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Gondebaud

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Gondebaud, (Gundobad), roi Burgonde, petit-fils fils de Gondicaire, fondateur de la monarchie, fils aîné de Gondioc, ou Gundioc, né avant 455. Gondebaud succède à son père et à son oncle Chilpéric Ier et accède au pouvoir vers 480 (date non sûre), en union avec ses trois frères Godégisile, (ou Godegisèle), Godomar (ou Gondemar) et Chilpéric II. Il n'entra dans la plénitude du pouvoir royal qu'en l'année 500, époque à laquelle il prit possession de la totalité de la monarchie burgonde à la suite du meurtre de ses trois frères qu'il avait fait successivement mourir. Il régna jusqu'en 516, date de sa mort, sur le royaume Burgonde qui eut Lyon pour capitale, où il établit le siège de son gouvernement. Il travailla principalement à unir les Burgondes et les Gallo-Romains, et réussit à créer une entité et une identité commune à ces deux peuples forgeant ainsi le particularisme burgonde. Le royaume burgonde prendra le nom de Burgundia, de regnum Burgundiae, ou Burgondie ; nom qui survit dans celui de la Bourgogne moderne. Gondebaud laissa son nom à la loi Gombette, élément précieux de cohésion pour les habitants de la Burgundia, fruit de son action législatrice.

Biographie

Gondebaud en Italie

Gondebaud apparaît pour la première fois en Italie en 472[1],[notes 1], à l'extrême fin de l'Empire d'Occident où il fait ses débuts et où ce « barbare[notes 2]» burgonde y reçoit une éducation raffinée. À la cour impériale de Ravenne, il est aux côtés de son oncle[2], le Suève et patrice Ricimer[notes 3]. Ricimer gouvernait seul, faisant et défaisant les empereurs, les élevant, les renversant et leur ôtant la vie, selon qu'ils étaient utiles à son ambition ou qu'ils gênaient sa puissance. Gondebaud reçut le titre de magister militum, « maître des milices » de la Gaule, c'est-à-dire généralissime de l'Empire d'Occident, puis fut élévé à la dignité de patrice par son oncle Ricimer avant que ce dernier ne meure en 472. L'empereur romain d'Occident Olybrius étant mort en 472[3], Gondebaud en qualité de patrice, contribua à l'élection de son successeur, l'empereur Glycérius mais ne parvint pas à le maintenir devant l'opposition de l'empereur d'Orient Léon Ier qui imposa Julius Nepos.

Retour en Gaules

Gondebaud revint en Gaules vers 474.

Gondebaud devient roi des Burgondes aux côtés de ses trois frères, vers 480[4] selon la coutume germanique de partage du royaume. Le royaume burgonde avait alors atteint son apogée. Deux de ses frères, Chilpéric II et Godomar sont assez vite écartés du pouvoir, très certainement assassinés sur ordre de Gondebaud ou par Gondebaud lui-même. Selon Grégoire de Tours[5] : « Gondebaud égorgea Chilpéric son frère et noya la femme de celui-ci [...]. Il condamna à l'exil ses deux filles ; [...], la plus jeune s'appelait Clotilde ». Godomar, fut sans doute lui aussi éliminé[6]. Grégoire de Tours raconte le meurtre du burgonde Chilpéric, fils de Gondioc, par son frère Gondebaud :

« Gondioc avait été roi des Burgondes : il appartenait à la famille d'Athanaric, le roi persécuteur de qui nous avons parlé ci-dessus. Il avait eu quatre fils : Gondebaud, Godégisèle, Chilpéric et Godomar. Gondebaud égorgea Chilpéric son frère et noya la femme de celui-ci en lui attachant une pierre au cou. Il condamna à l'exil ses deux filles ; l'aînée, qui prit l'habit, s'appelait Croma, la plus jeune Clotilde. Or, comme Clovis envoie souvent des ambassades en Bourgogne, la jeune Clotilde est aperçue par ses ambassadeurs. Comme ils l'avaient trouvée élégante et sage et qu'ils avaient su qu'elle était de famille royale, ils l'annoncèrent au roi Clovis. Sans tarder, celui-ci envoie à Gondebaud une ambassade pour la demander en mariage. Ce dernier n'osant pas opposer un refus la remit aux ambassadeurs, et ceux-ci, amenant la jeune fille, la présentant au plus vite au roi. Quand il l'eut vue, le roi fut rempli d'une grande joie et il se l'associa par le mariage, alors qu'il avait déjà d'une concubine un fils nommé Thierry.  »

— Grégoire de Tours, Historia Francorum, Livre II, paragraphe XXVIII, traduction Robert Latouche, Les classiques de l'histoire de France au Moyen Âge, volume 27, p. 116-117, in La Bourgogne au Moyen Âge, Académie de Dijon, Centre régional de recherche et de documentation pédagogique, Dijon, 1972.

Avit de Vienne, dans une lettre, nous le montre affligé de la mort de ses frères : « Autrefois vous pleuriez avec une émotion inexprimable la perte de vos frères et l'affliction de tout votre peuple s'associait à votre deuil royal. Et cependant, c'était la bonne fortune de votre royaume qui, en diminuant le nombre de personnages royaux, ne gardait à la vie que ce qui suffisait pour le commandement. »

Roi avec Godégésile

Après la mort de Chilpéric II et Godomar, un nouveau partage du royaume eut lieu entre Gondebaud et Godégisile. Gondebaud établit sa capitale à Lyon et son frère s'installa à Genève. En 491, Gondebaud consentit[7] à accorder la main de Clotilde, sa nièce, la deuxième fille de Chilpéric II — le frère qu'il a assassiné ou fait assassiner —, au roi des Francs Clovis Ier que ce dernier épousa en 493[8]. Il entreprit en 492, une expédition en Italie, Ligurie et Lombardie dont il revint victorieux. C'est à la suite de cette expédition qu'une ambassade envoyée par Théodoric le Grand pour le rachat des prisonniers italiens, que la fille de Théodoric, Ostrogotha, fut accordée en mariage au fils de Gondebaud, Sigismond. Le roi burgonde apporta son aide à Clovis Ier lors de la bataille que le roi Franc livra victorieusement contre les Alamans à Tolbiac en 496, permettant aux Burgondes d'étendre leurs frontières jusqu'à la Reuss[9], aux confins de la Suisse.

Gondebaud était arien et malgré les efforts de l'évêque Avit, son ami confident et conseiller, qui demeurèrent vains, le roi burgonde préféra demeurer arien comme la majorité de son peuple, soucieux, sans doute, de maintenir la concorde entre les Burgondes ariens et Gallo-romains catholiques. Le mariage de Clotilde, fervente catholique, très pieuse, nourrie, d'après Grégoire de Tours, d'un ressentiment implacable envers son oncle Gondebaud assassin de son père, fut d'une grande importance pour les destinées du royaume burgonde. Le prosélytisme[10] dont fit preuve Clotilde pour obtenir la conversion de Clovis Ier à la religion chrétienne avait été couronné de succès après la victoire des Francs à la bataille de Tolbiac. Cette conversion à la foi catholique de Clovis Ier poussa l'épiscopat, leur chef, l'évêque Avitus, l'ami de Gondebaud, en tête, à apporter leur soutien au roi des Francs, saluant en Clovis Ier « un nouveau Constantin ». L'Église fit le fortune des Francs convertis et la ruine des Burgondes ariens sourds aux exhortations de conversion des évêques catholiques. Le refus de Gondebaud de se convertir aurait été le signal d'aller de l'avant pour Clovis. Mais Clotilde aurait poussé, selon la tradition, son mari à attaquer le responsable du meurtre de son père.

Guerre entre Godebaud, Godégisile et Clovis

Grégoire de Tours raconte en ces termes cette guerre qui se déroula en 500 :

« Les deux frères, Gondebaud et Godegisil tenaient le royaume qui environne le Rhône et la Saône, avec la province de Marseille ; tous deux, comme leur peuple, étaient soumis à l'hérésie arienne. Ils se combattaient l'un l'autre. Godegisil entendit parler des victoires du roi Clovis et lui envoya secrètement une légation avec ce message : Si tu me prêtes ton concours pour poursuivre mon frère en sorte que je puisse le tuer à la guerre ou l'expulser de la région, je te paierai chaque année un tribut que tu voudras bien fixer toi-même. Clovis accepta volontiers cette proposition et lui promit son aide partout où cela serait nécessaire. Et, au temps fixé, il leva une armée contre Gondebaud qui, ignorant la ruse de son frère, lui écrivit : Viens à mon aide, car les Francs se liguent contre nous et envahissent notre pays pour s'en emparer. Unissons-nous donc ensemble contre ces ennemis, de crainte que, si nous restions séparés, nous éprouvions ce que d'autres peuples ont subi. Godegisil lui répondit : J'irai te prêter secours avec mon armée.
Tous trois ensembles levèrent leurs armées, Clovis contre Gondebaud et Godegisil avec toute sa puissance guerrière. Et ainsi ils parvinrent près du castrum de Dijon. Convergeant vers la rivière d'Ouche, Godegisil se joignit à Clovis et leurs deux armées conjuguées écrasèrent le peuple de Gondebaud. Quand ce dernier, qui n'avait pas soupçonné la ruse de son frère, s'en avisa, il tourna le dos, prit la fuite, et, à travers les marécages des rives du Rhône, arriva en Avignon. »

— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, II, 32

Gondebaud s'enferma à Avignon sous la protection des remparts de la ville. Le siège de la ville traîna trop en longueur au goût de Clovis qui accepta de négocier. Le vaincu se rapprocha du vainqueur et s'en reconnu le tributaire. Clovis s'éloigna. Gondebaud mobilisa à nouveau une armée et se dirigea sur Vienne où son frère s'était installé, qu'il assiège. La ville de Vienne n’était pas prête à tenir un siège. Godégisèle décida d’expulser toutes les bouches inutiles car la famine était toute proche. Il expulsa notamment l’employé de l’aqueduc, qui, vexé, proposa à Gondebaud d’entrer dans la ville par l’aqueduc ainsi que le raconte Grégoire de Tours :

« [...].Après cela, Gondebaud ayant repris des forces, et négligeant déjà de payer au roi Clovis le tribut qu’il lui avait promis, fit marcher une armée contre Godégisile, son frère, et l’assiégea dans la ville de Vienne. Dès que les vivres commencèrent à manquer au bas peuple, Godégisile craignant que la disette ne s’étendît jusqu’à lui, fit chasser de la ville tous les pauvres gens. Cela fait, parmi ceux qui furent renvoyés se trouva un ouvrier de la ville à qui était confié le soin des aqueducs. Irrité d’avoir été renvoyé avec les autres, il alla, tout furieux, trouver Gondebaud et lui indiqua par quel endroit il pourrait envahir la ville pour se venger de son frère. S’étant mis à la tête de l’armée, l’ouvrier dirigea par l’aqueduc les troupes, précédées d’un grand nombre d’hommes armés de leviers de fer. Il y avait un soupirail bouché par une grosse pierre ; quand on l’eut renversée au moyen des leviers, et sous la direction de l’ouvrier, ils entrèrent dans la ville, et surprirent par-derrière les soldats qui lançaient des flèches du haut des remparts. Ayant sonné de la trompette au milieu de la ville, les assiégeants s’emparent des portes, et les ayant ouvertes, ils se précipitent tous ensemble dans les rues, tandis qu’au milieu de ces deux armées le peuple était massacré des deux côtés. [...]. »

— Grégoire de Tours, livre II

Godégisèle s’était réfugié dans la cathédrale arienne. Gondebaud l’y rejoignit et le tua sur place, ainsi que l’évêque : Grégoire de Tours continue son récit :

« [...].Godégisile se réfugia dans l’église des hérétiques, où il fut tué avec l’évêque arien. Les Francs qui étaient, dans ce temps, auprès de Godégisile, se retirèrent tous dans une seule tour. Gondebaud ayant ordonné qu’on ne leur fit aucun mal, les fit prisonniers, et les envoya en exil à Toulouse, auprès du roi Alaric. Il fit ensuite périr les sénateurs et les Bourguignons du parti de Godégisile. Il remit sous sa domination tout le pays qu’on nomme actuellement la Bourgogne. [...]. »

— Grégoire de Tours, livre II

Il tua la femme et les deux fils de Godégisel, seules furent épargnées ses deux petites-filles : Sédéleubeude et Guntheuca. Gondebaud fera mourir les sénateurs gallo-romains qui avaient pris parti pour son frère dans d'atroces supplices. Les soldats francs furent arrêtés et livrés à Toulouse au roi Alaric II.

Désormais, Gondebaud est seul roi. Il « rétablit sous sa domination toute la région qui est maintenant appelée la Bourgogne et il édicta pour les Burgondes des lois plus douces afin qu'ils n'oppriment pas les Romains »

Gondebaud, maître de toute la Burgondie

Après la guerre de l'année 500 (ou 501) et le traité qu'il passa l'année suivante avec le souverain franc sur la rivière de Quoranda[11] (la rivière La Cure), Gondebaud était désormais libre de se consacrer aux soins du gouvernement intérieur selon ses inclinations plutôt pacifiques, voire raffinées. Pétri de culture romaine, il s'était entouré de lettrés Gallo-Romains, Placidus, Lucanus, Héraclius, Laconius faisaient partie de ses conseillers. En faisait également partie Syagrius de Lyon, qui savait parler la langue burgonde et que Sidoine Apollinaire avait appelé novus Burgundionum Solon, (un moderne Solon). Avit de Vienne assure qu'il « connaît les textes sacrés latins et grecs » et Marius d'Avenches dit que le règne se déroule feliciter : heureusement. Le royaume de Gondebaud était alors arrivé dans sa plus grande extension ; il allait de la Loire et du Rhône aux Alpes et au Rhin, embrassant une partie de la Suisse. Et tandis que du côté du nord, il dépassait la ville et le plateau de Langres, et se frottait à la lisière du massif des Vosges, au sud, il englobait la Provence et même Marseille, un moment, en faisait partie.

Burgondes et Gallo-Romains

Gondebaud, en qualité de rex Burgundionum avait la double position de rex et de patricius qui lui donnait sa légitimité envers les Burgondes et les Gallo-Romains. Il s'efforça d'apaiser les tensions religieuses et de maintenir le fragile équilibre entre ses sujets germaniques presque tous ariens et ses sujets gallo-romains de confession catholique. La coexistence entre les deux confessions, se manifesta même au sein de la famille royale. Lui-même resta sourd aux appels à la conversion que lui lança avec insistance l'évêque Avit de Vienne, mais son épouse Carétène, morte en 506, catholique[12], lui facilita l'adhésion des catholiques. « Gondebaud joua un jeu complexe de soutien à l'Église arienne et de faveurs cachées, accordées par l'intermédiaire de son épouse Carétène aux catholiques », écrit Rheinhold Kaiser[13]. Il poussa sa confiance envers les catholiques et leur clergé jusqu'à remettre à l'évêque Avit de Vienne l'éducation de son fils Sigismond qui se convertit au catholicisme vers 506. Il conserva les structures mises en place par l'Empire où chaque cité était gouvernée par un comte. L'équilibre entre les Gallo-Romains et les Burgondes fut soigneusement maintenu par la règle voulant que deux comtes soient en fonction dans chaque cité, un Romain et un Burgonde, jugeant chacun selon son propre droit[14] et appliquant la « loi Gombette ». Cette loi qui était constituée à la fois par une mise par écrit des règles du droit à appliquer aux Burgondes et celles qui devaient être appliquées « entre un Burgonde et un Romain[15] ».

La loi Gombette

Le nom de Gondebaud est resté attaché à l'œuvre législative de son règne. Le roi burgonde prescrivit la codification des usages à respecter parmi ses sujets et fut le promulgateur de la loi appelée Gombette, Lex Gumbata ou Gundobada, ou encore lex Burgundionum, en souvenir de son nom. Elle fut promulguée, selon l'opinion la plus générale, en 501/502 [16]. Gondebaud fut le premier souverain dans les Gaules à avoir doté ses sujets d'un corps de lois nationales. À cette époque les lois s'attachaient à la personne, à la nationalité et non au territoire, selon le principe de la « personnalité des lois ». Le Gallo-Romain habitant les États de Gondebaud devait avoir sa loi, distincte de celle des Burgondes ; ce qui explique que le vocable loi Gombette cache en réalité deux lois : la lex Gundobata, applicable aux sujets burgondes et la lex Romana Burgundionum applicable aux sujets Gallo-Romains du royaume ; cette dernière reçut aussi le nom de Papien. Les deux droits qui étaient simultanément en vigueur obligeaient le juge, avant toute décision, à s'enquérir de la nationalité du plaignant ou de l'accusé. La loi Gombette édictait aussi le principe de l'« hospitalité ». Ce principe fixait les conditions du partage des terres, ainsi que les obligations réciproques de chacune des parties, entre les « Barbares », nouveaux venus, et les anciens propriétaires du sol. Ce partage devait se faire sans violence, dévoilant ainsi le caractère plutôt pacifique des Burgondes. La loi Gombette légiférait également sur les peines à infliger aux crimes et délits. Elle fut augmentée par ses fils Sigismond et Godomar. Cette loi comporta d'abord 88 titres, puis dans sa dernière version, 105 titres[17]. La Lex Romana Burgundionum comporte 47 titres donnant 176 articles[18].

Renversement d'alliance

Peut-être faut-il voir, selon Rheinhold Kaiser, dans la conversion de Sigismond — gendre du roi d'Italie et arien Théodoric le Grand —, au catholicisme vers 506, la cause du renversement d'alliance qui s'opéra en faveur des Francs et au détriment des Goths[19]. En 507, à la Bataille de Vouillé, contre les Wisigoths d'Alaric II, moment où, l'immense territoire des Wisigoths tomba sous la domination du roi franc, Gondebaud faisait cause commune avec Clovis Ier. En 508, Francs et Burgondes sont encore alliés, aux prises avec les Ostrogoths devant lesquels ils tentent de conserver la Provence. Francs et Burgondes, mis en déroute par les généraux de Théodoric le Grand, Ibba et Mammo, Gondebaud ne put recouvrer la possession d'Arles et Marseille.

Fin de règne

Gondebaud voulut éviter les inconvénients du système germanique appliqué à la succession du royaume et appliqua pour son fils Sigismond le système de la primogéniture. Quelques années avant sa mort, il fit proclamer son fils aîné comme son successeur présomptif. Gondebaud rendit le dernier soupir en 516, probablement à Genève.

Généalogie

Gondebaud[20] est le frère de :

  • Gondemar Ier († 486), roi burgonde, siégeant à Vienne (non sûr) ;
  • Chilpéric II, roi burgonde, siégeant à Lyon (de 473? à son assassinat en 480 ?). Ce dernier a pour enfants Clotilde, épouse du roi des Francs Clovis, et Sédeleuba qui, devenue religieuse, prend le nom de Crona.
  • Godégisile († 500), roi burgonde, marié à Théodelinde, siégeant à Genève ;

Gondebaud a pour femme Carétène, une catholique avec laquelle il a deux enfants légitimes :

Sources bibliographiques

Notes et références

Notes

  1. Justin Favrod, in Les Burgondes, p.  70 donne pour certain le meurtre de l'empereur Anthémius à Rome en 472 perpétré par Gondebaud, alors qu'il était envoyé, dit Favrod, par Chilpéric pour venir en aide à Ricimer qui tentait de renverser l'empereur. Katalin Escher, in Genèse et évolution du deuxième royaume burgonde (443-534), Volume 2, p. 732 donne la même version. Enfin, le lien externe : Anthémius, sur De Imperatoribus Romanis, donne cette information, (en anglais), en indiquant que son origine proviendait de Malalas (Chronique) : Indeed, it was Gundobad himself who was responsible for Anthemius death.
    Malalas reported, "Ricimer immediately summoned Gundobad, the son of his sister, from Gaul, where he was Master of Soldiers, who, having killed the emperor Anthemius in the very church of the St. Peter the Apostle, where he had taken refuge, then returned to Gaul" (Chron. 375).
  2. Le nom barbare signifiait « qui n'est pas romain ».
  3. Le patrice Ricimer qui tenait l'Empire était beau-frère de Gondioc qui avait reçu pour épouse l'une de ses sœurs.

Références

  1. Louis Girod, Évian et le Chablais: au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, 1993, p. 34
  2. Reinhold Kaiser, in Alain Marchandisse et Jean-Louis Kupper, p. 81.
  3. Généalogie d'Olybrius sur le site Medieval Lands
  4. Voir Jacques Marseille, p. 60.
  5. Grégoire de Tours, Historia francorum, Livre II, § XXVIII, traduction Robert Latouche, cité dans Les Classiques de l'histoire de France au Moyen Âge, volume 27, pp. 116-117.
  6. Voir aussi le chapitre « Gondemar a disparu mystérieusement », in Clovis, un roi de légende, p. 148, de Michèlle Laforest, Albin Michel, (ISBN 2-226-08714-1).
  7. « ne pas opposer un refus » semble indiquer qu'il aurait bien voulu dire non et que s'il a dit oui c'est à contre-cœur. In Michèle Laforest, p. 89.
  8. Michèle Laforest, p. 232. Il faut toutefois prendre en considération les incertitudes qui pèsent sur la chronologie de certains événements concernant le royaume burgonde ainsi que sur la succession d'événements qui ont marqué le règne de Clovis. La date du mariage de Clovis fait l'objet de controverses entre les historiens et l'année 493 n'est peut-être pas celle de la vérité historique.
  9. Édouard Sécretan, Le premier royaume de Bourgogne, p. 75.
  10. « Elle prêchait assidûment son mari dit Grégoire de Tours »
  11. Jean Richard, p. 94, d'autres auteurs placent le traité à l'année 506.
  12. Elle fit construire une église à Lyon dédiée à l’archange Michel. In Justin Favrod p. 93.
  13. Reinhold Kaiser, p. 90.
  14. Reinhold Kaiser, p. 81.
  15. Jean Richard, p. 94.
  16. J.-F.-A. Peyré, p. 10
  17. Source : La Bourgogne au Moyen Âge édité par l'Académie de Dijon, Centre Régional de Recherche et de Documentation Pédagogiques (1972) qui donne ses sources : La loi Gombette - Édition latine par J.E. VALENTIN - SMITH - fascicule 2, Lyon et Paris 1889
  18. (la) Les 176 articles de la Lex Romana Burgundionum
  19. Reinhold Kaiser, p. 90.
  20. Généalogie de Gondebaud sur le site Medieval Lands