau, la machine à vertiges, Paris, Classiques Garnier, 2012.
  • Collectif, Georges Feydeau, Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, La Comédie-Française - L'avant-scène théâtre, Paris, novembre 2010. (ISBN 978-2-7498-1170-3)
  • Fabio Perilli, Georges Feydeau: écriture théâtrale et stratégies discursives, Coll. « Lingue, Linguaggi, Letterature », E.S.I., 2010, 228 p. (ISBN 978-88-495-1966-2)
  • Éric-Emmanuel Schmitt, "Des tragédies à l'envers", essai sur Georges Feydeau inclus dans Georges et Georges, Livre de poche, Paris, 2014. (ISBN 978-2-253-18261-0)

Notes

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 9/2150/1862
  2. parents mentionnés sur l'acte de naissance
  3. Agnès de Noblet, Un univers d'artistes : autour de Théophile et de Judith Gautier, L'Harmattan, , 548 p. (lire en ligne), p. 130
  4. voir "Feydeau", de Henry Gidel, Éditions Flammarion - 1991 - 2-08-066280-5
  5. a et b Henri Gidel, « Le 90e anniversaire de la mort de Feydeau », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 7 juin 2011
  6. Il s'inspirera de cet hôtel dans le deuxième acte du Dindon.

Liens externes