After the Gold Rush
Sortie | Août 1970 |
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Enregistré |
Août 1969 - juin 1970 Sunset Sound et Sound City, Hollywood (Californie) Neil's Home Studio, Topanga (Californie) |
Durée | 35:10 |
Genre | Rock, country rock, folk |
Producteur | Neil Young, David Briggs avec Kendall Pacios |
Label | Reprise |
Critique |
Albums de Neil Young
After the Gold Rush (1970) est le troisième album solo de Neil Young.
L'album alterne le rock, comme dans son album précédent Everybody Knows This Is Nowhere (1969), le folk et le country rock acoustique à la manière du supergroupe Crosby, Stills, Nash and Young (CSN & Y en abrégé).
Présentation
La liste des musiciens qui l’accompagnent pour cet album montre bien cette combinaison des influences, avec d’une part les membres du groupe Crazy Horse qui ont joué sur Everybody Knows This is Nowhere et, d’autre part, Stephen Stills et Greg Reeves de CSN & Y.
Comme souvent chez Young, différents styles - acoustique (After the Gold Rush) et électrifié au rock strident[2] (Southern Man) - se côtoient déjà très naturellement.
Le thème central de l'album était inspiré d'un scénario de l'acteur Dean Stockwell. Le projet de film n'a pas été financé et fut abandonné. L'histoire se passait à Topanga Canyon englouti sous l'eau après un tremblement de terre[3].
Les premières séances d'enregistrement aux Sunset Sound Studios de Los Angeles, seront faites lors de tournées avec Crazy Horse et avec CSN & Y, avec en particulier un concert à Fillmore East où ils partageaient l'affiche avec Steve Miller et Miles Davis[4].
Southern Man et quelques autres chansons ont été jouées lors des concerts avec CSN & Y[5]. Les soirées et les après-midis pris par les concerts, Young utilise les matinées pour enregistrer la plupart des titres[6].
Cet album marque la première apparition dans un enregistrement du guitariste Nils Lofgren (qui avait alors 19 ans). Il est paradoxalement utilisé à contre-emploi au piano. Il fera plus tard une carrière en solo, jouera en particulier avec Bruce Springsteen et participera à d'autres albums de Young.
Southern Man dénonce l'esprit du vieux sud américain, il enfoncera le clou avec Alabama sur l'album suivant Harvest ce qui provoquera une réponse de Lynyrd Skynyrd en 1974 avec Sweet Home Alabama.
La chanson After the Gold Rush évoque la fuite en vaisseau spatial après que l'humanité a épuisé toutes les ressources de la planète. Il s'agit de l'un des premiers manifestes écologiques[7].
Une tournée acoustique avec des concerts en particulier au Carnegie Hall et au Royal Festival Hall suivra la sortie de l'album.
Le succès de l'album permettra à Young d'acquérir un ranch de 70 hectares, qu'il appellera Broken Arrow (flèche brisée, symbole de paix chez les indiens), dans la région de San Francisco.
Réception
After the Gold Rush sera bien placé dans les charts (8e aux USA, Billboard) bénéficiant de l'aura[8] de CSN & Y, après la sortie six mois avant, de l'album Déjà vu[9]. La véritable renommée de l’album se fera sur le tard, Neil Young incluant toujours plusieurs des chansons de cet album dans ses concerts ou ceux de CSN & Y, comme Southern Man, Don't Let It Bring You Down et After the Gold Rush[10].
En 1999, Everlast reprend la valse Only Love Can Break Your Heart pour la musique de film Big Daddy.
L'album est placé en 74e position du classement des 500 plus grands albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone[11]. Il est également cité dans l'ouvrage de référence de Robert Dimery Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie et dans un très grand nombre d'autres listes[12].
Titres
Toutes les chansons ont été écrites par Neil Young, à l’exception de Oh, Lonesome Me par Don Gibson.
Face A | |||||||||
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No | Titre | Musique | Durée | ||||||
1. | Tell Me Why (en) | Neil Young - guitare, chant Nils Lofgren - guitare, chant Ralph Molina - chant | 2:54 | ||||||
2. | After the Gold Rush (en) | Young - piano, chant Bill Peterson - bugle | 3:45 | ||||||
3. | Only Love Can Break Your Heart | Young - guitare, chant Danny Whitten - guitare, chant Lofgren - piano Greg Reeves - basse Molina - batterie, chant Stephen Stills - chant | 3:05 | ||||||
4. | Southern Man (en) | Young - guitare, chant Lofgren - piano, chant Reeves - basse Molina - batterie, chant Whitten - chant | 5:31 | ||||||
5. | Till the Morning Comes | Young - piano, chant Whitten - guitare, chant Reeves - basse Molina - batterie, chant Stills - chant Peterson - bugle | 1:17 |
Face B | |||||||||
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No | Titre | Musique | Durée | ||||||
6. | Oh, Lonesome Me (en) | Young - guitare, piano, harmonica, chant Whitten - guitare, chant Talbot - basse Molina - batterie, chant | 3:47 | ||||||
7. | Don't Let It Bring You Down (en) | Young - guitare, chant Lofgren - piano Reeves - basse Molina - batterie | 2:56 | ||||||
8. | Birds | Young - piano, chant Whitten - chant Molina - chant | 2:34 | ||||||
9. | When You Dance I Can Really Love (en) | Young - guitar, chant Whitten - guitare, chant Jack Nitzsche - piano Talbot - basse Molina - batterie | 4:05 | ||||||
10. | I Believe in You (en) | Young - guitare, piano, vibraphone, chant Whitten - guitare, chant Talbot - basse Molina - drums, chant | 3:24 | ||||||
11. | Cripple Creek Ferry | Young - piano, chant Whitten - guitare, chant Reeves - basse Molina - batterie, chant | 1:34 |
Singles
Sortie | Titre | Charts [13] |
Charts |
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Only Love Can Break Your Heart
|
33 | 16[14] | |
Février 1971 | Oh Lonesome Me
|
— | 58[15] |
mars 1971 | When You Dance I Can Really Love
|
93 | 54[16] |
Musiciens
- Neil Young - guitare, harmonica, piano, vibraphone et chant
- Crazy Horse
- Danny Whitten - guitare
- Ralph Molina - batterie
- Billy Talbot - basse
- Autres musiciens
- Nils Lofgren - piano, chant
- Jack Nitzsche - piano
- Greg Reeves - basse
- Stephen Stills - chant
- Bill Peterson - bugle
- Susan Young - Patches
Instruments
- Basse : Talbot et Reeves
- Piano : Young, Nitzsche et Lofgren
- Batterie : Molina
- Chant : Young, Stills, Whitten, Lofgren et Molina
- Harmonica et Vibraphone : Young
Production
- David Briggs - Producteur
- Neil Young - Producteur
- Kendall Pacios - Producteur
- Elliot Roberts & Lookout Management - Direction
- Gary Burden - Direction artistique
- Joel Bernstein - Photographie
Certifications
Pays | Ventes | Certification | Date |
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États-Unis[17] | 2 000 000 + | 2 × Platine | 13/10/1986 |
Royaume-Uni[18] | 300 000 + | Platine | 12/10/2004 |
Notes et références
- (en) William Ruhlmann, « After the Gold Rush : Review », Allmusic (consulté le ).
- Le guide pop-rock 1950-1979, vol.1, Fnac, 2002, p.151.
- Interview de Neil Young par Nick Kent pour Inrockuptibles, décembre 1992, p.80.
- "Je passais en première partie de ce malheureux Steve Miller. Je crois qu'il y avait aussi Crosby, Stills, Nash et Young au programme, qui étaient un peu meilleurs." Miles Davis.
Miles Davis avec Quincy Troupe, Miles. L'autobiographie, Infolio, 2007, p.321. - Neil Young, Olivier Nuc, Librio musique, 2002, p.32.
- Dictionnaire du Rock, Yves Bigot et Michel Houellebecq sous la direction de Michka Assayas, Robert Laffont, 2001, p.2202.
- Neil young, 40 chansons pour un solitaire, Rolling Stone N°40, février 2012.
- Ibid.
- À sa sortie Déjà vu sera classé n°1 au Billboard.
- On retrouve ces titres dans les albums live et compilations : Live Rust, 4 Way Street, Decade, Live at Massey Hall 1971, The Archives Vol.1 : Topanga 3 ...
- (en) Rolling Stone 500 Greatest Albums of All Time, « After the Gold Rush », Rolling Stone, .
- (en) « After the Gold Rush », sur www.acclaimedmusic.net (consulté le ).
- Allmusic/charts/singles
- RPM 100/26-12-1970
- RPM 100/27-2-1971
- RPM 100/24-04-1971
- RIAA Database
- BPI website