Nicolás Sánchez-Albornoz

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Nicolás Sánchez-Albornoz
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Fonction
Directeur de l'Institut Cervantes
-
Santiago de Mora-Figueroa y Williams (d)
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Nicolás Sánchez-Albornoz, né à Madrid le 11 février 1926, est un historien et universitaire républicain espagnol, premier directeur de l'Institut Cervantes.

Fils de Claudio Sánchez-Albornoz, président du gouvernement de la République espagnole en exil, il est l'un des grands témoins survivants de la guerre d'Espagne et de la dictature franquiste et l'un des principaux militants contemporains de la mémoire des victimes du régime de Franco.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Nicolás Sánchez-Albornoz est le fils de l'historien et homme politique Claudio Sánchez-Albornoz. Il passe sa jeunesse à Madrid et sa scolarité au Lycée français de Madrid. Alors étudiant, il participe à la tentative de reconstruction clandestine de la Federación Universitaria Escolar (FUE), syndicat étudiant clandestin contre le régime.

Condamnation et exil[modifier | modifier le code]

En 1947, il est arrêté pour ses activités militantes. Il est condamné aux travaux forcés et assigné, comme des centaines de républicains espagnols, à la construction du Valle de los Caídos, célèbre monument situé dans la Sierra de Guadarrama, dont la construction est ordonnée par Franco au début de son arrivée au pouvoir, en 1940. Il s'en évade en 1948[1], avec l'aide de l'anthropologue Paco Benet, de l'écrivaine Barbara Probst et de Barbara Mailer, sœur de Norman Mailer. Cette histoire, notamment relatée dans le livre Otros hombres, de Manuel Lamana, est présentée dans le film Les Années volées, de Fernando Colomo[2].

Après son évasion, il réussit à s'exiler en Argentine et y demeure pendant des décennies, refaisant une carrière dans le pays.

Retour en Espagne démocratique[modifier | modifier le code]

De retour en Espagne, il est nommé en tant que premier directeur de l'Institut Cervantes (1991-1996).

Depuis 1991, il est membre de l'Académie royale d'histoire de Madrid[3].

Il ne cesse, depuis, de militer en faveur des droits des victimes de la répression et de la dictature franquistes[4], notamment dans le cadre de la disparition des symboles franquistes dans l'espace public et de la transformation du Valle de Cuelgamuros (nom officiel du Valle de los Caidos, depuis les lois sur la mémoire historique) en mémorial des victimes du franquisme[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolás Sánchez-Albornoz, Cárceles y exilios, Barcelone, Editorial Anagrama, , 336 p. (ISBN 978-84-339-0794-3)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Espagne "ne peut pas célébrer une dictature", martèle un prisonnier évadé du monument de Franco », sur L'Express,
  2. (en) Sam Jones, « ‘The sooner it's gone, the better,’ says former prisoner at site of Franco's tomb », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Nicolás Sánchez-Albornoz deja como legado la medalla de la Real Academia de la Historia que recibió su padre en 1926 », sur cervantes.org (consulté le )
  4. « Nicolás Sánchez-Albornoz: «Le Valle de los Caídos ne pourra jamais être un monument de réconciliation» », sur Le Soir,
  5. « Nicolás Sánchez-Albornoz, l’évadé des camps de Franco lutte contre les symboles de la dictature », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]