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Jean de Beaugrand[modifier le code]

| 1 = Jean de Beaugrand, né entre 1584 et 1588, mort à Paris le , est un mathématicien français. Secrétaire royal, membre de l'académie de Mersenne, ami et correspondant de Hobbes, de Fermat et de Galilée, il défendit la mémoire de François Viète, dont il fut semble-t-il l'un des derniers élèves. Ennemi de Descartes, dont il dénonça les plagiats supposés, il soutint en 1636 que les graves ne pesaient rien au centre de la Terre. Pour cela, il reçut de Descartes le surnom méprisant de « géostaticien ». Secrétaire du roi et du trésor royal chargé de signer les privilèges d'édition, Jean de Beaugrand fut l'un des membres les plus influents de l'académie de Mersenne. Toutefois, en raison de ses polémiques et de ses démêlés avec Morin et Desargues, de sa désobligeante habitude (aux dires de Blaise Pascal et Paul Tannery) de s'approprier les travaux des autres membres de l'académie, dont ceux de Fermat et de Roberval, la postérité a conservé de lui une image plutôt négative. De nombreux historiens l'ont confondu avec son père, maître écrivain de Louis XIII, dont il édita les œuvres. Aucun travail de gravure, ni d'écriture ne peut, a priori, le rattacher aux maîtres écrivains. Il lui revient en revanche d'avoir donné son nom à la cycloïde.


Pierre Hérigone[modifier le code]

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Une démonstration de l'Optique d'Euclide traduite par Hérigone (Tome V).
Une démonstration de l'Optique d'Euclide traduite par Hérigone (Tome V).

Pierre Hérigone, d'origine basque, né vers 1580 et mort à Paris, entre 1643 et 1644, est un mathématicien et astronome français. Son nom est latinisé sous la forme Petrus Herigonius.

Hérigone, présent à Paris à partir de 1630, publie entre 1632 et 1642. D'après une confidence de l'avocat polymathe manceau Claude Hardy, un chalonais, le sieur Clément Cyriaque de Mangin se cache sous ce prête-nom. Cette affirmation, étayée par ce seul témoignage, a été amplifiée par le père Jacob et le père Papillon. Pour autant, l'œuvre éditée de Pierre Hérigone est singulière, et fort éloignée des autres livres attribués à de Mangin. Elle consiste en un cours universel, le Cursus mathematicus, divisé en six tomes, où l'auteur recense une grande partie des connaissances de son siècle.

Dans cette œuvre, Hérigone se montre l'un des continuateurs les plus inventifs de François Viète. Il vulgarise sa formalisation de l'algèbre et la prolonge en anticipant de plusieurs siècles l'hypothétique construction d'une langue universelle, indépendante des langues vernaculaires et susceptible de traduire tous les raisonnements. Sa recherche d'une langue universelle rejoint d'ailleurs les préoccupations de ses contemporains, Adrien Romain ou Descartes (dans ses Regulae)…


Michel Coignet[modifier le code]

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Astrolabe persan du XVIIIe siècle semblable à ceux que fabriquait Michel Coignet.
Astrolabe persan du XVIIIe siècle semblable à ceux que fabriquait Michel Coignet.

Michel Coignet, Quignet ou Cognet, Connette en italien, né à Anvers en 1549, est un ingénieur, cosmographe, mathématicien et fabricant d’instruments brabançon, mort à Anvers le . Mathématicien, ingénieur et cartographe des archiduc et duchesse d’Autriche Albert et Isabelle, il occupait à leur cour une position analogue à celle de Simon Stevin auprès de Maurice d’Orange. Les géographes lui doivent un traité de navigation (1580) et de nombreux ouvrages mathématiques ou militaires. Il fut un des premiers jalons dans la création du compas de proportion. Ayant pour élève Marino Ghetaldi, connu de François Viète, dont il utilise les relations sur les liaisons entre les coefficients et les racines, Coignet fut un mathématicien respecté par ceux de son époque, et notamment par Fabrizio Mordente, Ludolph van Ceulen, Godefroy Wendelin, Adrien Romain, Galilée, Johannes Kepler ou Mercator.


Albert Girard[modifier le code]

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Page de couverture de Invention nouvelle en l'Algèbre d'Albert Girard, publié à Amsterdam en 1629 par Blauew.
Page de couverture de Invention nouvelle en l'Algèbre d'Albert Girard, publié à Amsterdam en 1629 par Blauew.

Albert Girard, dit le « Samielois », également appelé Albertus Gerardus Metensis, parfois Albert Gérard, né vraisemblablement le à Saint-Mihiel et mort à 37 ans, le 8 ou en Hollande, probablement près de la Haye, est un mathématicien d'origine française ayant mené toute sa carrière aux Pays-Bas.

De son vivant, Albert Girard est connu comme ingénieur. Élève et traducteur des œuvres de Stevin, ami deGolius, de Snell et sans doute de Jacques Aleaume, il s'occupe en tout premier lieu de fortifications et d'ouvrages militaires.

Son importance est tardivement reconnue dans le domaine des mathématiques et son rôle de traducteur et de mécanicien masque longtemps l'originalité de ses travaux personnels dans cette discipline. Pour le R.P. Henri Bosmans, ses ouvrages sont les plus importants qui ont été écrits entre Viète et Descartes.


Adrien Romain[modifier le code]

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Sceau de l'université de Wurzbourg.
Sceau de l'université de Wurzbourg.

Adriaan van Roomen, francisé en Adrien Romain, latinisé en Adrianus Romanus, né à Louvain(Flandre), le , mort à Mayence le , est un médecin et mathématicien de la noblesse flamande.

Il devient le premier professeur de médecine rémunéré de l'université de Wurzbourg, et le médecin personnel de l'évêque Julius Echter de Mespelbrunn.

Scientifique éclectique, ses domaines de prédilection varient de la géographie aux sciences physiques. Il est l'un des premiers à décrire les feux d'artifice, mais c'est dans le domaine des mathématiques qu'il s'illustre le plus.

Adrien Romain s'oppose avec succès à l'humaniste Scaliger, recteur de l'université de Leyde, en mettant en évidence ses erreurs de quadrature du cercle. Il propose à ses confrères européens un défi mathématique resté fameux, et doit en retour relever un défi deFrançois Viète dont il ne peut triompher par une construction à la règle et au compas. Son écriture mathématique est à mi-chemin de l'école dela Coss, dont il est issu, et de l'algèbre nouvelle de Viète, dont il se montre un des meilleurs héritiers dans certains de ses travaux algébriques, avec Alexander Anderson, Marino Ghetaldi, Albert Girard et Jacques Aleaume. Il est le premier mathématicien à calculer 16 décimales de π.


Marin Ghetaldi[modifier le code]

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Portrait de Marino Ghetaldi dans le palais du recteur de Raguse.
Portrait de Marino Ghetaldi dans le palais du recteur de Raguse.

Marino ou Marin Ghetaldi, Ghetaldus, Ghetalde ou Getaldic est un mathématicien, physicien et homme politique italo-croate, né le 2 octobre 1568 ou 1566 à Raguse (aujourd'hui Dubrovnik en Croatie), mort le ou 1627 dans la même ville.

C'est l'un des très rares élèves de François Viète avec Nathanael Tarporley, Jean de Beaugrand, Jacques Aleaume et l'Écossais Alexander Anderson avec qui il est en contact étroit. Géomètre parmi les mathématiciens à l'origine de l'émergence de l'algèbre nouvelle, il est aussi l'un des premiers à apporter sa contribution à la géométrie analytique. En correspondance avec Galilée et Clavius, il communique aux mathématiciens italiens, Paolo Sarpi, Antonio Santini, Carlo Renaldinietc. cette nouvelle façon de noter les questions algébriques et la met en œuvre lui-même dans la reconstruction des œuvres d'Apollonius. En physique, il laisse une étude de miroirs paraboliques, et une de ses réalisations (71 cm de diamètre, 146 cm de hauteur) se trouve au musée de la marine à Londres. Écrivain croate de langue latine, son souvenir demeure présent dans les rues de l'actuelle Dubrovnik, où il est présenté comme l'Apollonius croate.

Françoise de Rohan[modifier le code]

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Blason présentant neuf losanges jaunes sur un fond rouge.
De gueules à neuf macles d’or, le blason des Rohan.

Françoise de Rohan, dame de La Garnache, duchesse de Loudun (et parfois aussi duchesse de Nemours), est née vers 1540 et morte en décembre 1591 à Beauvoir-sur-Mer. Descendante des ducs de Bretagne, elle épouse en 1557, sur parole, le duc Jacques de Savoie, mais se retrouve déshonorée par l’abandon de celui-ci et n’a de cesse, pendant plus de vingt ans, d’obtenir la reconnaissance de son mariage. Elle mobilise à cet effet trois rois, deux papes et plusieurs séances du parlement de Paris. Son procès, qui défraie la chronique judiciaire, se trouve ballotté par les aléas des guerres de religion, et ne connaît de fin qu’avec la réconciliation d’Henri III et Henri IV, lors de la paix du Fleix. Elle est alors Blanchie de tout soupçon de fornication, puis élevée au titre de duchesse du Loudunois par le roi Henri III. La solution qui met un terme à cette longue procédure est diversement interprétée. Pour les uns, elle est le fruit de la charité d’Anne de Guise, pour d’autres, le résultat d’un accord politique favorable au duc d’Alençon, pour d’autres encore, un compromis réalisé grâce au talent de son ami le maître de requête et mathématicien François Viète… Françoise de Rohan est une de ces femmes dont le sort est évoqué, sans la nommer, dans La Princesse de Clèves.



Catherine de Parthenay[modifier le code]

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Portrait de Catherine de Parthenay.
Portrait de Catherine de Parthenay.

Catherine de Parthenay, née le au parc-Mouchamps et morte le dans le même lieu, est une humaniste française, femme d'un héroïsme antique, connue à son époque pour son engagement calviniste.

Parlant et écrivant le latin, le grec et l'hébreu, poétesse, dramaturge et mécène, elle est la descendante d'une lignée de femmes de la Renaissance,Michelle de Saubonne et Antoinette d'Aubeterre, qui alliaient l'érudition à la foi. Elle reçut vers onze ans les leçons du mathématicienFrançois Viète, alors secrétaire de sa mère qui l'élevait. Mariée à quatorze ans au baron Charles de Quellenec, elle lui intentera (avec sa mère) un procès pour empêchement dirimant demeuré célèbre. Cependant, à la mort de son mari (lors de la Saint-Barthélemy), elle compose une élégie à sa gloire et à celle de l'Amiral de Coligny. Peu après, elle fait jouer dans La Rochelle assiégée une tragédie, Holopherne, dont il ne reste rien.

Jean V de Parthenay[modifier le code]

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Blason avec des bandes horizontales blanches et bleues, barrées dans la diagonale par une bande rouge.
Armes des seigneurs de Parthenay : « burelé d’argent et d’azur, à la bande de gueules brochant sur le tout. »

Jean V de Parthenay-L’Archevêque, ou Larchevêque, sieur de Soubise, né posthume en 1512 et mort au parc Mouchamps en Vendée, le , est un noble français protestant, dernier seigneur des Herbiers et du parc Mouchamps, issu en droite ligne de la famille des Parthenay-l’Archevêque. Il ne possède plus tous les fiefs de cette vieille famille, notamment la ville de Parthenay, qui ont été cédés par le dernier des Parthenay en ligne directe, Jean II de Parthenay-l’Archevêque, mort en 1427. Sa mère est l’humaniste Michelle de Saubonne ; sa fille Catherine est la mère des Rohan.

Combattant et ambassadeur d’Henri II pendant les dernières guerres d’Italie, il est au service du roi, qu’il accompagne depuis l’enfance. Converti officiellement au calvinisme en 1562, après le massacre de Wassy, il devient pendant la première guerre de religion l’un des plus ardents soutiens de Condé et du parti huguenot. Ses faits et gestes sont connus au travers des mémoires de sa vie telles que les a mises en forme le mathématicien François Viète, son avocat et secrétaire entre 1564 et 1566. Elles ont été publiées en 1879 par Jules Bonnet et abondamment commentées et popularisées par Frédéric Ritter et Benjamin Fillon