Utilisateur:Leonard Fibonacci/Adiabène

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L’Adiabène (grec ancien Ἀδιαβηνή, Adiabène, lui-même dérivé de l'araméen ܚ ܕ ܝ ܒ ܐ, Ḥaḏy'aḇ ou Ḥḏay'aḇ) est une région de l'Assyrie en Mésopotamie située entre le Grand Zab et le Petit Zab, deux affluents du Tigre. Elle est située autour de la ville d'Arbèles (proche de l'actuelle Erbil en Irak).

L'Adiabène est aussi le nom d'une satrapie de l'Empire perse, qui devint un royaume après sa conquête par l'Empire parthe. Le plus souvent le royaume d'Adiabène était vassal de l'Empire parthe, mais il a aussi parfois été vassal de l'Arménie. Située aux lisières de trois puissances (l'Empire romain, l'Empire parthe, l'Arménie), l'Adiabène a souvent su jouer sur ces trois grands « protecteurs » pour se ménager le plus grand espace d'indépendance.

Au Ier siècle, le royaume d'Adiabène s'est peu à peu étendu vers l'ouest en empiétant surtout sur l'Arménie et l'Osroène, jusqu'aux villes de Carrhes et d'Édesse. À cette époque, il a peut-être aussi contrôlé Hatra[1] (région au nord de l'Irak, près de Mossoul).

L'Adiabène est surtout connue à partir des années 30, lorsque ses souverains (dynastie Monobaze) se convertissent au judaïsme, allant même jusqu'à participer à la révolte juive en Judée contre l'Empire romain en 66–70.

Par la suite, l'Adiabène subit plusieurs invasions romaines, notamment sous Trajan (116-117), puis à la fin du IIe siècle (Septime Sévère). Au début du IIIe siècle est créée la province romaine d'Assyrie, marquant la fin de l'Adiabène. Elle est finalement perdue pour Rome en 363, sous le règne de l'empereur Jovien, au profit de la dynastie perse des Sassanides.

Monnaies[modifier | modifier le code]

Monnaies de Natounia[modifier | modifier le code]

« Une monnaie de bronze conservée au British Museum, deux bronzes du trésor de Nisibe, une quatrième pièce[2] » qui se trouve au Cabinet des Médailles, « appartiennent à un même atelier mésopotamien[3],[4]. » Son quasi-homonyme Adiaba, Anzaba, le Grand-Zàb, a donné son nom à la région que baignent ces deux fleuves, l'Adiabène des écrits grecs et latins, Hadyab et Hadayab des documents syriaques[5],[2]. Les considérations stylistiques de la frappe, notamment la disposition en carré de la légende, qui n'apparaît sur les revers parthes qu'à la fin du règne d'Artaban Ier (ca 128-123), jointes au fait que les deux pièces du trésor de Nisibe, enfoui peu après 32/31 av. J.-C, sont extrêmement usées, précisent les limites chronologiques de cette série monétaire[6].

Monaies en bronze de Nisibe[modifier | modifier le code]

Les noms de l'Adiabène[modifier | modifier le code]

Dans les sources littéraires l'Adiabène antique est connue sous plusieurs noms différents: Adiabène, Assyria, Ḥadyaḇ[7]. C'est logique pour un pays comme l'Adiabène, situé au carrefour de plusieurs cultures et dont un des traits distinctifs est d'avoir pratiqué le multilinguisme pendant des siècles. De plus, des découvertes épigraphiques et numismatiques révèlent que l’Adiabène pourrait être connu sous un certain nombre d'autres noms[7]. Il y a trois groupes de sources pouvant contenir des preuves pertinentes, ce sont: l'inscription trilingue de Shapur I sur les murs du soi-disant Kaʿba-ye Zardošt près de Naqsh-e Rustam, inscription n° 21 des ruines de la ville antique de Hatra (ainsi que les inscriptions nos 113 et 114) et enfin un certain nombre de pièces de monnaies attribuées à l'Adiabene[7].

« Adiabène est un terme géographique qu'on ne trouve pas dans les textes rédigés en écriture et langue perses. Dans l'inscription trilingue de Shapur Ier l''AciaS/jvvj de la partie grecque traduit le moyen perse (pàrsïy, sassanide) Nwt-hštrkn et le parthe (pahlavïy, arsacide) Ntw-šrkn. D'après la légende de nos monnaies on vocalisera la première partie de ces mots Ntû(ri)-sar- ' peuple (et pays) de Natouniens[8]. »

Histoire de l'Adiabène[modifier | modifier le code]

Le cœur historique de l'Assyrie (en rouge), et l'Empire assyrien lors de son extension maximale sous le règne d'Assurbanipal au milieu du VIIe siècle av. J.-C. (en orange).

L'Adiabène occupe une région de Mésopotamie située entre le Grand Zab (Lycus, « loup ») et le Petit Zab (Caprus, « sanglier »), deux affluents du Tigre. C'est pour cela que cette région était aussi appelée « pays des deux Zab ». Selon Strabon, ses villes principales étaient Arbèles et Ninive. Ammianus Marcellinus y ajoute Ecbatane et Gaugamèles[9],[10].

Selon l'encyclopædia Iranica, les archives parthes ayant été systématiquement détruites par les Sassanides, la plus grande partie de nos connaissances actuelles des limites de l'Adiabène proviennent des géographes de la Grèce antique et de Rome, comme Strabon[11], Ptolémée[12] et Pline l'Ancien qui dans son « Histoire naturelle[13] » mentionne explicitement « l'Adiabène Arménienne qui était appelée Assyrie »[14]. De plus, les archives d'Édesse — capitale du royaume frère d'Osrohène — ont aussi été détruites en même temps que la ville a été rasée par Lusius Quietus, lors de la guerre parthique de Trajan. Les écrivains byzantins plus tardifs se réfèrent quelquefois à l'Adiabène. Les détails historiques les plus précis se trouvent dans les écrits de Flavius Josèphe (Antiquités 20) et Tacite (Annales 12)[14].

Périodes assyrienne puis perse[modifier | modifier le code]

Le cœur de l'Adiabène (les villes d'Arbèle et de Ninive) faisait partie du cœur historique de l'Assyrie, un royaume qui s'est formé à partir de la région d'Assur. À partir de cette région s'est formé au IIe millénaire av. J.-C. un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., l'Assyrie contrôle des territoires s'étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels que l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l'Iran. Le trône d'Adiabène a parfois été occupé par un membre de la maison des Achéménides ; ainsi Ardachîr III (roi de 630 à ) avait le titre de « roi de Hadyab » avant de monter sur le trône de Perse[15].

Au IVe siècle av. J.-C., l'Adiabène est l'une des satrapies de l'empire des Achéménides (Empire perse).

Période hellénistique[modifier | modifier le code]

C'est dans la région de l'Adiabène qu'a lieu la bataille de Gaugamèles (), décisive pour la conquête de la Perse par Alexandre le Grand. Après la conquête et la mort d'Alexandre, elle est intégrée à l'Empire hellénistique des Séleucides, puis en devient l'une des satrapies[14].

Carte situant l'Adiabène, la Gordyène (ou Corduène), l'Osroène, la Sophène, la Commagène et l'Atropatène à l'époque de l'apogée de l'Arménie sous Tigrane II.

Dans la deuxième partie du IIe siècle av. J.-C., l'Adiabène devient un royaume vassal de l'Empire parthe. Les Parthes ont dépossédé les Séleucides de leurs territoires d'abord en Iran et par la suite en Mésopotamie. Les Arsacides, la dynastie parthe régnante, laissaient une grande liberté à leurs feudataires. Ainsi le satrape d'Adiabène était généralement autorisé à s'appeler lui-même roi et était reconnu comme tel par ses contemporains. Il n'a pas exercé le privilège de frapper sa propre monnaie, alors que certains de ses pairs ont laissé beaucoup de preuves d'activité numismatique[14]. Néanmoins, de minuscules productions métalliques, sans aucune indication de l'autorité responsable, mais datant de l'époque parthe et probablement utilisées pour les transactions mineures sur le marché local, ont été trouvées sur le site de Ninive[16] (près de l'actuelle Mossoul).

Sous Tigrane II d'Arménie (95 à ), l'Adiabène devient vassale du royaume d'Arménie pendant plus de vingt ans.

En , Tigrane II d'Arménie rejette la vassalité de l'Arménie envers les Parthes, il récupère des territoires qu'il avait dû leur céder[17], pille le pays parthe[18], et impose sa suzeraineté sur plusieurs territoires parthes, dont l'Adiabène, l'Osroène (pays d'Édesse), la Gordyène[N 1] et l'Atropatène, l'Arzanène (pays d'Ardzène, vers le haut du Tigre) et la Mygdonie (ou pays de Nisibe)[19]. « Les dynastes ou rois de ces provinces conservent leur couronne, mais comme vassaux du nouveau “Grand Roi”[19]». Tigrane prend en effet le titre de « roi des rois », réservé aux souverains parthes[20]. Mais en , Pompée envahit l'Arménie qui devient alors un protectorat romain[21]. Les Parthes en profitent pour se jeter sur l'Arménie[21]. D'une traite, ils pénètrent jusque sous les murs d'Artaxata, mais s'ils doivent ensuite se replier, ils récupèrent la souveraineté sur plusieurs territoires dont l'Adiabène et la Corduène[21],[N 2]. Par la suite les Romains interviennent pour chasser les Parthes de Corduène[21], montrant ainsi qu'ils prennent au sérieux la protection de Tigrane le Grand devenu leur roi client[22] (accords d'Artaxata). Toutefois, les Parthes s'en emparent à nouveau deux ans après.

Bataille de Carrhes[modifier | modifier le code]

Le général romain Crassus arrive en Syrie en et franchit l’Euphrate, frontière que le roi parthe Phraatès III avait signifiée à Pompée[23]. L'année suivante la guerre reprend, Crassus franchit l’Euphrate à Zeugma[24]. De son côté, le roi parthe Orodès II scinde son armée en deux et envoie son infanterie ravager l’Arménie, pour la punir de son alliance avec les Romains, tandis qu’il confie sa cavalerie à Suréna pour qu’il empêche la progression des Romains[25]. La première partie de ce plan réussit, car Artavazde II d’Arménie informe Crassus que l’attaque qu’il subit l’empêche d’envoyer tout renfort aux Romains[26].

L'armée romaine formée en carré face aux cavaleries lourde et légère des Parthes, juste avant que les archers à cheval parthes se déploient pour encercler les Romains, accompagnés à distance par les chameaux chargés de flèches.

Sur le conseil d’un chef local, faux allié des Romains qui mène un double jeu, le roi d'Osroène Augarus ou Acbarus[N 3],[24],[27] (probablement un membre de la dynastie Abgar d'Osroène[N 4]), les Romains se dirigent sur une zone de plaine désertique, que Dion Cassius décrit avec des bois et des inégalités propices pour dissimuler des troupes[28]. C’est là qu’attendent les forces de Suréna. Harcelé par les archers à cheval de l'armée parthe et cherchant à éviter l’encerclement, le fils de Crassus, Publius Crassus, contre-attaque les Parthes avec 1 300 cavaliers dont ses cavaliers gaulois. Les Parthes prennent la fuite, Publius les poursuit avec sa cavalerie, suivie au pas de course par 8 cohortes et 500 archers, soit plus de six mille hommes[29]. Lorsque Publius Crassus est éloigné du gros de l’armée romaine, les cavaliers parthes arrêtent de fuir et font face, pendant que surgissent les cataphractaires (la cavalerie lourde) postés en réserve et vers lesquels la fuite des Parthes a conduit les forces de Publius Crassus. Les cataphractaires chargent la cavalerie romaine, qui est trop légère pour résister, tandis que le reste de la cavalerie parthe encercle et crible de flèches les Romains[30]. Cernés, ils sont anéantis. Publius Crassus et ses officiers se suicident ou sont tués, les Parthes ne font que 500 prisonniers. Seuls quelques messagers envoyés appeler le secours de Crassus en réchappent[31],[32].

Informé de la situation de son fils, Crassus fait avancer ses soldats, mais trop tard : les Parthes attaquent le gros de l’armée romaine, brandissant la tête de Publius au bout d’une pique[33], les « alliés » d'Osroène changent de camp pour attaquer les Romains à revers, tandis que les cataphractaires chargent de front avec leurs longues piques et que les archers montés criblent de flèches les flancs romains. C'est une véritable déroute pour l'armée romaine, le massacre dure jusqu’au retrait parthe, à la tombée de la nuit[34],[35].

Les Romains lèvent le camp pour regagner Carrhes pendant la nuit sans attirer l’attention des Parthes, en abandonnant sur place quatre mille blessés. Les Parthes attendent le jour pour procéder à la poursuite[36]. Le jour venu, les Parthes achèvent ou font prisonniers les survivants, capturent les trainards, anéantissent 4 cohortes qui s’étaient égarées pendant le repli[37]. Les Romains sont assiégés dans la ville sans espoir de secours, et Crassus décide alors la retraite vers les montagnes pendant la nuit. Pressé par ses soldats au bord de la sédition, Crassus est obligé d’accepter une rencontre avec Surena. Le contact préliminaire dégénère. Dans l’affrontement, Octavius et Crassus périssent, tués par les Parthes ou par une main romaine, pour éviter l’humiliation de la captivité[38],[39],[40]. Les pertes romaines sont estimées à 20 000 morts et 10 000 prisonniers pour de faibles pertes du côté parthe.

En conséquence, l'Osroène revient clairement dans la sphère d'influence parthe et l'Euphrate est réaffirmé comme frontière entre les deux empires. D'autre part, les Romains conservent une crainte respectueuse des capacités militaires des Parthes.

Dynastie Monobaze[modifier | modifier le code]

Les Monobaze se convertissent au judaïsme[modifier | modifier le code]

Entrée ouest du tombeau des Rois. XIXe siècle. Ce tombeau est celui que la reine Hélène d'Adiabène fit construire et où ont été inhumés plusieurs des Monobaze.
Entrée ouest du tombeau des Rois. XIXe siècle.
Le sarcophage d'Hélène d'Adiabène.
Reconstitution du palais d'Hélène d'Adiabène à Jérusalem.

Après la mort de Monobaze Ier, sa femme Hélène d'Adiabène et le fils qu'il a choisi pour lui succéder, Izatès II, se convertissent au judaïsme[41]. Izatès se fait même circoncire[42]. Tous ses autres frères se convertissent eux aussi presque simultanément, ainsi semble-t-il que leurs proches[43]. Dans les années 30, le roi parthe Artaban III fait cadeau de Nisibe (et du territoire de Mygdonie environnant) à Izatès II qui, par son autorité, lui a permis de retrouver son trône, alors que sa noblesse avait mis en place un autre roi pour le remplacer[44],[45]. À l'époque, le territoire de Nisibe est habité par un grand nombre de Juifs.

Après sa conversion au judaïsme, la reine Hélène d'Adiabène s’installa à Jérusalem et fit construire un palais pour elle et ses sept fils (en particulier Izatès II et Monobaze II, appelé Monbaz dans le Talmud) dans la partie nord de la colline de l'Ophel (aussi appelée cité de David), au sud du Mont du Temple / esplanade des Mosquées[46],[47]. Son fils Monobaze II se fit lui aussi construire un palais non loin de celui de sa mère[48],[49]. Au moment de la chute de Jérusalem (70), un troisième palais situé dans le quartier de l’Ophel, appartenait à la princesse Grapté qui selon Heinrich Graetz aurait été la petite-fille de la reine Hélène[48].

Vassalité à l'Arménie réaffirmée à Rhandeia[modifier | modifier le code]

Monobaze était présent lorsque, après une bataille en 62, la paix a été conclue à Rhandeia entre les Parthes et l'Empire romain en l'an 63[10],[50][réf. à confirmer]. Ce traité prévoyait que l'Arsacide Tiridate resterait sur le trône arménien, mais comme client des Romains. Par ce traité, l'Adiabène devenait aussi vassale du royaume d'Arménie. En 66, Tiridate se rendit à Rome pour y être couronné par Néron, « amenant comme otages trois de ses neveux ainsi que les enfants de son vassal Monobaze d'Adiabène[51]. »

Les Monobaze aux côtés des révoltés juifs[modifier | modifier le code]

Lors de la révolte juive contre Rome et la première Guerre judéo-romaine (6670), à la différence des Juifs de Babylonie, la famille royale d'Adiabène a pris une part active à la révolte juive de 66-74 contre Rome (Flavius Josèphe Guerre des Juifs, II, § 520 et VI, § 356)[52].

Effacement de l'histoire[modifier | modifier le code]

Après la défaite juive de 70, l'Adiabène disparaît de l'histoire pour ne réapparaître qu'en 90, lorsque le roi Sanatruk Ier, qui régnait sur l'Arménie depuis 75 ou 80, obtient simultanément la royauté sur l'Osroène et l'Adiabène. Si le roi d'Adiabène est inconnu pour la période allant de 71 au couronnement de Sanatruk, c'est peut-être parce qu'Abgar VI d'Osroène ne règne alors pas seulement sur l'Osroène, mais aussi sur l'Adiabène.

Lorsqu'en 90, l'arsacide Sanatruk Ier prend le contrôle de l'Osroène et de l'Adiabène, le règne de la dynastie Monobaze sur l'Adiabène semble terminé. Toutefois, le roi Abgar VII d'Édesse (109 - 116) pourrait-être un descendant des Monobaze. En effet, vers 110, le roi parthe Pacorus II, vend le royaume client d'Osroène à Abgar VII, dont il est signalé qu'il est le fils d'Izatès, roi d'Adiabène[53].

Celui-ci est mis à mort en 116, par ordre du général romain Lusius Quietus ou de l'empereur Trajan, alors qu'à la suite de la conquête romaine du royaume d'Arménie (114), de la Mésopotamie (114/115), puis de l'Adiabène, l'Osroène et la Babylonie (116), la population (en particulier les Juifs) s'est révoltée. Abgar VII a probablement favorisé cette révolte, il est exécuté et Édesse est rasée jusqu'aux fondations pour la punir.

Après la domination romaine (v. 116 - 118) et une brève période (118 - 123) avec deux co-rois, l'un, Parthamaspatès, vassal des Romains, l'autre, Yalur, vassal des Parthes, Ma'Nu VII réussit à prendre le pouvoir à Édesse et règne de 123 à 139. Ma'Nu VII est lui aussi mentionné comme fils d'Izatès d'Adiabène et frère d'Abgar VII[54]. C'est donc probablement lui aussi un membre de la dynastie, ainsi que son fils Ma'Nu VIII Bar Ma'Nu (139 - 163).


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Gordyène ou Corduène était le pays des Cardouques, ancêtres des Kurdes ; cf. René Grousset, Histoire de l'Arménie, Payot, 1984 (ISBN 978-2-228-13570-2), p.  87.
  2. D'après Appien, Guerres mithridatiques : la Gordyène et la Sophène avaient été données par Pompée à Ariobarzane Ier de Cappadoce.
  3. Dion Cassius l'appelle Augarus, Appien le nomme Acbarus et Plutarque l'appelle Ariamnès en précisant qu'il est le chef d’un clan arabe.
  4. Probablement Ma'Nu II Aloha (53-34) qui succède à Abgar II Bar Abgar ou ce même Abgar II.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) J. Teixidor, The Kingdom of Adiabene and Hatra, Berytus, 17, 1967-1968.
  2. a et b Milik 2014, p. 51.
  3. G. F. Hill, BMC Arabia, 1922, p. cxvin s. (une bonne suggestion de E. S. G. Robinson), p. 147 et pi. XXIII, 22 ; H. Seyrig, Revue Num., 1955, p. 104 s. (fac-similé des légendes à la p. 105) et pi. I, 6-7 ; G. Le Rider, ibid., 1959-1960, p. 30-32 (fac-similé à la p. 30) et pi. III, 37 et C-E.
  4. La lecture de leur revers, progressivement améliorée, se présente comme suit :
    • NaTou[...][(wv)]/-pbç τώ/Каπρω (TO KAΠPO) — Londres ;
    • NaTou[...]/oy.sp/xwv — Paris 3 (nouvel exemplaire) ;
    • NaTouviff/(yapo/îtep[Ta)v/...] — Paris 2 (Nisibe 7) ;
    • ....................] — Paris 1 (Nisibe 6).
  5. Voir RE, I, 1894, s. v. (Fraenkel) ; L. Dillemann, Haute Mésopotamie orientale et pays adjacents, 1962, p. 112 s. et passim (p. 326, index).
  6. Le Rider, l. c, qui en plus fait ressortir les ressemblances entre nos pièces et les « monnaies orientales incertaines » du trésor de Nisibe de sorte que « les deux séries... pourraient fort bien sortir du même atelier, ou, sinon, d'ateliers voisins ».
  7. a b et c Marciak 2014, p. 175.
  8. Milik 2014, p. 57.
  9. Ammien Marcellin, Res Gestæ, xviii, vii, 1.
  10. a et b (en) Richard Gottheil « Adiabene » sur Jewish Encyclopedia
  11. Strabon, Géographie, 11,503, 530; 16,736, 742.
  12. Ptolémée, Géographie, 6,1, 2.
  13. Pline l'Ancien, Histoire naturelle ; 5,66 6,25, 28, 41, 44, 114.
  14. a b c et d (en) D. Sellwood, « Adiabene », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
  15. (de) Nöldeke, Geschichte der Perser, p. 70.
  16. Voir G. Lekider dans Iranica Antiqua, 7, 1967, p. 4 ; cf. Revue numismatique, 1962, p. 51.
  17. (en) N. Garsoian, « Tigran II », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
  18. Strabon, Géographie, XI, 14.16.
  19. a et b René Grousset, Histoire de l'Arménie, Payot, 1984 (ISBN 978-2-228-13570-2), p.  87.
  20. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007, p. 121.
  21. a b c et d Encyclopædia Iranica, Article Arménia and Iran ii. The Pre-Islamic Period, par M. L. Chaumont.
  22. René Grousset, op. cit., p. 99.
  23. Plutarque, Vie de Pompée, 36.
  24. a et b Dion Cassius, Histoire romaine, livre XL, 17.
  25. Plutarque, Vie de Crassus, 26.
  26. Plutarque, Vie de Crassus, 27.
  27. Plutarque, Vie de Crassus, 25, 27.
  28. Dion Cassius, Histoire romaine livre XL, 21.
  29. Theodor Mommsen, Histoire romaine, livre V, IX.
  30. Plutarque, Vie de Crassus, 31-32.
  31. Plutarque, Vie de Crassus, 33.
  32. Dion Cassius, livre XL, 21.
  33. Plutarque, Vie de Crassus, 34.
  34. Plutarque, Vie de Crassus, 35.
  35. Dion Cassius, livre XL, 22-24.
  36. Dion Cassius, Histoire romaine livre XL, 25.
  37. Plutarque, Vie de Crassus, 36.
  38. Periochae de Tite-Live, résumé du livre 106.
  39. Plutarque, Vie de Crassus, 38-41.
  40. Dion Cassius, Histoire romaine livre XL, 26-27.
  41. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XX II - 3.
  42. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XX II - 4
  43. (en) The forced conversion of the Jewish community of Persia and the beginnings of the Kurds
  44. (en) Richard Gottheil "Jewish Encyclopedia: article Adiabene"
  45. (en) Richard Gottheil et Isaac Broydé, « Izates » (d'Adiabène), sur Jewish Encyclopedia.
  46. Israeli archaeologists uncover 2,000-year-old mansion 06/12/2007
  47. Michael Shenkar, (ru) Résultats des fouilles dans la « Cité de David »
  48. a et b Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, Chapitre XVI — Dispersion de la nation judaïque et diffusion de sa doctrine — (40-49)
  49. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, livre V (VI – 1)
  50. Voir aussi Tacite, Annales, XV - 1s.
  51. René Grousset, Histoire de l'Arménie, Payot, 1984 (ISBN 978-2-228-13570-2), p. 108.
  52. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 808.
  53. (en) Encyclopædia Britannica, article Pacorus II sur britannica.com
  54. (en) Encyclopædia Britannica, articles Osroène et Pacorus II, sur http://www.britannica.com

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

  • (en) Michał Marciak, Izates, Helena, and Monobazos of Adiabene : A Study on Literary Traditions and History, LSD, , 324 p. (ISBN 9783447101080). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michał Marciak, Sophene, Gordyene, and Adiabene : Three Regna Minora of Northern Mesopotamia Between East and West, Brill, , 580 p. (ISBN 978-90-04-35070-0, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jacob Neusner, A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, Vol. I, Wipf and Stock Publishers, , 249 p. (ISBN 978-1-60608-074-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Joseph Thaddée Milik, A propos d'un atelier monétaire d'Adiabène : Natounia, vol. 4, Paris, Revue numismatique, , 7 p. (ISSN 1963-1693, lire en ligne), p. 51-58. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) E. Brauer, The Jews of Kurdistan, Wayne State University Press, Détroit, 1993.
  • (en) Salomon Grayzel, A History of the Jews, New York, Mentor, 1968.
  • (en) Ernst Schürer, The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ, 3 vol., Edinbourg, 1976-1986.
  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007.
  • René Grousset, Histoire de l'Arménie, Payot, 1984 (ISBN 2-228-13570-4).
  • André Verstandig, Histoire de l'Empire parthe, Le Cri, Bruxelles (ISBN 2-87106-279-X).
  • Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, sur http://www.histoiredesjuifs.com.
  • Christian Settipani, Nos ancêtres de l'antiquité: études des possibilités de liens généalogiques entre les familles de l'antiquité et celles du haut Moyen-Age européen, Editions Christian, 1991, Paris, 263 pages.
  • A. Maricq, La Province d'Assyrie créée par Trajan, Syria, 36, 1959.
  • J. Teixidor, The Kingdom of Adiabene and Hatra, Berytus, 17, 1967-1968.
  • F. Millar, The Roman Near East, Londres, 1994, p. 99-101 et 493-494.

Sources tertiaires[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]