Aller au contenu

Le Plaisir

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Le plaisir)
Le Plaisir

Réalisation Max Ophüls
Scénario Jacques Natanson
Max Ophüls
Guy de Maupassant
Acteurs principaux
Sociétés de production Sterafilms
C.C.F.C
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 97 min
Sortie 1952

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Plaisir est un film français réalisé par Max Ophüls, sorti en 1952. C'est l'adaptation de trois nouvelles de Guy de Maupassant : Le Masque, La Maison Tellier et Le Modèle.

Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écroule. Un médecin vient à son chevet, le ramène chez lui, où sa femme l'attend, et lui ôte son masque. Sa femme a l'habitude des frasques de son mari, un homme âgé qui fut coiffeur et la coqueluche des dames du monde en son jeune âge. Toujours prête à lui pardonner, elle explique sa vie au docteur, qui s'en retourne au Palais de la danse. Il vient de rencontrer son double plus âgé.

L'église de la première communion de Constance (église de La Chapelle-Engerbold).

La Maison Tellier : Dans le salon Jupiter de la « maison » la plus courue de la ville, Julia Tellier règne parmi ses gracieuses pensionnaires : Mme Rosa, Mme Flora dite « Balançoire », Mme Raphaële, Mme Fernande, Mme Louise dite « Cocote ». Mais un soir les habitués, dépités, trouvent porte close. C'est que Madame et ses pensionnaires sont parties pour un village voisin de Normandie assister à la première communion de Constance, la fille de Joseph Rivet, le frère de Madame. Ces dames font sensation au village où tout le monde ignore la profession de Julia. Pendant la cérémonie, le vertige de la pureté les saisit et elles éclatent en sanglots. L'émoi gagne l'assistance et l'évènement revêt une ampleur inattendue. Dans le village, on parlera longtemps des « dames de la ville ». Un peu saoul, Joseph Rivet fait une piteuse tentative de séduction de Mme Rosa. Sur le chemin du retour, avant de reprendre le train, elles s'arrêtent en chemin pour cueillir des fleurs, dont elles garniront la maison Tellier.

Le Modèle : Un jeune peintre séduit une jeune fille et la prend comme modèle. Ils emménagent d'abord heureux d'être ensemble puis le couple commence à se disputer. Lassé, il ignore ses menaces de désespérée. Elle se défenestre. On les voit à la fin, lui poussant son fauteuil roulant sur une plage. Le malheur les a soudés à jamais. Le film se termine avec l'énigmatique réplique « le bonheur n'est pas gai ».

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

La Maison Tellier

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]
Bâtiment type d'une petite gare française
La gare de Cahan a servi de décor pour l'arrivée des dames de la maison Tellier au village de la communion.
  • À l'origine, la troisième séquence devait être une adaptation de La Femme de Paul. Elle fut abandonnée en faveur de Le Modèle pour des raisons de budget, mais sans changer les deux acteurs principaux.
  • Le tournage a eu lieu en 1951, dans les studios Franstudio de Boulogne, dans les studios Éclair à Épinay-sur-Seine et les studios de Joinville-le-Pont. Les extérieurs ont été filmés en Normandie dans les environs de Pontécoulant, la scène de la communion est filmée autour de l'église de La Chapelle-Engerbold (Calvados) et à Trouville-sur-mer, du au , puis du au .

Commentaires

[modifier | modifier le code]

« Si l'on devait ne retenir qu'un plan dans toute la cinématographie française, si riche en cadeaux de toutes sortes, ce serait celui où, dans un pré orné de fleurs artificielles, après le chant des pensionnaires de la Maison Tellier (« Combien je regrette[Note 1]… »), Darrieux répond à Gabin, s'excusant d'avoir été « un peu chaud », ce « merci » qui exprime par la voix, le retour à la dignité ; par l'attitude, l'aveu d'un amour impossible. Au risque d'être partial, je dirai que ce moment de cinéma pur justifie à lui seul que les frères Lumière aient un jour découvert le mouvement des images[1]. »

— Paul Vecchiali, « Hommage à Danielle Darrieux », La Cinémathèque Française


Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Début du refrain de la chanson Ma Grand-Mère (1828) de Pierre-Jean de Béranger, voir le texte de cette chanson sur Wikisource. Victor Hugo fait chanter le refrain par Éponine (voir cette page) dans le tome IV des Misérables

Références

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]