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Normand de Bellefeuille

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Normand de Bellefeuille
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Biographie
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Normand de Bellefeuille est un écrivain, critique littéraire, essayiste, romancier et poète québécois, né le à Montréal et mort le [1].

« Normand de Bellefeuille n'a pas que traversé le paysage littéraire québécois : tour à tour professeur, critique, animateur, éditeur et écrivain, il l'a façonné. Son œuvre auréolée de plusieurs prix, compte plus d'une trentaine de livres, de la poésie au roman, en passant par l'essai et la nouvelle[2]. »

Né à Montréal, il obtient un DEC au Cégep de Maisonneuve (1969), puis un baccalauréat spécialisé en lettres françaises à l'Université de Montréal (1971), où il obtient également une maîtrise (1973)[3].

De 1975 à 1977, il est chargé de cours du département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal, puis professeur de littérature, de communication et d'histoire de l'art au Collège de Maisonneuve, de 1972 à 1997[3]. Il dit à propos de sa carrière en enseignement : « Je souhaite que l'on retienne de moi ma volonté de passer au suivant mon savoir et mes connaissances[3]. »

Au-delà de l'enseignement, Normand de Bellefeuille a participé à plusieurs colloques internationaux, de lectures publiques, de conférences, Il est également présent à titre d'auteur, recherchiste, de critique ou d'animateur dans plusieurs médias culturels au Québec[3]. Il a d'ailleurs été critique littéraire à La Presse entre 1976-1977. Il a également participé à fondation de la revue Spirale (1979), dans laquelle il sera membre du comité de rédaction jusqu'en 1988, et du conseil d'administration entre 1984-1988. Il a aussi travaillé au comité de rédaction et au conseil d'administration de la revue La Nouvelle Barre du jour[4].

Il a fait paraître des textes de poésie, de fiction et de théorie dans de nombreuses revues québécoises, ainsi que dans certaines revues canadiennes anglaises et étrangères.

Après avoir occupé le poste de directeur littéraire chez Québec Amérique pendant treize ans (1997-2010)[5], il exerce les mêmes fonctions aux Éditions Druide. Il participe à plusieurs reprises au festival littéraire Metropolis bleu.

Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (l'UNEQ)[4].

Le formalisme et son œuvre

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« Lorsque Normand de Bellefeuille fait ses débuts dans la revue avant-gardiste Les Herbes rouges dans les années 1970, il s'inscrit explicitement dans le courant formaliste qui émerge alors dans le paysage contemporain. Le groupe des Herbes Rouges, François Charron et Normand de Bellefeuille en tête, se positionne alors en rupture avec la société de l'époque, ainsi qu'avec la littérature de la génération précédente[6]. » écrira Olga Belkin. Ainsi donc, les poètes formalistes, dont Normand de Bellefeuille fait partie, pratiquent une poésie militante, expérimentale, transgressive ; ils veulent déjouer le sens et démonter la littérature en tant que système de communication[6]. Si leur pratique est militante, elle l'est dans une dimension plus absolue que les écrivains de l'Hexagone.

Le groupe formaliste trouve une inspiration en Europe, en particulier dans les cercles structuralistes qui préconisent une approche de la littérature fondée sur le structuralisme linguistique (Roland Barthes), et d'autre part sur les idéologies marxistes (entre autres, Louis Althusser). L'approche du texte littéraire se veut donc de plus en plus scientifique et s'appuie sur plusieurs sciences, dont les sciences du langage, et la psychanalyse. Le but d'une telle approche est d'évacuer la subjectivité de l'œuvre littéraire[6].

Ce n'est que plus tard que Normand de Bellefeuille abandonnera la littérature hermétique pour une écriture plus personnelle. Son œuvre poétique va tranquillement se détourner de « l'abstraction formaliste » pour accorder plus d'attention aux expériences subjectives[6].

Son œuvre se caractérise plus généralement par un refus « des genres canoniques et des catégories entendues »[7].

  • Collectif paritaire de cinquante poètes, J'écris peuplier (livre anniversaire), dirigé et illustré par Monique LeBlanc, préface de Paul Bélanger, Montréal, Éditions du Noroît, 2021 (ISBN 978-2-89766-278-3)
  • 1992 : Catégoriques un deux trois, traduction anglaise de Douglas Jones, Coach House Press

Notes et références

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  1. «Le poète Normand de Bellefeuille n'est plus», Le Devoir, 9 janvier 2024
  2. « Normand de Bellefeuille, l’homme qui voulait être vieux », sur Le Devoir (consulté le ).
  3. a b c d et e « Normand de Bellefeuille », sur Prix du Québec, (consulté le ).
  4. a b c d e f et g « Recherche - L'Île », sur litterature.org (consulté le ).
  5. La Presse, «Normand de Bellefeuille quitte Québec Amérique»,
  6. a b c et d Olga Belkin, Entre formalisme et intimisme : Elle était belle comme une idée de Normand de Bellefeuille, Montréal, Département de langue et de littérature française - Université McGill, , 128 f. (file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/2e7b4db4-b941-44c5-97a3-100e043b112e.pdf [PDF]).
  7. Gabriel Landry, « La prose de D’Bell’feuill’ : les devoirs du texte », Études françaises, vol. 39, no 3,‎ , p. 61-70 (lire en ligne)
  8. « Normand de Bellefeuille | Les voix de la poésie », sur www.lesvoixdelapoesie.com (consulté le )
  9. « Prix Félix-Antoine-Savard de poésie – date limite 31 mai | Art et culture » (consulté le )
  10. « Normand de Bellefeuille », sur Les Écrits, (consulté le )
  11. « Bibliographies », XYZ,‎ , p. 97 (lire en ligne [PDF])
  12. « Titres en lice « Prix littéraire des collégien·ne·s », sur prixlitterairedescollegiens.ca (consulté le )
  13. « Normand de Bellefeuille récipiendaire du Grand Prix Québecor », sur Autour de l'île - Le journal de l'île d'Orléans, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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