Bleu de Prusse (roman)

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Bleu de Prusse
Image illustrative de l’article Bleu de Prusse (roman)
L'entrée du tunnel du Kehlsteinhaus

Auteur Philip Kerr
Pays Drapeau de l'Écosse Écosse
Genre Roman policier historique
Version originale
Langue anglais
Titre Prussian Blue
Éditeur Quercus
Lieu de parution Londres
Date de parution 2017
ISBN 978-1-78429-648-3
Version française
Traducteur Jean Esch
Éditeur Éditions du Seuil
Lieu de parution Paris
Date de parution 2018
Nombre de pages 672
ISBN 978-2021340747
Chronologie
Série Bernhard Gunther

Bleu de Prusse (Prussian Blue) est un roman policier historique de Philip Kerr paru en anglais en 2017 et en français en . Cet antépénultième roman de l'auteur[1] met en scène le policier Bernie Gunther pour la douzième fois.

Résumé[modifier | modifier le code]

Octobre 1956[modifier | modifier le code]

En , sur la Côte d'Azur, Bernie Gunther est toujours pourchassé par les tueurs de la Stasi[2] qu'il avait réussi à fuir[3]. Cette fois, ils l'attirent dans un traquenard à Nice, lors d'un dîner à l'hôtel Ruhl où Bernie a le déplaisir de revoir le général Erich Mielke, directeur adjoint de la Stasi. Mielke exige que Bernie aille en Angleterre pour y commettre un assassinat au moyen de thallium, poison cher au KGB[4]. Le seul antidote connu à ce poison est le bleu de Prusse, un pigment utilisé en peinture[4], que Bernie devra emporter par mesure de précaution.

Pour lui prouver le sérieux de leurs intentions, les sbires de la Stasi lui tendent un guet-apens dans la rue Obscure de Villefranche-sur-Mer et le pendent jusqu'à l'extrême limite de ses forces. Contraint de les suivre à bord du Train bleu qui le mènera vers l'Angleterre, Bernie reconnaît parmi ses bourreaux l'un de ses anciens adjoints à la Kripo, Friedrich Korsch, qui l'avait assisté en novembre 1938 lors de son enquête dans l'entourage de Willigut[5]. Après avoir faussé compagnie à ses geôliers, Bernie s'enfuit au volant de sa voiture, parallèlement au parcours du Train bleu, afin de se rendre en Allemagne de l'Ouest. Il se souvient d'une autre enquête où Korsch l'avait secondé, quelque 17 ans plus tôt, au mois d'

Galerie : octobre 1956[modifier | modifier le code]

Avril 1939[modifier | modifier le code]

. Un crime a eu lieu sur la terrasse du Berghof, la résidence secondaire de Hitler sur l'Obersalzberg, montagne des Alpes bavaroises à proximité de Berchtesgaden. La victime, un certain Karl Flex, est un ingénieur qui participait à une réunion avec des collègues. Or le maître du Troisième Reich doit arriver au Berghof dans une semaine pour fêter son cinquantième anniversaire, le . Comme il est hors de question que ce meurtre vienne à s'ébruiter, le directeur du Reichssicherheitshauptamt (RHSA), Heydrich, convoque Bernie en présence d'Arthur Nebe et d'autres dignitaires du Reich. Heydrich lui intime l'ordre de faire toute la lumière sur l'affaire et de lui servir d'agent de renseignement par la même occasion. Il se trouve que Heydrich est en rivalité avec Himmler, qui dirige le Reichssicherheitsdienst (RSD), service de sécurité chargé de protéger Hitler au Berghof.

La tâche risque de se révéler ardue pour Bernie et son adjoint Friedrich Korsch, car Martin Bormann règne sans partage sur le « nid d'aigle » du Führer, encore qu'une rumeur insistante prétende que son propre frère, Albert Bormann, le fait chanter. En tout cas, Bernie a tôt fait de découvrir que Martin Bormann, avec la complicité de l'ingénieur Karl Flex et de quelques autres, dont Karl Brandt, le médecin personnel de Hitler[6], s'est livré dans la région à de fort lucratives escroqueries et à des rackets qui portent sur des sommes faramineuses. Pendant que s'enchaînent des meurtres maquillés en suicide ou en accident, Rudolf Hess se pavane au Berghof et Kaltenbrunner tente de contrecarrer l'enquête. Avec l'aide de l'architecte Gerdy Troost, Bernie va traquer la vérité jusque dans les dédales souterrains de Hombourg.

Galerie : avril 1939[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Deux autres romans de la série Bernie Gunther restent à paraître : Greeks Bearing Gifts (Quercus, 2018) et Metropolis.
  2. « Prussian Blue : Philip Kerr's crime fiction at its best », The Washington Post, 26 mars 2017.
  3. Cf. Les Pièges de l'exil.
  4. a et b « Le dernier coup d'archet de Bernie Gunther, le "bon flic" du IIIe Reich », L'Express, 28 avril 2018.
  5. Cf. La Pâle Figure.
  6. Karl Brandt croisera de nouveau la route de Bernie deux ans plus tard (p. 119), cf. Prague fatale.