Champagne Louis Roederer
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| Champagne Louis Roederer | |
| |
| Création | 1776 |
|---|---|
| Dates clés | 1925 : immatriculation de la société actuelle |
| Forme juridique | SA à conseil d'administration[1] |
| Siège social | Reims France
|
| Direction | Frédéric Rouzaud (PDG) |
| Activité | Fabrication de vins effervescents |
| Produits | Champagne |
| Effectif | 189 (2018)[2] |
| SIREN | 335681169 |
| Site web | louis-roederer.com |
| Chiffre d'affaires | 162 millions d'euros (2018)[3] |
| Résultat net | 56 millions d'euros (2018) |
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Le Champagne Louis Roederer est une maison de Champagne fondée à Reims en 1776.
C'est l’une des rares grandes maisons de Champagne à être toujours détenues par la famille fondatrice.
Issue principalement de ses propres vignes, sa production de vins de Champagne s’élève à 4,5 millions de bouteilles par an, distribuées dans plus de 100 pays.
Historique
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- 1776 : La Maison Dubois Père & Fils est fondée à Reims.
- 1833 : Louis Roederer hérite de la Maison de son oncle et lui donne son nom. A contre-courant des usages de son époque, il décide d'acheter des parcelles de vignes pour assurer la constance et la qualité des approvisionnements.
- 1870 : Louis Roederer II succède à son père Louis Roederer Ier.
- 1873 : Les expéditions atteignent 2,5 millions de bouteilles, soit 10 % de la production totale de la Champagne à l'époque. La Russie en est la première destination[4].
- 1876 : À la demande d’Alexandre II est créée pour la consommation exclusive des Tsars de Russie la cuvée Cristal, première « cuvée de prestige » de l'histoire[5].
- 1880 : Léonie Olry-Roederer succède à son frère Louis Roederer II à la tête de la société.
- 1908 : La maison Théophile Roederer est rachetée par Louis Roederer. La cuvée Cristal disparait provisoirement des tarifs. Le Tsar Nicolas II rend hommage à la Maison en lui décernant le titre de « Fournisseur officiel de la Cour de Sa Majesté l'Empereur », ce qui lui donne le droit de faire figurer les armoiries du tsar sur les bouteilles, qui y figurent toujours aujourd'hui[6].
- 1932 : Léon Olry-Roederer, fils de Léonie, décède alors que la Maison est au bord de la faillite, victime de la Première Guerre mondiale, de la Révolution russe qui ferme le premier marché de la Maison, de la prohibition aux États-Unis en 1922 puis de la crise de 1929. Sa veuve, Camille Olry-Roederer, prend la tête de la Maison pendant plus de 40 ans et lui redonne son éclat.
- 1975 : Jean-Claude Rouzaud succède à sa grand-mère Camille. Il est l'un des rares chefs de maisons champenoises à posséder une formation d’œnologue. Il procède à des échanges de parcelles pour donner de la cohérence au vignoble. Il achète en 1980 des terres nues dans l'Anderson Valley, en Californie, un secteur possédant un climat frais adapté à la production de vins effervescents, et crée Roederer Estate.
- 2006 : Succédant à son père, Frédéric Rouzaud dirige l'entreprise familiale depuis le 1er janvier.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Vignoble maison
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Les 240 hectares du vignoble Louis Roederer sont également répartis sur les trois principales zones de production de la Champagne : la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne et la Côte des Blancs. Signature de la Maison, le pinot noir y est majoritaire. 140 hectares sont cultivées en bio et 100 hectares sont cultivés en biodynamie[7],[8],[9], ce qui en fait le plus grand domaine en biodynamie de Champagne.
Le vignoble couvre les deux tiers des besoins en raisins de la Maison. Cette situation lui donne un grand contrôle de la qualité de sa production. Marque de renommée internationale, le champagne Louis Roederer est aussi un champagne de vigneron.
Les vins de réserve
[modifier | modifier le code]Comme tous les champagnes, Louis Roederer assemble des vins de différents terroirs. Ces vins ne sont pas tous immédiatement utilisés. Certains d’entre eux sont mis en réserve dans des foudres en chêne : ils interviendront notamment dans l’assemblage du Brut Premier afin de maintenir la constance du style Roederer.
Plusieurs milliers de litres de vins mûrissent ainsi pendant de longues années dans plus de 150 foudres de chêne. Ce sont les « vins de réserve »[10].
Une entreprise familiale
[modifier | modifier le code]À l’époque des multinationales, Louis Roederer est restée une société familiale et indépendante depuis près de deux siècles, dirigée par des spécialistes du vin. De ce fait, les objectifs de la société sont tournés vers le maintien de la haute qualité de sa production plus que par la croissance des volumes et la conquête de parts de marché[11].
Le Groupe Louis Roederer
[modifier | modifier le code]La maison de Champagne a fait l'acquisition au fil des années de plusieurs propriétés, gérées de manière indépendante mais partageant la même philosophie d'excellence. L'expérience du travail de la vigne et du travail dans les chais est partagée entre les domaines sous la houlette du chef de caves de Louis Roederer, Jean-Baptiste Lecaillon[12].
Le Groupe compte ainsi, par ordre chronologique : Théophile Roederer, maison de Champagne fondée en 1864 (1904)[13], Roederer Estate en Californie (1980), Ramos Pinto au Portugal (1990), Deutz en Champagne et Delas dans la Vallée du Rhône (1993), le Château de Pez à Saint-Estèphe (1994), les Domaines Ott* en Provence (2004), le Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, deuxième grand cru classé en 1855, à Pauillac (2007) et le domaine Merry Edwards Winery en Californie (2019).
Fin 2018, le groupe annonce avoir racheté l'hôtel 5 étoiles Christiania à Val d'Isère, appartenant à la famille Bertoli qui conserve toutefois la gérance de l'établissement[14]. Cet investissement marque le premier pas de la création d'un réseau oenotouristique d'hôtels dans les domaines du groupe, en Champagne, dans le bordelais, en Provence, au Portugal et en Californie[15].
Il reçoit en 2017 le label Entreprise du Patrimoine Vivant, qui distingue les « entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence »[16].
Élaboration
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Louis Roederer recrute 700 personnes chaque année pour effectuer les vendanges. Les raisins sont cueillis puis rassemblés dans des paniers de 50 kg, transportés vers les pressoirs de la maison et pressurés proches des lieux de la récolte. Les moûts obtenus sont ensuite acheminés jusqu’aux celliers où ils sont vinifiés séparément, parcelle par parcelle, dans des petites cuves en acier inoxydable ou dans des foudres de chêne.
Les caractéristiques et typicités de chacune des 410 parcelles sont ainsi respectées jusqu’au moment de l’assemblage. En hiver, le chef de caves, Jean-Baptiste Lécaillon, et son équipe d’œnologues dégustent chaque vin provenant de cette immense palette et procèdent à leur assemblage.
Les Vins
[modifier | modifier le code]Issue principalement des vignes de la maison, la production de s’élève à 4,5 millions de bouteilles par an, distribuées dans plus de 100 pays[12],[9].
Non Millésimés
[modifier | modifier le code]Brut Collection
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Le champagne non millésimé Brut Premier est composé d'environ 40 % de pinot noir, 40 % de chardonnay et 20 % de meunier. Il est constitué à 80 % de la récolte de l'année et à 20 % de vins de réserve (voir plus haut) qui apportent de la complexité, de la rondeur, et permettant d'obtenir une cuvée homogène dans le temps[17]. Assemblé puis mis en bouteille, le Brut Premier vieillit pendant trois années sur lies. Une fois le dégorgement effectué, il repose six mois supplémentaires pour permettre à la liqueur de dosage de s'intégrer harmonieusement au vin.
En 2021, le champagne non-millésimé Brut Premier laisse la place à Collection, un champagne qui est toujours le fruit de l'assemblage de plusieurs millésimes, mais où l'objectif de chercher à obtenir toujours le même goût laisse la place à celui de faire le meilleur vin selon les particularités du millésime autour duquel il est construit. A cette fin, une « réserve perpétuelle » (solera) a été constituée depuis 2012, alimentée par les vins issus des terroirs permettant la plus grande aptitude au vieillissement. La première édition s'intitule Collection 242, du 242e assemblage fait par la maison, et est constituée à 54 % de la récolte 2017, à 34 % de la réserve perpétuelle et à 12 % de vins de réserve élevés sous bois[18].
Carte Blanche
[modifier | modifier le code]La cuvée Carte Blanche a la même composition que le Brut Premier : environ 40 % de pinot noir, 40 % de chardonnay et 20 % de meunier, mais le dosage en sucre y est plus important. Elle bénéficie de trois années de maturation en caves et d'un repos de six mois après dégorgement. Ce champagne s'inscrit dans la tradition des champagnes demi-secs.
Millésimés
[modifier | modifier le code]Vintage
[modifier | modifier le code]Le Vintage est composé d'environ 70 % de pinot noir et 30 % de chardonnay[19]. Contenant une proportion de 30 % de vins vinifiés sous bois sans fermentation malolactique, le Vintage bénéficie en moyenne de 4 années de maturation en caves, et d'un repos de six mois après dégorgement.
Rosé Vintage
[modifier | modifier le code]Issu de la méthode de la saignée (macération pelliculaire à froid), le Rosé Vintage est composé d'environ 70 % de pinot noir et 30 % de chardonnay[20]. Les raisins entrant dans sa constitution proviennent de parcelles particulièrement ensoleillées, notamment de Cumières. 20 % de l'assemblage est vinifié sous bois sans fermentation malolactique. Chaque bouteille vieillit ensuite pendant quatre ans sur lies puis bénéficie après dégorgement d'un repos de six mois, avant expédition.
Blanc de Blancs Vintage
[modifier | modifier le code]Comme son nom l'indique, le Blanc de Blancs Vintage[21] est composé exclusivement de chardonnay, provenant des grands crus de la Côte des Blancs : Le Mesnil-sur-Oger, Avize et Cramant. Cette cuvée mature en moyenne 5 années en caves, suivies d'un repos de six mois après dégorgement.
Brut Nature
[modifier | modifier le code]En 2014, la maison lance une nouvelle cuvée non-dosée avec la collaboration de Philippe Starck, sur le millésime 2006, suivi de 2009 puis 2012[22].
Cuvée de Prestige
[modifier | modifier le code]Cristal
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Quand Louis Roederer hérite de la maison en 1833, sa première décision est de lui donner son nom, et sa deuxième est de développer les ventes à direction de la Russie[23]. La cour impériale et le Tsar lui-même deviennent de fervents amateurs du Champagne Louis Roederer.
Créée en 1876, par la maison Théophile Roederer (rachetée en 1908 par Louis Roederer). La cuvée Cristal de Théophile Roederer n'était pas millésimée. Après le rachat de Théophile Roederer, la cuvée Cristal est abandonnée pour réapparaître en version millésimée quelques années plus tard.
Cristal est élaboré uniquement lors des « grandes années », soit les meilleurs millésimes, quand la maturité du pinot noir (environ 60 %) du chardonnay (environ 40 %) qui le composent est optimale. La cuvée est toujours issue de vieilles vignes en propriété, toutes situées en grand cru. Elles sont travaillées en majorité en biodynamie et vinifiées parcelle par parcelle.
Cristal Rosé
[modifier | modifier le code]Créé en 1974 par Jean-Claude Rouzaud cent ans après la création de Cristal, Cristal Rosé est composé d'environ 55 % de pinot noir et 45 % de chardonnay[24], dont 20 % de vins vinifiés en foudres de chêne. Cristal Rosé est issu de la méthode de la saignée après une macération pelliculaire à froid.
Données financières
[modifier | modifier le code]En 2018, le groupe a réalisé 162 millions d'euros de chiffre d'affaires et 56 millions d'euros de résultat net[3],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Champagne Louis Roederer (CLR), Société anonyme au capital de 3 672 000 N.M. 291-001 RCS Reims B 335 681 169 00017, 21, Bd Lundy - B.P. n° 66 - 51053 Reims cedex - France.
- « Champagne Louis Roederer, chiffre d'affaires, bilan et résultat », sur Verif.com (consulté le ).
- « Chiffre d'affaires, résultat, bilans et informations juridiques concernant la société décrite », sur societe.com (consulté le ).
- J. De Saint-André, Les Grandes usines de Turgan.
- Magazine Étoile du 01/12/2008, Article "Le Cristal Roederer de Jean-Baptiste Lécaillon" p. 4.
- « Louis Roederer accrédité "Fournisseur officiel de la Cour Impériale de Russie" le 12 avril 1908 », sur Union des Maisons de Champagne (consulté le ).
- « La Maison Roederer teste la biodynamie », sur iDealwine (consulté le ).
- « L'abécédaire de Jean-Baptiste Lecaillon », sur L'Union L'Ardennais (consulté le ).
- « Champagne, Les magiciens de l’assemblage », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
- « Le secret des grandes griffes, Roederer, un champagne intemporel », sur Le Figaro Madame (consulté le ).
- Magazine Cig'Art, 26/01/2009, p. 84.
- « Roederer (Champagne Louis Roederer) Reims », sur Dico du vin, le dictionnaire du vin, .
- « Chronologie des évènements - Union des Maisons de Champagne », sur maisons-champagne.com (consulté le ).
- Le JDD, « Champagne : Roederer s'offre un hôtel pour Noël », sur lejdd.fr (consulté le ).
- « Louis Roederer annonce l’acquisition du Domaine Merry Edwards, en Californie », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Louis Roederer, entreprise du patrimoine vivant », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- « Brut Premier », sur Champagne Louis Roederer.
- https://avis-vin.lefigaro.fr/vins-champagne/o149769-avec-collection-242-louis-roederer-reinvente-son-brut-multi-millesime
- « Vintage », sur Champagne Louis Roederer.
- « Rosé vintage », sur Champagne Louis Roederer.
- « Blanc de blancs », sur La Revue du vin de France.
- « Philippe Starck : "Je suis fou de champagne non-dosé" », sur La Revue du vin de France.
- "Le Cristal Roederer de Jean-Baptiste Lécaillon" p. 4.
- « Cristal rosé », sur Champagne Louis Roederer.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.
- Tom Stevenson, World Encyclopedia of Champagne & Sparkling wine (ISBN 1-899791-98-1).
- Jean-Marie Curien, Guide Curien 2006-2007.
- Richard Julhin's, 4000 Champagnes, , 383 p. (ISBN 978-2-08-030470-4 et 2-08-030470-4).
- Edouard Zarifian, Bulle de champagne (ISBN 978-2-262-02288-4 et 2-262-02288-7).
- J. De Saint-André, Les Grandes usines de Turgan, n°38, .
