Émile Baratte

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Émile Baratte
Émile Baratte (1859-1928), médecin major de 2e classe, au début des années 1890
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Marie Jean Émile BaratteVoir et modifier les données sur Wikidata
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Émile Baratte, né le à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Vitry-le-François (Marne)[2], est un médecin militaire français, général pendant la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Marie Jean Émile Baratte est le fils d'Henri Baratte (1823-1912), contrôleur receveur des douanes, et d'Anne Marie Istasse (1832-1894)[2],[3].

Il naît en 1859 à Mont-Saint-Martin (Moselle puis Meurthe-et-Moselle à partir de 1871), où son père est affecté aux frontières belge et luxembourgeoise.

Sa famille paternelle est d'origine franc-comtoise et liée au corps militaire des douanes où son père, son oncle, son grand-père et son arrière-grand-père servent ou ont servi.

Du côté maternel, ses ancêtres sont des cultivateurs enracinés dans la partie Nord de la Lorraine, appelée le Pays Haut lorrain.

Par ailleurs, il est le cousin germain de Paul Baratte (1860-1928), inspecteur général des ponts et chaussées, et est apparenté à Jacques Baratte (1898-1989), industriel, et à Yvonne Baratte (1910-1945), résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Formation et carrière de médecin militaire[modifier | modifier le code]

Émile Baratte se forme à l'École du Val-de-Grâce puis à l'École du Service de santé des armées, entre 1878 et 1882[2].

Il soutient sa thèse de docteur en médecine à Paris en 1882[4],[5].

Sitôt après sa formation de médecin militaire, il est envoyé en Algérie de 1882 à 1885 à l'hôpital militaire de la division de Constantine, puis prend part à la campagne du Tonkin de 1885 à 1888 avec le 2e régiment étranger[2],[6].

De retour en métropole en 1888, il est affecté successivement dans différents régiments d'infanterie (128e régiment d'infanterie, 19e bataillon de chasseurs à pied et 28e régiment d'infanterie), avant de servir en centres hospitaliers (hospice mixte de Saint-Étienne, hôpital thermal de Vichy, hôpital militaire Bégin, hospice mixte de Rouen)[2].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Grande Guerre, en tant que médecin principal de 1re classe, il prend part à la campagne de Lorraine en 1914 au sein de la 10e division du 5e corps d'armée puis dirige le service de santé du 15e corps d'armée début 1915[2].

Entre juin 1915 et août 1916 il est envoyé avec l'armée d'Orient pour diriger le service de santé du corps expéditionnaire des Dardanelles[7] et de l'île de Corfou, où il s'illustre[2].

De retour en France, il commande le service de santé de la région Nord en septembre 1916, puis celui de la 14e région début 1917[2].

Promu le 22 mai 1917 médecin inspecteur (grade dénommé aujourd'hui médecin général)[8], soit l'équivalent de général de brigade, il dirige le service de santé du 13e corps d'armée à compter de janvier 1918 jusqu'à la fin du conflit[2].

Il totalise 40 ans de services.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Il est placé dans le cadre de réserve par décision ministérielle du 21 mai 1919[2].

Rendu à la vie civile, il réside dans le 7e arrondissement de Paris[2].

Émile Baratte est élu membre titulaire de la Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François à compter du 26 août 1927[9].

Mort[modifier | modifier le code]

Il décède le le à Vitry-le-François[2],[10].

Il est inhumé en janvier 1929 au cimetière de Vitry-le-François[11].

Grades[modifier | modifier le code]

  • 1878 : Élève
  • 1880 : Élève médecin
  • 1882 : Médecin stagiaire
  • 1882 : Médecin aide major de 2e classe
  • 1884 : Médecin aide major de 1re classe
  • 1888 : Médecin major de 2e classe
  • 1899 : Médecin major de 1re classe
  • 1908 : Médecin principal de 2e classe
  • 1912 : Médecin principal de 1re classe
  • 1917 : Médecin inspecteur (1re section)
  • 1919 : Médecin inspecteur (2e section)

Vie privée[modifier | modifier le code]

Émile Baratte se marie avec Jeanne Lavocat (1882-1940) le 20 octobre 1889 à Vitry-le-François[12],[13].

Le couple n'a pas d'enfant.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Émile Baratte est récipiendaire des décorations suivantes :

Publications[modifier | modifier le code]

  • Thèse de médecine "De la fièvre typhoïde dans la grossesse" soutenue à Paris en 1882, 46 pages.
  • Rapport du médecin principal de 1re classe Baratte sur l’inspection des formations sanitaires d’Alexandrie, ordre de mission du 31 août 1915, Archives du Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce à Paris, carton 795, 6 pages.
  • Mission militaire française près l’Armée serbe, Service de santé de la Base française de Corfou - alors dirigé par le médecin principal de 1re classe Marie Jean Émile Baratte -, Journal des marches et opérations - 17 janvier 1916 - 16 décembre 1917 - : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 10/3.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Faruk Bilici, Le cimetière ottoman à Alexandrie, 2018, 26 pages.
  • Anne-Marie Moulin, Soigner les tirailleurs sénégalais, des Dardanelles à Alexandrie, éditions Dacres, 2020, 19 pages.
  • François Charles-Roux, L'expédition des Dardanelles au jour le jour, Armand Colin, 1920, 353 pages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://francearchives.gouv.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Base Léonore, « Dossier Marie Jean Émile Baratte - cote LH/104/45 » (consulté le )
  3. « Avis mortuaire - Monsieur Henri Baratte », L'Est républicain,‎ , p. 3/4
  4. M. Martinet, « Clinique médicale - Hôpital Lariboisière », L'Union médicale,‎ , p. 590 (lire en ligne)
  5. « Livres », Bibliographie de la France, ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie,‎ , p. 210 (lire en ligne)
  6. « Mutations », Journal de Toulouse,‎ , p. 2/5 (lire en ligne)
  7. François Charles-Roux, L'expédition des Dardanelles au jour le jour, Armand Colin, , 353 p. (lire en ligne), p. 345, 347
  8. Service Historique de la Défense, « Officiers généraux de l'armée de terre et des services (Ancien Régime-2010) - Sous-série GR YD »,
  9. Société des sciences et arts de Vitry-le-François, « Mémoires », Mémoires de la Société des sciences et arts de Vitry-le-François,‎ , p. 274, 275, 276, 298, 299, 300/406 (lire en ligne)
  10. « Rubrique nécrologique - Décès d’Émile Baratte », L'Express du Midi,‎ , p. 3/6
  11. « Vitry-le-François - Les obsèques du médecin général Baratte », Le Petit Champenois,‎ , p. 3/4 (lire en ligne)
  12. Archives départementales de la Marne, « Registre Vitry-le-François - Mariages 1889 - Mariage d’Émile Baratte et Jeanne Lavocat - vues 64, 65 et 66/85 » (consulté le )
  13. Service de santé militaire, « Mariages », Bulletin du Service de santé militaire,‎ , p. 2272 (lire en ligne)
  14. Journal officiel de la République française, « JO du 04/10/1920 - Promotion Émile Baratte Commandeur Légion d'honneur » (consulté le )
  15. Journal officiel de la République française, « JO du 03/09/1907 - Décoration chevalier mérite agricole - Émile BARATTE » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]