Saint-Paul-en-Born

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Paul-en-Born
Saint-Paul-en-Born
L'église de Saint-Paul-en-Born.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes de Mimizan
Maire
Mandat
Éliane Pujos
2020-2026
Code postal 40200
Code commune 40278
Démographie
Population
municipale
980 hab. (2021 en augmentation de 4,26 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 13′ 31″ nord, 1° 09′ 05″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 54 m
Superficie 43,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mimizan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Côte d'Argent
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Paul-en-Born
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Paul-en-Born
Géolocalisation sur la carte : Landes
Voir sur la carte topographique des Landes
Saint-Paul-en-Born
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Paul-en-Born

Saint-Paul-en-Born (Sent Pau de Bòrn, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine). Elle appartient au Pays de Born.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune située dans la forêt des Landes en pays de Born sur l'ex-route nationale 626 entre Mimizan et Sabres. Le Canteloup traverse la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Aureilhan, Escource, Gastes, Mézos, Mimizan, Parentis-en-Born, Pontenx-les-Forges et Sainte-Eulalie-en-Born.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le ruisseau d'Escource, alimentant l'étang d'Aureilhan, marque une frontière naturelle avec les communes limitrophes de Saint-Paul-en-Born et d'Aureilhan.

Le ruisseau de Canteloup passe par la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 041 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Biscarrosse à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Paul-en-Born est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mimizan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), terres arables (2,5 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Paul-en-Born est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Saint-Paul-en-Born est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[18],[19].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].


Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 5,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 497 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 49 sont en aléa moyen ou fort, soit 10 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2006, 2009 et 2013 et par des mouvements de terrain en 1999

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Emplacement de l'ancienne église (carte de Belleyme).

La commune a connu une occupation humaine très ancienne. De nombreux silex taillés datant du Néolithique (4000 à 3000 ans avant notre ère), trouvés en différents points de la commune, attestent de cette occupation, principalement le long des cours d'eau. Une urne funéraire datant du premier âge du fer (600 av. J.-C.) a été retrouvée dans la commune, au lieu-dit Loubeyres. Cette urne ou vase ossuaire contenait des ossements incinérés et un petit vase accessoire parfaitement conservé (visible au musée de Mimizan)[22].

Dans l'Antiquité, le relais routier de Segosa se situait à l'emplacement du lieu-dit Saint-Paul-le-Vieux le long de la voie romaine littorale[23].

En 1225, le roi d’Angleterre concéda la construction d’une motte castrale, dont les vestiges, appelés Tuc de Houns, sont situés en bordure de l’étang d’Aureilhan[24].

Un hôpital aurait existé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, au hameau du Lech, où se trouvait également la chapelle Sainte-Madeleine, appartenant à la chevalerie de Malte[24].

L'ancienne église de Saint-Paul-de-Frontignac, à l'écart du site de Segosa, est transférée à Saint-Paul-en-Born au cours du XVIIe siècle pour cause d'inondations répétées. Le , une ordonnance de l'archevêque de Bordeaux entérine cette décision. La cartographie du XVIIIe siècle indique toujours « où était l'ancienne église »[25].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1803 1806 Joseph Raba    
         
1871 1884 Martin Dupuyau    
1884 1896 Arnaud Serris    
1896 1900 Dominique Félix Dudon    
1900 1907 Jean Dartigues    
1907 1907 Camille Serris
fait fonction de maire
   
1907 1908 Félix Dudon    
1908 1921 Camille Serris    
1921 1935 Simon Léon Dartigues    
1935 1945 Jean Laviolle[26]    
1945 1965 Jean Baptiste Pons    
1965 1977 Jean Boucau    
1977 2014 Jacques Lamothe PS Pisciculteur retraité
2014 2020 Didier Trouvé DVG Apiculteur
2020 En cours Éliane Pujos    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 980 habitants[Note 4], en augmentation de 4,26 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
426400348592737752772800840
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
856901993980962948968972975
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
950930895735708632592521507
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
455433477460597602666693817
2015 2020 2021 - - - - - -
940977980------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil
  • Tuc de Houns, vestige d'une motte castrale du XIe siècle
  • Maison de l'hospital : elle est la plus ancienne maison de la commune. Située jadis dans l'enclos du cimetière, elle est de nos jours à l'extérieur de l'église, au niveau de son chevet. Elle est restaurée en 1980. D'une architecture typique de la région, avec une ossature en chêne et un appareillage en brique, elle est ainsi nommée car elle accueillait autrefois les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ou ceux se rendant à la fontaine Saint-Clair[31].
Patrimoine religieux
  • Église de Saint-Paul-en-Born
  • Fontaine Saint-Clair, réputée pouvoir guérir les maux des yeux. Elle est située à un kilomètre du bourg de Saint-Paul-en-Born et à quelques centaines de mètres du site de Segosa, village gallo-romain, et de Saint-Paul-le-Vieux, ancien bourg du village. Cette fontaine, comme son nom l'indique, est dédiée à saint Clair, dont on célèbre la fête le 1er juin. Autrefois, la dévotion à saint Clair était grande et on venait de loin pour solliciter des faveurs auprès de la statue de bois et de la source qui lui est dédiée. On venait dans l'espoir de soulager les maladies des yeux le dernier dimanche du mois de mai. Comme toutes les réunions religieuses de la Haute Lande, la fête de la Saint-Clair a évolué en assemblade[Note 5], mot local qui désigne une foire réunissant maquignons, pèlerins, forains, bergers et leurs troupeaux sur un lieu de dévotion. Cet univers a peu à peu disparu avec le temps, restent de nos jours des traces de foi populaire. La fontaine Saint-Clair est tombée peu à peu en désuétude. Son environnement a été radicalement modifié par le passage de la tempête Klaus en janvier 2009. Elle est rénovée en 2010 par des bénévoles de la commune[32].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Une assemblade est une foire typique des Landes de Gascogne mêlant marchands, commerçants, forains et visiteurs en pèlerinage sur un lieu de dévotion
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Benoit, « Dictionnaire toponymique occitan des Landes et du Bas-Adour », sur locongres.org, Lo Congrès, (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Saint-Paul-en-Born et Biscarrosse », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Biscarrosse » (commune de Biscarrosse) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Biscarrosse » (commune de Biscarrosse) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Paul-en-Born », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. Tuc de la vieille église, panneau de présentation réalisé par la Communauté de communes de Mimizan, consulté sur site le 13 juillet 2019
  23. Association Barataria, « Saint-Paul- le-Vieux : aux origines des Hommes du Lac d’Aureilhan », (livret illustré de 24 p.), sur calameo.com (consulté le ).
  24. a et b Paroisse Saint-Joseph du Born, annuaire paroissial 2008
  25. Information Musée de Mimizan
  26. Recueil Contribution à l’histoire de Saint-Paul-en-Born de Jean Lafitte
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Fascicule Saint-Paul-en-Born a eu trois édifices religieux en service pendant plusieurs siècles
  32. Fontaine saint Clair, panneau de présentation consulté sur site en juillet 2015

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Étape précédente
Pontenx-les-Forges
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Voie de Soulac
Étape suivante
Aureilhan