La Neuve-Lyre
La Neuve-Lyre | |
La mairie de La Neuve-Lyre. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
Daniel Besnehard 2014-2020 |
Code postal | 27330 |
Code commune | 27431 |
Démographie | |
Gentilé | Lyrois |
Population municipale |
553 hab. (2021 ) |
Densité | 194 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 33″ nord, 0° 44′ 55″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 181 m |
Superficie | 2,85 km2 |
Élections | |
Départementales | Breteuil |
Localisation | |
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La Neuve-Lyre est une commune française du département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
La Neuve-Lyre est une commune du Sud-Ouest du département de l'Eure, localisée entre Rugles et Beaumont-le-Roger. Située au cœur de la vallée de la Risle et traversée par deux petites vallées sèches, elle appartient à la région naturelle du pays d'Ouche qui se prolonge jusque dans le département de l'Orne. Les vallées présentent, ici, des pentes douces (au contraire de la vallée de la Risle située en aval de Beaumont-le-Roger). La Neuve-Lyre se caractérise, comme le reste du pays d'Ouche, par une présence importante des structures végétales (que ce soit des haies bocagères, des bosquets ou des boisements plus importants) au milieu des cultures de blé ou de colza (qui ont remplacé les prairies)[1]. À vol d'oiseau, la commune est à 10 km au nord de Rugles[2], à 15 km au sud-ouest de Conches-en-Ouche[3], à 32 km au sud-ouest d'Évreux[4] et à 64 km au sud de Rouen[5].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Nova Lira vers 1050, Jeune Lyre en 1460, Lire la Neuve en 1722[7]. Il s'agit sans doute de la division d'un primitif Lire, conservé par le nom de l'ancienne abbaye de Lyre[8].
Ce toponyme semble devoir être rapproché du nom primitif de la Risle (fluvius Lirizinus VIIIe siècle, Vie de saint Germer) qui contient le thème hydronymique lera / lira, mis en évidence par les linguistes[8]. Dans le cas du nom de la Risle, on a une double suffixation *Lir-ic-ina, devenu par métathèse *Ricilina> Risle. Les noms de lieux et les hydronymes se déclinent souvent l'un à partir de l'autre dans les faits.
Voir la Vieille-Lyre.
Histoire
À l'origine, La Neuve-Lyre relevait de la paroisse de la Vieille-Lyre. En 1229, elle acquérait son autonomie. Elle a été, dès le Moyen Âge, un centre commercial (marché et halle), administratif (siège de vicomté et de sergenterie) et artisanal (travail du fer).
En 1791, elle a été désignée chef-lieu de canton mais Napoléon lui a retiré cette qualité.
Héraldique
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur à la lyre d’argent. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2021, la commune comptait 553 habitants[Note 1], en diminution de 3,66 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Gilles, du XIIIe siècle, remaniée au XIXe siècle (réfection des murs et agrandissement du chœur). Une partie de l'édifice, dont le clocher, est en grison, une pierre rousse du pays d'Ouche. L'orgue a été rénové en 2011 par Jean-François Muno.
- Château de la Chapelle[13] (1865-1879), inscrit au titre des monuments historiques le - Inscrit MH (2002)[14]. Œuvre de style éclectique pensée par l'architecte Jacques Baumier, le commanditaire en a été le maire de la commune, Émile Claudius Baraguey-Fouquet. Il a été détruit en partie par un incendie le . L'édifice est également situé sur le territoire de la commune de Neaufles-Auvergny.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas de Lyre : probablement né vers 1270 à La Neuve-Lyre et mort en 1349 à Paris. Ce franciscain est l'auteur d'une Postilla litteralis super Biblia, commentaire littéral de la Bible (ancien et nouveau testaments), terminé en 1332, de grande renommée et de diffusion importante au moins jusqu'au XVIe siècle.
- Émile Baraguey (18..-1895), industriel qui a développé l'entreprise familiale, située à Chagny hameau de La Neuve-Lyre. L'usine a employé plus de 200 ouvriers à fabriquer des produits en cuivre. Il a été maire de la commune de 1862 à sa mort.
- Émile Bourgeois (1832-1926), propriétaire d'un grand magasin parisien, « Le Grand Dépôt » [2], 21-23, rue Drouot à Paris, dans la seconde moitié du XIXe siècle et bienfaiteur de la commune au début du XXe siècle.
- Henri-Charles Thuillier (1867-1928), curé et poète.
- Yann Moncomble (1953-1990), journaliste.
- Nigel Wilkins, professeur de Cambridge et de la Sorbonne.
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Ridel, La Vieille-Lyre et La Neuve-Lyre autrefois,
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre La Neuve-Lyre et Rugles », sur www.lion1906.com (consulté le )
- « Distance à vol d'oiseau entre La Neuve-Lyre et Conches-en-Ouche », sur www.lion1906.com (consulté le )
- « Distance à vol d'oiseau entre La Neuve-Lyre et Évreux », sur www.lion1906.com (consulté le )
- « Distance à vol d'oiseau entre La Neuve-Lyre et Rouen », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Vincent Auguste. Noms de cours d'eau diminutifs de noms de lieux [Spécialement dans le domaine français]. Revue belge de philologie et d'histoire, tome 7, fasc. 1, 1928. p.34.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 208.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France - 2 octobre 2015 [1].
- Notice no PA27000047, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.