Église Saint-Martin d'Ajat

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Église Saint-Martin
Image illustrative de l’article Église Saint-Martin d'Ajat
L'église Saint-Martin masque en partie le château d'Ajat.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Périgueux et Sarlat
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux Moyen Âge
Style dominant roman et gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1925)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Commune Ajat
Coordonnées 45° 09′ 22″ nord, 1° 00′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Église Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Église Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin est une église romane et gothique située à Ajat, dans le département français de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Elle fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

Généralités[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin[1] est située dans l'est du département français de la Dordogne, au centre du bourg d'Ajat, à quelques mètres du château d'Ajat.

Elle est placée sous le patronage de saint Martin, évêque de Tours au IVe siècle[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dalles funéraires disjointes.

Une première église existait dans ce village, peut-être depuis le VIIIe siècle[3]. À son emplacement est édifiée au XIIe siècle l'église actuelle[1].

Au XIIIe siècle, l'église est la possession des templiers qui établissent une commanderie à Ajat[2],[3]. Le château et l'église sont alors reliés ensemble par une travée de la nef[1]. Cette travée est ensuite détruite et un mur occidental est monté pour fermer l'édifice[1].

En 1640, le premier marquis de Hautefort et seigneur d'Ajat, François de Hautefort, décède et est inhumé dans le chœur de l'église[4],[5].

Jusqu'en 1770, elle sert de lieu d'inhumation, comme le montrent sur le sol de la nef de nombreuses dalles funéraires gravées[3].

Au début du XIXe siècle, le dallage du sol est rehaussé de plus d'un mètre, ce qui fait que certaines dalles, reposées sans tenir compte de leur alignement original, présentent désormais des gravures disloquées[3].

L'église est inscrite au titre des monuments historiques le [1].

Lors de fouilles en 1994, des sarcophages sont exhumés[3].

En 2011, la toiture de l'édifice est refaite en lauzes[3].

Réalisés à Chartres par les Ateliers Loire en 2013, les vitraux sont l'œuvre du prêtre dominicain coréen Kim En Joong[6],[7]. Récemment en a été ajoutée une petite figurine de la Vierge Noire sur la console à droite de l'autel créée par l'artiste franco-néerlandaise Krys.

Architecture[modifier | modifier le code]

Comme pour nombre d'églises catholiques, l'édifice est orienté est-ouest. L'église est entièrement couverte de lauzes et son accès s'effectue par deux petits portails, un sous la tribune dans le mur occidental, l'autre dans le mur nord de la nef.

La nef se compose de deux travées[1] et son sol est constitué de dalles, dont plusieurs sont gravées[3] ; une troisième travée détruite permettait une jonction avec le château et le mur occidental date probablement de la destruction de cette travée. Au-dessus de l'arc triomphal qui sépare la nef du chœur s'élève un clocher-peigne[1] à quatre baies campanaires.

Le chœur, légèrement surélevé, est constitué d'une abside hémicirculaire voûtée en cul-de-four. Il se termine par un chevet roman polygonal[1], couvert de lauzes. L'abside est percée de quatre baies en plein cintre, séparées par des colonnettes[1] ; elle est surmontée d'un bahut défensif percé d'ouvertures étroites évoquant des meurtrières[8]. Une petite sacristie est attenante au chœur, côté nord.

Le chœur est de style roman alors que la nef est remaniée à l'époque gothique mais les traces en haut des murs évoquent le voûtement primitif, probablement par coupole[8].

Mobilier[modifier | modifier le code]

La pierre tombale de François de Hautefort se trouve dans le chœur[4], côté sud.

Le clocher-peigne n'arbore plus qu'une seule cloche, au nord.

Parmi les objets liturgiques que recèle l'église figure une croix de procession du XVIIe siècle en cuivre sur bois, classée le au titre des monuments historiques[9].

À l'extérieur, le long de la façade sud, plusieurs sarcophages et pierres tombales sont visibles.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « Église Saint-Martin », notice no PA00082315, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 5 février 2016.
  2. a et b Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 68.
  3. a b c d e f et g Panneau « L'église d'Ajat » vu le 19 septembre 2015, à l'extérieur de l'édifice.
  4. a et b Panneau « Le Château » vu le 19 septembre 2015, près du monument aux morts, devant le château.
  5. Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 479.
  6. Notice vue à l'intérieur de l'église le 19 septembre 2015.
  7. « Restauration de l’église St Martin d’Ajat (Dordogne), vitraux du père Kim en Joong », sur Portail de l'église catholique (consulté le ).
  8. a et b « AJAT, ÉGLISE SAINT-MARTIN », sur Sauvegarde de l'Art Français, (consulté le ).
  9. « Croix de procession », notice no PM24000003, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 5 février 2016.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]