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* [[Glossaire de botanique]]
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=== Bibliographie ===
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=David M.|nom1=Spooner|titre chapitre=Daucus: Taxonomy, Phylogeny, Distribution|titre ouvrage=The Carrot Genome|éditeur=Springer International Publishing|collection=Compendium of Plant Genomes|date=2019|isbn=978-3-030-03389-7|doi=10.1007/978-3-030-03389-7_2|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/978-3-030-03389-7_2|consulté le=2021-01-16|passage=9–26}}
* {{Article |langue=en |prénom1=Łukasz |nom1=Banasiak |prénom2=Aneta |nom2=Wojewódzka |prénom3=Jakub |nom3=Baczyński |auteur4=[[Jean-Pierre Reduron]]|titre=Phylogeny of Apiaceae subtribe Daucinae and the taxonomic delineation of its genera |périodique=TAXON |volume=65 |numéro=3 |date=2016 |issn=1996-8175 |doi=10.12705/653.8 |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.12705/653.8|consulté le=2021-01-16 |pages=563–585 }}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Version du 16 janvier 2021 à 13:35

Daucus est un genre de plantes à fleurs herbacées de la famille des Apiacées (Ombellifères). Ce genre est représenté sur l'ensemble des continents à l’exception des zones les plus froides du globe. L'espèce la plus connue est Daucus carota dont provient la carotte cultivée.

Morphologiquement, ce genre se caractérise par des involucres à nombreuses folioles pennatiséquées et des involucelles à folioles simples ou tripennées. Ses fruits présentent neuf arrêtes, les cinq primaires étant filiformes, les quatre secondaires portant une seule rangée d'ailes munies d'aiguillons. À maturité des graines, la plante se recroqueville souvent sur elle-même.

Taxonomie

Le genre est décrit et nommé par le naturaliste Carl von Linné en 1753, dans son ouvrage Species Plantarum[1].

Étymologie

Le nom générique Daucus désignait en latin et en grec (daukos, daukon, deukos, « doux, jus sucré »)[2] différentes Ombellifères (notamment la carotte et le panais) dont les auteurs antiques ne faisaient pas bien la différence[3].

Synonymes

Selon Plants of the World online (POWO) (12 janvier 2021)[4], Daucus a pour synonymes :

  • Agrocharis Hochst.
  • Ammiopsis Boiss.
  • Babiron Raf.
  • Ballimon Raf.
  • Carota Rupr.
  • Caucaliopsis H.Wolff
  • Ctenodaucus Pomel
  • Durieua Boiss. & Reut.
  • Gynophyge Gilli
  • Heterosciadium Lange ex Willk.
  • Melanaton Raf.
  • Melanoselinum Hoffm.
  • Meopsis (Calest.) Koso-Pol.
  • Monizia Lowe
  • Pachyctenium Maire & Pamp.
  • Peltactila Raf.
  • Platydaucon Rchb.
  • Platyspermum Hoffm.
  • Pomelia Durando ex Pomel
  • Pseudorlaya Murb.
  • Rouya Coincy
  • Staflinus Raf.
  • Tetrapleura Parl.
  • Tiricta Raf.
  • Tornabenea Parl.

Description

Appareil végétatif

Ce sont des plantes herbacées annuelles ou bisannuelles[4]. La tige est solitaire, dressée, ramifiée, hispide et gantée en arrière. Les feuilles basales sont pétiolées et bi à tripennées, devenant sessiles sur la tige[5].

Appareil reproducteur

Les inflorescences sont des ombelles terminales et axillaires, peu composées ; les bractées sont nombreuses et généralement pennées ; les ombellules sont fortement fleuries et parfois aux pétales externes rayonnants. Les pédicelles sont inégaux ; les sépales sont petits ou absents ; les pétales sont blancs ou jaunes, les centraux parfois violacés. Le fruit, ellipsoïde à ovoïde, est comprimé dorsalement ; les nervures principales sont filiformes et poilues ; les nervures secondaires ailées, les ailes possédant des aiguillons. La graine est superficiellement concave à presque plate[5],[6].

Liste des espèces

Daucus broteri.
Daucus crinitus (Espagne).
Daucus pusillus (Uruguay).
Daucus edulis.

Il existe 45 espèces selon le jardin botanique de Kew[4] :

Répartition

Le genre est représenté dans le monde entier, excepté la Sibérie, l'Alaska, le nord du Canada, le Groenland, l'Antarctique (les régions les plus froides), les forêts tropicales et les déserts d'Afrique et d'Asie[4],[7].

En France métropolitaine, une seule espèce est particulièrement courante : Daucus carota (dont de nombreuses sous-espèces), une autre est rare D. bicolor alors que D. aureus, D. crinitus, D. glochidiatus, D. gracilis, D. guttatus, D. littoralis, D. montevidensis, D. muricatus et D. sahariensis sont plus occasionnelles. Il semble que D. aureus et D. muricatus, deux espèces proches de D. bicolor, aient été relativement courantes dans le pourtour méditerranéen des XVIIIe et XIXe siècles[8],[Note 1].

Deux autres espèces sont également présentes sur le territoire, Daucus minusculus et Daucus pumilus, mais considérées comme appartenant au genre Pseudorlaya par la littérature française, sous les noms respectifs Pseudorlaya minuscula et Pseudorlaya pumila. Elles sont présentes sur les côtes méditéranéenes, y compris la Corse[9].

Usages

Les graines de la plante appelée Daucus de Crète étaient un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle[10].

Notes et références

Notes

  1. Flora Gallica, l'INPN, Tela Botanica considèrent Daucus bicolor Sm. comme nom correct, Daucus broteri Ten. en étant un synonyme. Le jardin botanique de Kew reconnaît les deux taxons comme corrects et Catalogue of Life considère que Daucus bicolor Sibth. & Sm. est un synonyme incorrect de Daucus guttatus subsp. guttatus Sibth. & Sm. et Daucus broteri bicolor (Sm.) Boiss. un synonyme incorrect de Daucus broteri Ten.

Références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 12 janvier 2021
  2. (en) Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Medicinal and Poisonous Plants. Common Names, Scientific Names, Eponyms, Synonyms, and Etymology, CRC Press, (lire en ligne), p. 1339.
  3. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, éditions Quae, (lire en ligne), p. 131.
  4. a b c et d POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 12 janvier 2021
  5. a et b GUETTAF ASMA et SAOULI FAHIMA, Biologie et métabolisme secondaire du genre Daucus (lire en ligne [PDF])
  6. (en) Tutin, Thomas G. et Halliday, Geoffrey., Flora Europaea : volume 2 Rosaceae to Umbelliferae., Cambridge Univ. Press, , 497 p. (ISBN 0-521-06662-X et 978-0-521-06662-4)
  7. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 janvier 2021
  8. Société botanique de France, Bruno de Foucault, François Guiol et André Charpin, Flora Gallica, flore de France, Mèze, Biotope, , 1195 p. (ISBN 978-2-36662-012-2).
  9. « Pseudorlaya (Murb.) Murb., 1897 », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  10. D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes