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Les trois médiatrices d'un triangle sont concourantes en un point O équidistant des trois sommets (qui est aussi le centre du cercle circonscrit, voir ci-dessous).
Démonstration
Notons O l'intersection des deux médiatrices des segments [AB] et [AC].
O est sur la médiatrice de [AB] donc AO = BO.
O est sur la médiatrice de [AC] donc AO = CO.
Donc BO=CO : par suite O est sur la médiatrice du segment [BC]. Les trois médiatrices sont donc concourantes en O.
Il existe un et un seul cercle passant à la fois par les trois sommets du triangle. Ce cercle de centre O est appelé cercle circonscrit au triangle.
Démonstration
Existence
Elle a été prouvée ci-dessus : AO = BO = CO, donc le cercle de centre O et passant par A passe aussi par B et C.
Unicité
Si un cercle passe à la fois par A et B, son centre appartient à la médiatrice de [AB]. S'il passe par A et C, son centre appartient à la médiatrice de [AC]. Donc, si un cercle passe par les trois points A, B et C, son centre appartient à la fois aux médiatrices de [AB] et de [AC], c'est-à-dire à leur intersection. Celle-ci se réduit à un point, O ; le cercle a donc nécessairement pour centre O. Le rayon du cercle est donc égal à AO. On a unicité du centre et du rayon, donc du cercle.
D'après le théorème de l'angle inscrit, le cercle circonscrit au triangle (ABC) est le lieu des points M vérifiant :
où désigne l'angle orienté des droites D et D'. On peut permuter les lettres A,B,C dans la relation (1) , ou l'écrire sous la forme :
Il existe une infinité de triangles dont la base est connue et d'angle au sommet opposé connu, et le lieu de ces sommets forme un cercle.
Démonstration
La formule des sinus nous dit que :
donc le rayon du cercle circonscrit ne dépend que de la longueur de la base a et de l'angle au sommet opposé . Il en découle que pour deux points fixes A et B sur un cercle de rayon R et distants de a, tout point C sur ce cercle à l'exception de la coïncidence avec l'un des autres points forme une angle constant .
.
Il existe donc bien une infinité de points C tel que l'angle soit constant, et le lieu de ces points est un cercle de rayon .
Position du centre
Soit Ω le centre du cercle et I le centre de [AB]. O se trouve donc sur la médiatrice de [AB], et [AO] est un rayon du cercle. On a donc
On notera h la distance IΩ.
Le cercle décrit par le sommet C est donc entièrement caractérisé par la longueur de sa base et l'angle au sommet. On peut donc tracer le cercle sans connaitre précisément le point C.
Centre, rayon et équation cartésienne
Centre
On note O le centre du cercle circonscrit, a = BC, b = CA, c = AB les longueur des trois côtés du triangle et les angles opposés respectivement à chacun de ces trois côtés.
La relation d'Euler donne la distance d du centre du cercle circonscrit au centre du cercle inscrit, soit d2 = R2 – 2Rr (où r est le rayon du cercle inscrit)[2].
Le cercle circonscrit est l'ensemble des points tels que avec et comme ci-dessus, soit
.
Mais on peut aussi écrire directement cette équation cartésienne (sans calculer au préalable , et ).
Première écriture, par un déterminant
L'équation cartésienne du cercle circonscrit s'écrit :
.
Démonstration
L'équation d'un cercle dans un repère orthonormé est de la forme .
Les quatre points sont donc cocycliques si et seulement s'il existe trois constantes telles que :
.
L'existence d'un tel triplet de constantes équivaut à l'existence, dans le noyau de la matrice , d'un vecteur dont la première composante est .
Comme les trois points sont supposés non alignés, le mineur est non nul, si bien que la condition précédente équivaut simplement à donc à .
Deuxième écriture, complexe
Si sont les affixes respectives de , l'équation cartésienne du cercle circonscrit s’obtient en écrivant la nullité de la partie imaginaire de
Démonstration
La condition angulaire ci-dessus s'écrit en complexes
D'où en utilisant le birapport, la condition équivalente :
réel
En multipliant par les conjugués des dénominateurs, on obtient bien la condition
Points remarquables appartenant au cercle circonscrit à un triangle
Appartiennent au cercle circonscrit au triangle :
les symétriques de l'orthocentre par rapport aux côtés ;
Démonstration
L'homothétie de centre H et de rapport 1/2, transforme A1 (symétrique de A par rapport à Ω) en I1, de même les points I2 et I3 sont les images de deux points du cercle circonscrit. Le cercle d'Euler circonscrit au triangle I1I2I3 est l'image du cercle circonscrit à ABC, dans l'homothétie de centre H et de rapport 1/2.
On note K1, le point d'intersection (autre que A) de la hauteur (AH1) avec le cercle circonscrit. Le segment [AA1] étant un diamètre, le triangle AK1A1, inscrit dans un demi-cercle, est rectangle. Les droites (BC) et (K1A1), perpendiculaires à la hauteur (AH1), sont parallèles. La droite (I1H1) passe par le milieu I1 de [HA1], c'est la droite des milieux de HA1K1, H1 est donc milieu de [HK1].
La droite (HK1) étant perpendiculaire à (BC), K1 est le symétrique de H par rapport à (BC).
les symétriques de l'orthocentre par rapport aux milieux des côtés ;
Démonstration
Notons I1 le milieu de [BC], I2 le milieu de [AC] et I3 le milieu de [AB]. Il n'est pas difficile de voir que l'homothétie de centre G et de rapport -1/2 transforme le triangle ABC en le triangle médian I1I2I3 et le cercle circonscrit de ABC en cercle circonscrit à I1I2I3 : ce dernier cercle est précisément le cercle d'Euler.
Cette même homothétie de centre G permet de dire que . Soit A1 le symétrique de A par rapport à O. Dans le triangle AHA1, la droite (OI1) est donc la droite des milieux du triangle et le point I1 le milieu de [HA1] : A1 est le symétrique de H par rapport à I1.
les milieux des segments joignant le centre du cercle inscrit et le centre des cercles exinscrits au triangle.
Démonstration
Le cercle circonscrit au triangle est le cercle d'Euler du triangle formé par les centres des cercles exinscrits (Triangle de Bevan). Les sommets du triangle sont les pieds des hauteurs du triangle de Bevan associé. Ainsi, ledit cercle passe également par les milieux des côtés du triangle de Bevan (qui sont les centres des cercles exinscrits au triangle originel) et les milieux des segments joignant l'orthocentre du triangle de Bevan (le centre du cercle inscrit du triangle originel) et les sommets du triangle de Bevan (les milieux des segments joignant le centre du cercle inscrit et le centre des cercles exinscrits au triangle originel).