La Part inventée

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La Part inventée
Auteur Rodrigo Fresán
Pays Drapeau de l'Argentine Argentine, Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Roman
Version originale
Langue espagnol
Titre La Parte inventada
Éditeur Literatura Random House
Lieu de parution Barcelone
Date de parution
ISBN 978-9-87365017-8
Version française
Traducteur Isabelle Gugnon
Éditeur Éditions du Seuil
Lieu de parution Paris
Date de parution 2017
Type de média papier
Nombre de pages 592
ISBN 978-2-02-123-349-0

La Part inventée (La parte inventada) est un roman argentin de Rodrigo Fresán, paru en 2014 et publié en français par les éditions du Seuil en 2017.

Table des matières[modifier | modifier le code]

  • pp. 11-52 : I
    • pp. 13-52 : Le personnage réel
  • pp. 53-468 : II
    • pp. 55-243 : L'endroit où la mer prend fin pour que la forêt puisse commencer
      • pp. 57-107 : I
      • pp. 108-221 : II (Pénélope et les Karma)
      • pp. 222-243 : III
    • pp. 245-319 : Certaines choses qui te passent par la tête alors que tu n'as qu'une envie, c'est qu'il ne se passe rien
    • pp. 321-386 : Many Fêtes, ou Étude pour un portrait de groupe avec décalogues brisés
    • pp. 387-431 : Life after People, ou Notes pour une brève histoire du rock progressif et de la science-fiction
    • pp. 433-468 : Entre-temps, de nouveau, près des escaliers du musée sous un ciel immense
  • pp. 469-581 : III
    • pp. 471-581 : La personne imaginaire
  • pp. 583-586 : Non-fiction : Une note de remerciements
  • p. 587 : Crédits bibliographiques

Trame narrative[modifier | modifier le code]

L'écrivain s'interroge sur la vie, l'écriture, l'invention, dans le monde d'aujourd'hui (2010-2014), avec téléphone portable, tablette, liseuse, iPad, internet, Google, Wikipedia, Twitter, mails, blogs, réseaux sociaux : être ou ne pas être un écran.

Dans une littérature-gadget, se faire écrivain électronique, E-writer, qui se réfugierait dans le mantra monroyaumen'estpasdecemonde ? Peut-être, finalement, faute de mieux, le livre (à faire) serait un calepin, bloc-notes, notebook, biji, carnet de croquis... pour tout, rêves, cauchemars, un livre toxique, vomitifique, un livre de oui-fiction...

« Un livre (im)personnel et autoréférentiel avec de nombreux clins d'œil pour "connoisseurs" et de "merveilleux moments appréhendés simultanément". (p. 567) »

« Un écrivain d'écrivains est celui que ses pairs prient, une sorte de martyr qui sera, avec un peu de chance, canonisé après sa mort, une sorte d'écrivain meilleur que tous les autres, qui connaît un piètre sort pour que de piètres écrivains puissent s'en sortir mieux que lui. (p. 542, selon IKEA) »

Pour IKEA, comme toujours, les lecteurs veulent qu'on les captive, qu'on les guide comme des aveugles (p. 540), ils souhaitent s'identifier, être représentés.

Outre les fictions de manque d'inspiration (Le Garçon - la Fille - l'Enfant, et L'Écrivain puis son IKEA, ou encore les Pink Floyd), deux fictions inspirées s'imposent :

  • Pénélope, rousse, presque trentenaire, accueillie avec/sans son mari en coma avancé, dans la famille élue et catholique des Karma, à Monte Karma (Abracadabra), synthèse de modernité collective décérébrée,
  • Many Fêtes, à propos de Tendre est la nuit (1934), de F. Scott Fitzgerald, reprenant des bribes de vie de Francis Scott Fitzgerald, Zelda Fitzgerald (et leur fille Frances Scott Fitzgerald (en)), et surtout de Gerald et Sara Murphy : Seule la part inventée de notre histoire — la plus irréelle — a une structure, une beauté (p. 338).

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Le Garçon, la Fille,
  • l'Enfant
  • L'Écrivain, parfois l'auteur, nomade, cinquantenaire,
  • la Sœur Folle de l'Écrivain,
  • Pénélope,
  • L'Homme Seul, peut-être le frère de Pénélope, aux Urgences,
  • les Karma : Maximilian (Max, Maxi), Lina, Mamabuela, Papabuelo, Hiriz (et Ricky),
  • IKEA, double inventé de l'Écrivain, maître critique, et/ou présentateur de télévision,
  • Tomas, Tommy, Tom.

Références culturelles[modifier | modifier le code]

Les dernières pages du livre délivrent des remerciements aux nombreux producteurs (écrivains, musiciens, peintres, dessinateurs, cinéastes), dont les œuvres ont explicitement nourri l'auteur.

En littérature : Francis Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway, Kurt Vonnegut, Henry James, Edith Wharton, Camus, Ronsard, Jack London, Don DeLillo, Ivan Illich, Alice Munro, Saul Bellow, Joseph Heller, Philip Roth, John Updike, Friedrich Rückert, Arthur C. Clarke, John Cheever, Damon Knight, Ray Bradbury, Mark Twain, Lovecraft (Cthulhu), Matheson, Ballard, Philip K. Dick, Gustave Flaubert, William Gaddis, Salinger, Shakespeare, Dickens, Dostoïevski, Stendhal, Borges, Casares, Proust, Camus, Montaigne, William Burroughs (et Joan Vollmer (en)), Nabokov, Beckett, Poe, Tolstoï, Faulkner, Isabelle Archer, Emily Brontë (Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights)), E. M. Forster, T. E. Lawrence, Anne Frank, John Irving, Joan Didion...

En musique et en chanson : Bob Dylan, The Kinks, Bruce Ray Friedman, Mahler, Pink Floyd (pour Atom Heart Mother et la dérive sur la Très Grande Vache verte), Madonna, Julio Iglesias, Luis Miguel, Patti Smith, Kate Bush...

En arts visuels : Man Ray, Andy Warhol, Francis Bacon, René Magritte, Frida Kahlo, Vinci, bandes dessinées (Batman, les Dalton)...

En cinéma : Antonioni, Wenders, Scorsese, Kubrick, Andy Warhol, Alfred Hitchcock, Orson Welles (Citizen Cane), Life After People (2008-2010), Anakin Skywalker (Dark Vador, Darth Vader, de Star Wars), Woody Allen, Wes Anderson, Andreï Tarkovski, Terrence Malick, Marlon Brando, Vincent Price, Bunuel (L'Ange exterminateur), Coppola (Le Parrain), Lawrence d'Arabie, Casablanca...

Éditions[modifier | modifier le code]

Réception[modifier | modifier le code]

De nombreuses recensions francophones sont des éloges[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thierry Clermont, « Rodrigo Fresán, un fétichiste virtuose de la littérature », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  2. Ariane Singer, « Rodrigo Fresán, l’effervescent », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « "La part inventée" : la pure littérature de l'écrivain argentin Rodrigo Fresán - Nouveaux Espaces Latinos », sur Nouveaux Espaces Latinos, (consulté le ).
  4. « La part inventée de Rodrigo Fresan (Roman) : la critique Télérama », sur Télérama (consulté le ).
  5. « La part inventée, de Rodrigo Fresán : les misanthropes font rire », sur En attendant Nadeau, (consulté le ).
  6. Sophie Pujas, « Rodrigo Fresán  : "Si vous êtes écrivain, ce n'est pas la peine de boire" », sur lepoint.fr, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]