Yves de Silguy

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Yves de Silguy, né le à Rennes, est un haut fonctionnaire et homme d'affaires français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Yves Thibault de Silguy est issu d'une famille bretonne. Il forme dans sa jeunesse un groupe informel d'amis, les Pélopides, dont Christian Noyer fait partie[1].

Il fait ses études à la faculté de droit à Rennes, à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et à l’École nationale d’administration (ENA)[2](promotion Guernica).

Il est « choqu[é] » par Mai 68, et participe aux contre-manifestations à Rennes[1]. Il est membre du Club de l'horloge en 1974-1975[3],[4],[5], dans le but de « redonner des idées à la majorité » présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing[6]. Il a ensuite « gliss[é] peu à peu vers l'extrême droite », avant de s'en éloigner « à temps »[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il rentre au Ministère de Affaires étrangères à partir de 1976. Il travaille de 1981 à 1984 à la Commission européenne en qualité de conseiller auprès de François-Xavier Ortoli, vice-président. De 1985 à 1988, il est conseiller économique successivement à l'ambassade de France aux États-Unis puis à Matignon, sous le Premier ministre Jacques Chirac. Il devient ensuite directeur général aux affaires internationales d'Usinor-Sacilor de 1988 à 1993, secrétaire général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne de 1993 à 1995, et devient membre de la Commission européenne chargé des affaires économiques et financières, représentant de la France sur proposition d'Édouard Balladur en 1995.

Yves-Thibault de Silguy (à gauche) et Jacques Santer lors du lancement de l'Euro à Bruxelles en 1998.

En 1999, à la suite d'une menace du Parlement européen de censurer la Commission Santer, du fait d'allégations de mauvaise gestion, il en démissionne avec les autres membres. Il poursuit sa carrière dans le groupe Suez en étant directeur général aux affaires internationales. À ce titre, il devient membre des conseils d'administration de M6 et de Vinci. Après le départ d'Antoine Zacharias de la tête de ce dernier groupe et de la crise qui en découle, il devient président de Vinci en , jusqu'en 2010 ; il bénéficie à ce titre de 6,5 M€ sur quatre années, auxquels s'ajoute une retraite-chapeau de 380 000  par an[7] ; il reste administrateur de Vinci jusqu'en juin 2022[N 1].

Il est par ailleurs administrateur de LVMH depuis 2009[N 2].

Yves-Thibault de Silguy en 2008

Il est membre du conseil d'administration de deux think tank, celui de l'Institut français des relations internationales[8], et celui des Amis de l'Europe. Il est aussi président du conseil d'administration d'AgroParisTech et fait partie du comité des consultants de la revue Politique internationale.

Il est membre du Conseil de Surveillance de la filiale à Paris de la Banque russe VTB et Senior Advisor[Quoi ?] de DC Advisory[réf. souhaitée].

Il a par ailleurs été élu « Breton de l'année » par Armor Magazine en 1996[réf. souhaitée].

Il est actuellement[Depuis quand ?] membre du conseil des affaires étrangères auprès du ministère et président du comité France-Qatar au sein du MEDEF International[9].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il est Capitaine de Vaisseaux (R) de réserve opérationnelle auprès de la Marine nationale[10].

Il a notamment reçu :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rémunération de 175 000  au titre de l'exercice 2021, voir [1]
  2. rémunération de 157 000  au titre de l'exercice 2021, voir « Document d’enregistrement universel 2021 », sur vinci.com (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Quatremer et Pascal Riché, « Yves-Thibault de Silguy. Un commissaire à la hussarde », sur liberation.fr, .
  2. « Les Silguy : au nom de la loi », l'Express, 13/06/2005
  3. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 579, n. 2.
  4. Corinne Lhaik, « Silguy, le techno de l'euro », sur lexpress.fr, .
  5. Jean-Michel Bezat, « Yves Thibault de Silguy, un "touche-à-tout" européen », sur lemonde.fr, .
  6. Émile Favard, « Yves-Thibault de Silguy, l'Europe sabre au clair », sur lesechos.fr, .
  7. « L’incroyable retraite-chapeau d’Yves-Thibault de Silguy », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. ifri
  9. « fr.dcadvisory.com/Noséquipes/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « Décret du 10 février 1995 », sur Légifrance
  11. « Décret du 31 décembre 2010 », sur Légifrance
  12. « Décret du 30 décembre 1995 »
  13. « Yves de Silguy - Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le )
  14. « Arrêtés de nominations du 22 décembre 2006 »
  15. « N°5 : Yves Thibault de Silguy : un métier, une médaille », sur www.journaldunet.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]