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Jeanne Doumergue

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Jeanne Doumergue
Jeanne Doumergue au début des années 1930.
Jeanne Doumergue au début des années 1930.
Épouse du président de la République française
 – 
(12 jours)
Président Gaston Doumergue
Prédécesseur Jeanne Millerand
Successeur Blanche Doumer
Biographie
Nom de naissance Jeanne Marie Louise Gaussal
Date de naissance
Lieu de naissance Pamiers (Ariège, France)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Varilhes (Ariège, France)
Conjoint Philippe-Jean Graves
(mariage en 1900)
Gaston Doumergue
(1931-1937)
Profession Professeur agrégée de
français

Jeanne Doumergue, née Gaussal le à Pamiers et morte le à Varilhes, est une personnalité française, connue comme l'épouse de Gaston Doumergue, élu président de la République en 1924. Après une relation tenue secrète, elle se marie à celui-ci le , douze jours seulement avant la fin de son septennat.

Premier mariage et carrière

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En 1900, elle épouse Philippe Jean Graves, homme de lettres et héritier d'une famille de limonadiers de Lavaur[1], dont elle a une fille[réf. nécessaire], et devient veuve quelques années plus tard.

Elle est professeur agrégée de français au lycée Jules-Ferry à Paris.

Relation secrète avec le président Doumergue

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Gaston Doumergue, élu président de la République le , est le premier président célibataire de la IIIe République et le deuxième de l'histoire de France (après Louis-Napoléon Bonaparte, de 1848 à 1852, sous la IIe République)[2] ; c'est également jusqu'à ce jour le seul président de confession protestante.

Le locataire du palais de l'Élysée reçoit donc seul ses homologues étrangers et leurs épouses. Il vit en réalité une histoire secrète avec Jeanne Gaussal, une professeur agrégée de français du lycée Jules-Ferry. Elle est veuve et plus jeune que lui de quinze ans et bien que n'étant pas officiellement liée au président, elle est invitée par ce dernier lors de ses vacances estivales au château de Rambouillet. Ils se retrouvent également dans l'ancienne demeure du président, au 73 bis, avenue de Wagram, où ils prennent ensemble le déjeuner, celui-ci s'éclipsant tôt le matin, par une porte dérobée de la résidence[3].

Présence officielle éphémère à l'Élysée

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Le , la liaison du président de la République et de sa compagne devient officielle : tous deux s'unissent civilement dans le Salon vert du palais présidentiel, devant le maire du 8e arrondissement de Paris Gaston Drucker, spécialement venu recevoir leurs consentements. Tout a lieu de façon discrète, le mandat de Gaston Doumergue expirant douze jours plus tard. Le secrétaire général de la présidence de la République, Jules Michel, est le témoin du chef de l'État. Seuls participent les membres du personnel du palais de l'Élysée, qui font la surprise d'offrir des fleurs à la mariée une fois la cérémonie terminée[2].

Décidé à se retirer de la vie politique, Gaston Doumergue choisit de partir avec son épouse vivre dans la propriété de cette dernière, au château de Tournefeuille[4], une ville située près de Toulouse. Après avoir été brièvement président du Conseil en 1934, il décède trois ans plus tard. Elle lui survit jusqu'en 1963, après avoir été un temps écrivain sous le pseudonyme de « J.-M. Gilis »[5].

Durant son mandat présidentiel, Gaston Doumergue est décoré du grand collier de l'ordre de la Toison d'or en 1926[6] par le roi d'Espagne Alphonse XIII. À la mort de l'ancien président en 1937, le général espagnol Francisco Franco, qui dirige l'Espagne, souhaite le récupérer, cette initiative étant liée à sa volonté de prendre la tête de l'ordre. Le prétendant au trône de l'époque, le comte de Barcelone, y est opposé, refusant que Franco obtienne ce privilège dynastique. Des pressions du Quai d'Orsay ont alors lieu sur Jeanne Doumergue pour qu'elle rende le collier à l'Espagne franquiste. Elle parlemente avec le gouvernement pour gagner du temps, confiant en parallèle le collier à une amie, qui le cache dans sa voiture, traverse l'Espagne jusqu'au Portugal et le remet au prétendant au trône espagnol qui vivait là en exil, provoquant, une fois l'affaire ébruitée, la colère de Franco[7].

Notes et références

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  1. Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année 1963, Hachette, 1968, p. 99.
  2. a et b Marie-Béatrice Baudet et David Gaillardon, « Aujourd’hui, Carla et Nicolas se marient, et ils ont décidé de le faire en cachette » : les extraits du « Salon vert. A l’Elysée, au cœur du pouvoir », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. Bertrand Meyer-Stabley, Les Dames de l'Élysée : celles d'hier et de demain, Paris, Librairie académique Perrin.
  4. Gaston Doumergue (1863-1937), Président de la République de 1924 à 1931/ Premier mariage présidentiel
  5. Joëlle Chevé, L'Élysée au féminin. De la IIe à la Ve République, Paris, Le Rocher, 2017.
  6. Chloé Gibert, « Nicolas Sarkozy décoré de la Toison d'Or », L'Express, 16 janvier 2012.
  7. Camille Pascal, Scènes de vie quotidienne à l'Élysée, Plon, 2012, page 218.

Articles connexes

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Liens externes

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