Michel Yakovleff

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Michel Yakovleff
Naissance (65 ans)
Maisons-Laffitte (France)
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme blindée cavalerie
Grade général de corps d'armée
Années de service 1976 – 2016
Conflits guerre du Golfe (1990-1991) ; Bosnie (1997 et 2002) ; Kosovo (2008-2009)
Autres fonctions analyste militaire

Michel Pierre Stuart Yakovleff, né le à Maisons-Laffitte, est un officier général de l'Armée de terre française.

Souvent présenté comme le dernier officier général appelé, il a atteint le grade de général de corps d'armée, d'abord au sein des troupes blindées, puis dans les états-majors de l'OTAN. Depuis 2016, il est en deuxième section, intervenant dans plusieurs médias.

Officier de blindés[modifier | modifier le code]

Né en 1958, il fait en 1976 son service militaire au 16e régiment de dragons à Noyon, puis au sein du 18e régiment de dragons à Mourmelon[1], comme aspirant. Admis à l'examen d'entrée de l'École militaire de Saint-Cyr, il fait partie de la promotion Montcalm (1980-1982), en sort diplômé avec affectation dans l'arme blindée et cavalerie.

De 1983 à 1993, il sert dans les unités de la Légion étrangère, au 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) caserné à Orange, puis à la 13e demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti. En 1990, il est déployé en Arabie saoudite comme commandant du 2e escadron du 1er REC dans le cadre de l'opération Bouclier du désert, puis engagé au combat en 1991 contre les Irakiens lors de l'opération Tempête du désert (guerre du Golfe)[1].

En 1995, il est diplômé du Collège interarmées de Défense, à l'École militaire de Paris. De 1995 à 1997, Yakovleff est au 3e régiment de dragons, à Stetten am kalten Markt (au sein des Forces françaises en Allemagne), avec fonction de chef des opérations. En 1997, il sert d'assistant au général Yves Le Chatelier, commandant de la division multinationale Sud-Est en Bosnie-Herzégovine (au sein de la SFOR)[1].

De 2001 à 2003, il commande le 1er REC ; en 2002 il est une seconde fois, avec une partie de son régiment, projeté à Mostar en Bosnie à la tête du bataillon français (GTRF 17e mandat de la SFOR)[2]. Il est ensuite le directeur général de la formation à l'École de cavalerie de Saumur.

Fonctions supérieures[modifier | modifier le code]

De 2006 à 2007, il est chef du bureau de la PESD au sein des délégations aux affaires stratégiques du ministère de la Défense. En 2007, il a été détaché auprès de Jean-Claude Mallet, alors président de la commission de rédaction du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en 2008. Il est passé aussi par l'état-major interarmées de planification opérationnelle (EMIA PO) à Creil.

En 2008, le général de brigade Yakovleff prend le commandement de la 7e brigade blindée à Besançon. Il est une troisième fois projeté, cette fois au Kosovo dans le cadre de la KFOR, avec des détachements de son unité pour former le noyau de la task force multinationale Nord (TFMN-Nord), autour de Mitrovica, de septembre 2008 à janvier 2009.

Le , Michel Yakovleff obtient le grade de général de division[3]. Il est diplômé du Command and General Staff College à Fort Leavenworth, ainsi que du Joint Forces Staff College (en) à Norfolk. À partir du , le général Yakovleff est le représentant du SACEUR (le commandant suprême des forces alliées en Europe) au comité militaire de l'état-major de l'OTAN à Bruxelles, puis en septembre 2012 il est nommé sous-chef plans de l'Allied Joint Force Command à Brunssum, devenant le chef d'état-major en avril 2014. Enfin, à partir du , il est le vice chef d'état-major du SHAPE.

Présence dans les médias[modifier | modifier le code]

Après 40 ans de carrière militaire, le général Yakovleff passe en deuxième section (2S), c'est-à-dire qu'il est mis à disposition du ministère (en réserve, pas à la retraite). Il se fait connaître pour l'écriture du livre Tactique théorique[4], publié en 2006 et réédité en 2009 et 2016, ainsi que des articles dans les revues spécialisées (Inflexions, Défense N@tionale[5], Les Champs de Mars[6] et NATO Briefs[7]).

Michel Yakovleff fait partie de ceux, nombreux, qui n'ont pas cru à l'invasion de l'Ukraine, et l'a fait savoir[8]. Durant le conflit, il intervient dans plusieurs médias grand public[9], notamment LCI. Selon Le Figaro, il acquiert alors une notoriété « pour ses bons mots et ses jugements très tranchés sur la guerre en Ukraine »[10]. En octobre 2022, il juge que « l'armée russe se délite jour après jour et que les soldats qui la composent sont exténués par leur mobilisation », avançant que « Poutine a perdu et il ne le sait pas encore »[11]. En juillet 2023, il estime que « le régime de Poutine est entré en phase terminale »[12].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Michel Yakovleff », sur chairestrategique.pantheonsorbonne.fr.
  2. « Yakovleff Michel, Pierre, Stuart », sur fanion-vert-rouge.fr.
  3. « https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000025242289 », sur legifrance.gouv.fr, publié au JORF no 26 du .
  4. Michel Yakovleff, Tactique théorique, Paris, Économica, coll. « Stratégies & doctrines », , 657 p. (ISBN 2-7178-5265-4).
  5. « RDN en ligne // Rechercher dans la Revue Défense Nationale », sur defnat.com (consulté le ).
  6. https://www.cairn.info/publications-de-Michel-Yakovleff--675308.htm
  7. (en) Michel Yakovleff, « NATO is not preparing for the next war », NATO Briefs Series, no 2,‎ (lire en ligne).
  8. Hugues Maillot et Mayeul Aldebert, Michel Yakovleff, le «général punchline» de la guerre en Ukraine, lefigaro.fr, 25 février 2023
  9. Etienne Girard, Guerre en Ukraine : ces généraux français qui crèvent l’écran, lexpress.fr, 18 février 2023
  10. Jeanne Durieux, «Le président Poutine, c'est Grosminet qui veut bouffer Titi» : un ancien n°4 de l'Otan étrille le dirigeant russe, lefigaro.fr, 4 janvier 2023
  11. Hugo Septier, UKRAINE: POUR UN EX-HAUT GRADÉ DE L'OTAN, "POUTINE A PERDU ET IL NE LE SAIT PAS ENCORE", bfmtv.com, 6 octobre 2022
  12. Paul Véronique, Général Yakovleff : "Le régime de Poutine est entré en phase terminale", lexpress.fr, 8 juillet 2023

Liens externes[modifier | modifier le code]