Étréville

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Étreville
Etreville église2.JPG
Blason ville fr Etreville (Eure).svg
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Roumois Seine
Maire
Mandat
Aline Donnet Mousseux
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27227
Démographie
Gentilé Étrevillais
Population
municipale
665 hab. (2021 en diminution de 0,15 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 22″ nord, 0° 39′ 04″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 136 m
Superficie 11,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pont-Audemer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Étreville
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Étreville

Étreville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Étréville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,4 %), prairies (18,1 %), forêts (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sturivilla vers 1054[15], Sturie vers 1069 (charte de Guillaume le Conquérant)[16], Esturvilla vers 1148 (charte de Henri II)[15], Estourvilla en 1155 (cartulaire de Préaux), S. Samson de Sturvilla 1179 (bulle d’Alexandre III)[16].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (du gallo-roman VILLA « grand domaine rural » > ancien français vile, d'où vilain « paysan du Moyen Âge »). La fréquence de l'appellatif toponymique ville en Normandie est relative à la distribution des terres aux nouveaux arrivants à partir du Xe siècle, colons d'origine nordiques, de sorte que le premier élément est généralement un nom de personne norrois, voire parfois anglo-saxon. Cela se vérifie ici.

L'élément Estur- représente en effet le nom de personne vieux norrois Styrr (ou vieux danois Styr) qui se perpétue dans les noms de famille normands Estur et Eture[17],[18]. On le retrouve également dans Éturville (Manche), Estureville (Goupillières (Eure), 1450)[19].

Le sens global est donc celui de « domaine de Styrr ».

Remarque : François de Beaurepaire évoque aussi un anthroponyme scandinave Stur, qui ne semble pas attesté. Il rapproche le premier élément d'Étré-ville de celui d'Éturqueraye, alors que les formes anciennes sont du type Stor- pour ce dernier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

1819 Noury
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1898   Harou    
mars 1989 2020 Monique Mouillière UMP-LR Retraitée Fonction publique
2020 En cours Aline Donnet Mousseux    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 665 habitants[Note 3], en diminution de 0,15 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2401 2301 2851 1621 1551 1061 0751 0561 042
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 017972945850794700689661632
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
584580520464441458458473499
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
503472427437461508511512606
2014 2019 2021 - - - - - -
661665665------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Samson.

La commune d'Étréville compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :

Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

  • Le manoir de la Cour de Bourneville (XVIIIe siècle) au lieu-dit les Mariés[25] ;
  • Le manoir de la Bataille (XVIIe, XVIIIe et XIXe)[26] ;
  • Un château du XVIIIe siècle au lieu-dit les Fouillets[27] ;
  • Un manoir du XVIe siècle au lieu-dit le Guerrier[28] ;
  • Une croix de cimetière du XVIIIe siècle[29] ;
  • Deux maisons : l'une du XIXe siècle au lieu-dit le Guerrier[30], l'autre du XVIIIe siècle[31] ;
  • Une ferme du XVIIIe siècle[32].

À noter également qu'un édifice aujourd'hui détruit est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel. Il s'agit du manoir des Moines de Préaux[33].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Étréville se blasonnent ainsi :
Parti : au 1) d'azur au colombier de gueules à la charpente d'argent essoré de sable, ouvert du même à senestre sur une terrasse de sinople, au 2) d'argent à la croix de procession tréflée d'or accostée, en pointe, de deux serpents ondoyants en S affrontés de sable ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé de trois colombes essorantes d'argent.
Création M. Beaucousin. Présenté le 8 août 2009.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Étréville et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 105.
  16. a et b Poret de Blosseville (Ernest), Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 79 (lire en ligne)[1].
  17. François de Beaurepaire, op. cit.
  18. Site de Nordic Names : anthroponyme Styrr (anglais) [2].
  19. Ernest Poret de Blosseville, op. cit.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Église », notice no PA00099399, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Manoir de la Cour de Bourneville », notice no IA00018579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Manoir de la Bataille », notice no IA00018573, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Château », notice no IA00018574, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Manoir », notice no IA00018575, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Croix de cimetière », notice no IA00018572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Maison », notice no IA00018578, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « Maison », notice no IA00018576, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Ferme », notice no IA00018577, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Manoir des Moines de Préaux », notice no IA00018580, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.