Bakchias

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Bakchias
Site d'Égypte antique
Image illustrative de l’article Bakchias
Temple du Soknobkonneus.
Localisation
Coordonnées 29° 32′ 30″ nord, 31° 00′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Bakchias
Fondations du temple en 2012.

Bakchias, ou Bacchias, est un site archéologique en Égypte dans le Fayoum[1] qui s'étend sur une surface de 400 mètres sur 300 mètres environ. Son apogée a eu lieu pendant la période gréco-romaine. Cette bourgade daterait du règne de Ptolémée II et vivait du commerce agricole avec les grandes villes d'Égypte[2].

Fouilles[modifier | modifier le code]

Les premières fouilles ont lieu en 1896, alors que la recherche de papyri battait son plein, puis cessent.

De nouvelles fouilles ont lieu, menées depuis les années 1990 par des équipes de l'université de Bologne et de l'université du Salento (dirigées par Sergio Pernigotti et Mario Capasso et conduites par Paola Davoli). Elles se concentrent sur les restes architectoniques les mieux conservés. Ce sont en particulier les ruines d'un temple que l'on trouve, ce qui est confirmé par la neuvième campagne de fouilles menée en . Le grand temple daterait des Ier et IIe siècles de notre ère[3].

Des campagnes intenses d'excavations mettent au jour des tracés de rues, des restes d'habitations, des statues monumentales[4], des ustensiles domestiques et un grand nombre de papyri rédigés en grec qui sont bien conservés grâce aux conditions climatiques et géologiques. On trouve les restes d'une nécropole à environ 2,5 kilomètres à l'est du site archéologique.

Temple de Soknobkonneus[modifier | modifier le code]

Le site possède juste en son milieu un temple dédié à Soknobkonneus. Il fut construit à l'époque ptolémaïque en briques d'argile en style égyptien. Il n'y a que les entrées et quelques parties du sol qui sont construites en pierre de grès[5]. L'entrée principale donne à l'est. Les murs sont massifs, et parfois épais de deux mètres.

L'édifice consiste en une première cour, une seconde plus petite et enfin le sanctuaire lui-même. Des espaces plus petits sont regroupés tout autour. Un grand portail se trouve devant le temple. Un mur en brique crue ferme les fondations au nord. À l'époque romaine, une annexe est ajoutée à l'édifice. Un temple plus petit, dont l'entrée donne au sud, se trouve un peu plus loin, au nord de ce temple. Des fragments architectoniques et des ostraca ont été mis au jour[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Au lieu-dit Kôm Umm el-Atl
  2. (it) Franco Cimmino, Dizionario delle dinastie faraoniche, p. 420.
  3. Pontificium Institutum Biblicum, Orientalia, nova series, fasc. I, volume CIXII, Rome, année 2003, p. 54
  4. (it) Sergio Pernigotti, « Una statua egiziana da Bakchias », in Les civilisations du bassin méditerranéen, Institut archeologii, UJ, 2001
  5. a et b Orientalia, op. cité

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Sergio Pernigotti, Mario Capasso et Paola Davoli, Bakchias VI. Rapporto Preliminare della Campagna di Scavo del 1998. Pise-Rome, 1999.
  • (it) Sergio Pernigotti, Mario Capasso et Paola Davoli, Bakchias VII. Rapporto Preliminare della Campagna di Scavo del 1999. Imola, 2000.
  • (it) Sergio Pernigotti, Mario Capasso et Paola Davoli, Bakchias VIII. Rapporto Preliminare della Campagna di Scavo del 2000. Imola, 2001.
  • (it) Sergio Pernigotti, pario Capasso et Paola Davoli, Bakchias IX. Rapporto Preliminare della Campagna di Scavo del 2001. Imola, 2002.
  • (it) Paola Davoli: L'archeologia urbana nel Fayyum di eta ellenistica e romana. Generoso Procaccini, Naples, 1998, p. 117–137.
  • (it) C. Framceschello, C. Tasinari: Bakchias X (2002), Esempis di Archittetura monumentale di eta ellenistica: i portali del tempio A. In: Fayum Studies. Vol. 2, 2006, p. 95–115.