Léon-Louis Chapon

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Léon-Louis Chapon
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L'Isle-AdamVoir et modifier les données sur Wikidata
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Auguste Chapon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Léon-Louis Chapon (Paris, - L'Isle-Adam, ) est un graveur et illustrateur français.

Il est connu pour avoir produit un grand nombre de gravures de reproduction pour des revues ou des monographies.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon-Louis Chapon naît à Paris le [1],[2].

Il étudie d'abord dans l'atelier d'Auguste Trichon en 1851 avant de poursuivre à l'École des beaux-arts de 1853 à 1855[1],[3].

Chapon travaille comme illustrateur pour l’Histoire populaire de la France, de Victor Duruy[4], le Journal pour tous, Le Tour du monde, Paris-Guide[5] et particulièrement pour l’Histoire des peintres de toutes les écoles[6], de Charles Blanc, pour laquelle il produit des gravures sur bois pendant vingt ans (1856-1876)[2],[1],[3],[7]. Pour cet ouvrage, il est notamment chargé de reproduire le Moïse, le Pensiero[8], le plafond de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier de Michel-Ange ; à cette fin, il effectue un voyage à Rome en 1867[1],[3],[7].

Une du Monde illustré du 3 avril 1875 avec le portrait d'Edgar Quinet par Léon-Louis Chapon (1875).

Il collabore ponctuellement à de nombreuses autres publications, parmi lesquelles Charlemagne, Saint Louis, Sainte Elisabeth de Hongrie, Saint Martin de Tours, édités par Mame, pour lesquels il a gravé d'après des dessins de Luc-Olivier Merson ; les Annales archéologiques[9] d'Adolphe Napoléon Didron, Le Monde illustré, L'Illustration, la Bible de Gustave Doré, l’Histoire du Consulat et de l'Empire d'Adolphe Thiers[10], les Grandes Usines de Turgan de Jules Pichot[11], Le Magasin pittoresque, la Gazette des beaux-arts mais aussi des ouvrages étrangers, comme l'Illustrated Family Bible de John Cassell et The Plays of William Shakespeare, tous deux édités par Cassell Petter & Galpin à Londres[2],[1],[3].

Léon-Louis Chapon ne se contente pas d'illustrer des ouvrages et valorise certaines des estampes produites pour ceux-ci aux Salons annuels à partir de 1859, avec notamment neuf estampes cette année-là[1],[2]. Parmi ses œuvres originales, le Bénézit met en avant ses portraits de Galloche, Guérin, Élisabeth Vigée Le Brun, Voltaire, Marie-Antoinette et ses enfants[2]. Lors de son voyage en Italie en 1867, il produit sa « plus importante » gravure, une reproduction du Jugement dernier de Michel-Ange[1],[7]. De grande taille (50 × 65 cm), elle est le fruit de longues années de travail[1]. Pour sa part, Larousse considère L'Hémicycle des beaux-arts (exposée en 1865) comme « le plus considérable et le plus distingué de [ses] ouvrages ; M. Chapon y a fait preuve d'une grande netteté et d'une grande délicatesse d'exécution »[3].

Chapon obtient la médaille d'or du Salon de 1866 pour L’Attaque de la porte de Constantine[2],[3], puis une autre en 1892[2], ainsi que de nombreuses récompenses à l’étranger : à Vienne (1873), à Londres (1874), à Melbourne (1888)[1]. Il reçoit de plus une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900[2].

En 1864, Chapon est nommé professeur de gravure sur bois à Notre-Dame des Arts de Neuilly[1],[3].

Léon-Louis Chapon meurt à L'Isle-Adam le 30 juin 1919[12],[13].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Léon-Louis Chapon est considéré comme « doué » en gravure sur bois, se rapprochant de la précision des traits de la gravure sur cuivre, ce qui lui permet d'obtenir un rendu fidèle des œuvres reproduites[7].

Gaïte Dugnat, Bellier et Auvray et Larousse détaillent de nombreuses estampes réalisées entre 1859 et 1900. Chapon a notamment gravé d'après Élisabeth Vigée Le Brun, Louis Tocqué, François Gérard, Jean-Baptiste Isabey, Ary Scheffer, Louis Léopold Robert, Paul Delaroche, Hans Holbein, Horace Vernet, Félix Philippoteaux, Alexandre-Gabriel Decamps, Pierre-Antoine Baudouin Bartolomé Esteban Murillo, Léon Viardot, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Jacques-Louis David, Léonard de Vinci, Nicolas Poussin, Edmond Morin, Gerard ter Borch, Jean-Paul Laurens, Paul Baudry, Gustave Boulanger, Léon Bonnat, Fra Angelico, Hippolyte Flandrin, Georges Sauvage, Luc-Olivier Merson, Julien Le Blant, Antoine van Dyck, Eugène Froment, Gaston Vuillier, Henri Lehmann et surtout Michel-Ange, duquel il s'est beaucoup inspiré, et Étienne-Gabriel Bocourt, dont Chapon a gravé de nombreux dessins[14],[3],[15].

On connaît une publication dont Léon-Louis Chapon est l'auteur : Le Jugement Dernier de Michel-Ange (préf. Émile Ollivier de l'Académie Française, avec une planche explicative de l'auteur), Librairie Renouard (H. Laurens, éd.), Paris, 1892, 104 p.[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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