NGC 6208

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NGC 6208
Image illustrative de l’article NGC 6208
L'amas ouvert NGC 6208.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Autel[1]
Ascension droite (α) 16h 49m 28,18165s[2]
Déclinaison (δ) −53° 43′ 42,045″ [2]
Magnitude apparente (V) 7,2[3],[4]
8,06 dans la Bande B[4]
Dimensions apparentes (V) 18[3],[5]

Localisation dans la constellation : Autel

(Voir situation dans la constellation : Autel)
Astrométrie
Vitesse radiale −32,1 ± 0,2 km/s [a]
Distance 1 142 ± 9 pc (∼3 720 al)[6]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe II1m[3] III2r[5]
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 1 689 ± 337 M [6]
Dimensions 19,5± 0,2 al[b]
Âge 1,9 ± 0,1 G a [6]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[1]
Date [1]
Désignation(s) OCL 964
ESO 179-SC14[3]
Liste des amas ouverts

NGC 6208 est un très vieil amas ouvert situé dans la constellation de l'Autel. Il a découvert par l'astronome écossais James Dunlop en 1826.

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme entre 50 et 100 étoiles (lettre m) dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un petit intervalle (le chiffre 1). Toutefois, selon le catalogue Lynga, l'amas renferme plus de 100 étoiles (r), dont concentration est moyennement faible (III) et don la répartition des magnitudes des étoiles est moyenne (2). Cependant, Lynga indique que l'amas renferme 60 membres. Cette contradiction entre la classification et le nombre de membres n'est pas rare dans le catalogue Lynga.

Observation[modifier | modifier le code]

Avec une magnitude visuelle de 7,2, on peut observer l'amas avec de petites jumelles[4].

Localisation de NGC 6208 dans la constellation de l'Autel. (Stellarium)
Position de NGC 6208 par rapport deux étoiles.

NGC 6208 est situé à environ 1,75 degré au sud-ouest de l'étoile Epsilon1 Arae et à 2,7 degrés au nord-ouest de Zeta Arae.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Certaines caractéristiques apparaissent sur la base de données Simbad, mais une publication très récente () basée sur les mesures de la parallaxe par le satellite Gaia a permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[7] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de cette publication d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6208 qui est de 1689 ± 337 [6].

Distance, taille et vitesse[modifier | modifier le code]

Selon Almeida et ses collègues, cet amas est à 1 142 ± 9 pc (∼3 720 al) du système solaire[6].

La parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Cinq valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de données Simbad[8] : 0,838 ± 0,032 mas[9], 0,846 ± 0,031 mas[10], 0,832 ± 0,049 mas[11], 0,830 ± 0,046 mas[12],[13] et 0,830 ± 0,003 mas[14]. La valeur moyenne de la parallaxe est égale à 0,835 2 ± 0,032 2 mas, ce qui correspond à une distance de 1197 +48
−44
. Cette distance est compatible à celle proposée par Almeida et ses collègues.

La taille apparente de l'amas 18[3],[5]ce qui, compte tenu de la distance de 1 142 ± 9 pc et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 19,5 ± 0,2 al.

Cinq vitesses semblables sont aussi indiquées sur la base de données Simbad: −32,11 ± 0,24 km/s[15], −32,20 ± 0,28 km/s[16], −31,761 ± 0,845 km/s[17], −32,15 ± 0,12 km/s[11] et −32,2 ± 0,3 km/s[18]. La vitesse moyenne de cet échantillon est de −32,1 ± 0,2 km/s.

Métallicité[modifier | modifier le code]

Simbad rapporte deux valeur de la métallicité, soit -0,089[11] et -0,01[19]. Selon Almeida et ses collègues, la métallicité de l'amas est égale à 0,228 ± 0,040. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 154% et 185% (100,228 ± 0,040) de celui du Soleil.

Âge[modifier | modifier le code]

Webda et Lynga indiquent un âge de 1,17 milliard d'années (log10=9,069)[20],[5], ce qui est passablement plus jeune que le le 1,9 milliard proposé par Almeida.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La moyenne des cinq vitesses et de leur incertitude indiquées sur la base de données Simbad.
  2. dimension = (1142 ± 9 pc) x (3,2616 al/pc) x (18/60)° x (3,1416/180) = 19,5 ± 0,2 al.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6200 - 6249 » (consulté le ).
  2. a et b (en) « Results for object NGC 6208 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d et e « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6200 à 6299 », Sur le site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a b et c (en) « NGC 6208 - Open Cluster in Ara », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c et d (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6208, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  6. a b c d et e Anderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2,‎ , p. 2315-2340 (DOI 10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
  7. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  8. (en) « NGC 6208 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  9. Y. Tarricq, . Soubiran, L. Casamiquela, A. Castro-Ginard, J. Olivares, N. Miret-Roig et P. A. B. Galli, « Structural parameters of 389 local open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 659, no A59,‎ , p. 13 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202142186, Bibcode 2022A&A...659A..59T, lire en ligne [PDF])
  10. E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104,‎ , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
  11. a b et c Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
  12. T. Cantat-Gaudin, F. Anders, S. Castro-Ginard et et al., « Painting a portrait of the Galactic disc with its stellar clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 640, no A1,‎ , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202038192, Bibcode 2020A&A...640A...1C, lire en ligne [PDF])
  13. T. Cantat-Gaudin, C. Jordi, A. Vallenari et et al., « A Gaia DR2 view of the open cluster population in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 618, no A93,‎ , p. 16 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201833476, lire en ligne [PDF])
  14. T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
  15. Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the Open Cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19,‎ , p. 15 pages (DOI 10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
  16. W. S. Dias, H. Monteiro, J R D Lépine et D A Barros, « The spiral pattern rotation speed of the Galaxy and the corotation radius with Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 486, no 4,‎ , p. 5726-5736 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [html])
  17. A. V. Loktin et M. E. Popova, « Updated version of the `homogeneous catalog of open cluster parameters' », Astrophysical Bulletin, vol. 72, no 3,‎ , p. 257-265 (DOI 10.1134/S1990341317030154, Bibcode 2017AstBu..72..257L, lire en ligne [html])
  18. Michael A. Kuhn, Lynne A. Hillenbrand, Alison Sills, Eric D. Feigelson et Konstantin V. Getman, « Kinematics in Young Star Clusters and Associations with Gaia DR2 », The Astrophysical Journal, vol. 870, no 1,‎ , p. 27 pages (DOI 10.3847/1538-4357/aaef8c, Bibcode 2019ApJ...870...32K, lire en ligne [PDF])
  19. Martin Netopil, İnci Akkaya Oralhan, Hikmet Çakmak, Raúl Michel et Yüksel Karataş, « The Galactic metallicity gradient shown by open clusters in the light of radial migration », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 1,‎ , p. 421-439 (DOI 10.1093/mnras/stab2961, lire en ligne [PDF])
  20. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6208, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]


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