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Le '''Loup doré''' ('''''Canis anthus'''''<ref name="COL2015">{{lien web|url=http://www.catalogueoflife.org/annual-checklist/2017/details/species/id/cbc6668c8147b2292e3ab4b57696cc35|titre=Canis anthus F. Cuvier, 1820 (accepted name)|nom1=Orrell|prénom1=T.|date=20 novembre 2015|website=Catalogue of Life: 2017 Annual Checklist|éditeur=Catalogue of Life|access-date=17 November 2017}}</ref>), aussi appelé '''Loup doré africain''' ou '''Loup africain,''' est une [[espèce]] de [[Canidae|canidés]] du [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Canis]]'' originaire d'[[Afrique du Nord]] et du [[Corne de l'Afrique|Nord-Est]]. Successivement considéré comme une [[sous-espèce]] du [[Chacal doré]] (''Canis aureus'') puis du [[Canis lupus|Loup gris]] (''Canis lupus''), des études génétiques poussées publiées en 2015 ont finalement démontré qu'il devait être considéré comme une espèce à part entière.
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Sa présence semble aujourd'hui attestée en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte), dans la bande sahélienne (Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Soudan, Soudan du Sud, Éthiopie), dans la corne de l'Afrique (Somalie, Érythrée, Djibouti), ainsi que dans une partie de l'Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie). En 2020, le statut de conservation de l'espèce le classe dans la catégorie "Préoccupation mineure" sur la Liste Rouge des espèces menacées publiée par l'IUCN<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Hoffmann, M. & Atickem, A. (2019).|titre="Canis lupaster".|passage=|lieu=|éditeur=IUCN Red List of Threatened Species.|date=2019|pages totales=|isbn=e.T118264888A118265889.|lire en ligne=}}</ref>. Dans les Monts Atlas (Maghreb), le Loup doré africain aurait été observé jusqu'à une altitude de 1 800 m<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Rachid Tarik|titre="Le loup apparaît dans la région d'Azilal"|passage=|lieu=|éditeur=Le Matin|date=(April 29, 2013)|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il s'agit d'une espèce de méso-carnivore prédateur relativement généraliste consommant des proies allant d'invertébrés à une large variété de mammifères jusqu'à la taille d'un faon de gazelle, bien que des animaux plus grands et/ou plus lourds puissent à priori occasionellement être capturés (ovins, caprins, sangliers). Son régime alimentaire incluerait également une grande part de charognes, ainsi que des déchets d'origine anthropique et des fruits. C'est une espèce réputée monogame et territoriale. Comme chez de nombreux autres canidés, une fois sevrés, les jeunes de l'année peuvent rester une ou plusieurs saisons dans leur famille d'origine et participer à l'élevage de la portée suivante<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Estes, R. (1992).|titre=The behavior guide to African mammals: including hoofed mammals, carnivores, primates.|passage=|lieu=|éditeur=University of California Press. pp. 398–404.|date=|pages totales=|isbn=ISBN 0-520-08085-8.|lire en ligne=}}</ref>.

Cette espèce était précédemment considérée comme une sous-espèce du Chacal doré (''Canis aureus''), espèce répandue depuis les plaines l'Europe de l'Est jusqu'à l'Asie du Sud-Est. Par la suite, en se basant sur des observations comportementales et morphologiques, certains auteurs ont proposé que plusieurs populations africaines de cette possible sous-espèce soient considérées comme une potentielle sous-espèce cryptique du Loup gris (''Canis lupus lupaster)''. Pourtant, en 2015, une série d'analyses de l'ADN mitochondrial et du génome nucléaire de ces populations révèlent l'existance d'une espèce à la fois bien distincte du Chacal doré et du Loup gris, en soulignant toutefois un lien étroit de parenté avec ce dernier et - de manière plus surprenante - avec le Coyote (''Canis latrans''), un canidé nord-américain<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Koepfli, K.-P.; Pollinger, J.; Godinho, R.; Robinson, J.; Lea, A.; Hendricks, S.; Schweizer, R. M.; Thalmann, O.; Silva, P.; Fan, Z.; Yurchenko, A. A.; Dobrynin, P.; Makunin, A.; Cahill, J. A.; Shapiro, B.; Álvares, F.; Brito, J. C.; Geffen, E.; Leonard, J. A.; Helgen, K. M.; Johnson, W. E.; O'Brien, S. J.; Van Valkenburgh, B.; Wayne, R. K. (2015-08-17).|titre="Genome-wide Evidence Reveals that African and Eurasian Golden Jackals Are Distinct Species".|passage=|lieu=|éditeur=Current Biology.|date=|pages totales=|isbn=25 (16): 2158–65. doi:10.1016/j.cub.2015.06.060. PMID 26234211.|lire en ligne=}}</ref><ref>{{Ouvrage|langue=espagnol|auteur1=Urios, Vicente; Donat-Torres, Maria P.; Ramírez, Carlos; Monroy-Vilchis, Octavio; Hamid Rgribi-Idrissi (2015):|titre=El análisis del genoma mitocondrial del cánido estudiado en Marruecos manifiesta que no es ni lobo (Canis lupus) ni chacal euroasiático (Canis aureus). figshare.|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=doi:10.6084/m9.figshare.1524971|lire en ligne=}}</ref>. Néanmoins, la relative proximité génétique et géographique de certaines populations au Proche-Orient permettrait ''de facto'' une certaine hybridation naturelle entre cette espèce "africaine" et son proche parent et voisin le Chacal doré, comme semblent le démontrer de récents tests sur des chacals en Israel<ref name=":1" />, ainsi qu'une expérience documentée de croisement en captivité réalisée au cours du XIXe siècle<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Cuvier, Frédéric (1824)|titre=Histoire naturelle des mammifères, tome 3, A|passage=|lieu=|éditeur=Paris : Chez A. Belin|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.

== Description ==
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== Pelage et fourrure ==
== Pelage et fourrure ==

Version du 15 septembre 2020 à 20:11

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Canis anthus
Description de cette image, également commentée ci-après
Canis anthus bea dans le cratère du Ngorongoro, en Tanzanie.
Classification
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Deuterostomia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Infra-embr. Gnathostomata
Super-classe Tetrapoda
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Canidae
Genre Canis

Espèce

Canis anthus
Cuvier, 1820[1]

Synonymes

  • Canis aureus anthus F. Cuvier, 1820[2]

Répartition géographique

Description de l'image Canis anthus range.svg.

Le Loup doré (Canis anthus[3] ou Canis lupaster[4]), aussi appelé Loup doré africain ou Loup africain, est une espèce de canidés du genre Canis présente en Afrique du Nord et du Nord-Est. Successivement considéré comme une sous-espèce du Chacal doré (Canis aureus), puis du Loup gris (Canis lupus), des études génétiques poussées publiées en 2015 ont finalement démontré qu'il devait être considéré comme une espèce à part entière. Cette espèce descendrait d'un canidé ancestral présentant un profil génétique mélangeant 72 % de Loup gris (Canis lupus) et 28 % de Loup d'Abyssinie (Canis simensis)[5].

Sa présence semble aujourd'hui attestée en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte), dans la bande sahélienne (Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Soudan, Soudan du Sud, Éthiopie), dans la corne de l'Afrique (Somalie, Érythrée, Djibouti), ainsi que dans une partie de l'Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie). En 2020, le statut de conservation de l'espèce le classe dans la catégorie "Préoccupation mineure" sur la Liste Rouge des espèces menacées publiée par l'IUCN[6]. Dans les Monts Atlas (Maghreb), le Loup doré africain aurait été observé jusqu'à une altitude de 1 800 m[7]. Il s'agit d'une espèce de méso-carnivore prédateur relativement généraliste consommant des proies allant d'invertébrés à une large variété de mammifères jusqu'à la taille d'un faon de gazelle, bien que des animaux plus grands et/ou plus lourds puissent à priori occasionellement être capturés (ovins, caprins, sangliers). Son régime alimentaire incluerait également une grande part de charognes, ainsi que des déchets d'origine anthropique et des fruits. C'est une espèce réputée monogame et territoriale. Comme chez de nombreux autres canidés, une fois sevrés, les jeunes de l'année peuvent rester une ou plusieurs saisons dans leur famille d'origine et participer à l'élevage de la portée suivante[8].

Cette espèce était précédemment considérée comme une sous-espèce du Chacal doré (Canis aureus), espèce répandue depuis les plaines l'Europe de l'Est jusqu'à l'Asie du Sud-Est. Par la suite, en se basant sur des observations comportementales et morphologiques, certains auteurs ont proposé que plusieurs populations africaines de cette possible sous-espèce soient considérées comme une potentielle sous-espèce cryptique du Loup gris (Canis lupus lupaster). Pourtant, en 2015, une série d'analyses de l'ADN mitochondrial et du génome nucléaire de ces populations révèlent l'existance d'une espèce à la fois bien distincte du Chacal doré et du Loup gris, en soulignant toutefois un lien étroit de parenté avec ce dernier et - de manière plus surprenante - avec le Coyote (Canis latrans), un canidé nord-américain[9][10]. Néanmoins, la relative proximité génétique et géographique de certaines populations au Proche-Orient permettrait de facto une certaine hybridation naturelle entre cette espèce "africaine" et son proche parent et voisin le Chacal doré, comme semblent le démontrer de récents tests sur des chacals en Israel[9], ainsi qu'une expérience documentée de croisement en captivité réalisée au cours du XIXe siècle[11].

Description

Le Loup doré africain a une taille intermédiaire entre les chacals africains (Canis mesomelas et C. adustus) et les plus petites sous-espèces du Loup gris[12]. Les deux sexes pèsent de 7 à 15 kg pour 40 cm de hauteur[13]. On observe toutefois de grandes variations géographiques, les individus de l'Ouest et du Nord de l'Afrique étant en général plus grands que leurs cousins de l'Est[12].

Pelage et fourrure

Il possède une fourrure grise orangée du cou à la queue en passant par le dos. Ses pattes sont dans les teints orangés mais son ventre est plus clair. sa tête est composée d'un mélange de gris et de orange.

Alimentation

Une étude menée en 2017 sur la composition du régime alimentaire de Canis anthus dans la réserve de chasse de Tlemcen au nord de l'Algérie[14] a identifié 34 types d'aliments consommés par ce dernier, incluant animaux sauvages et domestiques, fruits, feuilles, de la terre et des déchets organiques. Les restes animaux représentaient 84,8% de la biomasse consommée par le loup doré africain, tandis que les restes végétaux en constituaient 15,2%. La richesse en espèces de proies était la plus élevée en été avec 23 différents types d'aliments et la plus faible en automne avec 17 produits. Le sanglier était la proie la plus importante dans le spectre alimentaire de l'espèce dans la réserve. Les résultats montrent l'utilisation opportuniste des ressources par le loup doré, avec des variations saisonnières et une propension pour les proies de grande taille, incluant des quantités considérables de carcasses de bétail (24% de la biomasse totale)[14].

Liste des sous-espèces

Selon BioLib (24 décembre 2017)[2] :

  • sous-espèce Canis anthus algirensis Wagner, 1841
  • sous-espèce Canis anthus anthus F. Cuvier, 1820
  • sous-espèce Canis anthus bea Heller, 1914
  • sous-espèce Canis anthus lupaster Hemprich & Ehrenberg, 1833
  • sous-espèce Canis anthus riparius Hemprich & Ehrenberg, 1832
  • sous-espèce Canis anthus soudanicus Thomas, 1903

Notes et références

  1. ↑ Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 24 décembre 2017
  2. ↑ a et b BioLib, consulté le 24 décembre 2017
  3. ↑ T. Orrell, « Canis anthus F. Cuvier, 1820 (accepted name) », sur Catalogue of Life: 2017 Annual Checklist, Catalogue of Life, (consulté le )
  4. ↑ (en) Alvares, Francisco; Bogdanowicz, Wieslaw; Campbell, Liz A.D.; Godinho, Rachel; Hatlauf, Jennifer; Jhala, Yadvendradev V.; Kitchener, Andrew C.; Koepfli, Klaus-Peter; Krofel, Miha; Moehlman, Patricia D.; Senn, Helen; Sillero-Zubiri, Claudio; Viranta, Suvi; Werhahn, Geraldine (2019)., Old World Canis spp. with taxonomic ambiguity: Workshop conclusions and recommendations., Vairão, Portugal, CIBIO., 28th - 30th may 2019 ((PDF). IUCN/SSC Canid Specialist Group. Retrieved 6 March 2020.)
  5. ↑ (en) Gopalakrishnan, Shyam; Sinding, Mikkel-Holger S.; Ramos-Madrigal, Jazmín; Niemann, Jonas; Samaniego Castruita, Jose A.; Vieira, Filipe G.; Carøe, Christian; Montero, Marc de Manuel; Kuderna, Lukas; Serres, Aitor; González-Basallote, Víctor Manuel; Liu, Yan-Hu; Wang, Guo-Dong; Marques-Bonet, Tomas; Mirarab, Siavash; Fernandes, Carlos; Gaubert, Philippe; Koepfli, Klaus-Peter; Budd, Jane; Rueness, Eli Knispel; Heide-Jørgensen, Mads Peter; Petersen, Bent; Sicheritz-Ponten, Thomas; Bachmann, Lutz; Wiig, Øystein; Hansen, Anders J.; Gilbert, M. Thomas P. (2018)., "Interspecific Gene Flow Shaped the Evolution of the Genus Canis"., Current Biology. (ISBN 28 (21): 3441–3449.e5.[à vérifier : ISBN invalide], doi:10.1016/j.cub.2018.08.041. PMC 6224481. PMID 30344120.)
  6. ↑ (en) Hoffmann, M. & Atickem, A. (2019)., "Canis lupaster"., IUCN Red List of Threatened Species., (ISBN e.T118264888A118265889.[à vérifier : ISBN invalide])
  7. ↑ Rachid Tarik, "Le loup apparaît dans la région d'Azilal", Le Matin, (april 29, 2013)
  8. ↑ (en) Estes, R. (1992)., The behavior guide to African mammals: including hoofed mammals, carnivores, primates., University of California Press. pp. 398–404. (ISBN ISBN 0-520-08085-8.[à vérifier : ISBN invalide])
  9. ↑ a et b (en) Koepfli, K.-P.; Pollinger, J.; Godinho, R.; Robinson, J.; Lea, A.; Hendricks, S.; Schweizer, R. M.; Thalmann, O.; Silva, P.; Fan, Z.; Yurchenko, A. A.; Dobrynin, P.; Makunin, A.; Cahill, J. A.; Shapiro, B.; Álvares, F.; Brito, J. C.; Geffen, E.; Leonard, J. A.; Helgen, K. M.; Johnson, W. E.; O'Brien, S. J.; Van Valkenburgh, B.; Wayne, R. K. (2015-08-17)., "Genome-wide Evidence Reveals that African and Eurasian Golden Jackals Are Distinct Species"., Current Biology. (ISBN 25 (16): 2158–65. doi:10.1016/j.cub.2015.06.060. PMID 26234211.[à vérifier : ISBN invalide])
  10. ↑ (es) Urios, Vicente; Donat-Torres, Maria P.; Ramírez, Carlos; Monroy-Vilchis, Octavio; Hamid Rgribi-Idrissi (2015):, El análisis del genoma mitocondrial del cánido estudiado en Marruecos manifiesta que no es ni lobo (Canis lupus) ni chacal euroasiático (Canis aureus). figshare. (ISBN doi:10.6084/m9.figshare.1524971[à vérifier : ISBN invalide])
  11. ↑ Cuvier, Frédéric (1824), Histoire naturelle des mammifères, tome 3, A, Paris : Chez A. Belin
  12. ↑ a et b (en) Viranta, Suvi; Atickem, Anagaw; Werdelin, Lars; Stenseth, Nils Chr. (2017)., "Rediscovering a forgotten canid species"., BMC Zoology. 2. (ISBN doi:10.1186/s40850-017-0015-0.[à vérifier : ISBN invalide])
  13. ↑ (en) Estes, R. (1992)., The behavior guide to African mammals: including hoofed mammals, carnivores, primates., University of California Press. pp. 398–404. (ISBN ISBN 0-520-08085-8.[à vérifier : ISBN invalide])
  14. ↑ a et b Ahmed Eddine, Noureddine Mostefai, Koen De Smet et Dick Klees, « Diet composition of a Newly Recognized Canid Species, the African Golden Wolf (Canis anthus), in Northern Algeria », Annales Zoologici Fennici, vol. 54, nos 5–6,‎ , p. 347–356 (ISSN 0003-455X et 1797-2450, DOI 10.5735/086.054.0506, lire en ligne, consulté le )

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