Charles d'Angoulême (1573-1650)

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Charles de Valois-Angoulême
Description de cette image, également commentée ci-après
Charles de Valois-Angoulême.
Dessin d'après Daniel Dumonstier, XVIIe siècle.

Titre

Duc d'Angoulême


(31 ans, 8 mois et 13 jours)

Successeur Louis-Emmanuel d'Angoulême
Biographie
Titulature Duc d'Angoulême
Comte d'Auvergne
Comte de Ponthieu
Dynastie Maison de Valois
Nom de naissance Charles de Valois-Angoulême
Naissance
Château du Fayet (Dauphiné, Royaume de France)
Décès (à 77 ans)
Paris (Royaume de France)
Père Charles IX
Mère Marie Touchet
Conjoint Charlotte de Montmorency (1571-1636)
Françoise de Nargonne (1621-1713)
Enfants Louis-Emmanuel d'Angoulême
Henri d'Angoulême
François d'Angoulême
Marie d'Angoulême
Anne d'Angoulême

Description de cette image, également commentée ci-après

Charles de Valois-Angoulême, duc d'Angoulême (Château du Fayet, - Paris, ) était le fils naturel du roi Charles IX et de sa maîtresse Marie Touchet. Il devint le favori de son oncle, le roi Henri III.

Il fut comte d'Auvergne, puis duc d'Angoulême, comte de Ponthieu, pair de France, prieur de la langue de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles d'Angoulême
Image illustrative de l’article Charles d'Angoulême (1573-1650)
Portrait de Charles d'Angoulême
par Benjamin Foulon, vers 1600
Biographie
Naissance
Barraux
Décès (à 77 ans)
Paris
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Langue Langue de France
Prieur de France
Catherine de Balzac d'Entragues, fille de Marie Touchet et favorite d'Henri IV.

Il est le fils du roi Charles IX et de sa maîtresse Marie Touchet. Il naît au château du Fayet dans le Dauphiné le .

Il grandit à la cour de France où il jouit des faveurs de son oncle Henri III, qui confie son éducation à Jean Bertaut. En 1584, il est pourvu en commende de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire et en 1586, il devient également abbé commendataire de La Chaise-Dieu. Le , il hérite, de sa grand-mère Catherine de Médicis, le comté d'Auvergne. Il est également titré comte de Clermont, de Lauragais, de Carcassonne, et d'Alais.

Il accompagne le roi, son oncle, Henri III au siège de Paris et assiste au château de Saint-Cloud, le , à l'agonie de celui-ci. Il fut l'un des premiers seigneurs à reconnaître le nouveau roi Henri IV. La même année en 1589, il est nommé prieur de la langue de France, responsabilité qu'il abandonne pour pouvoir se marier avec Charlotte de Montmorency, comtesse de Fleix, le 5 mai 1591.

Il se signale à la bataille d'Arques, fait preuve de courage à celle d'Ivry et se trouve, avec d'autres, « désespéré de n'avoir esté au combat »[1] car arrivé trop tard sur le champ de bataille de Fontaine-Française.

Charles est entraîné en 1604 dans une conspiration[N 1] contre Henri IV montée par sa demi-sœur, Catherine d'Entragues, maîtresse du roi, qui avait conçu du ressentiment envers ce dernier après une promesse de mariage non tenue. Elle voulait faire reconnaitre les droits de son fils aîné, Gaston-Henri, né avant le Dauphin, au trône. Il est emprisonné à la Bastille le . Le , il est condamné par arrêt du parlement à avoir la tête tranchée mais sa peine est commuée en prison perpétuelle par le roi Henri IV.

L'hôtel d'Angoulême à Paris.

Il recouvre la liberté le grâce à l'entregent de la reine-mère Marie de Médicis, mère du jeune Louis XIII. Il combat vaillamment en Languedoc, en Allemagne en Lorraine et en Flandre. En 1619, à la mort de sa tante Diane de France, il hérite d'elle le duché d'Angoulême et son hôtel particulier, l'hôtel d'Angoulême Lamoignon et y vit jusqu'en 1650. Il devient également comte de Ponthieu et seigneur de Cognac en .

Entre 1619 et 1637, il est colonel général de la cavalerie légère de France et est présent au siège de Clairac et au siège de Montauban. En 1623, il achète le château de Grosbois à Nicolas de Harlay, sieur de Sancy, qui l'avait fait construire en 1597. Il est général de l'armée durant le siège de la Rochelle.

Statue de Charles d'Angoulême

On représente traditionnellement le duc d'Angoulême comme un homme brave, aimable, spirituel, d'humeur joyeuse, mais intrigant, brouillon, dépensier, sans scrupules pour les questions financières. Les Historiettes de Gédéon Tallemant des Réaux content de nombreuses anecdotes à son sujet.

Famille[modifier | modifier le code]

Marié en premières noces par contrat à Pézenas (aujourd'hui dans le département de l'Hérault) le à Charlotte de Montmorency, comtesse de Fleix (fille d'Henri Ier de Montmorency et d'Antoinette de La Marck), qui lui donne trois enfants :

Charlotte meurt en 1636.

D'une liaison avec Isabelle Élisabeth de Crécy (1600-1644), Charles a deux filles :

  • Marie de Valois ou d'Angoulême, légitimée en . Elle épouse en premières noces Daniel d'Hazeville, et en secondes noces, Davis Dade ;
  • Anne de Valois ou d'Angoulême, religieuse le à l'abbaye Notre-Dame de Morienval.

Il épouse en secondes noces le en l'église de Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne, Françoise de Nargonne, née en 1621, morte à 92 ans en 1713 (fille de Charles de Nargonne, baron de Mareuil-en-Brie, gouverneur de la Tour de Bouc, et de Léonore de La Rivière ; elle meurt donc 139 ans après son beau-père Charles IX[3]) ; il n'y a pas de postérité de cette union.

À sa mort, il est inhumé en l'église des Minimes, à Paris. On conserve de lui des Mémoires sur les règnes de Henri III et Henri IV, Paris, 1662. Son gisant se trouve actuellement dans un pavillon moderne édifié dans la cour de l'Hôtel d'Angoulême Lamoignon. Cet hôtel abrite la Bibliothèque historique de la ville de Paris.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Il est le centre d'une conspiration qui veut le mettre sur le trône dans le "Capitan".

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle sera déjouée grâce à l'intervention déterminante de Jean de Fontis, lieutenant criminel de robe-courte au Châtelet.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Discours de l’arrivée du Roy en la ville de Dijon, & de la charge faicte par sa Majesté, sur l'armée du Connestable de Castille, pres le village de Fontaine-Françoise, Lyon, Guichard Jullieron & Thibaud Ancelin, (lire en ligne), p. 16
  2. Ambroise Tardieu, Histoire de la ville de la ville de Clermont-Ferrand depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 2, Moulins, Claude-Charles Desrosiers, (lire en ligne), « De Valois », p. 163
  3. Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la régence, vol. 11, Paris, Auguste Sautelet, (lire en ligne), « 1713 », p. 56

Annexes[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

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