Antoine Sivard de Beaulieu

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Antoine Sivard de Beaulieu
Illustration.
Fonctions
Député de la Manche au Conseil des Cinq-Cents
24 germinal an V18 fructidor an V
( - )
Député de la Manche à la Chambre des députés (Restauration)

(5 ans, 2 mois et 4 jours)
Biographie
Nom de naissance Pierre Louis Antoine Sivard de Beaulieu
Date de naissance
Lieu de naissance Valognes
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Clichyens
Minorité libérale
(Restauration)
Conjoint Henriette Lebrun de Rochemont ( † 1836)
Profession Administrateur des monnaies
Liste des députés de la Manche
Liste des membres du Conseil des Cinq-Cents

Pierre Louis Antoine, chevalier Sivard de Beaulieu[1], né le à Valognes et mort le à Paris, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Charles Sivard de Beaulieu (1742-1810), lieutenant-général du bailliage de Valognes et secrétaire du Roi, Antoine Sivard de Beaulieu quoique monarchiste, embrasse avec ardeur la cause et les idées modérées de la Révolution française.

À la chute des Girondins (journées du 31 mai et du 2 juin 1793), il fut incarcéré à Valognes avec son père (maire de la ville en 1790-1791), et ne dut la liberté et la vie qu'au coup d'État du 9 thermidor an II.

Élu[2], le 24 germinal an V, député de la Manche au Conseil des Cinq-Cents, il prit parti pour les Clichyens, et vit son élection annulée au 18 fructidor an V, comme entachée de royalisme.

Après le 18 brumaire an VIII, on lui propose le poste de préfet du Léman, mais il préfère une nomination comme administrateur des monnaies (6 germinal an VIII), et membre de la Légion d'honneur (14 brumaire an XIII). Il conserva ses fonctions à la Monnaie sous la Restauration, jusqu'à sa mort.

Il entre à la Société nationale académique de Cherbourg en 1817.

Élu[3], le , député du grand collège de la Manche, il prit place à l'opposition libérale, fut témoin de l'attentat dont Casimir Perier et Benjamin Constant faillirent être victimes de la part de la jeunesse royaliste[4],[5], et appuya la proposition de Camille Jordan, demandant que « prompte justice soit faite de ces tentatives scandaleuses » ; il vota contre les deux lois d'exception et contre le nouveau système électoral.

Il échoua[6] dans le 4e arrondissement électoral de la Manche (Valognes) le , conte M. Avoyne de Chantereine, élu, et M. Duparc de Barville[7], et ne fut pas plus heureux[8], le , contre M. Avoyne, député sortant, et M. Duparc de Barville[9].

Parent de Lebrun, le futur duc de Plaisance (il était le gendre de Lebrun de Rochemont), Henriette Le Brun, future comtesse de Rochemont, Sivard de Beaulieu s'occupe de travaux agricoles dans ses propriétés à Valognes et devient correspondant du conseil d'agriculture près le ministère français de l'Intérieur. Cofondateur de la Société pour l'amélioration des prisons, il est membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale et de celle de l'enseignement élémentaire.

Il meurt d'une « rupture au foie » à Paris le .

Son fils, Jean-Louis Sivard de Beaulieu (1800-1867), donne aujourd'hui son nom à un lycée situé à Carentan-les-Marais.

Ascendance et postérité[modifier | modifier le code]

Henriette Le Brun de Rochemont ( † 1836)

Fils du lieutenant-général du bailliage de Valognes, Charles Sivard de Beaulieu, le chevalier Sivard de Beaulieu avait épousé Marie Charlotte Jeanine Henriette ( † 1836), fille du comte Jean-Baptiste Lebrun de Rochemont (1736-1822), député de la Manche au Corps législatif (Consulat), sénateur (Premier Empire), pair de France (1814, 1815-1822).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Almanach royal, , 944 p. (lire en ligne), p. 114.
  2. Par 343 voix sur 393 votants.
  3. Par 841 voix (1 371 votants, 2 137 inscrits).
  4. « Sivard de Beaulieu (Pierre-Louis-Antoine) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  5. Biographie nouvelle des contemporains
  6. Avec 132 voix contre 236 à l'élu.
  7. 23 voix.
  8. Avec 96 voix contre 249 à l'élu.
  9. 22 voix.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article

« Sivard de Beaulieu (Pierre-Louis-Antoine, chevalier) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;

  • Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ;
  • Degérando, Notice sur feu M. Sivard de Beaulieu : membre du Conseil d'administration de la Société d'encouragement, Bulletin d'encouragement pour l'industrie nationale.
  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers ; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 19, Librairie historique, (lire en ligne).
  • Théodore-Éloi Lebreton, Biographie normande : recueil de notices biographiques et bibliographiques sur les personnages célèbres nés en Normandie et sur ceux qui se sont seulement distingués par leurs actions ou par leurs écrits ..., vol. 3, Le Brument, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]