Aller au contenu

Ernest Pantz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ernest Pantz
Ernest Pantz en 1904.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Martin Ernest Marie PantzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Distinction

Ernest Pantz, né à Metz le d'un père constructeur en fer et décédé à Paris le [1], est un industriel de la construction métallique, maire du 12e arrondissement de Paris de 1900 à 1905[2] et médaille d'or à l'Exposition internationale de Turin en 1911.

Ancien élève de l’École nationale d'Arts et Manufactures de Chalons de la promotion 1873-1876, il commence sa carrière après son service militaire en tant que dessinateur. Il devient progressivement surveillant de travaux puis directeur d'usine. Il fonde enfin sa propre usine de construction métallique en 1891 située rue Sibuet à Paris. Dans la continuité de Gustave Eiffel, il contribue largement au développement de la construction métallique à usage industriel, notamment par la construction d'ateliers, en supplantant peu à peu les charpentes en bois, ses charpentes acier permettant de franchir de plus grande portées et donc d'augmenter l'espace libre pour les machines tout en étant plus économique[3].

En 1901 son entreprise compte 200 ouvriers et Ernest Pantz est montré en exemple pour la participation aux bénéfices de l'entreprise qu'il octroie à son personnel sur une base inédite, la redistribution étant effectuée sur la quantité de chiffre d'affaires et non sur le résultat de l'entreprise[4].

Présidant la Société des ingénieurs Arts et Métiers de 1902 à 1905, il est notamment membre fondateur de sa caisse de secours servant d'assurance maladie et d'assurance chômage[2].

En 1905 il se présente aux élections législatives sous la bannière radical-socialiste pour remplacer un élu décédé dans la première circonscription de Nancy mais n'obtient pas un nombre de voix suffisant pour être élu[5].

Il fait partie des exposants représentant les travaux publics français lors de l'Exposition internationale des industries et du travail de 1911 se tenant à Turin et obtient une médaille d'or[6].

Constructeur de la charpente métallique de l'usine Renault à Billancourt, il est mis hors de cause en juillet 1922 de l’effondrement de l'une des charpentes ayant causé 27 morts le , les établissements Renault ayant modifié et surchargé la structure porteuse en pleine fabrication intensive de guerre[7].

Après son décès en 1940 l'entreprise qu'il a créée lui survit sous le nom de Établissements Ernest Pantz.

Décorations

[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 10 juillet 1901)

Le il est nommé, en qualité d'industriel, chevalier de la légion d'honneur[2].

Réalisations

[modifier | modifier le code]
Publicité de 1897 de l'établissement de construction métallique Ernest Pantz

Parmi les travaux réalisés par Ernest Pantz on peut citer les suivants[6] :

Il a également été amené à réaliser des travaux à l'étranger comme au Sénégal, au Mozambique et en Nouvelle-Calédonie[6].

Ouvrages notables

[modifier | modifier le code]

L'inventaire général du patrimoine culturel français contient certains ouvrages réalisés par Ernest Pantz :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Nécrologie de Ernest Pantz », Le Temps, no 28746,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Base Léonore
  3. Henri Alexandre, L'Ingénieur civil : journal d'application et de vulgarisation des découvertes les plus récentes, (lire en ligne)
  4. Société pour l'étude pratique de la participation du personnel aux bénéfices de l'entreprise, Bulletin de la participation aux bénéfices, Paris, Imprimerie Chaix, (lire en ligne)
  5. Association des maires de France, La Vie municipale : journal hebdomadaire des maires, adjoints, secrétaires de mairie, conseillers municipaux, etc., (lire en ligne)
  6. a b et c Léon Eyrolles, Exposition internationale des industries et du travail de Turin 1911. Groupe VI. Classes 35, 36, 37. Travaux publics (lire en ligne)
  7. a et b « L'accident des usines Renault », Le Radical,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Établissement thermal et pavillon des sources », notice no IA58000666, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. « Usine de construction automobile Clément-Bayard », notice no IA92000365, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Usine textile dite Têtard Frères », notice no IA60001009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « Centrale électrique de Mazières », notice no IA18000520, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes

[modifier | modifier le code]